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La conscience (longtemps taboue en sciences dures) est une notion qui frappe aujourd'hui aux portes de la Physique.
Avec Bohm, Bateson, Guillemant, Haramein par ex, même si Costa de Beauregard , Jean Charon et Teilhard de Chardin et d'autres avaient débroussaillé déja...
Petit rappel des faits:
Source wikipédia
L'infrapsychisme est en philosophie des sciences une notion délicate, qui laisse entendre qu'il existe un psychisme (de la conscience, de la mémoire) de façon au moins implicite, en dehors de l'homme, dans les atomes ou les êtres naturels (animaux, végétaux et même minéraux).
Le panpsychisme est la "doctrine d'après laquelle toute matière est non seulement vivante (hylozoïsme), mais possède une nature psychique analogue à celle de l'esprit humain" (L.-M. Morfaux, Vocabulaire de la philosophie et des sciences humaines, Armand Colin, 1980).
Histoire
Thalès de Milet "confère une âme aux êtres inanimés, en se fondant sur les propriétés de la pierre magnétique et de l'ambre" (Diogène Laërce, I, 24).
Selon les stoïciens, il est deux principes du monde, l'un actif, l'autre passif, tous deux corporels. Le principe actif est Zeus, la cause divine, le souffle (pneûma), le destin, il se mêle au principe passif (la matière), dans un "mélange total" . Il pénètre tout d'une même "qualité déterminante", qui sont des gaz (aera), un "feu artiste", un souffle, une raison séminale ( des principes créateurs qui révèlent, dans la matière, la présence d'une intelligence organisatrice). Cette qualité prend successivement les formes de pneûma hektikon (souffle cohésif, dans les êtres inanimés), phusis ("nature", dans les végétaux), de psuchè ("psychisme", dans les animaux), de noûs ("esprit", chez les humains).
"La substance tout entière est unifiée par un 'pneûma' [ souffle, psychisme] qui la parcourt entièrement ; sous l'effet de celui-ci, l'univers est contenu et rendu consistant et sympathique à soi-même."
Giordano Bruno conçoit un univers doté d'une Âme. Tout est animé, c'est-à-dire doté d'une âme, selon son Cause, Principe et Unité (1584).
"Toutes les choses sont donc animées ? Oui (...). Une chose, si petite et si minuscule qu'on voudra, renferme en soi une partie de substance spirituelle ; laquelle, si elle trouve le sujet [support] adapté, devient plante, animal (...) ; parce que l'esprit se trouve dans toutes les choses et qu'il n'est pas de minime corpuscule qui n'en contienne une certaine portion et qui n'en soit animé."
En 1591, à Francfort, Giordano Bruno a écrit en latin deux poèmes sur la monade : Du triple minimum (De triplici minimo) et De la monade, du nombre et de la figure (De monade, numero et figura). Il appelle minimum ou monade une entité indivisible qui constitue l'élément minimal des choses matérielles et spirituelles. La monade, qui correspond au point des mathématiques et à l'atome de la physique, est cet être primitif, impérissable, de nature aussi bien corporelle que spirituelle, qui engendre par des rapports réciproques, la vie du monde. C'est une individualisation extrinsèque de la divinité ; existence finie, elle est un aspect de l'essence infinie. Dieu, minimum et maximum, est la Monade suprême d'où s'échappent éternellement une infinité de monades inférieures.
Pierre Bayle, dans son Dictionnaire historique et critique (1695-1697), à l'article "Lucrèce", soutient l'idée que « les plantes, les pierres sont substances pensantes ».
Diderot, dans Le rêve de d'Alembert (1769) admet une sensibilité de la matière. Le monde n'est que matière en mouvement ; la matière est universellement douée de sensibilité, latente ou vive ; elle s'organise elle-même, par les générations spontanées et les mutations.
Schelling, idéaliste, soutient ceci dans des Essais qui ont été regroupés : "Le système de la Nature est en même temps le système de notre Esprit", il y a "identité absolue de l'Esprit en nous et de la Nature en dehors de nous" (Schelling, Essais, trad., Aubier, p. 71, 87).
Schopenhauer dans Le monde comme volonté et comme représentation (1819) soutient que l'homme ou le monde sont habités par une Volonté (Wille), qui n'est pas une valeur rationnelle (Wille), mais une tendance aveugle, impulsive, inconsciente, issue du besoin et du désir. Cette tendance se traduit chez l'homme par la "volonté" et, dans la nature, elle est force causale.
Les théories psychophysiques de Gustav Fechner et Wilhelm Wundt sont panpsychistes.
Fechner, que l'on connaît plus scientifique dans sa psychologie expérimentale, dit dans Nanna ou De la vie sensitive des plantes (1848), dans Zendavesta (1851), dans La question de l'âme (1861), que l'univers est un ensemble d'unités physiques, que différencient leurs degrés de complexité et auquel correspond un ensemble toujours plus englobant d'unités psychiques. Même les unités psychiques humaines, tant individuelles que collectives, sont les éléments constitutifs d'une unité psychique supérieure, celle de la grande Âme de la Terre. Sur l'échelle des organismes, la Terre est une unité supérieure, à laquelle correspond une unité psychique parallèle. Pareillement à la Terre, chaque étoile possède à son tour sa propre conscience, que Fechner identifie à ce qu'étaient les anges dans la tradition théologique.
Le savant indien Jagadish Chandra Bose, à partir de 1900, attribue du psychisme aux plantes et même aux métaux.
Pierre Teilhard de Chardin croit en une progression spiritualisante de la matière. Chez lui, le mot "conscience" désigne toute forme de psychisme, depuis la plus diluée et la plus élémentaire, jusqu'à la plus concentrée, où le mot conscience, au seuil du psychisme humain, est relayé par le terme Conscience réfléchie, ou Réflexion. Teilhard inscrit sa pensée dans l'évolutionnisme. "Je crois que l'Univers est une Évolution. Je crois que l'Évolution va vers l'Esprit. Je crois que l'Esprit s'accomplit en quelque chose d'Universel. Je crois que l'Individuel suprême est le Christ-Universel" (Comment je crois, 1934, publié en 1969).
En 1963, Olivier Costa de Beauregard, dans Le Second Principe de la science du temps, entropie, information, irréversibilité, prenant comme point de départ les théories de l’information, a postulé l’existence d’un “infrapsychisme” coextensif à l'espace quadridimensionnel de Minkowski, infrapsychisme qui contiendrait un savoir ou une information de “survol du Tout”.
En 1966 Cleve Backster , spécialiste en détecteurs de mensonges, "a réalisé des centaines d'expériences montrant que non seulement les plantes vivantes, mais aussi les feuilles coupées ou écrasées, les œufs (fertilisés ou non), le yoghourt, les frottis du palais de la bouche, le sperme, etc. réagissent à nos émotions et intentions. Il découvrit que des leucocytes buccaux (globules blancs provenant de la bouche d'une personne) placés dans une éprouvette répondent électrochimiquement aux états émotionnels du donneur, même lorsque celui-ci se trouve dans une autre pièce, un autre bâtiment, voire, un autre pays". L'expérience a été contestée.
Jean-Émile Charon, théoricien de la Relativité complexe, rappelle que l'onde psi correspond au probabilisme de la mécanique quantique et permet de dire que cette particule possède telle probabilité de se trouver à tel instant en tel point de l'espace. Il admet deux regards, celui de la conscience (onde psi) et celui de la mémoire (onde sigma), pour toute particule. Chaque particule, appelée "éon, essentiellement les électrons et les quarks, posséderait à la fois un dehors porteur de ses caractéristiques physiques, et un dedans contenant ses propriétés spirituelles situé dans un autre espace-temps.
Gregory Bateson, en 1979, est arrivé à la conclusion qu'il n'est pas seulement légitime mais encore logiquement inévitable de supposer qu'il existe des processus mentaux à tous les niveaux des phénomènes naturels présentant une complexité suffisante : cellules, organes, tissus, organismes, groupes animaux et humains, écosystèmes, et même la Terre et l'univers.
David Bohm, physicien en mécanique quantique, suppose que "quelque chose d'analogue à l'esprit existe dans la matière inanimée", donc que "le mental et le matériel sont deux aspects d'une seule et même réalité" (La danse de l'esprit. Unfolding Meaning, 1985, trad., Éditions Séveyrat, 1989).
La physique quantique existe depuis plus d'un siècle, et aucune expérience ne l'a mise en défaut depuis lors.
Elle a permis la découverte du laser, des transistors et donc de toute l'informatique et du numérique qui imprègnent le monde actuel.
En revanche les principes qui la gouvernent (énoncés par une petite bande de révolutionnaires de la physique, au début du vingtième siècle) ne sont toujours pas passés dans le quotidien.
A moins d'être taoïste, peut-être.
Et pourtant les principes de la physique quantique révolutionnent véritablement à la fois la pensée rationnelle classique (scientifique et logique) et le bon sens populaire.
Un objet y est la superposition de deux états (particule ou onde) mais dès qu'on essaie de savoir lequel, il n'est plus que l'un d'eux et même dans le passé. (expérience des deux fentes avec contrôle après le passage des fentes)
Ce n'est pas l'instrument de mesure qui le perturbe, c'est le fait même de chercher à le mesurer.
La conscience du phénomène transforme son passé immédiat, c'était une onde , on mesure , l'onde se réduit en un corpuscule et du coup transforme son passé d'onde. Waou!
Par l'intrication quantique on peut lier deux particules qui interagissent alors indéfiniment même si on les éloigne et ce plus vite que la vitesse de la lumière.Transmission d'information instantanée. Oups!
Mystère entre monde quantique et gravité.
Mystère sur le passage du quantique au classique, à partir de combien de particules ?
FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - A l'occasion de la parution de son dernier livre, Miroir du nihilisme, Houellebecq éducateur, Michel Onfray a accordé un entretien fleuve au FigaroVox. Il y décrypte la philosophie de l'auteur de Soumission.
FIGAROVOX.- Vous publiez aux éditions Galilée, Miroir du nihilisme, un essai consacré à Soumission de Michel Houellebecq. Vous êtes longtemps passé à côté de l'œuvre de ce dernier. Pourquoi son dernier roman vous a-t-il fait changé de point de vue?
Michel ONFRAY.- J'avais aimé la performance littéraire d'Extensiondu domaine de la lutte qui était vif et bref, rapide et percutant. Les autres romans m'avaient paru techniquement moins rapides. J'aime les stylistes et les textes qui vont vite. Voilà pour la forme.
J'avais commis l'erreur de croire que le diagnosticien du nihilisme consentait au nihilisme, s'en réjouissait même, voire, s'y complaisait… C'était une erreur.
Pour le fond, j'avais commis l'erreur de croire que le diagnosticien du nihilisme consentait au nihilisme, s'en réjouissait même, voire, s'y complaisait… C'était une erreur. C'est confondre le cancérologue qui diagnostique la pathologie avec le cancer, la pathologie qu'il a diagnostiquée. J'étais, selon l'image bien connue, l'imbécile qui regarde le doigt quand le sage lui montre la lune!
Soumission m'a plu parce qu'il renoue avec la vitesse d'Extension. Il m'a éloigné du doigt et ramené à la lune quand j'ai constaté chez Michel Houellebecq la grande souffrance qui était la sienne à se savoir, se voir, se constater, s'expérimenter corporellement et spirituellement tel un sismographe de notre époque en cours d'effondrement.
En termes hégéliens, il est le grand homme choisi par l'Histoire pour qu'il en fasse la narration. Il est au cœur nucléaire du processus de Ruse de la raison. Le savoir, ce qui est son cas, car il est d'une redoutable lucidité, c'est affronter les plus grands tourments.
En quoi Houellebecq est-il le romancier du nihilisme?
En tant que sismographe, il enregistre toutes les secousses en rapport avec la tectonique des plaques civilisationnelles: il a diagnostiqué l'effondrement spirituels des générations produites par des parents soixante-huitards, l'écœurement d'une sexualité indexée sur la seule performance, la marchandisation des corps et des âmes, des carrières et des pensées, la contamination de l'art contemporain par le snobisme et le marché, la tyrannie de l'argent en régime libéral, la fin de la France depuis l'abandon de sa souveraineté lors du Traité de Maastricht.
Mais aussi la veulerie du tourisme sexuel en Asie, le caractère inéluctable de l'engagement de nos civilisations occidentales vers le projet transhumaniste, l'effondrement de la religion judéo-chrétienne et des valeurs qui l'accompagnaient, et, avec Soumission, le processus de collaboration des élites avec les idéologies liberticides - ici un islam francisé.
Depuis 1994, Michel Houellebecq dépèce minutieusement le Veau d'or - c'est en cela qu'il est le grand romancier du nihilisme occidental.
Houellebecq s'inscrit volontiers dans la filiation d'Auguste Comte qui était positiviste…
Mais aussi de Schopenhauer - ou de Huysmans. Il n'est pas homme à s'enfermer dans des cases, à aimer l'un, donc pas l'autre, à choisir celui-ci, donc à écarter celui-là… Il est un homme authentiquement libre.
Ce qu'il aime chez Auguste Comte, c'est sa réflexion sur la place de la religion dans la société, sur la possibilité d'une liaison d'un certain type de sacré avec le social. Qui dira qu'il ne s'agit pas d'une question essentielle si l'on veut aujourd'hui penser la question politique?
Le positivisme n'est pas la philosophe un peu bêtasse de Monsieur Homais, mais la pensée mal connue d'un homme qui estimait que la religion sociologique des Hommes pouvait remplacer la religion théologique de Dieu.
La question de la religion est un leitmotiv dans la pensée de Michel Houellebecq: que faire dans un monde vidé de toute transcendance? Lui qui décrit dans le détail le désespoir qu'il y a à vivre dans un monde de pure immanence (ce qui n'est pas mon cas: je crois que la sagesse tragique permet de vivre dans la seule immanence sans désespoir…) , il est normal qu'Auguste Comte lui parle.
Votre livre est sous-titré Houellebecq éducateur. Comment peut-on être à la fois nihiliste et éducateur?
En enseignant la nature tragique du monde, autrement dit, en évitant deux choses: la lecture optimiste du monde et… la lecture pessimiste! L'optimiste voit le meilleur partout et ne veut pas entendre parler du pire ; le pessimiste voit le pire partout et ne veut pas entendre parler du meilleur.
Le tragique quant à lui sait qu'il y a du pire et du meilleur partout… Michel Houellebecq nous enseigne où est le pire, ce qui n'a pas besoin d'être démontré, mais aussi le meilleur.
Le tragique quant à lui sait qu'il y a du pire et du meilleur partout… Michel Houellebecq nous enseigne où est le pire, ce qui n'a pas besoin d'être démontré, mais aussi le meilleur - qui provient chez lui, paradoxalement, de Schopenhauer pour qui il existe des solutions à ce monde sombre dans la pitié et la contemplation esthétique.
N'oublions pas que Schopenhauer a aussi écrit un Art d'être heureux… On connaît sa vision du monde animal, elle est d'une grande compassion. Il y a dans sa conversation en tête à tête la même présence attentive à l'autre. On n'ignore pas non plus qu'il trouve dans l'art un sens à sa vie: il a produit des romans, des essais, des poèmes, des films, des photographies, des performances d'art contemporain…
En tant qu'il dit le monde tel qu'il est, sans faux-semblants, et qu'il vit une vie poétique sans l'imposer ou la conseiller à qui que ce soit, il invite chacun à construire sa propre existence dans un temps de détresse.
Beaucoup ont vu dans ‘Soumission' une critique de l'islam radical. Vous y voyez plutôt un grand roman de la collaboration. Qui sont les «collabos» d'aujourd'hui?
Les «collabos» sont ceux qui estiment que l'Islam est une religion de paix, de tolérance et d'amour et ne veulent pas entendre parler d'un Islam de guerre, d'intolérance et de haine.
Ceux qui estiment que l'Islam est une religion de paix, de tolérance et d'amour et ne veulent pas entendre parler d'un Islam de guerre, d'intolérance et de haine.
Certes, il existe un islam pratiqué par des gens qui voient en cette religion une coutume familiale ou un signe d'appartenance dans laquelle dominent effectivement la tolérance, la paix et l'amour.
Mais il y a aussi, dans le Coran et dans l'histoire de l'islam, terrorismes inclus, une autre voie qui est celle de la misogynie, de la phallocratie, de l'homophobie, de l'antisémitisme, du bellicisme, de la guerre qui constituent des valeurs à exporter par le djihad guerrier.
Le collaborateur ne veut voir que le premier islam en estimant que le second n'a rien à voir avec l'islam. Le Coran est un livre dont les sourates justifient aussi bien le premier que le second islam.
Concrètement, ces collaborateurs sont les islamo-gauchistes qu'on trouve ici ou là au NPA, dans la France
Ce sont les islamo-gauchistes qu'on trouve ici ou là au NPA, dans la France Insoumise, dans l'aile gauche du PS, au PCF, ou à EELV. Il y en a également dans l'aile gauche des Républicains.
Insoumise, dans l'aile gauche du PS, au PCF, ou à EELV. Il y en a également dans l'aile gauche des Républicains - chez les juppéistes par exemple.
C'est aussi une critique acerbe du monde universitaire. Un monde avec lequel vous avez toujours pris vos distances …
Michel Houellebecq se contente de décrire cette institution qui fonctionne à la cooptation, au piston, donc au phénomène de cour ; avec retard, elle suit les modes qu'elle ne crée jamais ; elle se prétend du côté de la science alors qu'elle est le lieu de l'idéologie ; elle est un lieu de rituels d'écriture scrupuleux et de reproduction institutionnelle - comme l'a bien vu Bourdieu ; elle dit être un lieu de recherche mais on y cherche ceux qui y trouveraient -précisons que je parle des seuls secteurs littéraires, sociologiques, philosophiques…
C'est pour ma part un monde contre lequel je n'ai rien puisque j'ai refusé de l'intégrer après ma soutenance alors que ma directrice de thèse me proposait d'y faire carrière et que j'ai préféré rester professeur de philosophie dans un lycée technique.
Mais, en effet, l'Université est une institution et, en tant que telle, elle est un lieu où la liberté, l'autonomie et l'indépendance soufflent peu! Ni Montaigne ni La Boétie, ni Descartes ni Voltaire, ni Nietzche ni Proudhon, ni Alain ni Camus n'ont eu besoin de l'université pour penser - et leurs pensées furent vraiment libres…
Presque aussi intéressant que le livre lui-même a été son accueil au moment même où la réalité rejoignait la fiction avec les attentats de janvier 2015. Comment analysez-vous son rejet par une partie des médias?
J'ai repris le dossier de presse de l'accueil de ce livre pour essayer de voir comment on avait lynché l'homme sans avoir lu l'œuvre pour ne pas avoir à la lire et à la commenter - parce qu'elle mettait le doigt dans la plaie…
Il est intéressant de constater combien les instruments et les personnes de la pensée dominante dans les médias de l'islamo-gauchisme ont sali Michel Houellebecq afin de discréditer l'œuvre.
Il est intéressant de constater combien les instruments et les personnes de la pensée dominante dans les médias de l'islamo-gauchisme ont sali l'homme Michel Houellebecq en lançant une polémique comme ils savent le faire pour souiller l'homme afin de discréditer l'œuvre.
Il est également intéressant de mettre en perspective ceux qui ont écrit ou parlé en faveur de Mehdi Meklat (blogueur islamophile, antisémite, phallocrate, misogyne, antisémite, belliciste ) dans Libération , Le Monde , Les Inrockuptibles ou France-Inter et de rappeler ce que les mêmes ont écrit contre Houellebecq.
Ce travail a été riche d'enseignements pour moi sur le fonctionnement du dispositif collaborationniste français… Je vous renvoie au détail de l'analyse (noms, lieux, citations, analyse de tweets, etc) dans mon livre…
C'est aussi un livre sur la perte de sens dans notre civilisation occidentale. Le christianisme et l'idéologie totalitaires ont laissé la place à la religion du marché et à l'islam conquérant. En tant qu'athée et matérialiste, que cela vous inspire-t-il? Pourquoi la raison a-t-elle échoué à être le ciment d'une nouvelle civilisation?
L'Histoire témoigne qu'il n'y eut pas de civilisation construite sur l'athéisme et le matérialisme qui , l'un et l'autre, sont des signes, voire des symptômes, de la décomposition d'une civilisation.
Une civilisation n'est possible qu'avec une spiritualité qui la soutient et qui, elle-même, découle d'une religion. Depuis que le monde est monde, c'est ainsi. L'Histoire témoigne.
Elle témoigne également qu'il n'y eut pas de civilisation construite sur l'athéisme et le matérialisme qui , l'un et l'autre, sont des signes, voire des symptômes, de la décomposition d'une civilisation - je le sais au premier chef puisque je suis athée et matérialiste… On ne lie pas les hommes sans le secours du sacré.
J'en profite pour m'opposer à cette scie musicale chantée par un certain nombre de philosophes pour lesquels la religion serait ce qui relierait les hommes entre eux - sur le principe du religare, relier… C'est une vision étroite de… matérialiste, voire… d'athée!
Car, si la religion relie bien, elle ne relie pas les hommes entre eux, sur le terrain de l'immanence, mais avec le sacré, sur le terrain de la transcendance. Elle n'est pas un lien des hommes entre eux, mais des hommes avec ce qui les dépasse. Or nous sommes dans une civilisation qui a congédié toute transcendance.
Vous publiez également, Thoreau le sauvage, un livre sur Henry-David Thoreau. Qui était ce «penseur de
champs»?
C'est un homme qui montre qu'il existe une philosophie américaine loin de la philosophie européenne - et qui, ostensiblement, lui tourne le dos… L'Europe philosophique aime les Idées éthérées et les Concepts purs, elle chérit plus que tout le beau raisonnement même s'il est faux, elle aime les cathédrales utopiques même si elles sont inhabitables.
Thoreau se moque des concepts et des idées, des beaux raisonnements et des cathédrales utopiques: il veut que la philosophie soit l'art de parvenir à une sagesse qui est connaissance de la nature et invitation à y trouver sa place.
Thoreau est un marcheur, un herboriste, un géologue, un nageur, un chasseur, un pécheur, un jardinier qui mène une vie philosophique. Il n'imagine pas une seule seconde une idée découplée de ce qu'elle doit produire: une action concrète, un comportement, une pratique. C'est un penseur existentiel comme je les aime…
Sa philosophie ne peut-elle être une alternative au nihilisme que vous décrivez?
C'est une solution, oui. Pas forcément la seule.
Il faudrait ajouter que ce sympathique naturaliste invitant à se plier aux lois du cosmos pour y trouver une place qui génère la sérénité fut également le militant engagé contre l'esclavagisme et qu'on lui doit un fameux De la désobéissance civile qui, certes, a inspiré Tolstoï, Gandhi, Martin Luther King, et qui connaît un succès formidable dans l'Amérique trumpienne, mais qui a également dit qu'il fallait prendre les armes pour faire triompher les idées auxquelles on croit - comme l'abolition de l'esclavage.
C'est donc un penseur plus complexe que ce qu'en disent les habituelles cartes postales sur son compte…
Vous vous décrivez comme un tragique qui observe le bateau couler. Pourtant vous consacrez une énergie prodigieuse à transmettre à travers vos nombreuses publications, votre télé ou encore l'Université populaire de Caen. Cela ne témoigne-t-il pas finalement d'une certaine foi en l'avenir malgré tout?
Certes, nous allons mourir, notre civilisation aussi, mais, en attendant, « vivons droit » comme disait Marc-Aurèle.Il n'y a aucune raison pour s'avachir !
Vous avez raison de pointer cette apparente contradiction!
Mais, de la même manière qu'une civilisation obéit à son tropisme, j'obéis au mien qui me conduit à faire ce que je ne peux pas ne pas faire: autrement dit: rendre ce que j'ai restitué quand mon vieux maître Lucien Jerphagnon me faisait découvrir à dix-sept ans que la philosophie antique, Lucrèce en particulier, peut sauver celui qui cherche un sens à sa vie sans avoir besoin du sacré, de la transcendance, du divin ou de Dieu.
Nietzsche fait du terme médical d'idiosyncrasie une idée philosophique majeure: elle lui permet de dire que chacun obéit à un tempérament contre lequel il ne peut pas lutter et que la grande liberté c'est d'accepter, voire de vouloir et d'aimer, ce qu'on ne peut éviter. Nietzsche propose une version moderne du stoïcisme - j'y souscris.
Certes, nous allons mourir, notre civilisation aussi, mais, en attendant, «vivons droit» comme disait Marc-Aurèle… Donc vous ne trouverez pas chez moi une foi en l'avenir mais un pari dans le présent: il n'y a aucune raison pour s'avachir!
Le temps n’existe pas (en tout cas, pas tel qu’on l’a appris !)
Changez de regard sur le temps, avec cette BD philosophique inspirée d’une conférence du physicien Philippe Guillemant. Et n’oubliez pas d’écouter votre GPS naturel !
Selon une théorie quantique, le futur pourrait influencer le passé
Une théorie quantique suggère que le futur, pourrait en réalité influencer le passé.
En mécanique quantique, l’intrication quantique (ou enchevêtrement quantique) est un phénomène dans lequel deux particules (ou groupes de particules) ont des états quantiques dépendant l’un de l’autre, quelle que soit la distance qui les sépare.
Einstein a été le premier à avoir qualifié ce phénomène quantique de l’intrication comme étant « une action étonnante à distance », en raison de ses conséquences étranges : en effet, ce phénomène pourrait théoriquement être la preuve de la rétrocausalité (ou causalité inversée), qui est une particule qui équivaudrait à un mal d’estomac que vous ressentiriez aujourd’hui, dû à un repas que vous mangeriez demain. En d’autres termes, il s’agit de disjoindre la causalité du sens ordinaire du temps, et donc d’affirmer la possibilité qu’une cause future puisse avoir un effet dans le passé.
Deux physiciens des États-Unis et du Canada, ont étudié certaines des hypothèses fondamentales de la physique quantique et ont suggéré, à moins que nous puissions prouver que le temps s’écoule dans un seul et unique sens, que les mesures effectuées sur une particule pourraient se répercuter dans le passé, mais également dans le futur.
Il faut savoir qu’en physique quantique, les particules, lorsqu’elles sont dans leur état fondamental, ne se déplacent pas de manière solide et compacte (comme le feraient des boules de billard sur une table par exemple), mais plutôt comme un nuage flou, ayant toute une multitude d’options de déplacement à travers toute la pièce (et non seulement sur la table).
Ce nuage flou se concentre alors lorsque nous essayons de mesurer ses particules. En d’autres termes, cela signifie que nous ne pouvons observer qu’un seul phénomène distinct, et non plusieurs phénomènes en même temps (par exemple juste la boule blanche ou la boule jaune, et non toutes en même temps). Certains physiciens se demandent donc si ce nuage représente réellement quelque chose de réel, ou s’il s’agit simplement d’une représentation pratique des particules.
En 2012 déjà, Huw Price, un physicien, a stipulé que si les probabilités étranges se cachant derrière les états quantiques reflètent bel et bien quelque chose de réel, et si rien ne limite le temps à une seule et unique direction, alors « la boule noire au sein de ce nuage de probabilités pourrait théoriquement devenir incontrôlable et venir percuter la boule blanche à tout moment ».
« Les critiques s’opposent à ce qu’il y ait une symétrie de temps complète dans la physique classique, et pourtant aucune retrocausalité apparente. Pourquoi le monde quantique serait-il différent ? », a résumé Price.
Matthew S. Leifer, de l’Université Chapman en Californie, aux États-Unis, et Matthew F. Pusey, de l’Institut Perimeter de physique théorique en Ontario, au Canada, se sont donc questionnés si le monde quantique pouvait être différent, concernant le temps. Les deux scientifiques ont alors analysé certaines des hypothèses et ont appliqué un nouveau modèle à ce qui s’appelle le théorème de Bell, un élément important qui entre en jeu dans le domaine de l’intrication quantique.
John Stewart Bell, l’auteur du théorème, a déclaré que les choses étranges qui se produisent en mécanique quantique ne peuvent jamais être expliquées par des actions se déroulant à proximité. Il explique qu’à un niveau fondamental, l’Univers lui-même, est aléatoire.
Mais alors, qu’en est-il des actions se produisant ailleurs ? Ou tout simplement des autres actions ? Est-ce que quelque chose situé plus loin, pourrait être en mesure d’influencer la trajectoire de ce nuage flou, sans même le voir, ni le toucher ? D’ailleurs, si deux particules sont connectées dans l’espace en un certain point, la mesure de la propriété de l’une d’entre elles, définit instantanément la valeur pour la seconde, peu importe son déplacement dans l’Univers.
Si la causalité revient en arrière, cela signifierait qu’une particule pourrait littéralement ramener l’action de sa mesure dans le temps, jusqu’à l’enchevêtrement, affectant de ce fait son partenaire. Et c’est cette hypothèse que les deux chercheurs ont décidé de creuser. « Il y a un petit groupe de physiciens et de philosophes qui pensent que cette idée mérite d’être poursuivie», a expliqué Leifer.
En reformulant quelques hypothèses de base, les chercheurs ont développé un modèle basé sur le théorème de Bell où l’espace a été remplacé par le temps. Selon leurs estimations, si rien ne limite le temps à une seule et unique direction, alors il est possible que nous rencontrions certaines contradictions. « Il n’y a pas, à ma connaissance, une interprétation généralement acceptée de la théorie quantique qui englobe toute la théorie et qui exploite cette idée. Actuellement, il s’agit plus d’une idée permettant d’interpréter quelque chose, donc je pense que d’autres physiciens sont sceptiques à juste titre, et il nous incombe d’étoffer cette idée», expliquent les chercheurs.
Bien entendu, il ne faut pas oublier que ce genre de voyage dans le temps, dans le passé, n’est pas ce qui nous permettra de physiquement nous rendre dans le passé. Quoi qu’il en soit, les chercheurs vont à présent devoir effectuer des études supplémentaires, afin de mieux comprendre comment un élément d’un phénomène quantique peut être capable de réellement remonter dans le temps. Et de manière plus globale, il s’agit aussi d’essayer d’en apprendre davantage sur l’étrange phénomène de l’intrication quantique.