15/08/2020
L'horreur du risque Zéro...
Le site belge Le soir publie un très bon article de Olivier Servais, professeur d’anthropologie et François Gemenne, chercheur qui montrent le danger et l'absurdité d'une stratégie sanitaire du risque zéro.
Crise de la Covid-19: la tyrannie du risque zéro.
On connaît bien la vie d’Howard Hughes. Il fut tour à tour aviateur intrépide, puissant producteur à Hollywood, milliardaire à la tête de la Trans World Airlines. On dit qu’il chuchotait à l’oreille de John F. Kennedy comme de Richard Nixon, tandis qu’il se baladait au bras de Katharine Hepburn, Jane Russell, Ava Gardner ou Rita Hayworth. On connaît moins la triste fin de sa vie, par contre.
Howard Hughes, qui fut un pionnier de l’aviation et réchappa à plusieurs accidents d’avion, avait pourtant une peur démesurée et irrationnelle des virus et des microbes. Il passa les dix dernières années de sa vie confiné dans des palaces qu’il avait achetés. D’abord dans le penthouse du 9e étage du Desert Inn de Las Vegas, puis au Xanadu Resort de Grand Bahamas, et enfin au Fairmont Princess Hotel d’Acapulco, où il agonisa. Durant ces dix dernières années, il vécut complètement confiné, en ermite, dans l’obscurité. Il ne vit plus personne, ne fit plus aucune apparition en public, et plus aucune photo de lui ne fut prise. Il se faisait livrer tout ce qu’il mangeait – surtout de la crème glacée. Il conservait son urine dans des bouteilles. Il vivait nu, allongé toute la journée. Les employés du Desert Inn furent stupéfaits de découvrir qu’il n’avait pas ouvert les tentures des fenêtres de son penthouse pendant toutes les années qu’il avait passées dans l’hôtel, et que celles-ci avaient pourri sur place. Répugnant à tout contact humain, sous sédatifs en permanence, affecté du syndrome de Diogène, il ne se coupait plus les cheveux ni les ongles. Méconnaissable, il ne pesait plus que 41 kilos quand il mourut dans l’avion qui l’emmenait à l’hôpital, à Houston. Seules ses empreintes digitales permirent l’identification formelle du cadavre.
Logique sanitariste
A y regarder d’un peu plus loin, la fin de vie d’Howard Hughes risque bien d’être la pente douce vers laquelle nous mènerait une stratégie hygiéniste qui voudrait faire disparaître de nos vies virus, bactéries et champignons. Le risque zéro peut-il, doit-il être un objectif de santé publique ? Depuis le début de la crise pandémique, cette logique sanitariste a été amplifiée : on a privilégié un rapport au corps physique individuel comme corps vulnérable, au détriment de l’entretien d’un corps social activateur de liens. Ainsi pour préserver la société, c’est-à-dire en fait le corps social, on demande aux citoyens de confiner leurs corps physiques, de les écarter loin des autres, et si possible de les enfermer. Un corps biologique cloisonné, des bulles de cinq personnes, une mobilité contrainte, avec contrôle jusque dans l’intimité de nos vies, mais jusqu’à quand ? Peut-on vraiment se donner pour objectif d’éteindre définitivement l’épidémie, d’éliminer le virus de la société ? Nous sommes d’avis que les coûts sociaux de cette entreprise sont infiniment supérieurs aux bénéfices sanitaires que nous pourrions en escompter. Nous sommes d’avis que le risque zéro est une chimère destructrice, et qu’il faut nous résoudre à accepter que le virus continue à circuler dans la société, de façon minime et calculée.
Vivre en société comporte des risques
Qu’on nous comprenne bien : le confinement était nécessaire pour éviter la saturation des hôpitaux, et les gestes barrière s’imposaient. Il ne s’agit pas de remettre cela en question. Mais vient un moment où la vie doit reprendre, où nous devons pouvoir reformuler des projets. Où le politique doit ouvrir des perspectives en termes positifs.
La question du risque ne peut se résumer au seul point de vue des virus. Vivre en société implique l’acceptation tacite d’un certain nombre de risques. Nous abstraire des virus et des bactéries, impliquerait de nous abstraire également de la société, comme Howard Hughes.
Or nous prenons tous les jours des risques, souvent à notre insu. Conduire en voiture, c’est accepter le risque de l’accident – en 2019, il y a eu en Belgique près de 38 000 accidents de la route, qui ont causé 3 600 blessés graves et 646 décès. Vivre en ville, c’est accepter le risque lié à la pollution atmosphérique, qui cause environ 10.000 décès prématurés chaque année en Belgique, selon l’Agence européenne de l’environnement. Ne pas interdire la cigarette, c’est réduire de deux ans l’espérance de vie moyenne des Belges (https ://www.sciensano.be/fr/coin-presse/dans-un-monde-sans-tabac-lesperance-de-vie-augmenterait-de-2-ans). Faire le choix de l’énergie nucléaire, c’est accepter le risque d’un accident nucléaire – deux accidents nucléaires majeurs jusqu’ici, pour 447 réacteurs nucléaires civils en activité dans le monde au début de l’année 2020, dont près de 70 % ont plus de 30 ans.
Pourtant, la situation actuelle nous fait courir un autre risque : celui d’un effondrement sociétal à plus long terme, faute de fondement ou de sens. Sans perspective politique ni consensus social qui guident les choix, cette société du risque zéro est concomitante de cette aseptisation biologique ou sociale qui se déploie dans la gestion de la Covid-19. Ne plus risquer, c’est une illusion du consensus. On pourrait se réjouir de l’importance nouvelle de la parole d’experts dans la prise de décision publique, même si cette parole se réduit à une expertise virologico-épidémiologique. Ils ne couvrent en effet que le risque sanitaire et pas du tout le risque social et humain. En outre, cette parole « experte » ne saurait servir de paravent à l’absence de consensus sur le niveau de risque que nous serions prêts à accepter. Car en Belgique, les politiques préfèrent manifestement contrôler, culpabiliser et pénaliser plutôt que de vraiment informer, éduquer et faire confiance. Cette situation est très clairement le produit de la rupture du lien de confiance entre les représentants des citoyens et les citoyens eux-mêmes. Face à̀ une idéologie de la maîtrise qui perd pied faute de visibilité́ sur l’ennemi viral, le Conseil national de sécurité́ applique une idéologie d’hyperconfinement : il faut enfermer, cloisonner, bref sécuriser les citoyens à défaut de produire un consensus social sur le niveau de risque acceptable. Chacun n’est plus lié́ aux objectifs communs que par les injonctions fortes du pouvoir sanitaire : « faire société » est devenu obsolète.
Hors du risque de mort, point d’humanité.
Dans une société matérialiste où l’objectif ultime se révèle de plus en plus pour certains la lutte effrénée contre la mort, on en arrive vite à se couper de tous les autres pour sauver nos petits pénates existentiels. Car pour sauver les corps physiques en les barricadant, nos gouvernants fragilisent le corps social. Ils délitent les liens en les virtualisant, ils imposent des distances qui créent de la vulnérabilité collective. L’intime, selon cette vision, c’est un mètre et demi. Cela entraîne évidemment une perte majeure de repères sociaux – qui vient s’ajouter à toute une série d’autres risques, y compris sanitaires. Saura-t-on un jour quelle surmortalité a été entraînée par la récession, par les faillites, ou tout simplement par la perte de repères sociaux ?
Bref, une des conséquences de ces pertes de repères profondément « incorporés » pourrait être que la distanciation physique entraîne d’une certaine manière une distanciation et une fragilisation sociales, que les échanges numériques et les réseaux sociaux ne parviendront jamais à compenser. Cette situation nous apparaît comme l’ultime étape d’un désenchantement absolu du monde. Le numérique est un bien piètre opium du peuple, incapable de faire ressentir les doux effluves sensoriels de l’original pavot. Et ce placebo numérique peut cacher les outils de contrôle de ceux qui le consomment.
Car à pousser à son paroxysme cette rhétorique du « risque zéro », cette hypertrophie hygiéniste, on réduit certes le risque de mort biologique, virale, mais on court le risque mortel d’une inhumanité en devenir. En effet, hors du risque de mort, point d’humanité : c’est celui-ci qui nous confère notre liberté et conditionne l’exercice de notre libre arbitre. Mais cette mort peut autant être biologique que sociale, individuelle que communautaire. Ne pas percevoir cette dialectique, ce serait en quelque sorte bâtir un second déni, le déni de l’humain comme être intrinsèquement collectif, d’être ne trouvant à exister et à se déployer qu’en société.
Ce qu’on attend des dirigeants en démocratie, ce n’est pas de céder à l’hystérie du risque zéro, qui s’apparente à l’univers carcéral mortifère d’Howard Hughes, mais de nous proposer à large discussion démocratique quel risque est acceptable, et sous quelles modalités ? Le risque ne disparaîtra jamais : il s’agit à présent de vivre avec, de l’accepter et de le défier, avant que lui-même ne se joue de nous.
Source: Le soir
20:58 Publié dans Santé, Science, Spiritualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hygiénisme, risque zéro | Facebook
04/06/2020
Conscience quantique
Ci-dessous vous pouvez trouver une traduction complète d'un article du 1er Mars 2018 paru dans le Discovermagazine présentant la théorie ORCH OR (Réduction Objective orchestrée) de Stuart Hameroff et Roger Penrose.
Cette théorie suggère que la conscience serait liée à un phénomène quantique dans les microtubules cellulaires des neurones.
La physique quantique peut-elle expliquer la conscience? Un scientifique pense que cela se pourrait.
Ses collègues scientifiques l'ont qualifié de cinglé. Maintenant, les théories de la conscience quantique de Stuart Hameroff reçoivent le soutien de milieux improbables.

L'anesthésiste Stuart Hameroff pense que de minuscules structures dans nos cellules appelées microtubules pourraient expliquer la conscience. (Crédit: Steve Craft)
Hameroff est surtout connu comme "la mouche du coche" dans les domaines des neurosciences et de la philosophie. Il a émergé en 1994 des entrailles sans fenêtre de l'hôpital de l'Arizona où il travaille toujours comme anesthésiste pour proposer ce qui semblait - à l'époque - certaines des idées les plus bizarres sur le cerveau humain.
La plupart des neuroscientifiques affirment que les pensées naissent de cellules cérébrales appelées neurones. Hameroff suggère que l'action la plus significative se produit au niveau quantique incroyablement petit, où les particules subatomiques comme les photons et les électrons présentent un comportement bizarre. La physique quantique anime la conscience, croit-il.
Si Hameroff a proposé ces idées lui-même, il aurait pu être ignoré, mais son co-théoricien était Sir Roger Penrose, une figure estimée de la physique mathématique. Leur théorie, surnommée «réduction objective orchestrée» ou Orch-OR, suggère que des structures appelées microtubules, qui transportent du matériel à l'intérieur des cellules, sous-tendent notre pensée consciente.
Mais le modèle Penrose-Hameroff de ce que vous appelleriez la conscience quantique n'était pas scientifique. D'éminents experts ont carrément rejeté le nouveau modèle. Les effets quantiques, selon la critique, sont notoirement difficiles à maintenir en laboratoire, nécessitant des températures ultra-froides et un blindage pour se protéger contre les interférences les plus légères. Les critiques ont déclaré que les êtres vivants sont tout simplement trop «chauds, humides et bruyants» pour permettre la persistance d'importants effets quantiques. De plus, selon les neuroscientifiques, le modèle de Penrose-Hameroff n'offrait aucune hypothèse vérifiable.

Le physicien mathématicien Sir Roger Penrose prend la parole lors de la conférence 2017 Science of Consciousness. (Crédit: Brad Buhr)
Les deux parties ont exprimé leur désaccord sans équivoque, produisant de plus en plus de documents au fil des ans.. Mais alors que la réputation de Penrose est trop imposante pour être détruite, Hameroff semble trouver sa base la plus ferme dans la culture pop. Il a embrassé le soutien de Deepak Chopra, un auteur et gourou du New Age des théories de la conscience quantique. Il a également figuré dans What the Bleep Do We Know? , un film qui a mis en colère les scientifiques pour avoir promu un mysticisme quantique qui serait à la base de notre existence..
En cours de route en 2006, Hameroff a donné une conférence qui résumait sa relation avec la communauté scientifique. Lors d'une conférence intitulée "Beyond Belief" qui était remplie de sommités de nombreuses disciplines, il a présenté ses théories sur tout, de la conscience jusqu'à une "spiritualité" basée sur la mécanique quantique. À la fin, l'éminent physicien Lawrence Krauss a pris la parole depuis son siège dans l'auditoire. «Du point de vue de la physique», a-t-il dit, «tout ce que vous avez dit n'a pas de sens.»
Beaucoup considèrent Hameroff comme un non-sens, une créature tirée d'une histoire de Lewis Carroll criant de dessous un champignon que nous avons tout faux, qu'une sorte de magie quantique sous-tend notre fonctionnement cérébral.
Mais à peine quatre ans plus tard, un changement était en cours. En 2010, Hameroff a été invité à prendre la parole lors d'une réunion moins publique, sur le campus de Google à Mountain View, en Californie. Sa présentation a suggéré qu'il pourrait avoir une vision plus ferme de la réalité que certains ne le pensaient.
Hameroff et plusieurs autres scientifiques ont été invités par Hartmut Neven, un chercheur de Google sur les technologies de recherche visuelle. À ce moment-là, les scientifiques essayaient déjà d'exploiter les lois de la physique quantique pour construire des ordinateurs plus petits et plus intelligents . Et les biologistes avaient commencé à soupçonner que la physique quantique pouvait être importante pour des processus comme la photosynthèse et la migration en utilisant le champ magnétique terrestre. Neven dit qu'il était intéressé par les recherches de Hameroff, car la compréhension de l'efficacité du cerveau pourrait entraîner d'énormes économies pour Google.
"Je pense qu'il est assez remarquable que le cerveau humain soit capable d'accomplir ses exploits extraordinaires avec juste une cuillerée de sucre par jour", dit Neven.
Il s'est passé quelque chose de drôle lors du voyage de Hameroff dans les champs de la dérision scientifique : Des données sont apparues.
Les données ne sont pas suffisantes pour confirmer Orch-OR, mais les nouvelles découvertes suggèrent que certaines des affirmations de Hameroff sont plus plausibles qu'on ne le pensait auparavant. De plus, le microtubule - les minuscules structures qui, selon Hameroff, abritent des opérations quantiques dans le cerveau - est soudainement un sujet brûlant. Et deux chercheurs découvrent que l'ancien anesthésiste pourrait avoir raison: la physique quantique pourrait être vitale pour notre conscience, notre cognition et même notre mémoire.
Le problème difficile
Malgré la position controversée de Hameroff dans la communauté scientifique, les conférences qu'il organise restent un bon atout pour les chercheurs et les philosophes en neurosciences. Lors de sa première conférence sur la conscience à Tucson, Arizona, en 1994, un jeune philosophe du nom de David Chalmers - un Australien avec une veste en cuir, et surmonté de longs cheveux hirsutes d'un fan de heavy metal - a fait des vagues avec une nouvelle interprétation d'une question ancienne. .
Chalmers a soutenu que certains problèmes associés aux études cognitives sont relativement «faciles» à résoudre. La plupart du traitement de l'information, comme la conduite d'une voiture, n'est qu'un simple calcul. Et pour cela, la mise à feu des neurones suffit. Le «problème difficile», dit-il, est l'existence de la conscience elle-même . Le même câblage dans notre cerveau nous permet de profiter de manger une pomme et nous permet également d'imaginer en manger une quand aucune pomme réelle n'est autour. La science ne peut pas expliquer précisément comment. Les théories abondaient déjà et des chercheurs comme le neuroscientifique Christof Koch - en partenariat avec Francis Crick, le co-découvreur de la molécule d'ADN - ont cherché ce qu'il appelait les corrélats neuronaux de la conscience.
Mais là où la plupart sont restés fidèles à la compréhension orthodoxe de la physique et des neurosciences, Hameroff est venu vanter ses idées les plus lointaines.
Lors de la conférence Tucson Science of Consciousness de 2016, Hameroff a été traité avec le respect accordé à un organisateur de la conférence et a également fait l'objet de blagues occasionnelles. Des gémissements audibles se faisaient entendre dans le public, par exemple, lorsque Hameroff prenait le micro et reliait ce qui venait d'être présenté à sa propre théorie.
Mais au cours du déjeuner, par une journée particulièrement chaude à mi-parcours de la conférence, M. Hameroff a cherché une place à l'ombre et a fait valoir qu'il se contentait de donner ce qu'il reçoit : Ses détracteurs peuvent exprimer leurs jugements par des subtilités académiques, dit-il, mais ils disent essentiellement qu'il a gâché sa carrière dans une tentative malavisée d'orienter la neuroscience vers la pure spéculation et la courtoisie quantique.
"Roger est toujours à bord", dit-il à propos de Penrose. "Pour être honnête, nous avons un peu d'aller très haut."
Penrose reste fidèle à ce que le couple a co-publié au fil des ans - la science théorique. Ils se distinguent en dehors de leurs écrits. Penrose a surtout été muet sur les implications philosophiques de leur théorie. Hameroff a librement spéculé sur ce que tout cela signifie. Par exemple, il a avancé que les expériences de mort imminente pourraient refléter quelque chose de réel : une vie quantique potentiellement éphémère après la mort.
Le défi, alors, est de mettre de côté les spéculations de Hameroff et de regarder plutôt ce que lui et Penrose ont publié, et comment ce couple étrange est devenu partenaire en premier lieu.
La biographie de Hameroff, et au moins certaines de ses affirmations, sont plus fermement ancrées dans la science que ne le permettent normalement ses critiques.
Fils d'un aboyeur de Carnaval
Hameroff est né en 1947 à Buffalo, New York. Son père, Harry, s'est produit comme aboyeur de carnaval et comédien au théâtre burlesque et au vaudeville. Son grand-père Abraham a eu une énorme influence sur lui. Il achetait les jeunes livres de Stuart sur la science et lui parlait d'Einstein. «Il était une sorte de dilettante intellectuel», explique Hameroff. "Il en savait beaucoup sur beaucoup."
Lorsqu'il était temps de poursuivre des études supérieures, Hameroff était déjà profondément intéressé par le «problème corps-esprit» - en substance, le «problème difficile» de Chalmers avant qu'il n'invente le terme.
Hameroff a choisi l'école de médecine, mais trouver une spécialité lui a posé problème. Neurologie? Psychiatrie? Lors d'un stage au Tucson Medical Center, le président du département d'anesthésiologie lui a dit que l'anesthésiologie était la clé pour comprendre la conscience. Hameroff a donc enquêté et sa carrière en anesthésiologie a rapidement pris forme.
Hameroff affirme qu'un patient sous anesthésie présente des fonctions cérébrales relativement normales, à l'exception d'une chose : la conscience. Les neurones continuent de fonctionner et même les signaux de douleur suivent leur cheminement normal. Mais cette douleur n'est jamais ressentie, jamais vécue. La science de l'anesthésie se trouve au cœur du problème - permettant aux processus informatiques "faciles" de se poursuivre tout en éliminant sélectivement l'expérience subjective. Mais personne ne sait vraiment comment.
Au début de sa carrière, Hameroff soupçonnait que les microtubules pourraient apporter une réponse. Les microtubules ont été découverts par accident dans les années 1960. Au cours des décennies suivantes, elles se sont révélées être parmi les structures biologiques les plus polyvalentes de la nature. La tubuline, une protéine flexible, s'assemble en une longue chaîne pour créer des microtubules. Ces tubes de 25 nanomètres de large - des milliers de fois plus petits qu'un globule rouge - se trouvent dans chaque cellule des plantes et des animaux.

Ces structures cylindriques creuses sont constituées de deux types de protéines de tubuline - appelées alpha et bêta - qui se lient ensemble en une seule unité. Ces unités s'assemblent en chaînes, formant le microtubule. Présent dans toutes les cellules végétales et animales, les microtubules servent à diverses fins, des structures de soutien aux tapis roulants, et peut-être même au siège de la conscience. (Crédit: Alison Mackey / Découvrir)
Les microtubules agissent comme le cytosquelette crucial, soutenant la structure des cellules vivantes; comme des tapis roulants, déplaçant les composants chimiques d'une cellule à une autre; et en tant que moteurs eux-mêmes, prenant différentes formations et divisant les chromosomes. Pendant la division cellulaire, les microtubules déplacent les chromosomes d'une extrémité à l'autre de la cellule, puis positionnent les chromosomes dans les nouvelles cellules filles. Les microtubules entrent même en jeu à l'extérieur des cellules, formant des cils et des flagelles qui permettent le mouvement des cellules. Cela fait de ces structures quelque chose comme les transformateurs de la biologie.

Un microscope à fluorescence spécial révèle les structures cytosquelettiques qui aident à donner forme et support mécanique aux cellules. Ce cytosquelette est en grande partie fabriqué à partir des protéines de tubuline qui forment des filaments de microtubules. (Crédit: Gopal Murti / Source scientifique)
Hameroff en est venu à croire que le microtubule joue un rôle déterminant dans les effets de l'anesthésie - dans la conscience. Il montre la paramécie unicellulaire comme preuve. «La paramécie n'a pas de système nerveux central», dit-il. «Pas de cerveau, pas de neurones, mais elle nage, trouve de la nourriture, trouve un compagnon et évite le danger.Il semble faire des choix et semble définitivement traiter l'information. »
Comment ? Ou plutôt, où, selon Hameroff ? Dans quelle partie de la paramécie ce genre de connaissance grossière se produit-elle ? Hameroff pensait pouvoir trouver les réponses dans la seule structure interne de la paramécie : les microtubules, le cytosquelette de la paramécie. Et comme il s'agit de structures à l'échelle nanométrique, il a également commencé à penser que la physique quantique pourrait jouer un rôle. Mais tout au long des années 1980, ses recherches n'ont pas été reconnues par le public. Puis, un soir de 1990, il s'est assis pour lire le livre de Penrose, The Emperor's New Mind, un best-seller surprenant qui parcourt la physique, la cosmologie, les mathématiques et la philosophie avant de marquer un arrêt final, slam-bang, à la conscience.

(Crédit: Dennis Kunkel Microscopy / Science Source)
Dans ses dernières pages, Penrose se demande comment la mise à feu des neurones génère de l'expérience. Il pense que la physique quantique pourrait être nécessaire pour comprendre la conscience.
Mais où dans le corps - un endroit inhospitalier pour de délicates perturbations quantiques - de tels événements pourraient-ils se produire ? Hameroff a ressenti un lien immédiat avec Penrose. Et bien sûr, il pensait que les microtubules détenaient la réponse.
De loin, les deux semblaient être un couple étrange: Penrose est l'un des scientifiques les plus respectés du dernier demi-siècle, et ses travaux en cosmologie et en relativité générale lui ont valu de grands honneurs. Hameroff était un relatif inconnu , criant au sujet d' une structure biologique obscure. Mais en quelques années, ils ont co-écrit des articles ensemble et attiré le mépris d'une génération de collègues scientifiques.

Les organismes unicellulaires comme cette paramécie semblent traiter l'information même sans cerveau ni neurones. Hameroff pense que les microtubules pourraient expliquer comment. (Crédit: Ted Kinsman / Science Source)
Les données arrivent
En somme, Orch-OR propose que la conscience provienne des microtubules et des actions à l'intérieur des neurones, plutôt que des connexions entre les neurones. Frappez une balle de tennis avec une raquette, et ensuite vous pouvez utiliser la physique traditionnelle pour prédire où elle se trouve à un moment donné. Mais dans le domaine quantique, de telles attentes ne sont pas satisfaites. Selon l'interprétation traditionnelle de la mécanique quantique, les mouvements sont inconnus tant qu'ils ne sont pas observés. Les physiciens appellent cette dernière observation, qui détermine ce qui s'est passé, une onde "s'effondrant" dans un état unique.
Dans les systèmes quantiques à l'intérieur du neurone, Hameroff et Penrose soutiennent que c'est chaque effondrement de la fonction d'onde qui produit un moment conscient.
Hameroff et Penrose étaient coupables d'avoir invoqué un mystère pour en résoudre un autre: nous ne comprenons pas la conscience et nous ne comprenons pas la physique quantique, alors peut-être qu'ils s'expliquent l'un l'autre?
Orch-OR était et reste vulnérable aux attaques - et beaucoup le font avec grand d'enthousiasme. Il y a vingt ans, la neurophilosophe Patricia Churchland et le physicien Max Tegmark faisaient partie de ceux qui ont ouvert le bal. Hameroff et Penrose ont répondu, et Hameroff a publié une liste de 20 prédictions testables fournies par Orch-OR.

Cette théorie de la conscience quantique développée par Stuart Hameroff et Sir Roger Penrose suggère que de minuscules structures cellulaires appelées microtubules sous-tendent la pensée consciente. (Crédit: Alison Mackey / Découvrir)
Cependant, la théorie plus large sert en quelque sorte à détourner l'attention de certaines des idées d'Hameroff : que la physique quantique pourrait jouer un rôle non négligeable dans la cognition et la conscience humaines, et que les microtubules - activité à l'intérieur du neurone - pourraient abriter ces événements quantiques.
"Si vous aviez spéculé dans ce sens, disons il y a 10 ans, vous auriez été catalogué comme un fou", dit Neven de Google.

La mécanique quantique traditionnelle dit qu'un système physique n'a pas de propriétés définies jusqu'à ce qu'il soit observé - un acte connu sous le nom d'effondrement d'une fonction d'onde. Par exemple, dans l'expérience de pensée classique d'Erwin Schrödinger, un chat dans une boîte est à la fois mort et vivant - connu sous le nom de superposition - jusqu'à ce qu'il soit observé comme l'un ou l'autre. Ainsi, une observation, ou la conscience elle-même, provoque l'effondrement de la vague. OU propose le contraire: l'effondrement fait naître la conscience. (Crédit: Alison Mackey / Découvrir)
Mais les chercheurs ont récemment découvert que les effets quantiques sont importants pour certains processus biologiques, comme la photosynthèse. Lorsqu'un photon frappe un électron dans une feuille, l'électron le livre à une autre molécule surnommée le centre de réaction, qui convertit cette lumière en énergie chimique pour nourrir la plante. Les scientifiques ont toujours pensé que le processus semblait presque trop efficace car très peu d'énergie excédentaire était perdue dans le processus.
Puis, en 2007, les chercheurs ont commencé à soupçonner que la physique quantique était à l'origine de cette efficacité. L'électron pourrait utiliser l'effet quantique de la superposition, où une particule peut se trouver à deux endroits à la fois, pour tester plusieurs voies vers le centre de réaction où la photosynthèse a lieu, et prendre la plus efficace. Le concept n'est pas encore éprouvé, mais il a gagné en popularité. Neven dit que les scientifiques font maintenant attention à ne pas rejeter carrément de telles idées.
Par exemple, dans un récent article de Nature Physics , le physicien Neill Lambert de l'Institut des sciences avancées du Japon a qualifié de nouvelles recherches sur la photosynthèse de remarquables juste pour suggérer que des effets quantiques peuvent se produire dans les systèmes biologiques à température ambiante.
Et plus récemment, Rod Eckenhoff, chercheur à l'Université de Pennsylvanie et critique de Hameroff, a donné des anesthésiques aux têtards pour comprendre à quelles molécules ils se lient. Son équipe a découvert que les protéines de tubuline en faisaient partie, puis a découvert que si une sorte d'agent inverse était administré - un médicament stabilisant les microtubules - les effets anesthésiques l'étaient également. Il reste un critique des théories «spéculatives» de Hameroff, mais dit que ses recherches suggèrent que les microtubules pourraient jouer «un certain rôle» dans la conscience.
Pourtant, Hameroff reste controversé. Koch, le chercheur sur le cerveau et expert en conscience, a refusé de commenter, affirmant qu'il ne voulait pas être le «critique éternel» auquel tout le monde s'adressait pour les démolitions de la théorie de Hameroff-Penrose. Mais certains s'en sortent.
«J'ai toujours été assez sceptique quant aux affirmations de Stuart concernant les microtubules», explique Anthony Hudetz, neuroscientifique au département d'anesthésiologie de l'Université du Michigan. «Mais maintenant, il y a des données. Et je dois dire que je pense que Stuart a un certain élan maintenant. »
Hudetz voit les microtubules comme un bon mécanisme potentiel pour expliquer l'anesthésie. "J'ai le sentiment que toute cette théorie des microtubules a bien mûri", dit-il. Pour Hudetz, la clé pour l'avenir est de tester si les événements moléculaires à l'intérieur des microtubules sont réellement liés aux événements quantiques comme le propose Hameroff.
Et maintenant, deux scientifiques travaillant indépendamment l'un de l'autre, mais tous deux ouvertement inspirés par Hameroff, amènent la recherche sur les microtubules à un tout autre niveau.
À l'intérieur du neurone
Anirban Bandyopadhyay a résumé ses recherches dans un exposé lors de la conférence sur la science de la conscience de Hameroff en 2016. Grand et mince, avec des cheveux noirs et sombres et un large sourire joyeux, Bandyopadhyay occupe un "emploi de prune" pour un scientifique au début de la quarantaine, dirigeant son propre groupe de recherche à l'Institut national des sciences des matériaux (NIMS) au Japon. En tant que physicien, il a étudié le fonctionnement interne des cerveaux naturels et artificiels. Pour comprendre le fonctionnement du cerveau, M. Bandyopadhyay pense que les scientifiques doivent comprendre les rouages à l'intérieur du neurone, y compris le microtubule.
La vision conventionnelle est que les neurones se déclenchent lorsqu'un canal à l'intérieur de la membrane cellulaire s'ouvre, inondant le neurone d'ions chargés positivement. Une fois qu'un seuil spécifique est atteint, un signal électrique descend l'axone - les fibres nerveuses à l'intérieur du neurone - et le neurone se déclenche. Les axones sont de longs fils qui connectent les neurones à d'autres cellules. Et à l'intérieur de chaque axone se trouve un faisceau de nanofils, y compris le microtubule.
Bandyopadhyay a découvert qu'il pouvait appliquer l'une de ces charges spécifiques au microtubule, provoquant une accumulation d'activité dans le neurone. En permettant au courant de continuer, il pourrait provoquer le déclenchement du neurone, ou - en coupant le signal - l'empêcher de se déclencher complètement.
Il dit que ce faisceau de nanofils résonne comme une corde de guitare, se déclenchant des milliers de fois plus rapidement que l'activité normale d'un neurone. Le neurone, pensait-il, contrairement à toute compréhension scientifique actuelle, n'était pas la cause essentielle, ni la première cause du processus de pensée humaine.
«[Les neuroscientifiques] doivent aller plus loin - dans le microtubule», dit-il.
Pour Bandyopadhyay, l'accent mis par la science du cerveau moderne sur le neurone est erroné. Parfois effronté, il qualifie les neurosciences de dermatologie.
«Le neurone est la peau», dit-il. "C'est important, oui, mais pas tout."
Frange ou frontière?
Les travaux de Bandyopadhyay en 2013 sur le microtubule ont nécessité la remise en place d'un microscope spécial et la conclusion d'un contrat avec une entreprise extérieure pour créer une aiguille avec une pointe de 1 sur 1 nanomètre - la plus petite jamais construite, dit Bandyopadhyay. Son équipe l'a utilisé pour scruter l'intérieur du microtubule avec une précision incroyable.
Bandyopadhyay a inséré l'aiguille dans un neurone de rat pour voir le microtubule. Comme il l'a fait, les écrans d'un des murs de la pièce ont clignoté avec des images du plus petit niveau de la biologie animale. La série d'expériences suivante consistait à appliquer diverses charges électriques et à observer la "peau" du neurone ainsi que l'intérieur du microtubule. Au début, il ne s'est rien passé. Mais lorsqu'il a commencé à appliquer des charges énergétiques spécifiques au microtubule, celui-ci a réagi, vibrant et conduisant l'électricité. C'était curieux et excitant.

Anirban Bandyopadhyay, un physicien qui étudie les cerveaux artificiels et naturels, a appliqué des courants aux microtubules pour voir comment ils réagissent. (Crédit: Brad Buhr)
Un microtubule est composé de nombreuses sous-unités individuelles. S'ils fonctionnaient de manière purement classique, en tant qu'isolateurs - comme le bois, le verre et d'autres matériaux courants qui empêchent le courant électrique de circuler librement - la quantité de résistance à travers le microtubule devrait augmenter. Mais Bandyopadhyay a trouvé quelque chose de très différent lorsqu'il a appliqué des charges spécifiques de courant alternatif. Les niveaux de résistance ont augmenté d'un facteur 1 milliard. Le microtubule agissait comme un semi-conducteur, l'un des développements les plus importants de l'électronique. Il était là, émerveillé par ses propres résultats.
«Lorsque vous obtenez des résultats comme celui-ci», dit-il, «vous avez peur. Est-ce que je me trompe en quelque sorte? "
Mais il a vérifié, même si des collègues à l'extérieur de son laboratoire au NIMS examinaient ses résultats. Dans des expériences ultérieures, il a vu que cette activité conductrice dans le microtubule précédait la cuisson neuronale ou membranaire. Ses recherches sur les microtubules ont été publiées dans la revue Biosensors and Bioelectronics . Et il a une autre étude en cours d'examen par les pairs.
Les résultats doivent encore être reproduits par d'autres scientifiques. Mais ceux qui vantent les conclusions de Bandyopadhyay sont philosophiques quant à sa position.
«Si vous êtes à la recherche de la science pionnière, vous devez aller au bord de ce qui est connu», explique David Sonntag, un toxicologue qui travaillait auparavant à Tokyo pour l'aile de recherche et développement de l'US Air Force et a aidé à financer certaines des recherches de Bandyopadhyay.
«Si vous prenez un mauvais virage», dit-il, «vous rencontrerez son voisin fou, la science marginale. Le problème est de comprendre quand vous êtes au point de bifurcation. Quand la frange devient-elle la frontière? »
Pour l'instant, Bandyopadhyay reste clairement en marge. Mais il a apporté quelque chose de nouveau au débat: une expérience qui peut être reproduite ou non, et une perspective différente sur Hameroff.
Il prend soin de se distancier de la théorie plus large de la conscience de Hameroff. «Ce n'est pas ma préoccupation», dit-il. Pourtant, il décrit Hameroff comme le père de ses propres recherches. «Cet homme parlait de microtubules en 1982», dit-il. «Rien que par la pensée, sans pouvoir les étudier comme j'ai pu le faire, il savait , et si loin devant tout le monde. Je me suis demandé: "Quel genre de cerveau a-t-il?" "
Élément manquant d'un circuit
Il y a aussi un autre scientifique beaucoup plus expérimenté qui travaille dans la même veine de recherche et voit des résultats spectaculaires concernant le microtubule.
Jack Tuszynski, biophysicien à l'Université de l'Alberta, est un collaborateur de longue date de Hameroff qui crée des médicaments contre le cancer. Ses dernières découvertes suggèrent que les microtubules ont des propriétés conductrices intéressantes, mais indiquent qu'ils pourraient également être ce que l'on appelle des «memristors». Le memristor est le quatrième élément très recherché d'un circuit électrique, théorisé pour la première fois par Leon Chua, ingénieur électricien à l'Université de Californie à Berkeley.
Chua a repéré quelque chose d'évident. Les trois éléments de circuit existants - résistance, condensateur et inductance - dépendent des relations entre les paires qui contrôlent la façon dont l'électricité circule, comment elle est stockée et comment elle change au fur et à mesure qu'elle se déplace dans un circuit:
• résistance (tension + courant)
• condensateur (tension + charge)
• inductance (flux magnétique + courant)
En étudiant les paires, Chua a théorisé qu'il devrait y avoir un quatrième élément de circuit régissant la relation entre la paire «manquante» - charge et flux. Chua a inventé le terme memristor , jouant sur les mots mémoire et résistance , et à partir de là, son travail était strictement mathématique. Si un tel élément de circuit existait, que ferait-il? Les équations de Chua suggéraient que la résistance électrique ou la conductivité d'un memristor ne serait pas constante, comme celle d'une ampoule, mais dynamique, et déterminée par l'histoire du courant qui avait traversé l'appareil.

Les circuits électriques utilisent quatre variables fondamentales: courant, tension, charge et liaison de flux magnétique. Les relations entre ces variables ont conduit aux composants classiques d'un circuit - résistance, condensateur, inductance - à l'exception d'un appariement: charge + flux. Le memristor remplit ce trou, créant un quatrième élément de circuit qui fonctionnerait comme une résistance avec mémoire. (Crédit: Alison Mackey / Découvrir)
Quel est le problème? Dans les transistors, toute interruption du flux d'électrons entraîne une perte de données. Les memristors, cependant, incorporent à la fois le flux d'électrons et les ions - des atomes chargés électriquement.
Parce qu'ils se souviennent de la charge qui a précédemment transité par le matériel, les informations peuvent être conservées même lorsqu'elles sont désactivées. Dans les ordinateurs, l'innovation signifie qu'il n'y a plus de redémarrage. Les ordinateurs s'allumeraient comme des ampoules électriques et les disques durs deviendraient une chose du passé.
La course est lancée pour construire des puces memristor à un coût évolutif pour les ordinateurs grand public, et pour cause: les memristors nécessitent peut-être 1% de l'énergie d'une puce standard. Et tandis que les puces informatiques standard sont limitées au code binaire de 0 et de 1, les memristors traitent en unités fractionnaires d'information - un développement considéré comme clé dans la construction d'ordinateurs qui se comportent comme le cerveau humain.
Tuszynski ne connaissait pas les memristors jusqu'à ce qu'il rencontre Chua lors d'une conférence en 2015 en Inde. "Je pense que les microtubules sont des memristors", lui a dit Chua, révélant un intérêt de longue date pour le travail de Hameroff. Chua a été particulièrement frappé, dit-il, lorsqu'il a entendu Hameroff souligner que les microtubules sont omniprésents dans la nature, contrairement aux neurones. Cette perspicacité - vraiment, une simple déclaration de fait - a semblé cruciale à Chua. «Tous ces systèmes biologiques se livrent à une sorte de traitement de l'information», dit-il. "Alors, comment font-ils?"
Il pensait que Hameroff avait trouvé la réponse dans des microtubules.
Tuszynski est très différent de Hameroff, son collaborateur de recherche de longue date. Solide et pratique, il a publié plus de 400 articles dans des publications à comité de lecture, travaillant dans les domaines terrestres de la médecine de précision et de la biologie computationnelle. "Stuart, je pense, est très enclin à la spéculation", dit-il. «À bien des égards, il est son pire ennemi et serait mieux s'il se limitait un peu. Mais Stuart est un génie. Son travail sur les microtubules, avant même de s'impliquer dans Penrose, est brillant, et c'est la raison pour laquelle je travaille sur les microtubules aujourd'hui. »
Pour tester la théorie des memristors, l'équipe de Tuszynski a rempli une boîte de microtubules, de protéines de tubuline et d'une solution tampon, puis a ajouté de l'électricité. Au cours de plusieurs semaines, il a trouvé un résultat fascinant. Plus il a remplacé la solution tampon par plus de microtubules, meilleure fût la conductance.
«La conductance a été multipliée par deux ou trois par la présence accrue de microtubules», explique Tuszynski, suggérant que les microtubules étaient plus efficaces pour conduire l'énergie que la solution tampon.
De plus, il a trouvé l'effet "mémristor signature": lorsqu'il inversait le flux d'électricité, comme dans un courant alternatif, l'efficacité de la conductance augmentait, comme si le microtubule s'était souvenu du courant qui le traversait auparavant.
Le laboratoire de Tuszynski a publié un article l'été dernier sur les propriétés conductrices des microtubules dans Nature Scientific Reports , et il prépare un article sur les microtubules en tant que memristors. Si ces résultats se maintiennent, cela pourrait soutenir le cas de Hameroff.
Le royaume quantique
Le dernier matin de la conférence à Tucson, Hameroff déroule lentement une valise dans le hall et se laisse tomber sur une chaise longue pour s'acquitter de quelques tâches administratives supplémentaires.
"Je pense que ça s'est bien passé", dit-il. "Les gens me disent qu'ils ont apprécié. J'ai organisé ça, donc ça pourrait être des conneries. Mais je crois qu'ils le pensent vraiment."
Ceci étant une production Hameroff, il y avait une bonne quantité de combat. Chalmers a accusé Hameroff d'avoir poussé la conférence trop loin dans le domaine quantique.
Hameroff a une réponse prête. Il a pu inclure autant de sessions de conférence orientées quantique, dit-il, parce que la biologie quantique est un domaine en pleine croissance.
Bien sûr, rien de tout cela ne veut dire que Hameroff remporte ce débat. Il n'a pas encore recadré la frange comme frontière, et il ne le fera peut-être jamais. Mais en ce moment, le succès scientifique étant en partie une simple fonction des mathématiques - une idée gagne-t-elle ou perd-elle des adhérents? - il est clairement en train de monter, et ce n'est peut-être jamais aussi apparent que lorsqu'il se lève pour partir.
Avec une main sur la poignée de ses bagages, il est immédiatement arrêté. Hudetz, l'anesthésiste qui avait autrefois dédaigné Hameroff, s'approche pour lui dire bonjour. Il dit à son hôte, avec un sérieux apparent, «Ce fut une très bonne conférence, Stuart. J'ai passé un bon moment."
Hameroff le remercie. Ils plaisantent un peu et Hudetz se tourne pour s'éloigner. "Vous savez," dit Hameroff, en l'arrêtant, "vous devriez faire des recherches sur les microtubules."
«C'est drôle que tu dises ça», répond Hudetz. «Parce que nous en parlons dans mon laboratoire. Il y a un certain intérêt. Nous pourrions simplement le faire. "
Steve Volk est un éditeur collaborateur de Discover.
21:06 Publié dans Science, Spiritualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : stuart hameroff, stuart hameroff, roger penrose | Facebook
Placebo & Nocebo
La lettre hebdomadaire de Néosanté (naturopathie radicale par "décodage biologique") revient sur ce qui pourrait expliquer le succès du traitement de l'épidémie à l'IHU de Marseille.
Je suis en grande partie d'accord avec cette analyse basée sur le coté anxiolytique, rassurant et placebo du Dr Raoult en lui même.
Pareillement, le coté anxiogène des médias et des scientistes alarmistes est totalement sous-estimé dans cet épisode planétaire. Alors qu'ils ont tué en suscitant la peur et détruisant ainsi l'immunité naturelle.
Il suffit de voir encore aujourd'hui, le nombre d'ahuris qui portent fièrement et docilement un masque en extérieur dans des zones qui n'ont jamais été touchées pour comprendre la gravité de l'intoxication mentale qui a eu lieu. Ou le nombre de boutiques arborant un "masque obligatoire" , 3 semaines après le déconfinement, alors que le "fameux virus" ne circule plus, n'est plus actif et cela dans des petites villes où la mortalité est restée à 0.
On nage dans l'absurde.
Le vrai protocole Raoult
Lamentable. Depuis le 22 mai, jour où la revue The Lancet a publié une étude ne montrant pas d’effet thérapeutique de la chloroquine dans le traitement du Covid-19, le Pr Didier Raoult est au centre d’une virulente polémique fracturant la France en deux. D’un côté, la meute de ses détracteurs se déchaîne et lui taille le costard d’un charlatan égaré par sa mégalomanie. De l’autre, ses partisans hurlent au complot et persistent à le considérer comme un génie incompris. Et s’il n’était ni l’un ni l’autre ? S’il ne méritait ni excès d’honneur ni indignité ? Si vous nous suivez depuis le mois de janvier, vous savez tout le bien que nous pensons de l’infectiologue marseillais. C’est lui qui, le premier, a osé dire que la terreur inspirée par un banal agent viral tenait de l’hystérie irrationnelle et de la « déconnexion totale avec la réalité ». C’est lui qui, l’un des premiers, avait bien prédit que cette virose saisonnière ne méritant pas psychose allait s’éteindre naturellement avec le retour du printemps. C’est lui qui, à contre-courant de l’establishment médical, a fustigé la politique de confinement des bien-portants en expliquant que l’isolement des malades était la seule méthode prophylactique ayant fait ses preuves au cours de l’histoire. C’est lui aussi qui, à l’inverse des politiciens et de ses confrères liés aux laboratoires pharmaceutiques, a très vite souligné que la quête d’un vaccin était un « défi idiot » n’ayant que très peu de chances d’aboutir. Bref, ce n’est pas seulement son look de druide gaulois qui nous a plu chez Didier Raoult, c’est surtout sa résistance irréductible à la terreur et à l’envahissement médiatique des marchands de panique. Qu’il en soit chaleureusement félicité et remercié !
La question à se poser
Pour autant, Néosanté s’est bien gardé de vénérer le Panoramix de la Cannebière et de lui vouer une admiration sans bornes. D’abord parce que cet homme est un médecin tout ce qu’il y a de plus classique fonctionnant sous logiciel pasteurien. C’est un chasseur de germes, virus et bactéries, qui n’a de cesse de considérer les micro-organismes comme des ennemis du genre humain. Ensuite parce que c’est un praticien recourant très volontiers aux antibiotiques à large spectre (bonjour la biorésistance !) et aux vaccins dont il critique seulement l’inutilité de quelques-uns. Emporté par son zèle pro-vaccinal, le Pr Raoult recommande même de relancer de grandes campagnes contre l’hépatite B - dont le vaccin serait, selon lui, « lavé de tout soupçon »,- et d’instaurer la vaccination obligatoire contre la varicelle ! Ce n’est pas pour rien qu’il a reçu comme premier soutien celui du « Lyme Doctor » Christian Perronne, fanatique des antibiotiques et vaccinolâtre invétéré. Enfin, dans la saga du coronavirus, nous n’avons jamais adhéré à la conviction raoultienne que la chloroquine constitue un remède de choix à la fois dénué de danger et doté d’une belle efficacité. Dès nos premières infolettres sur le sujet, nous avons souligné que ce médicament antipaludéen engendrait pas moins de 70 effets secondaires potentiels, dont celui de provoquer des … détresses respiratoires. Et nous ne voyions pas très bien ce qui permettait de croire que cette molécule chimique allait beaucoup apporter sur le plan thérapeutique face au Covid-19. C’est logique d’être pragmatique et de « soigner d’abord ceux qui souffrent » au lieu d’attendre de vastes études scientifiques en double aveugle randomisées. Mais quand ces travaux de haut niveau arrivent, il faut pouvoir en accepter les conclusions ! Le 7 mai déjà, le New England Journal of Medicine a publié les résultats d’une grande recherche américaine montrant que les 811 patients ayant reçu l’hydroxychloroquine n’en avaient nullement bénéficié : ils présentaient le même risque d’intubation et de décès que ceux qui n’avaient pas reçu le médicament. Et avec la méga-étude du Lancet, c’est encore pire : non seulement les 90.000 patients suivis dans 671 hôpitaux de six continents n’ont pas tiré profit de la consommation de chloroquine, mais le risque d’arythmie cardiaque et de mortalité était plus élevé dans le groupe traité ! S’agit-il d’une étude biaisée et méthodologiquement « foireuse » comme l’affirme Raoult ? Une manœuvre téléguidée par Big Pharma pour saper un remède bon marché, comme certains « lanceurs d’alerte » le prétendent ? Personnellement, ce débat ne m’intéresse guère. Ce qui m’importe, c’est d’élucider un insondable mystère : comment se fait-il que l’IHU de Marseille ait pris en charge 4.000 « covidés » et que seulement 18 d’entre eux, aux dernières nouvelles, soient ressortis les pieds devant ? Comment se fait-il que Didier Raoult et son équipe aient obtenu « les meilleurs résultats du monde » - et là, ce n’est pas de la vantardise – dans la gestion de l’épidémie ? Si ce n’est pas la potion magique à base de chloroquine, d’où vient que le druide phocéen ait pu sauver la très grande majorité des malades faisant la file devant son chaudron ? À mon sens, ce succès phénoménal tient probablement moins au protocole médicamenteux qu’à d’autres facteurs préventifs et guérisseurs négligés par les observateurs. Voici, selon moi, la vraie recette du triomphe marseillais :
Un effet nocebo proche de zéro
Venant du latin « je nuirai », ce terme désigne l’impact possiblement délétère d’une substance inerte, mais aussi, par extension, l’action dommageable du stress psychique sur la physiologie. L’angoisse et l’anxiété, c’est très mauvais pour la santé en général et pour l’immunité en particulier. Or qui cherche toujours à rassurer et tranquilliser ? S’il est devenu récemment une star mondiale, Didier Raoult n’est pas un illustre inconnu pour ses concitoyens français. Publié en 2016 par un éditeur grand public, son livre « Arrêtons d’avoir peur » a eu un relatif retentissement et lui a apporté une certaine notoriété. Dans cet ouvrage, le microbiologiste disait déjà qu’il fallait arrêter de s’épouvanter avec les fléaux infectieux. Pour lui, ce sont des tragédies du passé liées à des écosystèmes particuliers et peu susceptibles de se reproduire aujourd’hui. Quand le coronavirus a déboulé sur les écrans, il a haussé les épaules, indiqué que cette famille de particules n’était pas à craindre outre-mesure et qu’au final, l’épidémie hivernale ferait probablement moins de morts que les accidents de trottinettes ! Depuis le mois de février, j’ai regardé beaucoup de ses vidéos et le discours anxiolytique du Dr Raoult n’a jamais varié. Reviennent sans cesse des phrases comme « je suis très serein », « je ne suis absolument pas inquiet » ou « cessons d’exagérer le danger». On pourrait lui reprocher d’avoir sous-estimé la menace mais on pourrait également se demander si ses propos apaisants n’ont pas étouffé le phénomène nocebo chez les cohortes de patients qui lui ont fait confiance et sont venus de toute la France se faire soigner chez lui. Avec lui, peu de risque d’encaisser ce que le Dr Hamer appelait le « conflit de diagnostic », à savoir un choc émotionnel pathogène généré par l’annonce même de la maladie.
Un super effet placebo
Extincteur du stress négatif, le docteur Raoult a également le profil du docteur insufflant un puissant placebo, autrement dit une foi décuplée dans le bien-fondé du traitement et se traduisant par une augmentation parfois spectaculaire des guérisons. Comme nous l’avons maintes fois souligné dans la revue Néosanté, ce phénomène participe grandement à l’action des médicaments dont il représente toujours un large pourcentage, (30%, 40%, 50 % et jusqu’à 100% pour certains antidépresseurs !). Or on sait – de nombreuses études l’ont déjà montré - que la performance d’une substance résulte aussi de la personnalité et du comportement de celui qui la prescrit. Invariablement vêtu de son tablier blanc, Didier Raoult incarne le savant sûr de sa science et fort de sa longue expérience. Pour ceux qui ont connu les anciens catéchismes et leurs chromos ridicules, il fait aussi irrésistiblement songer au Dieu-le-Père à barbe et robe blanches s’adressant à ses enfants humains depuis son nuage. Chez les plus vieux de ses patients, ça a peut-être joué inconsciemment. Surtout que le bonhomme barbu est assez imbu de sa personne et qu’il n’hésite jamais à proclamer qu’il est le meilleur et le plus reconnu de sa corporation : voilà encore un élément qui a pu renforcer l’adhésion au protocole proposé et en multiplier les effets psycho-physiologiques bénéfiques. Vous vous souvenez d’ « Astérix chez les Bretons » ? À la fin de cette aventure, au moment de se confronter aux Romains, le druide Panoramix ne dispose plus d’un ingrédient indispensable de la potion magique et il le remplace par des feuilles de thé, ce qui n’empêche pas Bretons et Gaulois de remporter la bataille. Face aux légions de coronavirus, Raoult et sa chloroquine ont sans doute – au moins partiellement - remporté la guerre de « placebelle » manière….
Un traitement peu iatrogène
C’est, vous le savez, une hypothèse que je soulève depuis des mois: la létalité attribuée à un agent viral est en réalité, en grande partie, la conséquence funeste de l’interventionnisme médical. Dans de nombreux hôpitaux, et singulièrement en Italie, on a administré des antiviraux très toxiques, donné des anti-inflammatoires favorisant les orages de cytokines, recouru hâtivement à l’oxygénation artificielle et employé trop fréquemment la très périlleuse technique d’intubation pour protéger le personnel soignant. Sans ce déferlement iatrogénique, la pandémie aurait certainement fait beaucoup moins de victimes ! Tout s’est passé différemment à Marseille : Didier Raoult et ses assistants s’en sont tenus en première ligne au tandem chloroquine/ azithromycine et ont ainsi évité de nuire davantage à leurs patients. Même si leurs effets secondaires ne sont pas nuls, ces deux molécules sont assurément moins nuisibles que l’arsenal chimique déployé ailleurs. Chose remarquable : Didier Raoult attribue aussi une part de son succès au fait que les malades ne sont pas restés chez eux à consommer du paracétamol. Dans sa vidéo du 25 mai, il déclare que le Doliprane est bien plus dangereux que l’hydroxychloroquine et que ce médicament par trop banalisé est « la première cause d’intoxication dans les pays modernes ». Depuis janvier, j’ai lu plein de témoignages de « covidés » parus dans la presse : on y retrouve systématiquement – je dis bien dans TOUS les récits que j’ai lus – le recours au paracétamol pour faire taire les premiers symptômes douloureux. Il faudra encore combien de crises planétaires pour bannir ce poison sur terre ?
La vidange intestinale
Comme le Pr Raoult n’a jamais cessé de le préciser, le protocole appliqué à l’IHU de Marseille est un tout composé de deux parties indissociables : la chloroquine et l’azithromycine. L’antipaludéen et l’antibiotique sont prescrits de conserve car leurs effets seraient à la fois complémentaires et synergiques. Et quand la chloroquine ne peut pas être donnée en raison de ses risques pour le cœur, l’antibactérien est donné seul pour qu’il exerce ses supposés effets antiviraux. Dans son dernier livre paru en avril, (« Épidémies : vrais dangers et fausses alertes »), Didier Raoult raconte même qu’il a conseillé au grand spécialiste mondiale du virus Zika de tester l’azithromycine, médicament qui, selon lui, « marche parfaitement » dans le traitement de cette virose entraînant (selon la théorie dominante) de graves malformations du fœtus. Et si, bien plus que la chloroquine, c’était l’antibiotique qui avait fonctionné chez les « Covidés » ? Il est très dommage que l’étude du Lancet n’ait pas suivi de patients soignés uniquement avec l’azithromycine. Impossible donc à vérifier. Mais comme je le notais dans ma lettre du 29 avril , on peut sérieusement le subodorer puisque des médecins italiens et français ont obtenu tout autant de succès et n’ont déploré aucun décès en prescrivant le seul antibiotique, ou un autre équivalent de la famille des macrolides. Or leur effet secondaire le plus fréquent, à ces médocs, comme vous pouvez le constater en cliquant ici , est de provoquer une diarrhée. Ce qui a très probablement sauvé des tas de gens, c’est la vidange intestinale induite par la composante bactéricide du protocole. Désolé pour le glamour et les pages glacées de Paris-Match, mais c’est dans la chiasse qu’il faut à mon avis chercher le secret de la réussite Raoult…
Le soleil et la mer
Ils ne font pas partie du protocole, mais peut-on douter que l’écosystème marseillais, et celui du Sud de la France plus globalement, a joué un rôle dans la faible mortalité enregistrée en bord de Méditerranée ? De façon scandaleusement tardive, l’Académie nationale française de Médecine a fait savoir il y a 10 jours que la vitamine D était un très précieux allié anti-infectieux. Dans son communiqué du 22 mai, l’institution informe que cette vitamine procurée par le soleil « joue un rôle dans la régulation et la suppression de la réponse inflammatoire cytokinique à l’origine du syndrome de détresse respiratoire aigu qui caractérise les formes sévères et souvent létales de Covid-19 ». Et elle ajoute qu’ «une corrélation significative entre de faibles taux sériques de vitamine D et la mortalité par Covid-19 a été montrée» . Tous les vieux emprisonnés dans les maisons de retraite apprécieront cette révélation ! En plus de l’ensoleillement vitalisant, les Marseillais ont pu bénéficier d’une autre ressource méridionale primordiale : les produits de la mer. Ceux-ci apportent du zinc à profusion et on sait combien cet oligo-élément joue un rôle essentiel dans le système immunitaire. Le Dr Philippe Maurin, dont nous avons publié une « lettre aux patients » le 26 mars , insistait beaucoup sur l’action cruciale du minéral. En cherchant plus avant dans la littérature médicale, le médecin de Béthune a trouvé et m’a communiqué que la chloroquine et l’azithromycine avait tous deux pour effet indirect de stabiliser les niveaux de zinc dans l’organisme ! Qui dit ressources halieutiques dit aussi richesse en sélénium. Or une étude chinoise parue l’American Journal of Clinical Nutrition du 11 mai vient de montrer qu’il existe une nette corrélation entre la gravité du Covid-19 et la consommation de sélénium, laquelle était validée par examen du cheveu. Selon les chercheurs, la mortalité par cas confirmé a été 5 fois plus élevée dans les provinces faiblement consommatrices. Dernière de la classe de ce point de vue nutritionnel, la province de Hubei (dont Wuhan est la capitale), a enregistré un taux de guérison trois fois moindre qu’ailleurs en Chine. Poissons et crustacés sont les meilleurs vecteurs de sélénium et on peut se demander si les patients du Dr Raoult n’ont pas aussi profité de leur cadre de vie marin et de la culture culinaire locale. Si ça trouve, la raison majeure de leur résistance au coronavirus réside dans un formidable protocole thérapeutique appelé…. la bouillabaisse.
Yves Rasir
Source Néosanté
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31/05/2020
Julia De Funès
La même, sur le principe de précaution.
"L'esprit croit immédiatement ce qu'il craint".
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Nassim Haramein
L'intelligence de l'univers
03:29 Publié dans Science, Spiritualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook
12/05/2020
Le schisme de 2020
Depuis Janvier, je défends l'hypothèse que 2020 (symbolisé par le déploiement de la conjonction Saturne/Pluton en Capricorne/Verseau) marque le pic (l'abîme) le plus négatif du siècle, du point de vue des concentrations planétaires (ci-dessous schéma tiré d' André Barbault).
Cela correspond à une grave crise mais aussi et surtout à un changement de paradigme profond entre un monde d'avant matérialiste/capitaliste prédateur/mécaniste et un monde d'après plus orienté vers la spiritualité/écologie/économie plus juste.
(selon une analyse des cycles internes au cycle de précession des équinoxes, inspiré cette fois par J-C Pichon.)
L'épisode épidémique actuel instrumentalisé en pandémie ubuesque nous a révélé au passage un ensemble de projets de contrôles ultra-sécuritaires (initiés notamment par les GAFAN*) dessinant un futur dystopique.
En France, cela s'est cristallisé au travers de la polémique sur l'hydroxychloroquine opposant le Dr Raoult (suivi par la majorité des médecins de ville) aux médecins de plateaux-télé affiliés au labo.
Le premier, serein et rassurant, préconisant un protocole avec traitement déja existant et peu cher, les seconds très alarmistes exposant leur mauvaise foi en essayant de décrédibiliser l'homme et le traitement avec des arguments aussi faux que pitoyables.
Cet épisode illustre à merveille le nouveau schisme opposant:
-d'un coté les tenants du marché des médicaments et des maladies ne cherchant pas à guérir mais leur seul profit et donc contribuant à garder les malades en santé précaire pour leur vendre prestations et produits addictifs.
-de l'autre les tenants de la santé, du soin efficace et de l'empirisme. Naturopathes, homéopathes mais aussi médecins de terrains ou de bon sens comme Raoult refusant les récits mensongers de Bigpharma.
Or si l'on regarde la précédente conjonction de Saturne/Pluton en Capricorne, on retrouve cette notion de schisme entre les intégres et les corrompus.
C'était en 1518/24 (Capricorne Poissons). Période où l'on a assisté très précisément à la naissance du protestantisme (excommunication de Luther, 1517 à 1521) prônant un retour aux sources et à la simplicité pour protester contre le pourrissement du catholicisme par l'argent (luxe du clergé, trafic des indulgences etc..)
On est bien dans une dualité entre matérialisme (dogmatique et religieux) et spiritualité (empirique), un moment de l'histoire, charnière entre deux saisons.
On retrouve avec Raoult vs "Bill Gates - Bigpharma" , l'opposition Luther vs "Pape Leon X - prélats catholiques".
*GAFAN Google Apple Facebook Amazon Netflix
>>> La dangerosité de l’hydroxychloroquine : une fable politico-médiatique ?
04:42 Publié dans Astrologie mondiale, Politique, Santé, Spiritualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook
10/05/2020
L'ancien futur programmé a du plomb dans l'aile
Dans le cadre des Mondes d'après (voir affiche plus bas) Philippe Guillemant propose un résumé de sa théorie de la rétrocausalité appliquée à la situation actuelle.
L'extravagante pandémie en figeant la planète dans un "reset" général a paradoxalement précipité et révélé les projets sous-jacents et tendances pour l'avenir (ressemblant à un effrayant complot mondialiste de contrôle des populations).
Cette mise en lumière d'un futur dystopique l'a probablement désamorcé en grande partie et permet à la fois des prises de conscience et des résistances.
L'ancien futur a du plomb dans l'aile mais le nouveau futur reste à inventer.
19:17 Publié dans Politique, Science, Spiritualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : guillemant, futur, dystopie, rétrocausalité | Facebook
03/05/2020
Heilung
Heilung est un groupe folk expérimental composé de membres venant du Danemark, de Norvège et d'Allemagne.
Leur musique est basée sur des textes présents sur des artéfacts de l'âge du fer et de l'époque viking.
Ils décrivent leur musique comme "une histoire amplifiée venant du début du moyen-âge du Nord de l'Europe".
Heilung signifie "guérison" en allemand
Heilung a mis en ligne, le clip pour "Norupo" issu de son dernier album, Futha.
Heilung a été fondée en 2014 par Kai Uwe Faust, tatoueur spécialisé dans les tatouages vieux-nordiques, ainsi que Christopher Juul et Maria Franz du trio Songleikr et du groupe de rock progressif / pop-rock rock Euzen.
On notera que le clip a été tourné en France au site des Menhirs de Monteneuf.
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