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18/03/2019

Fin du grand débat... (18 ième acte)

 

et la désinformation continue...

 

 

Très grosse affluence (attendue et effective)  ce samedi 16 Mars pour le 18ième acte.

Non seulement à Paris mais dans toute la France !

20.000 à Grenoble, 26.000 à Montpellier et 25.000 à Lyon lors de convergences, par ex.

Peut-être la plus grosse affluence sur les Champs à Paris depuis le début du mouvement

(mais ces images avant dispersion n'ont pas beaucoup été montrées).

Si ce n'est en live sur le Net:  voir ici

ou là

 

Après cette longue hypocrite diversion du débat bidon , on ne voit pas la fin du tunnel ,

le Damoiseau désuet veut même rallonger cette exaspérante diversion,

ce prétexte à temporiser ("il est urgent de ne rien faire!"), à endormir

que constitue son show ridicule d'autopromotion .

 

 

 

 

Là-haut, la caste des méta-barons  et méga-marquises

continue de pourrir la situation et de noyer le poisson,

pourtant ce sont eux les seuls/vrais complices de la violence.

Complices ? Non! Les vrais responsables ,

du fait de leur manque de réponse appropriée aux demandes de la population

(60% au moins, même si ce n'est qu' une frange déterminée qui sort encore le crier).

Du fait aussi de leur déni, mépris, arrogance et autres postures déplaisantes.

Une forte mobilisation bienvenue pour contredire tous les experts, journalistes et commentateurs,

stupides ou soumis, qui affirmaient que le mouvement était mort

(pour la 17 ième fois, sans honte après 17 tentatives pour tenter de l'achever).

Ils sont à fond dans la novlangue, la vraie violence.

Ils sont                      insupportables.

Somnambules teigneux ou dédaigneux selon les cas.

 

D'après le nombre jaune

les chiffres minimum les plus crédibles remontés Dimanche pour la France  : 269.270

dont 65.000 à Paris. Il s'agit là du minimum avéré.

(Pour Toulouse ou Paris les chiffres sont très probablement sous-évalués.)

Ces chiffres incluent en partie certaines marches pour le climat  quand convergentes  et communes.

Cette réelle convergence est un fait nouveau à cette échelle.

Slogan commun: "fin du monde, fin du mois, même combat !"

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-ici, dossier des chiffres sourcés -

 

mais 32.000 seulement  annoncés pour toute la France

 par le ministère de l'intérieur (des Ténèbres ?)

qui n'est décidément plus du tout crédible depuis un bon moment

(et qui distingue scrupuleusement gilets jaunes, de "marche pour le climat"

alors que 4 manifs sur Paris étaient officiellement convergentes aujourd'hui

et s'entremêlaient en parties en "Marche du Siècle" vers la place République).

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Partout en France les appels étaient à la convergence climat/GJ.

 

Chiffres officiels absurdes, à la simple vue des images,

(ou en additionnant les chiffres donnés localement par la presse)

mais relayés sans tiquer par la plupart des médias  alignés !

(Cela évoque les télés soviétique, maoïste ou nord coréenne).

Jamais ils n'avaient autant distordu la réalité arithmétique.

Rien que sur les Champs, le matin, à vue de nez,

il y avait bien plus de monde que lors d' un gros concert d'été de 30.000 personnes

voir encore ici 

 

 

Pendant ce temps  l'insupportable énergumène est en vacances en apesanteur dans les Pyrénées.

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Ce week end...

 

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(photo d'un week end antérieur, mais l'ambiance y est)

 

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 Tous les médias sont catastrophés par la casse urbaine considérable,

toutes ces vitrines brisées...

Ils s'attardent et focalisent sur ces dégâts matériels et le gros saccage des Champs Élysées

qui n'a (délibérément ?) pas été empêché

et qui sert surtout d'écran de fumée  dans une logique de "stratégie du choc"

pour sidérer la population malléable et dénigrer les gilets jaunes ( "tous délinquants!").

Mais ce sont les mêmes qui n'ont pas eu un mot pour tous les blessés et mutilés depuis 4 mois

et qui ont toléré sans protester qu'un délégué syndical policier lâche "Bien fait pour sa gueule"

(au sujet d'un manifestant à la main arrachée) ou qu'un ex ministre appelle à tirer sur les manifestants.

Et j'en passe.

La vitrine cassée parisienne est devenue plus catastrophique dans leur échelle de valeur

(qui affiche consumérisme et beau quartier, du coup)

que les morts, blessures, ou SDF morts dans la rue

et autres vraies  infamies laissées dans l'ombre.

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C'est dommage et regrettable d'en arriver là (jeu de dupes ?), bien sur, évidemment,

mais pas au point de prendre toute la lumière et d'occulter tout le reste.

Par leur manière de relater les faits,

ces journalistes se font pour la plupart des portes paroles serviles du pouvoir...

Désinformation totale aux 20h où seules les violences sont relatées  (comme d'habitude)

-il est vrai qu'après plusieurs semaines plus calmes,

elles étaient de retour en hausse, avec les black blocs-*

mais où l'affluence en nette hausse est niée

(ou minimisée par rapport à la marche pacifique pour le climat)

et la convergence partielle mais réelle et inédite du jour, passée sous silence.

 

Ici en Ariège même en petite ville:

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Pourtant à Paris , place de la République le meeting (avant concert) était commun

(avec François Boulo et Priscillia Ludovski qui avait appelé à cette marche).

 

-Convergence-

>>>   Cette question de la convergence est  un noeud stratégique.

(cf Algérie)

 

On a vu que le sujet écologique est utilisé comme prétexte par le pouvoir

le plus souvent pour cacher autre chose (taxe carbone, sacrifices divers et variés)

mais qu'ils n'en ont, en réalité, strictement rien à foutre

(démission de Hulot , clair constat d'impuissance).

Ils instrumentalisent encore la mobilisation actuelle des jeunes et autres concernés par la planète

comme diversion, pour minimiser les irréductibles GJ encore vifs

(les chiffres des marches écolos sont beaucoup moins minorées)

et pour diviser les colères et les forces.

Parvenir à rassembler le tout, comme le tente Priscillia Ludovski

(la toute première initiatrice des gilets jaunes, décidément très intuitive et stratège)

ou François Boulo (solidement structuré mais utilisant un chargé de communication)

serait un coup de maître.

Celà dit, des divergences existent au sein même des gilets jaunes,

de plus en plus noyautés par la gauche, du fait des black blocs*.

Et le pouvoir joue là-dessus depuis le début.

La convergence avec la police ou les routiers a été tuée dans l'oeuf en accédant dans l'urgence

à leur demandes en Décembre. Celles des lycéens l'a été par l'intimidation (notamment).

Avec les agriculteurs cela a très peu pris, étonnamment.(Il n'est pas trop tard.)

Les banlieues ne participent qu'au compte-gouttes  (comités ici ou là) mais n'en sont pas très loin.

Les profs et les personnels médicaux sont chauds.Les matons aussi.

Au printemps ou à la rentrée il y aura forcément des confluences, regroupements  et affinités électives.

 

Nombreuses autres actions  aujourd'hui, non relatées: péages, autoroutes,

rond-points (encore actifs malgré des démolitions policières).

Les forains: opérations escargot puis festive autour de Paris

(dont aucun média n'a parlé).

 #

 

Annoncer tel quel "32.000 manifestants dans toute la France" , sans tiquer,

quand la réalité est autour de 270.000 (minimum), 

ce n'est pas de l'information

c'est de la désinformation, de la manipulation, du mensonge.

#

 

- Blac blocs -

  Il est difficile de se faire un avis objectif à leur sujet.

On ne sait à qui "profitent" leurs actions, s'ils sont manipulés, instrumentalisés ou autonomes.

Pas simple non plus de connaître les conséquences réelles de leurs actions.

Alors?

Cette question violence /black blocs, qu'en dire?

Constat du jour : Ils arrivent généralement plus tard lors des dispersions de manifestations.

Cette fois ils sont venus tôt dès le matin , ont cassé et pillé le long des Champs,

(sans qu'on les en empêche, une fois de plus)

incendié même,  perturbé les cortèges et ont déclenché des affrontements

avec les forces de l'ordre, avant de disparaître.

Nouvelle méthode mais qui objectivement fait toujours le jeu du pouvoir

et sert de prétexte à la répression.

La répression tombe rarement sur eux. Ils sont équipés, très mobiles et communiquent entre eux.

Entraînés comme des pros et beaucoup plus légers que les policiers.

Ce sont généralement  des manifestants proches qui se font piéger.

Alors?

-Pourquoi les black blocs bénéficient-ils d'une tolérance passive d'une partie

(plutôt de gauche) des Gilets jaunes pacifiques ?

Beaucoup de manifestants réguliers constatent que les manifestations pacifiques

n'ont rien donné et que le seul lest jeté l'a été ,

dans la panique après les violences urbaines de début Décembre.

Devant le pourrissement volontaire du mouvement par le pouvoir,

et l'absence de résultats tangibles,

ils semblent espérer ou attendre des black blocs qu'ils remettent la pression...

C'est oublier que ce sont les black blocs en majorité qui ont permis le discrédit principal

du mouvement du fait de la violence: vitrines brisées, arc de triomphe saccagé,

pavés sur les CRS, incendies de poubelles ou bâtiments, etc...

Les autres discrédits ont fait flop (peste brune, antisémitisme, homophobie etc...)

En ce sens, ils semblent bien être les premiers alliés objectifs du pouvoir.

Macron, Philippe, Castaner se servent du prétexte des 100 ou 200 blocs violents

 peut-être 500 (voire 1000 hier ?)

pour dénigrer et réprimer les dizaines de milliers de manifestants pacifiques

qui seraient surement beaucoup plus nombreux sans ce risque répressif

puisque après 4 mois le soutien aux GJ remonte légèrement et reste à plus de 60% .

 Sans eux, en restant pacifique le mouvement aurait peut-être fait descendre

des centaines de milliers de personnes supplémentaires.

Difficile d'être formel là-dessus.

D'autant qu'il y a aussi eu des jours sans casseurs mais avec de la répression.

Répression qui, sur les ronds-points s'est aussi abattue de manière brutale et injustifiée, à l'abri des caméras.

Rien n'est donc tranché, ni simple.

-La vraie question est quand même de savoir si ces b blocs sont des idiots utiles,

manipulés ou instrumentalisés à l'insu de leur plein gré.

Pourquoi sont-ils si peu appréhendés? (à petite dose) alors que des GJ l'ont été déja préventivement.

La police est elle réellement dans l'incapacité de les attraper?

Y a t-il une volonté de les laisser perpétrer des actes pour discréditer le mouvement?

C'est ce que certains laissent entendre clairement, parmi les syndicats policiers notamment,

(VIGI ou Policiers en colère) voire de la part de commissaires ou de CRS entendus dans la rue.

Le journaliste Wladimir Garcin-Berson du Figaro rapporte :

«C'est pas croyable, on dirait qu'on les laisse faire ! C'est quoi l'objectif ?!»,

se serait ainsi indigné un officier entendu par le journaliste,

alors qu'il conversait «discrètement» avec ses coéquipiers,«lors d'une pause aux alentours des Champs».

 

Juste utilisés et instrumentalisés (en les laissant faire)  ou carrément manipulés (en les infiltrant) ?

 

Cela s'est déja  fait dans le passé et on sait qu'il suffit pour ça d'une volonté (cachée) politique et

de quelques provocateurs efficaces pour foutre la merde et inciter au débordement.

Technique ancestrale de tous les pouvoirs.

Je n'ai pas la réponse à ces questions, pas de certitudes mais tout se passe comme si.

Les billets du blog déja postés sur ce même sujet. 1   2

#

 

 Il faut bien constater qu'avec sa ruse , son absence de morale et d'état d'âme,

avec tous ses moyens de répression policière et judiciaire, ses médias aux ordres ou alignés

la caste au pouvoir (qui n'a rien d'une élite) , même très impopulaire,

a réussi, pour le moment, en restant sourde, à  juguler et contenir la contestation dans  la rue ou sur les rond-points.

Ce pouvoir détesté et contesté est toujours en place après 18 samedis de protestation

et il a encore injustement mais légalement des moyens énormes à sa disposition.

Ce n'est donc pas gagné...

 

L'espoir réside dans une plus forte convergence des ras le bol, un deuxième souffle printanier, ou un coup de pouce du Ciel.

Un n ième scandale peut aussi advenir et faire s'écrouler toute la structure vermoulue en poussière

(pour finir le travail des termites jaunes).

Les élections illusoires de Mai auront-elles même lieu ?

Après le détournement  d'une partie de ce mouvement vers la gauche radicale alors qu'il était plus apolitique ou de droite au départ,

elles risqueraient d'amener provisoirement Marine Le Pen au pouvoir.

Une victoire de LREM étant peu probable malgré les sondages en partie orientés car achetés.

( Faut pas déconner !)

 

Ce gauchissement des manifestations citadines ,

alors que la gauche radicale à quelques notables exceptions près, avait pris le train en marche avec réticence

("beaufs" et électeurs du FN obligent)

peut se mesurer  aux drapeaux (plus de noirs et rouges, moins de bleu blanc rouge)

aux slogans de moins en moins souverainistes et anti-oligarchie,

de plus en plus anti-fa ("tout le monde déteste la police" etc...) ou sociétaux .

(Mais ce dernier samedi ce n'était pas aussi évident.)

 

Même si un peu de tout subsiste encore.

Ouf! car c'est cette diversité , cette absence de chef, cette tolérance et

cette largeur du spectre qui le rend fort devant l'adversité.

Deux lignes de fracture s'imposent en filigrane, l'Europe et l'immigration.

Même si les gilets jaunes ne parlent que très peu d'immigration directement.

Le RIC surnage dans un consensus régulièrement discuté .

L'Union qui devrait faire la force a un peu de plomb dans l'aile.

Mais il faut rester positif, il y a encore malgré tout une mobilisation populaire

de tout bord qui se cherche,

qui discute et que les pires saloperies du pouvoir en place n'ont pas réussi à salir ou à achever

(ça bouge encore).

La conscience a évolué. Individuellement et collectivement.

 

Aujourd'hui tout semble possible vu l'absence totale de sagesse au pouvoir.

Même les pires vilénies sont encore à craindre.

Ou un petit miracle (hum?)

Je crois pourtant qu'en 2022 (cycliquement, astrologiquement ), tout devrait repartir sur des bases meilleures.

Mais d'ici là, c'est le brouillard...

Plusieurs futurs oscillent encore. Plusieurs chemins jusqu'à un point de remontée.

 

**********

 

 Site d'infos gilets jaunes: https://www.pagesgiletsjaunes.fr 

 

La page Facebook du Nombre Jaune

Le groupe est né d’un constat très simple, les chiffres donnés par le ministère de l’Intérieur sont minimisés.

Les grands médias relaient ces chiffres sans les vérifier ni les discuter,

malgré l’évidence face aux vidéos et photos de nos concitoyens.

Ces mêmes médias qui avouent n’avoir que ces chiffres de l’Intérieur à communiquer...

 

 

 

Serbie

ça bouge aussi en Serbie

 Des milliers de Serbes se sont mobilisés à Belgrade ce Dimanche  17 mars. Les manifestants ont bloqué le bâtiment présidentiel et ont exigé la démission du président actuel, Aleksandar Vucic. La manifestation a rapidement dégénéré en heurts avec la police.

17/03/2019

Les injures mensongères de l'Etat.

 

Le détails des 12 fausses accusations...

(article de Laurent Dauré.)

23:05 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fake news |  Facebook

Quelle bonne idée !

Une idée à suivre pour la police française, pour retrouver un peu de joie de vivre.

En Algérie, des policiers rejoignent les manifestants qui demandent un changement du système en place,

et apparemment ça leur fait un bien fou.

On comprend pourquoi Macron soutient le régime en place.

 

Les Algériens dans la rue:

 

12/03/2019

Ronds-points et manifs.

Gilets Jaunes: Une étude complète chiffrée sur l'évolution des mobilisations entre ronds-points et manifs citadines du 17 Novembre jusqu'en Février...

(Région par région)

 

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L'étude complète

 

07/03/2019

Une Europe construite sur des bases douteuses...

Union européenne : un passé qui empeste

|source

Pour les européistes, l’affaire est entendue : la "peste brune" est chez ceux qui contestent l’actuelle Union européenne. Quand Emmanuel Macron parle de la "lèpre qui monte", il vise ceux qui réclament le retour des nations, des frontières, des souverainetés. Le problème est que ces éveillés font masse. Les Gilets jaunes sont une des expressions les plus spectaculaires du refus des peuples de se diluer dans une Europe sans âme ni racine, ouverte à tous au nom des droits de l’homme et de la non-discrimination. Ce lundi soir, le Chef de l’Etat doit faire connaître, à travers un texte, les vues qu’il défendra aux Européennes. En septembre 2017, à la Sorbonne, il avait violemment fustigé "l’identitarisme" et le "souverainisme de repli", en accusant ses adversaires : "Ils mentent aux peuples !" (blog du 27 septembre 2017). Or c’est justement en souvenir d’une réflexion d’Alexandre Soljénitsyne à l’adresse de l’Occident - "Ne mentez plus !" - que Philippe de Villiers fait paraitre ce mercredi un livre-enquête (1) sur le profil caché des "pères fondateurs" de l’Europe. De cet utile travail de déboulonnage des fausses idoles ressort le visage trouble de cette UE construite sur des dissimulations. Villiers assure, au terme de sa démonstration : "Les architectes de l’Europe n’étaient pas des réfractaires à l’ordre de la peste brune". Les peuples dissidents ont toutes les raisons de se méfier des envolées vertueuses des donneurs de leçons, Macron en tête, qui ne veulent pas regarder l’histoire européenne en face.

Tout d’abord, Villiers fait un sort à l’idée que l’"Europe unie" serait sortie du cerveau de la Résistance. "C’est un mensonge. Ce sont les hommes de la "révolution nationale", dès 1941, (…) qui ont dessiné les contours du projet supranationaliste (…) C’est de l’école d’Uriage (NDLR : l’école des cadres de Vichy) qu’est sorti le projet européen de Monnet". Jean Monnet n’a d’ailleurs jamais participé à la Résistance. Il s’est contenté d’être l’homme au service des Américains, bénéficiant de financement de la CIA. Il sera en 1954 à la réunion constitutive du "groupe Bilderberg", ce club très secret qui réunit la crème des décideurs. L’Union européenne s’est notamment constituée dans ces lieux fermés et extrêmement élitistes. Robert Schuman, quant à lui, lorrain dont la famille choisit l’Allemagne à la fin du XIX e siècle, fut officier dans l’armée allemande lors de la première guerre mondiale. Il rejoint Vichy en 1940. Il n’a jamais résisté non plus et fut même frappé d’"indignité nationale". Enfin, le troisième "père de l’intégration européenne", Walter Hallstein, fut un officier instructeur du nazisme. Il a servi Hitler sous l’uniforme national-socialiste, tel qu’une photo le montre en mars 1943. Le 3 janvier dernier, Villiers a écrit à Donald Trump pour lui demander de rendre public le dossier Hallstein dans son implication au cœur du Reich. Mais pourquoi ces parcours ont-ils, jusqu’alors, été tenus secrets par ceux qui ne cessent d’alerter sur le retour de la bête immonde ?

(1) J’ai tiré sur e fil du mensonge et tout est venu, Fayard

04/03/2019

Alain Damasio

Big Mother : la technologie numérique et le techno-cocon aseptisé dans lequel elle nous enferme.

Dictature par induction et suggestion plus que par contrainte.

 

Alain Damasio, né Alain Raymond le 1er Aout 1969 à Lyon est un écrivain de science-fiction français  (fantasy, dystopie...).

Il travaille depuis de nombreuses années sur un roman, Les Furtifs, « description d’une société de “contrôle horizontal, où tout le monde contrôle tout le monde via les réseaux sociaux

02/03/2019

Shlomo Sand, homme libre et lucide.

À propos des sémites et des antisémites, des sionistes et des antisionistes

28 Fév 2019   Shlomo Sand    (source: Blog Médiapart)

Si toute expression antijuive dans le monde ne cesse de m’inquiéter, j’éprouve un certain écœurement face au déluge d’hypocrisie et de manipulations orchestré par tous ceux qui veulent désormais incriminer quiconque critique le sionisme.

Bien que résidant en Israël, « Etat du peuple juif », j’ai suivi de près les débats, en France, sur : antisémitisme et antisionisme. Si toute expression antijuive dans le monde ne cesse de m’inquiéter, j’éprouve un certain écœurement face au déluge d’hypocrisie et de manipulations orchestré par tous ceux qui veulent désormais incriminer quiconque critique le sionisme.

Commençons par les problèmes de définition. Depuis longtemps déjà, je ressens un malaise non seulement face à la récente formule en vogue : « civilisation judéo-chrétienne », mais aussi face à l’utilisation traditionnelle du vocable : « antisémitisme ». Ce terme, comme l’on sait, a été inventé dans la seconde moitié du 19ème siècle par Wilhelm Marr, nationaliste-populiste allemand qui détestait les juifs. Conformément à l’esprit de cette époque, les utilisateurs de ce terme tenaient pour présupposé de base l’existence d’une hiérarchie des races dans laquelle l’homme blanc européen se situe au sommet, tandis que la race sémite occupe un rang inférieur. L’un des fondateurs de la « science de la race » fut, comme l’on sait, le français Arthur Gobineau.

De nos jours, l’Histoire un tantinet plus sérieuse ne connaît que des langues sémites (l’araméen, l’hébreu, et l’arabe, qui se sont diffusées au Proche Orient), et ne connaît, en revanche, nulle race sémite. Sachant que les juifs d’Europe ne parlaient pas couramment l’hébreu, qui n’était utilisé que pour la prière, (de même que les chrétiens utilisaient le latin), il est difficile de les considérer comme des sémites.

Faut-il rappeler que la haine raciale moderne envers les juifs constitue, avant tout, un héritage des églises chrétiennes ? Dès le quatrième siècle, le christianisme s’est refusé à considérer le judaïsme comme une religion légitime concurrente, et à partir de là, il a créé le fameux mythe de l’exil : les juifs ont été exilés de Palestine pour avoir participé au meurtre du fils de Dieu ; c’est pourquoi, il convient de les humilier pour démontrer leur infériorité. Il faut pourtant savoir, qu’il n’y a jamais eu d’exil des juifs de Palestine, et, jusqu’à aujourd’hui, on ne trouvera pas le moindre ouvrage de recherche historique sur le sujet !

Personnellement, je me range dans l’école de pensée traditionnelle qui se refuse à voir les juifs comme un peuple-race étranger à l’Europe. Dès le 19ème siècle, Ernest Renan, après s’être libéré de son racisme, avait affirmé que :  Le juif des Gaules… n’était, le plus souvent, qu’un Gaulois professant la religion israélite. » L’historien Marc Bloch a précisé que les juifs sont : « Un groupe de croyants recrutés, jadis, danstout le monde méditerranéen, turco-khazar et slave ». Et Raymond Aron d’ajouter : « Ceux que l’on appelle les juifs ne sont pas biologiquement, pour la plupart, des descendants des tribus sémites… ». La judéophobie s’est, cependant, toujours obstinée à voir les juifs, non pas comme une croyance importante, mais comme une nation étrangère.

Le lent recul du christianisme, en tant que croyance hégémonique en Europe ne s’est pas accompagné, hélas, d’un déclin de la forte tradition judéophobe. Les nouveaux « laïcs » ont transformé la haine et la peur ancestrales en idéologies « rationalistes » modernes. On peut ainsi trouver des préjugés sur les juifs et le judaïsme non seulement chez Shakespeare ou Voltaire, mais aussi chez Hegel et Marx. Le nœud gordien entre les juifs, le judaïsme et l’argent semblait allait de soi parmi les élites érudites. Le fait que la grande majorité des millions de juifs, en Europe orientale, ait souffert de la faim, et ait vécu en situation de pauvreté, n’a absolument pas eu d’effet sur Charles Dickens, Fiodor Dostoïevski, ni sur une grande fraction de la gauche européenne. Dans la France moderne, la judéophobie a connu de beaux jours non seulement chez Alphonse Toussenel, Maurice Barrès et Edouard Drumont, mais aussi chez Charles Fourier, Pierre-Joseph Proudhon, voire, pendant un temps, chez Jean Jaurès et Georges Sorel.

Avec le processus de démocratisation, la judéophobie a constitué un élément immanent parmi les préjugés des masses européennes : l’affaire Dreyfus a fait figure d’événement « emblématique », en attendant d’être surpassée, et de loin, par l’extermination des juifs durant la seconde guerre mondiale. C’est entre ces deux événements historiques qu’est né le sionisme, en tant qu’idée et mouvement.

Il faut cependant rappeler que jusqu’à la seconde guerre mondiale, la grande majorité des juifs et leurs descendants laïques étaient antisionistes. Il n’y avait pas que l’orthodoxie, forte et organisée, pour s’indigner face à l’idée de précipiter la rédemption en émigrant vers la Terre Sainte ; les courants religieux plus modernistes (réformateurs ou conservateurs), s’opposaient aussi vivement au sionisme. Le Bund,parti laïque en qui se reconnaissait la majorité des yddishophones socialistes de l’empire russe, puis de la Pologne indépendante, considérait les sionistes comme des alliés naturels des judéophobes. Les communistes d’origine juive ne perdaient pas une occasion de condamner le sionisme comme complice du colonialisme britannique.

Après l’extermination des juifs d’Europe, les rescapés qui n’avaient pas réussi à trouver à temps refuge en Amérique du Nord, ou en URSS, adoucirent leur relation hostile au sionisme, alors même que la majorité des pays occidentaux et du monde communiste en venait à reconnaître l’Etat d’Israel. Le fait que la création de cet Etat se soit effectuée, en 1948, aux dépens de la population arabe autochtone ne gêna pas outre mesure. La vague de la décolonisation en était encore à ses prémices, et ne constituait pas une donnée à prendre en compte. Israel était alors perçu comme un Etat-refuge pour les juifs errants, sans abri ni foyer.

Le fait que le sionisme ne soit pas parvenu à sauver les juifs d’Europe, et que les survivants aient souhaité émigrer en Amérique, et malgré la perception du sionisme comme étant une entreprise coloniale au plein sens du terme, n’altèrent pas une donnée significative : le diagnostic sioniste concernant le danger qui planait sur la vie des juifs dans la civilisation européenne du vingtième siècle (nullement judéo-chrétienne !), s’était avéré exact. Théodore Herzl, le penseur de l’idée sioniste, avait, mieux que les libéraux et les marxistes, compris les judéophobes de son époque.

Cela ne justifie pas, pour autant, la définition sioniste selon laquelle les juifs forment un peuple-race. Cela ne justifie pas davantage la vision des sionistes décrétant que la Terre Sainte constitue la patrie nationale sur laquelle ils auraient des droits historiques. Les sionistes ont, cependant, créé un fait accompli politique, et toute tentative de l’effacer se traduirait par de nouvelles tragédies dont seront victimes les deux peuples qui en ont résulté : les Israéliens et les Palestiniens.

Il faut en même temps se souvenir et le rappeler : si tous les sionistes ne réclament pas la poursuite de la domination sur les territoires conquis en 1967, et si nombre d’entre-eux ne se sentent pas à l’aise avec le régime d’apartheid qu’Israel y exerce depuis 52 ans, tout un chacun qui se définit comme sioniste s’obstine à voir en Israel, au moins dans ses frontières de 1967, l’Etat des juifs du monde entier, et non pas une République pour tous les israéliens, dont un quart ne sont pas considérés comme juifs, parmi lesquels 21% sont arabes.

Si une démocratie est fondamentalement un Etat aspirant au bien-être de tous ses citoyens, de tous ses contribuables, de tous les enfants qui y naissent, Israel, par-delà le pluralisme politique existant, est, en réalité, une véritable ethnocratie, à l’instar de ce qu’étaient la Pologne, la Hongrie, et d’autres Etats d’Europe de l’Est, avant la seconde guerre mondiale.

La tentative du président français Emmanuel Macron et de son parti visant aujourd’hui à criminaliser l’antisionisme comme une forme de l’antisémitisme s’apparente à une manœuvre cynique et manipulatoire. Si l’antisionisme devenait une infraction pénale, je recommanderais à Emmanuel Macron de faire condamner, à titre rétroactif, le bundisteMarek Edelman, qui fut l’un des dirigeants du ghetto de Varsovie et totalement antisioniste. Il pourrait aussi convier au procès les communistes antisionistes qui, plutôt que d’émigrer en Palestine, ont choisi de lutter, les armes à la main, contre le nazisme, ce qui leur a valu de figurer sur « l’affiche rouge ».

S’il entend faire preuve de cohérence dans la condamnation rétroactive de toutes les critiques du sionisme, Emmanuel Macron devra y joindre ma professeure Madeleine Rebérioux, qui présida la Ligue des Droits de l’Homme, mon autre professeur et ami : Pierre Vidal-Naquet, et aussi, bien évidemment : Éric Hobsbawm, Edouard Saïd, et bien d’autre éminentes figures, aujourd’hui décédées, mais dont les écrits font encore autorité.

Si Emmanuel Macron souhaite s’en tenir à une loi réprimant les antisionistes encore en vie, la dite-future loi devra aussi s’appliquer aux juifs orthodoxes de Paris et de New-York qui récusent le sionisme, à Naomi Klein, Judith Butler, Noam Chomsky, et à bien d’autres humanistes universalistes, en France et en Europe, qui s’auto-identifient comme juifs tout en s’affirmant antisionistes.

On trouvera, bien évidemment, nombre d’idiots à la fois antisionistes et judéophobes, de même qu’il ne manque pas de pro-sionistes imbéciles, judéophobes aussi, pour souhaiter que les juifs quittent la France et émigrent vers l’Etat d’Israel. Faudra-t-il les inclure également dans cette grande envolée judiciaire ? Prenez garde, Monsieur le Président, à ne pas vous laisser entraîner dans ce cycle infernal, au moment précis où la popularité décline !

Pour conclure, je ne pense pas qu’il y ait une montée significative de l’antijudaïsme en France. Celui-ci a toujours existé, et je crains, hélas, qu’il n’ait encore de beaux jours devant lui. Je n’ai, toutefois, aucun doute sur le fait que l’un des facteurs qui l’empêche de régresser, notamment dans certains quartiers où vivent des gens issus de l’immigration, est précisément la politique pratiquée par Israel à l’encontre des Palestiniens : ceux qui vivent, comme citoyens de deuxième catégorie, à l’intérieur de « l’Etat juif », et ceux qui, depuis 52 ans, subissent une occupation militaire et une colonisation brutales.

Faisant partie de ceux qui protestent contre cette situation tragique, je soutiens de toutes mes forces la reconnaissance du droit à l’autodétermination des Palestiniens, et je suis partisan de la « désionisation » de l’Etat d’Israel. Devrai-je, dans ce cas, redouter que ma prochaine visite en France, ne m’envoie devant un tribunal ?

 

Traduit de l’hébreu par Michel Bilis

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