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04/12/2018

E Chouard (Gilets jaunes): Référendum d'initiative populaire...

Réflexions sur ce magnifique élan populaire des #giletsjaunes : il ne faut pas accepter d’être représentés, il faut apprendre à constituer.

Je crois que, si ce mouvement populaire des #giletsjaunes est représenté, il sera rapidement trahi et dévoyé : quel que soit leur mode de désignation (élection ou tirage au sort ou autre), les représentants ne seront pas achetés, bien sûr, mais INTIMIDÉS ET TROMPÉS (malgré leur honnêteté et leur bonne volonté) par un pouvoir qui sait très bien corrompre, à huis clos, par la PEUR et par le MENSONGE, plus que par l’appât du gain : tout ce qu’il faut au pouvoir pour corrompre cette révolution grandissante de gilets jaunes, ce sont des représentants.

Alors que, si ce mouvement sait refuser toute forme de représentation, il reste insaisissable (et donc invulnérable), ce qui lui donne le temps de faire monter, par éducation populaire, le niveau de conscience et d’exigence au sein de CHACUN des simples citoyens qui composent le mouvement.

Il faut que, sur les ronds-points et sur tous les points de rassemblement, les électeurs se transforment TOUT SEULS en citoyens constituants, de façon autonome, sans sauveur, sans leader, sans intellectuel de référence, toutes personnalités qui seraient autant de talons d’Achille pour discréditer le mouvement.

Cet immense mouvement est une chance historique, pour une *multitude* d’électeurs infantilisés, de se métamorphoser SANS L’AIDE D’AUCUNE AUTORITÉ MORALE RASSURANTE en *peuple* de citoyens dignes de ce nom, c’est-à-dire en constituants.

La colonne vertébrale de ce mouvement volontairement désorganisé (pour rester incorruptible) devrait être une et UNE SEULE IDÉE forte et radicale, qui serait une bonne cause commune, vraiment commune et vraiment capable à elle seule d’entraîner ensuite tous les bouleversements nécessaires de justice sociale.

À mon avis, cette idée centrale et décisive devrait être : « CE N’EST PAS AUX HOMMES AU POUVOIR D’ÉCRIRE LES RÈGLES DU POUVOIR ; SI ON VEUT UNE VRAIE PUISSANCE POLITIQUE POPULAIRE, IL NOUS FAUT UNE VRAIE CONSTITUTION, ET IL FAUDRA APPRENDRE À L’ÉCRIRE NOUS-MÊMES. »

Les gilets jaunes semblent, ces jours-ci, choisir le RIC (référendum d’initiative citoyenne) comme cause commune et c’est déjà tout à fait inespéré et enthousiasmant — même si ce sera sans doute insuffisant (car le fait d’avoir acheté TOUS les médias permet aux puissants d’intoxiquer l’opinion et donc de dévoyer tous les RIC). C’est déjà un pas immense vers la métamorphose en constituants que d’être d’accord pour faire de l’institution du RIC une priorité nationale non négociable.

De la même façon qu’il ne faut surtout pas élire une assemblée constituante (parce que l’élection est une démission), il ne faut pas accepter d’être représenté : il faut exiger de voter.

ÉLIRE N’EST PAS VOTER, c’en est même la négation. Un citoyen digne de ce nom vote lui-même les lois auxquelles il consent à obéir.

Bon courage à tous, le peuple uni ne peut pas perdre : restez soudés sur l’idée.

Étienne Chouard.

#pasdedémocratiesanstirageausort
#pasdedémocratiesanscitoyensconstituants

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PS : la multiplication des gilets jaunes posés sous les pare-brises des autos est très spectaculaire à la campagne et TRÈS MOBILISATRICE, c’est vraiment une chouette idée 

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PPS : si on mélange la revendication du RIC avec d’autres revendications, c’en est fini du RIC ! Les élus savent parfaitement que le RIC est une arme redoutable pour le peuple contre leur tyrannie, et je pense que les politiciens et les « journalistes » préféreraient tous mourir plutôt que l’accepter… DONC, si on défend plusieurs revendications, le RIC sera évidemment mis de côté et enterré par nos maîtres et nous serons « Gros-Jean comme devant »… ALORS QUE nos maîtres ne pourront pas nous tromper de la sorte si le RIC est LA SEULE REVENDICATION, absolument prioritaire et non négociable. Ils ne peuvent pas avouer pourquoi ils détestent le RIC.

28/10/2018

Repenser la réalité

Repenser notre vision de la réalité pour découvrir le potentiel de notre conscience: conférence de Philippe Guillemant à Eygalades le 14 octobre 2018.

21/10/2018

Cabanes

27/09/2018

Etat profond et manipulation des peuples

Autre article intéressant de Zevengeur sur son blog

Petit guide de survie intellectuelle au royaume de l’oligarchie et de l’état profond

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Dans son célèbre ouvrage « De l’esprit des lois » publié au 18e siècle, Montesquieu théorisa suivant trois axes la répartition et la séparation des pouvoirs de l’état avec le législatif, l’exécutif et le judiciaire.
Ultérieurement, un quatrième pouvoir concernant les moyens de communications au sens large ou médias de masses dits « Mainstream » fut ajouté à la liste du fait, dans le cadre d’un régime démocratique, de son énorme influence sur les électeurs.

A l’heure où en occident une oligarchie financière systémique et sans visage a réussit à prendre le quasi contrôle de tous ces pouvoirs, il est nécessaire de comprendre qui elle est ainsi que ses modes de fonctionnement afin d’appliquer l’un des célèbres adages de Sun Tzu :
« Pour vaincre l’ennemi, il faut connaitre l’ennemi ! »

L’objectif pour les peuples est ambitieux, il s’agit de remettre le diable dans sa boite en passant par l’étape incontournable d’une prise de conscience massive des cerveaux.
Ces derniers sont aujourd’hui, comme l’ont dénoncé par exemple Bourdieu [1] ou Chomsky [2], largement sous contrôle de l’influence télévisuelle et plus généralement des médias « Mainstream » encore appelés « MSM » (*) devenus l’un des bras armés de l’oligarchie.

(*) MainStream Médias

L’oligarchie est constituée d’une minorité d’individus qui concentre entre ses mains une part majeure des richesses mondiales.
Que sait on au juste sur cette dernière et sur ses modes d’action ?

 

Géopolitique, oligarchie et état profond

La situation actuelle est la résultante d’une généalogie événementielle dont les origines remontent à 1945 lors du partage du monde entre l’est et l’ouest durant la conférence de Yalta.

A la fin de la seconde guerre mondiale lors des négociations de Yalta entre les vainqueurs russes, américains et britanniques, le monde fut divisé en deux blocs avec d’un coté le bloc-BAO pour « Bloc Américano Occidental » et de l’autre le bloc soviétique constitué de l’URSS et des pays limitrophes d’Europe de l’est.

Dans le domaine financier, le système monétaire mondial fut basé sur l’hégémonie du dollar américain avec les accords de Bretton Woods ayant conduit à la création de deux institutions d’obédience occidentale : la Banque Mondiale (BM) et le Fond Monétaire International (FMI).
L’ONU fut également créée à cette époque afin de donner un cadre législatif au droit international ainsi qu’une tribune mondiale permettant de prévenir les conflits par le dialogue.

Cette situation perdura durant un demi siècle jusqu’à la disparition endogène du bloc soviétique en 1991, les États-Unis devinrent durant un temps les leaders d’un monde unipolaire.

Cependant, au début du 21e siècle la progression fulgurante de la Chine puis le retour de la Russie (*) sous l’action très efficace de Vladimir Poutine mirent fin assez rapidement à cette hégémonie.

(*) Après un début de pillage du pays sur le cadavre de l’URSS durant les années 1990.

Ces deux nouvelles superpuissances, économique pour la Chine et militaire pour la Russie, conduisirent à la création du bloc économique BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) et surtout de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) trop méconnue en occident.
Ces deux institutions associées à la création de la banque des BRICS sont complètement indépendantes de leurs concurrentes du monde occidental.

Nous sommes entrés aujourd’hui dans une situation multipolaire avec le bloc BAO constitué de deux pôles économiques que sont les USA et l’Europe de l’ouest et en face le bloc BRICS dominé par le couple Chine-Russie.

Économiquement parlant, américains et européens sont dans une situation critique avec leurs déficits chroniques induisant des montagnes de dettes contrairement aux BRICS créanciers de ces derniers et dont le PIB va bientôt dépasser celui du bloc BAO [3].

A l’heure où un rapprochement économique alternatif se fait à travers l’OCS, le bloc BAO est non seulement en concurrence avec les puissances émergentes mais également en interne. En effet, les USA mènent une guerre économique sans merci à leurs vassaux européens comme l’avait reconnu François Mitterrand peu de temps avant sa disparition.

Pour comprendre le cas américain, il faut avoir à l’esprit quels sont les véritables centres de pouvoir dans ce pays.
Hormis le pouvoir politique exécutif, soit le président des États-Unis et le congrès, on distingue d’abord au sommet de la pyramide la fameuse oligarchie financière mondialisée constituée de ceux qui détiennent les capitaux, à savoir les actionnaires des entreprises multinationales par ailleurs en concurrences entres elles, ce sont les fameux 1% qui détiennent plus de richesses que les 99% restants.
Le seul objectif de cette dernière est de s’enrichir toujours plus quel qu’en soit le moyen et quelles qu’en soient les conséquences, en premier lieu au détriment des salariés qui produisent les richesses par leur travail et en second lieu en minimisant les contributions fiscales et sociales.

Cependant, l’oligarchie n’est pas seule car il existe un second pôle de pouvoir majoritairement basé aux États-Unis appelé « État profond » (Deep State) sur lequel il est indispensable d’attirer l’attention.

Tout commence lorsque les élites américaines se mirent à croire en leur « destinée manifeste« , ces dernières considérèrent alors non sans hybris que ce pays était le dépositaire d’une mission divine pour répandre -de préférence par la force- la « démocratie à l’américaine » sur toute la planète.
L’état profond est une sorte de marécage ténébreux et méphitique où grouille une faune gluante et vénéneuse de psychopathes dont l’objectif est de prendre le contrôle de toutes les ressources de la planète et accessoirement d’imposer son mode de vie. Pour ce faire, ils comptent sur une suprématie militaire qu’ils tentent de conserver à coups de milliards de dollars.

Deep State

L’identification rigoureuse de ses composants est assez complexe dans la mesure où ce dernier, sans se mettre lui même en avant, use de toute son influence pour imposer sa politique hégémonique à l’exécutif.

L’un de ses constituants majeurs évident concerne le complexe militaro-industriel. Le président Eisenhower avait annoncé en 1961 dans son discours de fin de mandat le risque que ce dernier devienne une entité autonome hors de tout contrôle démocratique.
C’est aujourd’hui et depuis longtemps chose faite.
Avec un budget de la défense d’environ 600 Milliards comparable au PIB de la Suisse, le niveau de puissance correspondant est en théorie vertigineux.
Associé à ce complexe, on trouve l’establishment  et autres neocons’ avec la frange historique des tenants de la destinée manifeste des États-Unis.
Cet ensemble est complété par les différentes agences de renseignement avec en tête la CIA dont les crimes majeurs commis contre des états « non amis » ne sont plus à démontrer. Comme l’a révélé Edward Snowden, la NSA quand à elle est chargée d’espionner la planète entière, alliés compris…
Citons enfin l’influence exogène considérable du lobby israélien AIPAC (CRIF en France) sur la politique étrangère américaine au Moyen-Orient où tous les coups sont permis.

L’oligarchie et l’état profond constituent un ensemble bipolaire aux intérêts parfois divergents. Sa principale caractéristique est de rester le plus discret possible et de faire agir à sa place ceux qui détiennent le pouvoir politique dit « démocratique » en utilisant la MSM comme porte-voix.

La technique de contrôle utilisée est des plus simple, elle consiste à utiliser tous les moyens possibles pour influencer l’exécutif et l’opinion publique, que ce soit par exemple à travers le lobbying ou avec le rachat massif des médias de masse.

L’élection de Trump malgré l’opposition de 95% des médias et les sondages fut un énorme échec pour l’élite.
La folle belliqueuse Hillary Clinton, championne de l’oligarchie US et de l’état profond fut battue à plate-couture par cet industriel milliardaire, certes assez fruste mais plus préoccupé par la réindustrialisation du pays et par la détente avec la Russie que par la spéculation financière et les guerres d’ingérences sans fin.

Nous assistons depuis cette élection à une quasi guerre civile sans merci entre l’administration Trump et ce fameux état profond qui cherche à l’éliminer ou à minima à le soumettre.
Le résultat est que l’on arrive plus très bien à comprendrez qui gouverne dans ce pays comme on peut l’observer à travers une politique étrangère versatile et contradictoire.

Remarquons en particulier que le financement de l’énorme machine de guerre US est de plus en plus difficilement assuré par un état surendetté qui -cette fois sur ordre de l’oligarchie- supprime l’impôt à tout va et taille sans vergogne dans les dépenses sociales.
Ce contexte explique également la violence mise dans les tentatives de destruction du bloc BRICS [3] des insoumis d’en face -et de ses alliés tels que l’Iran ou la Syrie- qui œuvre par ailleurs à se libérer au plus vite des chaines du dollar, l’un des derniers vecteurs d’une puissance américaine sur le déclin.
La chute du billet vert signera la fin définitive de ce qui reste de la puissance impériale, elle ne pourra plus vivre au dessus de ses moyens en faisant marcher la planche à billets et en exportant son inflation.

Venons en maintenant au système de mise sous tutelle des pouvoirs politiques par l’oligarchie.

Un système de pouvoir en poupées russes

Régis Chamagne a décrit le système de pouvoir dans les pseudo démocraties occidentales organisé suivant des cercles concentriques [4].

Au centre, on trouve bien entendu l’oligarchie, ce ramassis de ploutocrates constituée des actionnaires, banques et autres multinationales.

Le dominium mundi de cette dernière est basé sur une convergence d’intérêts adossée à une idéologie commune : libre échange, ultra-libéralisme, mondialisation, affaiblissement des états, etc .
L’oligarchie ne possède pas d’organisation pyramidale, elle serait plutôt de type « rhizomatique » (*) car l
es individus importent peu. Il existe cependant plusieurs instances officieuses d’échanges et de rencontres périodiques telles que le Bilderberg ou la Trilatérale.

(*) Structure horizontale dénuée de niveaux hiérarchiques.

Le second cercle qui entoure et protège le premier est constitué de la classe politique au pouvoir associée à la MSM inféodée au premier cercle qui en sont d’ailleurs les propriétaires [5] [6].

Le troisième cercle comprend l’armée et la police aux ordres du pouvoir politique dont le rôle est la protection du second cercle.

Et enfin, le cercle extérieur est constitué de la population où tout est fait pour qu’elle se tienne tranquille et ne remette pas en cause l’hégémonie des différentes strates du pouvoir.

La puissance potentielle des états forts et non alignés reste cependant un danger pour l’oligarchie.
Cette dernière a aujourd’hui mis en place deux mécanismes de contrôle, ces derniers furent durant un temps limités à l’Europe occidentale mais leur vocation est de s’étendre sans limites :
1) Contrôle économique avec l’UE (Union Européenne)
2) Contrôle militaire avec l’OTAN

Citons également l’anomalie de la gestion privée de la monnaie à travers la privatisation de la FED en 1910 avec le « complot » de l’ile Jekyll.

La partie du monde non alignée (Chine, Russie, certaines nations arabes, etc) avec le bloc BAO fait partie des ennemis à intégrer ou à défaut à détruire. Cette assertion explique la majeure partie des conflits économiques ou géopolitiques que l’on constate aujourd’hui sur la planète comme par exemple en Syrie et en Ukraine.

Coté européen, l’oligarchie avec la complicité de la classe politique [7] a usé de toute son influence pour jeter l’Europe de l’ouest sous la coupe d’institutions supra-nationales à la botte des États-Unis à travers ce qu’Annie Lacroix-Riz a nommé le « Carcan de l’Union Européenne » [8].
L’Amérique possède aussi une arme de destruction massive de ses concurrents économiques à travers l’extraterritorialité du droit US basé sur l’utilisation mondiale du dollar (*) et une institution scélérate dénommée « Advocacy Center« .

(*) Voir en particulier le scandale Alstom où l’état a laissé passer sous contrôle américain une partie de notre industrie nucléaire de défense [9] (résumé ici).

Paradoxe remarquable, le président des États-Unis étant en quasi guerre civile avec l’état profond, ce sont les européistes qui sont maintenant les premiers défenseurs de l’idéologie de ce dernier !

Les dernières élections françaises ont d’ailleurs donné des sueurs froides à l’oligarchie avec le risque d’échec de leur factotum local, cependant tout s’est bien terminé avec la  victoire de l’exécutant Macron [10].

Autre paradoxe, la petite Grande Bretagne sortante de l’UE avec son Brexit est devenue le chef de file du bloc BAO dans sa mesquine politique de diabolisation de la Russie (*) pour cause de « trumpisme » pas vraiment aligné avec cette dernière.

(*) Voir par exemple l’affaire Skripal ou les récentes frappes imbéciles contre la Syrie basées sur des fake news.

L’organisation OTAN, émanation obsolète de la guerre froide avec l’URSS est devenue un outil de vassalisation militaire des USA vis à vis des nations d’Europe de l’ouest avec son extension jusqu’aux frontières de la Russie, violant ainsi la parole donnée à cette dernière.

Pour cornaquer les masses populaires, la première phase consistait à prendre le contrôle des médias, c’est chose faite [5][6].
La seconde phase consistait à mettre au point une rhétorique matraquée par ces derniers afin de masquer un totalitarisme qui ne dit pas son nom.

Coup de chance, cette rhétorique existait déjà pour avoir été développée dans le cadre du management des entreprises sous le nom de « théorie de la (bonne) gouvernance ».

Rhétorique de la gouvernance, médiocratie et extrême-centre

Le philosophe Alain Deneault [11] a effectué un remarquable travail d’analyse des techniques manipulatoires modernes issues des travaux états-uniens menés dans les années 1970 sur le management des entreprises.

Alain Deneault

Après l’échec des techniques de management scientifique des grandes entreprises de l’après-guerre, les théoriciens de l’organisation se sont inspirés de la rhétorique théologique afin de construire un nouveau modèle de domination.

Une théologie de l’entreprise fut alors élaborée suivant trois axes :
. une religion de la marque
. un personnel censé accorder une foi sans réserve dans l’activité de l’entreprise
. un communautarisme d’entreprise incluant ses clients « consommateurs croyants »

La mise en place de cette religion fut associée à une casuistique manipulatoire appelée « gouvernance » basée sur des termes creux mais à connotations laudatives : excellence, innovation, progrès, efficience, etc…

Cette rhétorique lénifiante n’a en réalité d’autre but que de détourner l’attention du seul véritable objectif de l’entreprise qui est de tout donner à l’actionnaire (oligarchie) et de ne laisser que la part congrue au salarié selon un mécanisme bien expliqué par Paul Jorion. Le salarié est alors invité à laisser -s’il en possède- sa réflexion au vestiaire et à endosser l’habit du médiocre, qui signifie littéralement « dans la moyenne ».
Le médiocre ne sera donc ni brillant ni totalement incompétent d’où le choix par Alain Deneault du terme « médiocratie ».

Cette manipulation « incite » le collaborateur de l’entreprise à adhérer à la religion, ou du moins à faire semblant, sous peine d’excommunication se traduisant par un licenciement !

En face des ces pratiques, Alain Deneault a identifié cinq typologie comportementales.
On trouve d’abord le « cassé », incapable de s’intégrer au système et qui mène donc une existence précaire.
Vient ensuite le « médiocre par défaut » qui croit naïvement aux mensonges dispensés.
Le pire des profil est appelé « médiocre zélé », c’est une véritable plaie (sic) qui marche totalement dans le système dans le but d’en obtenir quelques faveurs, ce dernier possède en outre la capacité de reconnaitre immédiatement ses semblables pour se constituer en meutes de « petits chefs ».
La quatrième typologie concerne le « médiocre malgré lui » qui n’est pas dupe mais qui doit cependant se nourrir et survit tant bien que mal dans un contexte délétère parfois à coup d’antidépresseurs !
En dernier, on trouve le « rebelle », la tête brulée qui dénonce et qui peut au final être récupéré par le système sous la forme d’une star.

Cette nouvelle forme de religion, parfaitement aliénante au sens orwellien du terme, a donc envahi dans un premier temps le champ de l’entreprise.

L’oligarchie ayant quasiment pris le contrôle de tous les pouvoirs politiques et médiatiques, elle n’eut donc qu’à adapter le discours de la gouvernance à son usage pour le déverser à travers ces derniers.

On observe donc une rhétorique apodictique avec ajout de quelques mots clés pour couvrir les champs politiques, économiques et médiatiques : progrès, réformes, privatisations, croissance, modernité, mondialisation heureuse, vérité, réalité…..

On retrouve donc dans les discours politiques alignés et dans les médias associés la même rhétorique Potemkine que dans le bla bla de la communication des entreprises.

Les typologies précitées se retrouvent peu ou prou dans les champs politiques et médiatiques avec un système opérationnel de contrôle suivant plusieurs axes.

Des techniques de contrôle éprouvées

Il n’a évidemment pas échappé à l’oligarchie que la MSM est un fantastique outil de formatage en masse des cerveaux, leur prise de contrôle fut des plus simples puisqu’il a suffit de les racheter progressivement en quasi totalité.
Les oligarques ont alors juré la main sur le cœur qu’ils n’intervenaient en aucun cas dans les lignes éditoriales, ce pseudo débat a été définitivement tranché par Aude Lancelin, insider involontaire, qui a dénoncé en détail ce qu’elle a vécu durant ses 15 années dans la MSM [12].
Pour la presse écrite, l’hémorragie de lecteurs due à une propagande devenant trop visible fut partiellement compensée par les scandaleuses subventions de l’état.
Paradoxe de cette même presse croupion qui éructe à longueur de temps sur les assistés en oubliant que si elle ne l’était pas elle même, alors elle aurait disparu depuis longtemps.
La situation actuelle est un retour à celle d’avant-guerre, une sorte de progrès inversé.

Pour le cas de la classe politique, la prise de contrôle n’est cependant pas totale.
L’oligarchie agit principalement à travers un lobbying très efficace à l’instar de celui qu’a décrit Philippe De Villiers au sein du parlement Européen (Interview ici). Ce dernier nous explique que les transnationales investissent environ trois milliards annuels pour financer une armée de plus de 30 000 lobbyistes destinés à contrôler les eurodéputés et autres bureaucrates qui établissent les législations rédigées directement par les multinationales.
Une anecdote frappante concerne le classement des eurodéputés selon trois catégories, on distingue d’abord les jaunes qui sont les députés abordables et donc « compréhensifs », viennent ensuite les rouges dans la catégorie récalcitrants et enfin les gris « à démarcher avec doigté ».
Les députés « jaunes » voient leur avenir post-mandat assuré avec en récompense pour services rendus des postes à hauts salaires dans un grand groupe privé, ces derniers peuvent même ensuite revenir en politique pour un nouveau cycle, on nomme ce système d’aller-retour public-privé des revolving doors.

Coté bloc BAO, les atlantistes tentent de pérenniser le futur de leur idéologie en construisent des ponts entre les deux rives avec des programmes tels que les Young Leaders (France-USA) avec sa branche Italienne.

Lorsque l’oligarchie propulse ses champions au pouvoir suprême

Les partis traditionnels ayant épuisé leur crédibilité, des mouvements présentés comme nouveaux, jeunes et dynamiques sont apparus (En Marche). Ces derniers surfent en fait sur une pensée unique réactionnaire à l’identique de celle de ses prédécesseurs, seule la façade change.

En effet ceux qui représentent en particulier la vraie gauche comme la France Insoumise sont qualifiés de partis extrémistes, d’autres sont traités de complotistes comme l’UPR de François Asselineau ostracisé par les médias malgré les obligations légales du CSA.

Le cas du Front national est spécifique car ce parti dénoncé comme xénophobe par ses adversaires a subit durant la période Marine Le Pen une cure de dédiabolisation en particulier sous l’influence de Florian Philippot se réclamant proche des idées de Jean-Pierre Chevènement.

Aujourd’hui, le parti LREM de Macron construit de toutes pièces pour gagner les élections avec le soutien total du bras armé médiatique de l’oligarchie est typiquement un parti qui communique avec un discours de l’extrême centre [11].
Emmanuel Macron est un profil typique issu des grandes écoles françaises, il ne possède pas de pensée personnelle et ne sait qu’appliquer des consignes venues d’autorités supérieures. Le régime Macron est donc 100% favorable à ses sponsors comme on le constate dans les faits.
Coté économie, il applique la politique dictée par l’Union Européenne (GOPE), et pour les affaires étrangères il suit une « politique Daladier » et virevoltante calquée sur celle des anglo-saxons en particulier des USA.
Selon ses thuriféraires, sa communication absconse est l’illustration d’une « pensée complexe », d’autres analystes (probablement mauvaises langues !) parlent plutôt de logorrhée.

Ce contexte d’une oligarchie occidentale dominante et internationalisée explique pourquoi l’on constate dans les principaux pays occidentaux un florilège d’imposteurs au pouvoir qui vont  du fou dangereux (W. Bush, Sarkozy) au parfait crétin (Hollande) en passant par le bavard médiocre (Macron).

On fait quoi maintenant ?

La lutte pour le pouvoir entre des classes dominantes minoritaires et des classes dominées majoritaires est vieille comme le monde.
Depuis 1789, plusieurs révolutions ont eu lieu en France où une partie de la légitime souveraineté du peuple fut acquise grâce à l’avènement de la République associée au pouvoir des urnes.

Aujourd’hui, le balancier penche une fois de plus en faveur de l’oligarchie avec en parallèle une lutte d’arrière garde de la dernière puissance impériale pour empêcher l’avènement d’un monde multipolaire.

Les gouvernements d’Europe de l’ouest, en particulier de la France qui avait résisté jusqu’à la fin du XXe siècle, ont choisit le mauvais camp qui est celui de la vassalisation à une puissance en déclin.

Pour ceux qui rêvent d’une nouvelle révolution violente, rappelons que ce type d’action est parfaitement inutile s’il n’existe pas un système de rechange intelligemment construit pour prendre le relais. Citons Soljenitsyne qui a rappelé les leçons de l’histoire avec des révolutions qui finissent souvent très mal comme celle de Russie avec 70 ans de totalitarisme et des millions de morts.

Le visionnaire Orwell avait parfaitement anticipé un principe de novlangue aujourd’hui appliqué quotidiennement par nos élites au pouvoir : « l’ignorance c’est la force ».
La véritable révolution consiste donc bien à casser ce mécanisme et à faire prendre massivement conscience de la situation réelle à la population. La première étape est de cesser de croire à la propagande médiatique, la seconde de faire usage de son droit de vote à bon escient pour reprendre sa souveraineté.
Cependant, éjecter cette coterie ne suffira pas s’il n’existe pas une alternative crédible à la politique de classe de cette dernière.
Il semblerait bien que cette alternative soit devant nos yeux !

Liens
[1] « Sur la télévision » – Pierre BOURDIEU – 1996
[2] « La Fabrication consentement » – Noam Chomsky
[3] Bras de fer «Coalition occidentale» contre «BRICS/OCS»: Point de situation et perspectives – Général Dominique Delawarde
[4] « Le système peut il s’effondrer ? » – conférence Régis Chamagne 02/2018 ici.
[5] « Le 4ième pouvoir a été racheté ! » – Sur ce site.
[6] « Concentration des médias en France et ailleurs » – site Acrimed
[7] « De Jeanne d’Arc à l’atlantisme européiste, 600 ans de trahisons des élites françaises » – Sur ce site.
[8] « Aux origines du carcan européen » – Annie Lacroix-Riz – 2014
[9] « Guerre Fantôme » – Reportage brillant sur le scandale Alstom
[10] Qui contrôle les médias, contrôle les cerveaux…et les bulletins de vote ! – Sur ce site.
[11] « Médiocratie, Politique de l’extrême centre, Gouvernance » – Alain DENEAULT
[12]  « Le monde libre » – « La pensée en otage » –  Aude Lancelin

v 1.2 – 3 699 (MAJ 28/05/2018)

Cet article est publié sur Agoravox ici.

20/09/2018

Instant Zéro

Autre article tiré du blog de ZEVENGEUR sur l'instant Zéro du Big-Bang.

Les physiciens n'ont adopté l'idée d'un univers en expansion que depuis 1929.

                                                                      ***

Instant zéro, le plus grand mystère de l’Univers

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Les observations ont montré que l’Univers n’était pas statique et que ce dernier évoluait au cours du temps dans le sens d’une dilatation. Une branche de l’astronomie appelée cosmologie [1] a donc été développée afin d’étudier son histoire.

Cette discipline a permis de remonter dans le passé sur une durée de 13.7 Milliards d’années.
A cette époque, l’Univers occupait un volume très réduit et était constitué de rayonnements pratiquement purs autrement dit il ressemblait à un océan de photons, tout ceci à très haute énergie car la température avoisinait les 1 500 milliards de degrés ! [2]
A l’heure actuelle, nous continuons à baigner dans cet océan même si ce dernier a perdu presque toute son énergie lors de l’expansion de l’Univers. Il s’agit du fameux rayonnement cosmologique fossile.

La question qui se pose est alors assez simple à formuler.
En remontant le temps jusqu’à cette période, nous serions en présence d’un point de départ hypothétique de l’Univers que l’on pourrait appeler « instant zéro ».

Or, ce fameux instant zéro pose un énorme problème conceptuel, en effet, ce dernier est-il issu d’un état antérieur (*) – hypothèse de l’immanence- ou alors est-il apparu « d’un seul coup » à partir d’un néant complet -hypothèse transcendante- [3] ?

(*) En notant que cette formulation fait l’hypothèse qu’il existerait une sorte de temps absolu indépendant des particules qui s’agitent à la vitesse de la lumière.

 

De la cosmogonie à la cosmologie

L’astronomie ou science de l’observation des étoiles est âgée de plus de 5000 ans. C’est sans doute l’une des plus anciennes disciplines de la recherche humaine, cette dernière consiste à tenter de comprendre les mécanismes du fonctionnement des astres observés dans le ciel.
De nombreuses cosmogonies naïves, la plupart du temps reliées aux religions, ont été établies au fil du temps. On trouve par exemple l’idée selon laquelle notre planète serait plate et portée sur le dos d’une tortue géante ou la croyance au créationnisme d’une terre étant apparue voici 6000 ans à l’aide d’un coup de baguette magique provoqué par un dénommé « Dieu » (cette croyance reste cependant muette sur l’origine de ce dernier) !

Religion débile

Cependant, la notion d’histoire de l’Univers avec un début et peut être une fin est récente. En effet, après la révolution Copernicienne les premières hypothèses scientifiques sérieuses furent basées sur un Univers infini et immobile, autrement dit statique.

Cette vision a perduré jusque dans les années 1930, elle fut même partagée par Einstein durant le développement de sa théorie de la Relativité Générale (RG).
Après avoir relié l’espace et le temps en un seul bloc, ce dernier établit sa fameuse équation qui modélise comment la matière/énergie modifie la géométrie de l’espace-temps.
À l’instar de ses contemporains, Einstein croyait en un Univers statique et infini. Cependant son équation lui faisait apparaitre un comportement dynamique. Il ajouta alors arbitrairement un ingrédient « ad-hoc » à cette dernière avec la fameuse constante cosmologique « Lambda » pour coller à la croyance consensuelle de son époque.

Cependant, un nouveau changement de paradigme eut lieu en 1929 lors de la découverte du décalage vers le rouge de la lumière des galaxies lointaines par l’astronome Edwin Hubble.
Cette fois la seule explication plausible consistait à considérer un Univers en expansion isotrope avec une certaine vitesse proportionnelle à la constante de Hubble. En clair cela signifie que tous les amas de galaxies s’éloignent les uns des autres en étant entrainés par une sorte de création permanente d’espace.

Coté mathématiques, la découverte des équations éponymes de Friedmann et Lemaitre confirmèrent que les équations de la RG admettaient des solutions non stationnaires.
Albert Einstein supprima donc la constante cosmologique de son équation, il écrivit alors à son ami le physicien russe George Gamov qu’il avait commis « la plus grande erreur de sa carrière » avec l’introduction de cette dernière.

Cette mini-révolution signa la naissance de cette nouvelle branche de l’astrophysique appelée « cosmologie ».

La Cosmologie, une histoire d’expansion à partir d’un « point »

Les grecs anciens considéraient que le monde était constitué de quatre éléments (air, terre, feu eau).
A l’échelle de l’histoire humaine, cette conception primitive fut assez récemment  abandonnée au profit de celle de la physique moderne qui, curieusement, est également basée sur quatre interactions fondamentales. Ces dernières servent de « liant » à un bestiaire d’environ 50 particules matérielles identifiées appelées « Fermions » [4].
Ces quatre interactions concernent d’abord la gravitation et la force électromagnétique agissant à toutes les distances, on distingue ensuite deux interactions nucléaires à très courte portée réservées aux liaisons dans les noyaux atomiques.

Étant acquis que lUnivers observable [5] était en expansion au cours du temps, il devint évident qu’en un temps très reculé, ses dimensions étaient probablement beaucoup plus réduites. Les équations de la RG indiquant même que l’Univers aurait théoriquement été concentré en un point.

Cependant, la RG ne faisait intervenir que la gravitation en négligeant les trois autres interactions. Cette approximation ne pouvait plus s’appliquer à une époque où l’Univers était tellement concentré que les autres interactions devenaient prépondérantes.

De plus, les physiciens pensent qu’à de très hauts niveaux d’énergie tels qu’au voisinage de l’instant zéro dite « ère de Planck« , les quatre forces fondamentales n’en faisaient qu’une, il s’agit de la théorie de grande unification appelée GUT en anglais (Grand Unified Theory). Cette force primaire se serait alors rapidement séparée en quatre interactions selon un phénomène appelé rupture de symétries.
Cependant cette théorie est loin d’être finalisée, elle ne concerne que la première fraction de seconde.
Pour modéliser la période suivante concernant les premières minutes, il faut faire appel à la théorie quantique (TQ).

A l’exclusion de l’ère de Planck, nous avons donc deux théories qui modélisent l’histoire de l’Univers.
En premier lieu, juste après l’instant initial on utilise la Théorie Quantique (TQ) avec des particules en interactions permanentes et très proches les unes des autres. La Relativité Générale (RG) prend ensuite le relais  avec le comportement gravitationnel à grande échelle de l’Univers (*). La gravitation devient prépondérante lorsque les atomes sont formés et suffisamment éloignés les uns des autres sous l’effet de l’expansion.

(*) Au voisinage de l’instant zéro, la densité d’énergie impactait vraisemblablement la topologie de l’Univers embryonnaire en lui induisant une courbure extrêmement importante.

Pour simplifier, nous considérerons dans la suite quatre particules qui à elles seules concernent 99% de l’Univers observable. Ces particules sont les protons, neutrons  et électrons, constituants de base des atomes, puis les photons, vecteurs de l’interaction électromagnétique.

Pour être en mesure d’aller plus loin, il s’agit maintenant de définir une convention sur ce que l’on entend par le terme « Univers » dont la sémantique ne fait pas consensus.

Qu’entend-on exactement par le terme « Univers » ?

Historiquement, l’Univers fut d’abord considéré comme étant le contenu d’un espace vide dans lequel se déroulent des événements, concept induisant implicitement la notion de temps et de dimensions spatiales.

Point fondamental à noter, les interactions entre les particules constituant l’Univers obéissent à des règles dénommées « lois de la physique ». Ces dernières étant indépendantes du temps et de l’espace, elles peuvent être considérées comme étant extérieures au contenu de l’Univers.

Comme déjà évoqué, Einstein a su regrouper l’espace et le temps en une seule entité avec en plus une notion de déformation de ce dernier sous l’effet de la matière/énergie, on parle alors d’espace-temps « courbé ».

De son coté, la Théorie Quantique a montré que le vide n’était pas vraiment vide et qu’il contenait une fabuleuse quantité d’énergie, ce dernier fut alors dénommé « vide quantique » [6].
Cette étrange forme d’énergie n’est pas directement accessible, de plus elle ne participe absolument pas à la courbure de l’espace-temps (*). En effet pour extraire des particules du vide, il est nécessaire de leur apporter de l’énergie. Ces dernières apparaissent alors fugitivement avant de retourner à leur état initial (exemple du boson de Higgs).

(*) Le mystère de cette fabuleuse énergie sans effet apparent sur notre Univers fut appelé « catastrophe du vide« .

Le vide quantique est donc à exclure du contenu de l’Univers dans la mesure où il ne participe ni à sa courbure ni à sa topologie.

Aux origines de l’histoire de l’Univers, ce dernier était constitué d’un champ de rayonnements à très haute énergie qui lors d’un « tohu-bohu » [7] a généré des particules matérielles à hauteur d’environ 1% de l’énergie initiale.
Ce dernier est d’ailleurs aujourd’hui toujours présent avec une densité d’énergie très faible sous la forme du fameux fond cosmologique résiduel.

Notons enfin que nous ne détectons que la partie de l’Univers qui est visible, cette dernière est limitée par ce que l’on appelle l’horizon cosmologique. Au delà de ce dernier, la lumière de ce qui se trouve derrière ne nous est pas encore parvenue. Nous ne savons donc pas si l’Univers est fini ou infini [5].

Horizon cosmologique

Pour résumer, les entités que l’on a identifiées peuvent être classées en deux groupes selon qu’elles font ou non partie de notre définition de l’Univers.

Ce qui est inclus dans l’Univers

. Fond cosmologique fossile constitué de photons très fatigués !
. Particules matérielles, atomes, étoiles, planètes, etc.
. Photons émis par les réactions nucléaires des étoiles, galaxies, amas, etc.

Ce qui n’est pas inclus dans l’Univers

. Vide quantique
. Lois de la physique

La question de l’instant zéro

L’histoire de l’Univers dont on vient de définir le contenu est assez bien comprise.
Notons cependant que certaines questions fondamentales sont non résolues par le modèle cosmologique mainstream dit « ΛCDM » [8] et que ce dernier est sérieusement attaqué par un modèle concurrent appelé Janus [9] proposé par le physicien Jean-Pierre Petit, cependant les principes fondamentaux des deux modèles restent voisins (nucléosynthèse, expansion).

Dans les premières minutes de l’Univers, la cosmologie se traduit par un formalisme mathématique basé sur la théorie quantique [4] avant de s’appuyer sur les équations de la Relativité Générale lors de la plus grande partie de son existence.
Les physiciens travaillent donc sur une série d’équations qui traduisent en langage mathématique les fameuses lois de la physique et qui indiquent par le calcul l’état de l’Univers à chaque étape de son histoire.

Les principes retenus pour ces modélisations sont basés sur les règles suivantes :
. Conservation de l’énergie globale de l’Univers en fonction du temps
. Conservation d’un ensemble de grandeurs comme le nombre de particules typées
. Prise en compte d’une dizaine de constantes fondamentales de la physique
. Utilisation des équations de la physique à savoir RG, TQ, QED, électromagnétisme et thermodynamique (*)

(*) Équations de champs d’Einstein, Schrödinger, Boltzmann, Maxwell et Lagrangien du modèle standard.

On constate immédiatement que l’un des principes fondamental de la physique repose sur la conservation de l’énergie. Cela signifie qu’à l’instant zéro ou du moins juste après, l’énergie de l’Univers actuel était déjà la même concentrée dans un volume beaucoup plus réduit.
Cette loi induit donc qu’il est inutile de prendre en compte l’idée selon laquelle l’Univers serait apparu à partir de rien, n’en déplaise au pape Jean Paul II qui a déclaré -certes avec humour- au physicien Stephen Hawking :
« Vous vous occupez de ce qui se passe après le Big Bang et moi de ce qui s’est passé avant ! » [10].

Nous venons donc de voir que la physique ne sait pas prendre en compte l’hypothèse de la transcendance, il ne reste donc que celle de l’immanence.

Une graine d’Univers qui aurait germé dans le vide quantique ?

Nous avons vu que le vide quantique possède en théorie une densité d’énergie considérable [6], cependant cette dernière se trouve dans un état désincarné et quasiment inaccessible.

L’idée vient alors immédiatement d’un état précédent l’apparition de l’Univers avec le vide quantique seul. Un événement fondateur non identifié aurait alors fait sortir de ce vide un champ de rayonnements à très haute énergie, ce dernier aurait en quelque sorte fait office d’une « graine d’Univers ».
Ce champs étant alors celui que l’on a déterminé comme étant cet océan de photons à environ 1500 Milliards de degrés.

Marchand de sablePeu de choses pertinentes peuvent être dites sur la première fraction de seconde de l’Univers (10-43 seconde !) dite « ère de Planck » (déjà citée), en effet la théorie quantique ne s’applique plus.

Le problème de l’origine de l’Univers se déplace alors vers celui de la nature ce fameux vide quantique. Ce dernier, comme évoqué dans cet article, est un véritable nouveau continent à explorer [6].

Toutes proportions gardées, nous sommes dans une situation similaire à celle de l’exploration maritime des océans au XVIe siècle. Des avancées technologique (caravelles, astrolabes) permirent alors de partir en exploration vers l’inconnu pour en arriver à la découverte du nouveau monde.
Avant cette époque, la question de la topologie de la Terre restait ouverte avec ceux qui pensaient qu’elle pouvait être plate et d’autres qui la croyaient sphérique.

La question de la topologie de l’Univers présente des similitudes avec les interrogations de cette période.
En effet, les mesures de courbure effectuées par l’analyse du rayonnement fossile sembleraient montrer que l’Univers est Euclidien (plat) et peut-être infini.
Certains chercheurs estiment cependant que ce dernier pourrait être fini et fermé avec une topologie courbe ou plate. Dans le premier cas on aurait à faire à un Univers hyper-sphérique, dans le second il pourrait ressembler à un hyper-tore.
La figure ci-dessous représente une sphère et un tore qui sont des surfaces en deux dimensions, les hyper-surfaces sont construites en trois dimensions non représentables pour l’esprit humain.

Tore et sphère

Cette hypothèse est assez séduisante dans la mesure où un Univers fini et fermé pourrait être immergé dans un espace bien plus vaste de topologie Euclidienne. Ce dernier -qui pourrait être le vide quantique- comporterait au moins une dimension spatiale supplémentaire.
Le théorème de plongement de Nash (*) démontre la validité mathématique de ce concept.

(*) John Forbes Nash,  célèbre mathématicien américain souffrant de schizophrénie et titulaire d’un prix Nobel d’économie et de son équivalent en mathématiques, le prix Abel.

Nous pourrions alors être en présence de plusieurs autres Univers voisins du notre qui cohabiteraient dans un même espace Euclidien associé au vide quantique, il s’agit de la théorie de cosmologie branaire.

Certains physiciens émettent l’idée que ces Univers voisins pourraient être détectés par leur influence gravitationnelle sur le notre.
La très faible intensité apparente de la gravitation s’expliquerait alors par le fait qu’elle se diffuserait dans au moins une dimension d’espace supplémentaire, à savoir dans quatre dimensions au lieu de trois. La réalité ontologique de cette quatrième dimension d’espace est quasiment démontrée à travers les expériences de NDE, voir ici.

Pour avancer il est nécessaire d’en savoir plus sur le vide quantique. L’invention des caravelles, navires capables d’affronter la haute mer, a contribué à la découverte du « nouveau monde ».
Les caravelles ont été remplacées par des accélérateurs de particules géants tels que le LHC de Genève et ses successeurs.
Ces énormes moyens sont fondamentaux pour tenter de percer les secrets de la création.

En résumé, la science n’envisage pas une création ex-nihilo mais plutôt un Univers qui serait né d’un ensemble immanent plus grand appelé vide quantique [10].
L’instant zéro pourrait correspondre à un transfert d’énergie du vide constituant une « graine » qui se serait développée conformément aux lois de la physique.

Le plus grand mystère de l’Univers est donc bien celui de cette poignée de photons jetée en dehors du vide quantique pour constituer notre niveau de réalité.
En obéissant à des lois dont l’origine est par ailleurs inconnue, ces photons très énergétiques se sont transformés en un Univers matériel complet.
Ce dernier a finit par faire apparaitre la vie, puis l’humanité sur une petite planète bleue (*) qui n’est qu’un grain de poussière perdu au milieu de ce vaste ensemble.

(*) Et aussi très probablement ailleurs.

Références
[1] Histoire de l’univers – Partie 1 : Naissance et Topologie – sur ce site
[2] « Les 3 premières minutes de l’univers » – Steven Weinberg (1977, réédition 1988)
[3] « Discours sur l’origine de l’Univers » – 2010 – Étienne Klein
[4] Histoire de l’univers – Partie 2 : Introduction à la physique fondamentale (pour les nuls !) – sur ce site
[5] Mille milliards de soleils – sur ce site
[6] Le vide quantique : un nouveau continent à explorer  – sur ce site
[7] « Le Big Bang » BD Lanturlu de Jean Pierre Petit (Télécharger ici)
[8] Histoire de l’univers – Partie 5 : Grandeur et décadence du modèle standard de la cosmologie – sur ce site
[9] Histoire de l’Univers – Partie 6 : Modèle Janus, le futur de la cosmologie ? – sur ce site
[10] « Y a t’il eu un instant zéro ?» – 2015 – Étienne Klein

v1.2 – 2648 mots (MAJ 24/07/2018)

Cet article est publié sur Agoravox ici.

source première

23/07/2018

Vaccinations: l'exemple chinois

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CHINE :
Plus de 700 épidémies de rougeole en 3 ans,
avec des enfants vaccinés à 99% !!!

La Chine est l’un des pays au monde qui se conforme le plus aux programmes de vaccinations. En Chine, le vaccin contre la rougeole est obligatoire. Alors pourquoi ce pays a-t-il connu plus de 700 épidémies de rougeole rien qu’entre 2009 et 2012 ? La réponse la plus évidente est que les vaccins contre la rougeole sont tout simplement inefficaces…

C’est d’ailleurs ce que confirme une étude récente publiée dans PLoS sur une première vaccination contre la rougeole et la rubéole "MR" en anglais et une deuxième vaccination contre la rougeole, les oreillons et la rubéole "ROR", alors que ces vaccins étaient très clairement sensés prévenir les épidémies dans les populations largement vaccinées. Selon l’étude, "La couverture vaccinale déclarée contre la rougeole et la rubéole (RR) ou contre la rougeole-oreillons-rubéole (ROR) dépasse les 99,0% - par exemple dans la province de Zhejiang, qui comporte 55 millions d’habitants. La grande expérience de la vaccination obligatoire en Chine s’avère donc être un ECHEC TOTAL."

Par ailleurs, il est important de signaler le camouflage scandaleux que William Thompson, un scientifique de premier rang du CDC, a mis au grand jour en expliquant comment sa propre Agence (CDC) a caché pendant 10 ans le lien entre autisme et vaccin - il est probable que d’autres malhonnêtetés soient encore à découvrir. Il est de plus lamentable qu’aucun grand média n’ait dévoilé cette histoire de manière honnête et sérieuse. Combien de nourrissons ou d’enfants auront encore à subir des destructions partielles de leur cerveau, avec retards graves de développement ou autres problèmes neurologiques, pour avoir été vaccinés avec le même vaccin ROR qui avait pourtant fait tant de mal aux enfants Afro-Américains ?

Rappel autisme :

1 cas sur 5.000 en 1975,
1 cas sur 65 aujourd’hui,
trouvez l’erreur !

Qui a prétendu ces maladies enfantines dangereuses ?... Devinez ?!?...

Nos grands-mères savaient toutes très bien gérer simplement les maladies enfantines en maintenant l’enfant bien au chaud à la maison et en lui donnant des bouillons de légumes uniquement.

Une médecine digne de ce nom devrait savoir que les maladies infantiles sont des étapes de mise en place des défenses immunitaires d’organismes en cours de développement. De plus, elles participent à la structuration psychique de l’enfant. Donc, empêcher ces maladies est une grave entrave au développement juvénile et une fragilisation du futur potentiel vital des jeunes.

Maintenant des techniques naturopathiques simples maîtrisent parfaitement toutes ces maladies épidémiques indispensables en 36/48 heures, écartant toute complication et garantissant une immunisation à vie, ce qui n’est pas le cas des antibiothérapies. A savoir que ces maladies à l’état adulte son dangereuses, et là, c’est vrai !

Traitement commun aux maladies infantiles classiques :

Basique

  • CHLORURE DE MAGNÉSIUM (en pharm) : 25 ml toutes les 2 à 3 heures.
    Préparation : 1 sachet de 20 g (1 sachet) dans 1 litre d’eau. Garder au frigo pour atténuer le goût amer. En cas de réticence absolue de l’enfant, mélanger à un jus de fruit.
  • BOURRACHE (en pharmacie) - décoction 20 g / litre - bouillir 3 min - infuser 15 min -  3 tasses par jour.
  • HOMÉOPLASMINE (en pharm) : dans le nez 3 à 4 fois par jour.
  • JUS DE CITRON : 2 gouttes dans chaque oreille pour éviter une otite.


Particulier aux Oreillons

C’est une maladie très yin qui peut se déclencher en période d’épidémie, après que l’enfant eut simplement mangé une poire, une glace... ou toute chose très yin. Il suffit souvent de compenser par du super yang pour régler la maladie en quelques heures avec le Chlorure de magnésium classique. On peut y ajouter par exemple :
MISO (en boutique diététique) : 4 tasses dans la journée. 1 cuillère à café dans 1 tasse d’eau chaude.

Particulier à la Rougeole

Nos grands-mères, pour accélérer le déroulement correct de la maladie, créaient une ambiance rouge autour du petit malade avec des tentures et des éclairages. On en rit trop souvent de nos jours et pourtant ça marche, et tant pis pour les RBB (Rationalistes bêtes et bornés)...

Particulier à la Varicelle

Comme les autres maladies infantiles épidermiques "d’adaptation", elle commence souvent par un gros rhume avec fièvre qui dégénère. Les boutons sont particulièrement pénibles en raison des démangeaisons douloureuses qu’ils suscitent.
Le talc soulage bien ou mieux encore, Panaceo (Zéolithe poudre + Dolomite)

Particulier à la Rubéole

Il est très bien que les filles attrapent cette maladie car, contractée plus tard en état de grossesse, il y a un risque d’endommager gravement l’intégrité physique du fœtus.
Il s’organise même des goûters rubéole chez quelqu’un qui a un cas de rubéoleux à la maison !

 

 

18/07/2018

Des rêves connectés au Futur

Article de Josselin Morrison dans l'Inexploré (et sur le site INREES) 16 Juillet 2018

Pouvons-nous influencer notre vie en utilisant les synchronicités, en les appelant, voire en les provoquant ? Oui, d’après les pratiques chamaniques venues du fond des âges mais aussi selon la physique moderne ! Et si le futur pouvait être connecté ?

Si les synchronicités ont un sens et que le temps est une illusion nécessaire à notre expérience dans la matière, alors il doit être possible de les utiliser à notre avantage, voire de les provoquer. Etonnamment (ou pas) on trouve cette approche à la fois dans les pratiques précivilisationnelles de certains courants du chamanisme et dans les réflexions de pointe de la physique contemporaine. Et pour cause, pourrait-on dire, car les deux s’appuient sur le même concept : la rétrocausalité. L’idée que le futur ait une certaine « solidité », sous forme de potentialité ou de réalité psychique, et soit capable d’agir sur le présent n’est en effet pas nouvelle et les chamanes ont toujours su en tirer profit, notamment par l’intermédiaire des rêves.

Le temps du rêve


Ainsi, dans la culture aborigène d’Australie, la notion de rêve est centrale et cette cinquième dimension a sa propre temporalité. L’anthropologue québécoise Sylvie Poirier explique que les Aborigènes vivent la continuité du « rêve ancestral », qui désigne le temps de la création, avec le rêve individuel : « Les rêves sont l’espace-temps privilégié de communication entre les humains et les Anciens, les humains et les esprits des morts. » Le rêve est un voyage de l’âme, il est actif et « représente une forme d’engagement », comme l’écrit de son côté Robert Moss, créateur du rêve actif : « On peut décider de l’endroit où on a envie d’aller et y aller consciemment. » Sylvie Poirier souligne que les Aborigènes distinguent les « rêves ombres », les moins importants et dont on se souvient à peine, et les rêves « porteurs d’un message », « ceux qui présagent d’un événement à venir ou confirment un événement déjà survenu. […] Les rêves peuvent aussi annoncer la visite d’un parent ou d’un étranger ; d’autres présagent d’un malheur prochain […] ; d’autres rêves avertissent d’événements déjà survenus dans une autre région mais dont la communauté du rêveur ne sera informée qu’après que le rêve se soit produit (1)…»

Le rêve oriente finalement les activités liées aux rencontres, à la chasse et à la cueillette, aux maladies, aux conflits, etc. Ce que l’Occidental nomme synchronicité est donc dans cette culture la marque de l’irruption constante du « temps du rêve » dans le temps ordinaire car, note Sylvie Poirier, « l’univers aborigène est un univers ‘‘où tout fait signe’’, ou pour reprendre l’expression de Foucault (1966), un univers où les signes font partie des choses ; les signes n’y sont donc pas des modes de représentation, ils sont des manifestations. Toute manifestation est potentiellement signifiante. »

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17/07/2018

Et oui, la science invalide la théorie du genre.

...ce que sait d'ailleurs tout parent objectif et attentif.

Les théories diverses utopistes et idéalistes ménent le plus souvent en enfer (qui, on le sait, est pavé de bonnes intentions)

Je ressors des tiroirs un article rédigé par Pierre-Olivier Arduin*, le 27 août 2011...

                                                                             ***

La science invalide la théorie du gender

"L'imposition d'une théorie extra-scientifique dans un enseignement scientifique n'est pas le moindre des paradoxes de la controverse nationale née après l'introduction de la  théorie du gender  dans le programme officiel des lycées français en vigueur à la rentrée. Le plus étonnant dans cette affaire est que la science est en réalité bien moins démunie qu'on ne le pense pour démonter les présupposés idéologiques de ce courant de pensée.

 Oui, garçons et filles sont différents. Ils ont des centres d'intérêt différents, des niveaux d'activité différents, des seuils sensoriels différents, des forces physiques différentes, des styles relationnels différents, des capacités de concentration différentes et des aptitudes intellectuelles différentes ! . Ce que tous les parents du monde savent d'expérience en vivant au quotidien avec leur progéniture, l'Américaine Lise Eliot, neurobiologiste aguerrie, l'écrit noir sur blanc dans un livre événement  Cerveau rose, cerveau bleu. Les neurones ont-ils un sexe ? qui sort ces jours-ci en France[1]. Le Figaro Magazine y consacre un dossier passionnant et publie en exclusivité les meilleures feuilles d'un livre dont il faut reconnaître qu'il tombe à pic en pleine polémique sur l'introduction du  gender  dans les nouveaux programmes de sciences de la vie et de la terre (SVT) de 1ere [2].

Dissociation entre genre et sexe

L'idéologie du  gender  prétend en effet que les  genres  masculin et féminin seraient exclusivement le produit de préjugés socioculturels sans aucune relation avec la dimension sexuelle de la personne. Conséquence immédiate d'un tel raisonnement, l'identité sexuelle, déconnectée du corps biologique sexué, peut être librement construite par les individus. Quant aux différences observées entre les garçons et les filles, elles ne seraient que des stéréotypes de l'éducation qu'il s'agit désormais d'éradiquer. Les Suédois sont d'ailleurs passés à l'acte en créant cette année une école maternelle d'un  nouveau genre  – pardonnez-moi l'expression – d'où est banni tout savoir identitaire masculin ou féminin. Répondant au doux nom d'Egalia, cet établissement révolutionnaire va jusqu'à prôner la suppression des  genres  grammaticaux et des pronoms  il  ou  elle  :  Les enfants sont appelés par une forme neutre du terme  ami . Toute connotation masculin/féminin a été méthodiquement éradiquée du paysage. Plus de rose, plus de bleu, plus de livres de contes de fées, atrocement sexistes, il est vrai. Au coin bibliothèque, les enfants trouvent des histoires de couples homosexuels et de familles monoparentales [3]./..."

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