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22/09/2019

Ernie Lapointe

02/03/2019

Se souvenir du futur

Philippe Guillemant a écrit une préface pour le livre "Se souvenir du futur" de R. Leterrier et J. Morisson.

Celle-ci est en libre accès sur son site.

Préface:

Se souvenir du futur ? Quelle drôle de suggestion, à première vue, plutôt sympathique au demeurant, mais qui pourrait vite faire passer celui qui l’agite pour un dingue s’il n’a pas l’air de plaisanter. Car, évidemment, comment se souvenir d’un futur qui n’a encore jamais été vécu ?

Il faut aller chercher plus profond, sous la logique trompeuse que les mots peuvent transporter lorsqu’on ne détecte pas que leur contexte implicite de pensée est erroné, pour comprendre le bien fondé de cette suggestion. Autrement dit, il faut sortir de la boite du mental, aveuglé par une croyance qui donne l’impression que cette proposition est fausse, pour comprendre, à la lumière d’une réalité plus juste, qu’il s’agit au contraire d’une profonde vérité.

De grands esprits comme Einstein ou Nietzsche l’ont fait, en remettant en question notre vision d’un futur qui n’existe pas encore. Ils se sont positionnés dans la perspective d’un futur déjà réalisé, c'est-à-dire déjà présent quelque part à nous attendre. Nietzsche est même allé jusqu’à affirmer que « notre avenir exerce son influence sur nous, même lorsque nous ne le connaissons pas encore », c'est-à-dire en l’absence d’un souvenir du futur. Car, selon lui, « c’est notre avenir qui détermine notre présent ». Si Einstein n’est pas allé aussi loin, aujourd’hui, ce sont d’illustres physiciens qui abondent dans le même sens, en affirmant que le futur et le passé ont le même statut et que les lois de la physique fonctionnent dans les deux sens du temps, ainsi que la causalité.

Si cette nouvelle vision spatiale du temps n’atteint pas encore toutefois un véritable consensus en physique, au point de sensibiliser le grand public ou la politique, ce n’est pas tant faute d’arguments en sa faveur - lesquels abondent de toutes parts* - que parce qu’elle se heurte à l’inertie d’un système enfermé par des dogmes qui perpétuent l’ancienne croyance, celle d’un temps qui présiderait à la création dans le présent de notre futur immédiat.

Si l’on sait, au contraire, relativiser ces dogmes, alors la physique toute seule nous conduit devant l’évidence que notre futur ne nous attend pas pour se structurer en notre absence, et la seule question qui subsiste réellement est de savoir dans quelle mesure il pourrait ne rester que partiellement configuré, et donc encore susceptible de nous laisser une part de libre arbitre.

Je ne vais pas développer dans cette préface les réponses à cette question, que j’ai proposées dans mes propres livres et conférences** et qui se résument sous l’intitulé de « théorie de la double causalité » ou encore de « théorie de l’espace-temps flexible ». Car si les auteurs de ce livre m’ont demandé de la rédiger, c’est justement parce qu’ils s’appuient sur cette théorie et qu’ils l’ont reformulé à leur manière et avec grand talent dans leur livre.

Avant d’entamer sa lecture, je m’attendais d’ailleurs à n’y découvrir que des idées avec lesquelles j’étais déjà familiarisé, qu’il s’agisse des miennes ou de celles des auteurs que je pensais déjà connaître car j’ai déjà eu de nombreuses discussions avec eux. Quelle n’a donc pas été ma surprise de me retrouver passionné par sa lecture, au cours de laquelle chaque page m’a apporté un nouveau regard sur le futur paradigme que nous enrichissons ensemble.

Je me suis même senti parfois dépassé par le degré de maturation de mes propres idées auquel les auteurs sont parvenus et que Romuald, en particulier, a pu acquérir grâce à sa pratique, inspirée en premier lieu de sa propre transformation intérieure liée à un changement de vie et, en second lieu, par les stages qu’il a organisé et durant lesquels il a tenté de faire vivre aux participants les fameuses boucles de rétroaction temporelle dont il est question dans cet ouvrage.

Il m’a personnellement fallu des années pour intégrer ce concept que la présence du futur implique que nous puissions, d’une certaine manière, jouer avec lui, car, entre la compréhension intellectuelle que j’avais de cette possibilité à l’origine et l’intégration intuitive et émotionnelle qui s’en est suivie peu à peu au cours des années, il y a un fossé difficile et long à traverser pour la grande majorité d’entre nous. Il me semble donc utile de revenir là-dessus pour faciliter l’intégration des informations à la fois puissantes et fascinantes qui sont données dans ce livre.

La faisabilité d’une boucle de rétroaction temporelle mettant en jeu des relations à double sens entre présent et futur repose sur cinq prémisses de la théorie de la double causalité que l’on peut résumer ainsi: (1) notre futur est déjà réalisé, (2) il peut changer, (3) l’intention excite un nouveau futur, (4) celui-ci influence le présent, (5) l’attention le fait rentrer dans la réalité.

Et le tour est joué, pourrait-on dire si c’était aussi simple ! Bien évidement, ça ne l’est pas, car deux facteurs contribuent à rendre tout cela très délicat : d’une part, les conditionnements qui nous enferment en nous empêchant d’exercer le libre arbitre que ces boucles temporelles impliquent et, d’autre part, le fait qu’elles s’inscrivent dans une durée plus ou moins longue au cours de laquelle il sera indispensable d’avoir lâché prise, c'est-à-dire littéralement oublié que l’on était en train de jouer avec son futur.

La meilleure façon, à mon sens, de comprendre mentalement la possibilité que nous puissions jouer avec notre futur est de prendre l’image du GPS. L’ensemble de nos futurs probables, aujourd’hui décrit par la physique sous la forme d’un multivers quantique, peut être visualisé sous la forme d’un territoire à explorer durant la randonnée que constitue tout le reste de notre vie. On peut y adjoindre la métaphore de l’arbre de vie qui va correspondre à l’ensemble des chemins qui rendent possible la traversée de ce territoire. On peut alors représenter notre futur déjà réalisé au sein de ce territoire par le tracé d’un GPS qui nous dévoilerait les chemins que nous avons à emprunter pour atteindre une destination… qui nous échappe encore, et c’est bien là le problème.

Le conditionnement dans lequel nous sommes enfermés n’est alors rien d’autre que la tendance que nous avons à suivre naturellement les instructions qui nous sont données par le GPS. Et la difficulté que nous pouvons avoir à jouer avec notre futur, faute de savoir lâcher prise, n’est rien d’autre que notre incapacité à ressentir pourquoi, à certains croisements, nous gagnerions à ne pas écouter notre GPS, pour emprunter une autre voie que celle qui nous est indiquée.

Mais, pour refuser d’écouter la dame qui nous dit d’aller tout droit, en tournant par exemple à gauche, il nous faut à priori une bonne raison. Cependant, est-ce bien la raison qui devrait intervenir dans cette affaire ? Certainement non, car la raison exige l’intellect, or ces deux aspects du mental sont, tout comme le cerveau, prisonniers du temps, c'est-à-dire sous le contrôle de la dame qui a déjà prévu toutes les réflexions que nous pourrions nous faire devant toutes les bifurcations, en vertu du déterminisme cérébral qu’elle incarne et qui affecte toutes nos pensées, ne nous laissant plus qu’un libre arbitre illusoire.

C’est donc autre chose que le cerveau ou le mental qui doit intervenir dans la perspective que notre futur puisse changer parce qu’on parviendrait à transgresser les instructions de notre GPS. Et c’est bien évidemment la conscience elle-même, en tant qu’entité tout à la fois corrélée au cerveau mais bien distincte de lui, qui pourrait réaliser cette transgression, à condition d’apprendre à se débarrasser des trois sources de conditionnement mental (les croyances), émotionnel (les jugements) et énergétique (l’égo) qui permettent à notre GPS de bien stabiliser son tracé dans notre espace-temps futur.

Les auteurs expliquent très bien dans ce livre comment parvenir à cet apprentissage, sans oublier d’analyser l’exemple de l’échec que constitue le nouvel âge lorsqu’on le sous-estime en privilégiant le business juteux que l’on peut faire à partir de l’idée que « notre conscience crée notre réalité », ce à quoi l’on ne peut que rétorquer : si c’était aussi simple ça se saurait.

Le potentiel de la conscience est donc sévèrement malmené, entre, d’un coté, le paradigme mécaniste qui imprègne encore la science aujourd’hui et, de l’autre coté, le besoin de faire du business sur ce potentiel humain, ce qui conduit, là aussi, à le dénaturer. Il semblerait que l’humanité soit enfermée dans une sorte de « règne du mental » agissant comme un véritable cercle vicieux qui la confronte à l’échec dès qu’elle tend à éveiller sa conscience.

Conscient de cet enfermement et de la nécessité de briser ce cercle vicieux, c’est en véritable « guerrier de la conscience » que Romuald Leterrier avance les concepts de « conscience rétrocausale » ou de « tectonique de l’espace-temps », pour faire apparaître, telle une évidence, l’art de provoquer les synchronicités dont il est question ici. Et Jocelin Morisson de profiter de chaque fissure engendrée par son acolyte pour y introduire une sorte de produit de la connaissance qui achève de la propager. J’ose croire que le lecteur ressentira la même impression jouissive que celle que j’ai eue en ayant terminé la lecture : ils ont réussi à faire tomber le mur !

Pour donner, en tout cas, le maximum de chances au lecteur d’aboutir à la même sensation libératrice que moi en fin de lecture, je vais maintenant procéder à quelques remarques afin que sa lecture ne s’arrête pas prématurément en si bon chemin.

Tout d’abord, que le lecteur un tant soit peu rationaliste ne se hérisse pas en entendant parler de communication avec l’esprit des plantes, car si notre futur est déjà là quelque part dans l’invisible à nous attendre, alors qui pourrait prétendre connaître sa structure au point d’affirmer qu’elle ne saurait, par exemple, être peuplée d’esprits ? Mais qu’entend-on déjà ici par « esprit » ?

J’avertis ainsi le lecteur que le simple mot « esprit » pourrait chagriner - parce qu’il ne peut, selon lui, signifier rien d’autre qu’un concept religieux ou irrationnel - qu’il convient de redéfinir ce terme comme désignant une structure d’informations plus ou moins autonome et appartenant à l’invisible (dans un sens élargi au vide lui-même), qui jouerait un rôle aussi important dans la construction du réel à partir du futur que celui des tourbillons, tornades ou cyclones dans notre météorologie quotidienne. J’entends donc ici un rôle essentiellement « dynamique » qui serait relatif à une mécanique atemporelle de l’espace-temps, qui pourrait être décrite par une physique du futur ayant appris à modéliser son évolution hors du temps: un sujet dont les physiciens découvrent, dès aujourd’hui, la pertinence et commencent doucement à aborder en faisant appel, par exemple, à des dimensions supplémentaires ou à des modèles de gravité quantique.

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J’aimerais aussi prévenir le lecteur que la tentative faite dans ce livre de clarifier les concepts liés à l’interaction de notre conscience avec notre futur est inévitablement trop simplificatrice, risquant ainsi d’amener à transformer en règles ou recettes les séduisantes schématisations de ces concepts. Or, comme je l’ai déjà rappelé précédemment, le mental qui adore les recettes est un perturbateur dans cette affaire, si ce n’est une source de confusion. Autant nous avons besoin du mental pour comprendre rationnellement que notre conscience peut agir sur la dynamique de notre espace-temps, autant nous avons besoin de nous en débarrasser pour entrer dans une réelle dynamique de l’expérience qui ne soit pas biaisée par le moindre raisonnement du mental.

Résumé en une petite phrase, voici ce qu’il convient de retenir ici : il faut aider le mental à se débarrasser du mental. Ce livre doit ainsi être compris comme fournissant cette aide. Le lecteur qui voudrait aller plus loin et appliquer à la lettre les principes dévoilés dans ce livre risque de faire la même erreur que celui qui voudrait apprendre à faire du vélo en partant de la théorie qui stipulerait que l’on ne doit pas appuyer sur une pédale avant d’avoir relâché la pression exercée sur l’autre : si cela peut permettre une première impulsion maladroite mais utile, cela devient ensuite, évidemment, le meilleur moyen de se casser la figure. Car il ne s’agit pas d’appliquer une recette, mais de débloquer le mental, afin qu’il lâche prise et ne perturbe pas le corps avec la moindre croyance.

Cette remarque s’applique à l’interprétation du sous-titre même de ce livre qui nous propose d’apprendre à « créer des synchronicités pour choisir son avenir ». Il importe de préciser que, de tout temps, l’homme a, sans le savoir, toujours créé des synchronicités pour choisir son avenir. J’ai moi-même fini par comprendre, a postériori, en m’étonnant de la façon dont ma carrière avait dépendu de hasards, que non seulement les meilleures de mes innovations avaient été orientées par la synchronicité, mais aussi que les meilleures de mes idées avaient été introduites dans mon cerveau. Qu’il s’agisse de synchronicités ou d’intuitions, nous sommes là en face d’informations en provenance du futur qui débarquent par surprise soit dans l’environnement, soit à l’intérieur du cerveau, une intuition n’étant, en fin de compte, qu’une synchronicité purement mentale.

La proposition de ce sous-titre est donc déjà appliquée par les personnes qui ont l’habitude de prendre en compte leurs intuitions, ou signes chargés de sens, pour faire leurs choix; et, ce qu’il est important de noter ici, c’est que ces choix devenus habituels sont, en fin de compte, automatiques, comme si le libre arbitre était vraiment une illusion, même lorsqu’il met en jeu des informations du futur.

On pourrait alors ne plus rien y comprendre au point d’acter que « les voies du futur sont impénétrables », car même lorsqu’on se met à l’écoute de ses intuitions ou que l’on s’éveille aux « signes » de l’environnement, une fois débarrassé du mental, on se positionne sous la coupe d’un nouveau déterminisme qui provient, cette fois, du futur et qui, tenez vous bien, est parfaitement capté par la dame de notre GPS, qui se met alors à nous indiquer le parcours choisi par la synchronicité afin de nous conduire à notre nouvelle destination.

Le libre arbitre n’existerait-il donc pas ?

En apparence seulement, car c’est le contraire qui vient d’être mis en évidence: qui pourrait, en effet, croire qu’un futur construit sous l’égide d’un mental conditionné par la pseudoscience matérialiste devrait être le même que celui qui procède par l’écoute des intuitions ou synchronicités ? Devant les bifurcations, des choix différents sont bel et bien effectués, et il faut se rendre à l’évidence que le fait qu’ils soient automatiques ne va pas à l’encontre du libre arbitre. Les véritables choix sont simplement déjà faits, hors du temps des bifurcations.

Si, pour le mental prisonnier du temps, il est clair que ces choix et bifurcations n’existent pas, pour la conscience éveillée à la réalité que passé et futur sont tout entiers inclus dans le présent, la question ne se pose même pas, car son « épaisseur de temps » devient tellement large une fois éveillée, que la richesse de toutes les possibilités de son arbre de vie lui apparait hors du temps comme évidente. Elle se retrouve, en effet, dans la même situation qu’un randonneur disposant d’une carte géographique du reste de sa vie : une carte remplie de souvenirs du futur ! La conscience n’a plus qu’à poser un regard plein d’amour sur les souvenirs qu’elle désire particulièrement revivre, et la dame fait le reste.

Philippe Guillemant, novembre 2018

Pour en lire plus: http://www.editions-tredaniel.com/se-souvenir-du-futur-p-...

* Voir par exemple les fameuses communications de Mathew Leifer et Huw Price sur la rétrocausalité quantique ou les publications d'illustres physiciens comme Yakir Aharonov et Holger Bech Nielsen: Y Aharonov et al, " Accomodating retrocausality with free will ", Quanta 5, 56-60, 2016 & H.B. Nielsen, " Influence from future, arguments ", arXiv :1503.07840, 2018

** Voir http://www.guillemant.net

 

 

17/02/2019

L'horreur transhumaniste s'affiche.

On le savait obtus et creux depuis ses conférences pro-transhumanisme.

Il montre ici son vrai visage, clairement inquiètant mais surtout ce que contient en germe le transhumanisme (matérialisme consumériste totalitaire , marchandisation de l'humain) et par quel type de personnes immorales et arrogantes, il peut être porté.

"Les étudiants des grandes écoles sont des dieux, les gilets jaunes des êtres inutiles et substituables."

 

La conférence entier.

 

Pour le directeur de l’institut de recherche et de l’innovation du centre Georges Pompidou, Bernard Stiegler, ce discours est tout simplement aberrant.

« C’est une véritable supercherie. Laurent Alexandre a, durant cette conférence, fait preuve d’une grossièreté inouïe qui ne m’a inspiré que de la honte. »  « À partir de maintenant, on connait sa personnalité, il n’avait jamais tenu ce genre de propos, il était auparavant très habile, mais au bout du compte, on remarque qu’il est extrêmement vulgaire. »

07/02/2019

L'arme du futur...

... du futur immédiat.

Le consumérisme en soi est un fléau.

Choisir en conscience ce que l'on consomme est la clef!

Collectivement cela peut vite devenir une arme, en particulier contre le système ultralibéral de consommation superflue à tout va.

Privilégier la qualité à la quantité.

Le local à l'import lointain.

Boycotter certains produits ou marques  dans un but moral ou politique.

Privilégier certains produits en fonction de sa conscience, c'est la meilleure façon de voter, en réalité, dans ce monde matérialiste et consumériste.

Avec Internet et la possibilité de s'informer, il est grand temps de s'y mettre, de manière plus consciente, plus énergique et déterminée (car on le fait déja naturellement dès que l'on essaie d'être cohérent ).

On ne change pas le monde sans se changer soi-même.Sans changer son comportement, ses habitudes.

 Pas d'obligation, juste une incitation par la prise de conscience et l'éveil.

06/02/2019

S'interroger

 

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"Selon les chamans toltèques, il y a deux sortes d’hommes sur terre : ceux qui prennent le temps de s’interroger sur les gens et sur le sens de l’univers et de se demander qui ils sont et ce qu’ils font là, des hommes que les réponses toutes faites proposées par la société dans laquelle ils vivent ne satisfont pas et qui vont faire de ces deux questions le fondement d’une vie nouvelle, imprégnée d’un irrésistible parfum de liberté. Et puis il a les autres, ceux qui, riches ou pauvres, cultivés ou non se seront très tôt laissés hypnotiser par le brouhaha, les nécessités et les mirages de la vie quotidienne au point de ne jamais trouver le temps de se poser ce genre de questions, les trouvant inutiles ou même absurdes, une attitude et un choix que les chamans appellent « succomber à l’hypnose socialitaire ». Aventuriers de l’esprit, les premiers, s’ils persévèrent ont une chance de devenir les créateur de leur vie, portés par l’énergie du mystère de l’existence parce qu’ils l’auront regardé en face et accepté. Les seconds vivront le plus souvent dans le conformisme de leur époque, serviteurs du système en place, tournant le dos à l’inexpliqué et, par-là, à eux-mêmes. Le monde est en effet le miroir que chaque individu perçoit, une projection de soi, un processus circulaire que les chamans appellent « l’anneau de pouvoir ».
Comme le miroir, le monde ne nous renvoie que la représentation qu’en fabriquent nos perceptions personnelles, nos croyances et nos humeurs. Le vrai pouvoir de changer les choses se découvre et s’exerce à l’intérieur de soi, sur l’intérieur de soi.
Tous les psychothérapeutes dignes de ce nom et tous les chamans pratiquant la guérison spirituelle depuis de longues années sont amenés un jour ou l’autre à se demander pourquoi il est si difficile pour l’être humain de changer des croyances ou des comportements qui sont pourtant, à l’évidence, la cause de tant de souffrances, de mal-être et même de graves maladies. Mais il leur suffit de se rappeler combien de mémoires ancestrales, prénatales familiales, éducatives et socialitaires ont façonné leur personnalité pour avoir la réponse : l’homme est littéralement et jusqu’au plus profond de ses cellules infiltré de programmations d’ordre karmique, culturel et affectif qui sont autant d’obstacles à tout changement.
Travailler sur soi devient ainsi le seul espoir pour l’homme de se libérer et de devenir celui que, tout au fond de lui, son nagual lui murmure qu’il peut-être. Il est bien placé pour cela puisqu’en lui résident tous les changements et les potentiels créatifs de l’univers !


« L’homme ne naît pas libre mais il est libre de se libérer ».


C’est donc pour lui à la fois une chance extraordinaire d’en avoir un jour le désir et sa plus grande responsabilité.
Les sages taoïstes désignent le travail sur soi par l’expression « chevaucher le tigre ». Le tigre représente à leurs yeux cette force irrépressible qui fait mourir et renaître en permanence tous les êtres.En travaillant sur soi, on ose affronter au lieu de fuir, on bondit sur son dos, on l’enfourche et on se fond dans sa force pour mieux orienter celle-ci pendant que s’éveille peu à peu la conscience de notre identité avec lui."
  Paul Degryse

site

01/02/2019

Là-bas si j'y suis...

 

La vidéo entière a été supprimée pour droit d'auteur.

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Là-bas si s'y suis.

27/01/2019

Commuter ses lignes de vie...

"Notre futur est là, il est déja réalisé sous forme d'une ligne temporelle (notre destin), que nous pouvons modifier par nos intentions grâce à notre libre  arbitre. Plus nos demandes, nos intentions sont libres, non conditionnées, c'est à dire accompagnées de lâcher-prise, de confiance et de détachement, plus notre futur va rétroagir sur notre présent en générant des synchronicités dans notre courant de vie

Ces synchronicités sont de véritables manettes de commutation de nos lignes de vie! A nous d'être "présent" pour les reconnaître et les saisir afin de faire bifurquer notre ligne temporelle.

Aligner notre aspiration sur le dessein de notre âme (ou soi au sens jungien) est le plus sûr moyen de faire advenir les traces du futur (intuitions, prémonitions, synchronicités) dans notre présent."

Philippe Guillemant  Lignes temporelles

09/01/2019

Les limites de l'intelligence

Un philosophe de plateau sur Cnews ose dire  sur un ton posé qu'il comprend "la violence" des manifestants et cela scandalise les invités.

La présentatrice semble effarée, elle n'avait pas envisagé cette possibilité,

cela dépasse ses limites, c'est en dehors de son catéchisme. ("Mais je ne peux pas vous laissez ...")

D'autres aussi semblent dans la stupeur, tremblants , pétrifiés, affolés.

"C'est compréhensible, de quoi?"

Ils vivent dans quel monde abstrait?  Vont-ils se réveiller un jour?

<<Tout est relatif, par ailleurs.On ne parlait pas ici de terrorisme ou d'armes. Et certaines manifestations précédentes furent beaucoup plus violentes.Avec trois fois plus de blessés chez les manifestants que parmi les policiers.Au départ, il ne s'agit cette fois que de la "violence" , filmée puis montée en épingle, d'un homme non cagoulé à mains nues face à un CRS en armure de kevlar avec casque et bouclier. Puis une porte enfoncée... Pas de morts. >>

Il suffit d'ailleurs  de surfer un peu sur le Net pour comprendre qu'une grande partie des manifestants grandement pacifiques , à force de supporter la répression très violente , et ce au bout de 8 semaines sans résultats probants, non seulement  comprennent mais excusent que certains (infime minorité au demeurant) y réagissent en retour.

On dirait même parfois que tout est fait pour ça. Les membres du gouvernement jettent ouvertement de l'huile sur le feu, sans vergogne.

C'est ne pas comprendre cette violence réactive suscitée et voulue (en grande partie) qui me parait, personnellement, très inquiètant.

Tous les journalistes qui n'expliquent pas cela sont complices de ces dérives.Ne veulent-ils pas le voir? Regardent-ils ailleurs?

Il n'y a pas de légitime défense face à un policier qui vous agresse et donc, quand certains éléments des forces de l'ordre, épuisés, mal formés, ou trop zélés débordent la légalité (plus de 50 enquêtes de l'IGPN en cours) vous êtes condamnés à subir, ce que les dirigeants politiques ont sciemment cherché , de par leurs ordres et provocations verbales. C'est grave! Les Griveaux, Darmanin, Schiappa, Castaner, Macron et autres se cachent derrière ces policiers mais ce sont eux qui ont du sang (yeux crevés, mains arrachées, nombreuses blessures) sur les mains. Précisément au 15 Décembre: 6 morts (accidentels) et 1 052 blessés parmi les manifestants, 245 du côté des forces de l’ordre, plus 3 326 arrestations et 2 607 placements en garde à vue.

Soit 4 manifestants blessés pour un policer blessé jusqu'au 15 Décembre.

Ce coefficient est d'ailleurs inhabituel et révélateur.

Cela ne semble pas effleurer leur conscience, ils continuent de fanfaronner, fustiger et mépriser.

L'incident du boxeur ...

>>>>Ce boxeur gitan aux poings nus a soulevé la réprobation ulcérée automatique d'une bonne partie des commentateurs  (politiques et médias en tous cas) mais , pour d'autres, il  a vite incarné symboliquement la résistance du peuple à l'oppression.Car ce garçon a bon coeur, on le devine, et son entraîneur n'en dit que du bien (ici). Loin d'être une racaille c'est un gilet jaune du premier jour, tranquille et apprécié, qui cette fois a pété un plomb devant un gendarme mobile trop zélé. Frapper un homme à terre ce n'est pas bien, évidemment. Mais on le voit aussi ensuite sur une autre vidéo (ici) faciliter le départ des 6 gendarmes mobiles encerclés par la foule (donc parler de lynchage est abusif).

Son avancée en force face aux boucliers en recul  a fait le buzz. Il s'est rendu de lui-même après avoir reconnu avoir mal réagi face aux gaz et au matraquage d'une femme à terre (voir le témoignage de cette femme ).Le gendarme mobile concerné a témoigné qu'il avait été tiré par derrière, projeté à terre et roué de coups de pieds (voir le témoignage de ce policier). C'est juste, mais il oublie de dire qu'il était alors lui-même en train de matraquer cette femme à terre (la vidéo qui le montre) et il parle de bombes agricoles et pierres lancées, ce qui semble faux (voir ici). Il ajoute "C'était taper pour faire mal, voire pour tuer". Faire mal , c'est sur, mais tuer non... (car cela s'est terminé ainsi). On voit en revanche des grenades lacrymo lancées en l'air dans la foule.

Avant de juger et de condamner  à partir  d' une  ou deux séquences, en boucles,  une enquête s'imposait.Mais peu de journalistes ont cherché la vérité.Les journalistes en place critiquent beaucoup les LIVE sur le Net, car ils seraient "comme des caméras de surveillance sans explications", sans contextualisation, sans commentaires et donc trompeurs.Quelle ironie! Je crois que ceux-là avouent ingénument que leur rôle est de manipuler l'opinion en nous imposant leur interprétation.S'il est vrai qu'une seule vidéo tronquée peut induire en erreur, avec la multiplication des smartphones et des LIVE, on trouve désormais suffisamment de séquences pour avoir une vue complète d'un incident dans ce genre d'actualités de foule avec des dizaines de témoins.

Cagnotte incroyable en quelques heures pour la famille de ce boxeur, père de 3 jeunes enfants (car les gens se doutent qu'il va prendre cher, pour l' exemple). Certes il a donné des coups de pied à un gendarme mobile  à terre (en casque et armure), ça c'est beaucoup moins glorieux pour un boxeur , c'est surtout cela que l'on peut lui reprocher, car franchement pour le reste, frapper à mains nues un bouclier ou un casque, faut arrêter d'en faire des tonnes. Regardez plutôt les mains arrachées et les yeux crevés.C'est un peu, deux poids deux mesures. La violence légitime de l'Etat a bon dos, quand il ne s'agit pas de casseurs récidivistes mais de manifestants pacifiques délibérément poussés à bout.

En ne retenant que les incidents les plus spectaculaires (qu'ils provoquent * en grande partie par les ordres donnés : gaz lacrymogènes souvent injustifiés, gardes à vue préventives ou en plein air, donc abusives, parcage, séparation des cortèges, interdiction d'accès au parcours annoncé), les autorités par le biais des médias (montant en épingles ces incidents ponctuels et peu représentatifs) , semblent chercher:

faire régner la peur et dégouter les manifestants pour qu'ils ne reviennent pas (et cela fonctionne en partie bien évidemment).

radicaliser le mouvement et donc le diviser entre radicaux et modérés. Cela fonctionne aussi en partie  mais c'est à double tranchant. Car les deux tendances peuvent continuer à coexister tout en agglomérant chacune de nouveaux groupes, pour le moment en réserve.  Syndiqués, paysans,routiers, banlieues, lycéens, étudiants, gitans, selon les cas...  (Le printemps arrivera très vite et la convergence des luttes est en train de se mettre en place un peu partout, avec étudiants et syndicats notamment.)

éviter un rapprochement gilets jaunes-policiers , ces derniers étant leur seul rempart. D'un coté, ils ont répondu dans l'urgence de mi-Décembre à leurs revendications et de l'autre, ils font en sorte qu'ils soient détestés par les manifestants (stratégie de maintien dénoncée explicitement par certains syndicats de police et en coulisse par certains gradés). C'est assez pervers et dangereux.

Une bavure est possible et comme tout est filmé désormais...

(à suivre donc!)

 * provoqués indirectement certes mais c'est d'autant plus lâche de faire porter la responsabilité sur des policiers fatigués , surexploités, instrumentalisés et à bout, qui peuvent aussi de leur coté péter un plomb, on peut le comprendre. Bref les vrais responsables ne risquent pas directement d'être mis en cause. En tous cas, pas pour le moment.Mais tout peut évoluer très vite.

 Ce même philosophe (Vincent Cespedes) finit par sortir son argument choc en citant à très juste titre l'abbé Pierre, incontournable sur le sujet violence sociale.

Que rétorquer à cela en effet? La vérité nue est imparable.

Rappel  de son discours de 2007 (très actuel):

« Ceux qui ont pris tout le plat dans leur assiette, laissant les assiettes des autres vides, et qui ayant tout disent avec une bonne figure « Nous qui avons tout, nous sommes pour la paix ! », je sais ce que je dois leur crier à ceux-là : les premiers violents, les provocateurs, c’est vous !

Quand le soir, dans vos belles maisons, vous allez embrasser vos petits enfants, avec votre bonne conscience, vous avez probablement plus de sang sur vos mains d’inconscients, au regard de Dieu, que n’en aura jamais le désespéré qui a pris les armes pour essayer de sortir de son désespoir.

Mais nous ne trompons pas, il n’y a pas de violence qu’avec des armes, il y a des situations de violences.

Il y a tel et tel peuple du monde que je connais très bien, où j’ai été tant de fois et où il n’y a plus aucune espérance pour la foule des plus petits. Aucune espérance d’apprendre à vivre. Et j’avais crié, vous les riches – il y a des riches qui sont honnêtement riches – vous avez le devoir de dépenser.

Ceux qui stockeraient dans des coffres de banque de l’or, des bijoux, qui les accumuleraient comme un trésor. Car la fortune dans les temps d’épreuve doit être partagée, venant au secours en créant des entreprises viables pour donner de l’emploi et du salaire. »