15/02/2020
Guillemant: A quoi sert la conscience?
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11/02/2020
Le "Hum"
Vous entendez un bruit persistant de basse fréquence, un bourdonnement qui vous pourrit la vie et dont vous n'arrivez pas à trouver la source?
Cet article de "Sud Ouest" ci-dessous est pour vous... (source)
Qu’est-ce que le « hum », ce mystérieux bruit que seule une partie de la population entend ?
Depuis plusieurs décennies, en divers endroits du monde, 2% à 10% des individus entendent un bourdonnement incessant. On l’appelle « le hum ». Mais d’où vient-il ?
On l’appelle le « hum » (bourdonnement, vrombissement). Ceux qui l’entendent le décrivent comme un bruit sourd, un bourdonnement semblable au moteur d’un camion tournant au ralenti, d’un orage lointain ou d’un avion volant à basse altitude. Il peut se déclencher de manière imprévisible, s’arrêter tout aussi soudainement. Sa durée tout comme son intensité sont variables.
États-Unis, Angleterre, continent européen, Australie : ce mystérieux son est entendu en divers endroits de la planète. Les premiers témoignages remontent aux années 1970–80 et ils se sont multipliés ces dernières décennies. Sur le site LEbruit.com, on en trouve même venant de Nouvelle-Aquitaine.
« Le soir lorsque le bruit est moins intense dans la maison ou quand je suis seule, j’entends un bourdonnement grave, comme si un avion passait à basse altitude au-dessus de ma maison, et quand je sors je ne l’entends plus », raconte ainsi Christelle, qui déclare vivre à Bordeaux. « Cela fait plusieurs semaines que j’entends ce bruit sourd et vibrant, surtout la nuit », raconte également Maryline, qui vit à Thairé, en Charente-Maritime. « Même lorsque je regarde la télé, je n’entends que ce bruit […]. Comme si un avion volait tout bas ou un bruit de camion ».
Si ces témoignages-là sont difficiles à authentifier, il existe des exemples emblématiques ayant fait l’objet de reportages et d’études scientifiques. C’est notamment le cas à Taos au Nouveau-Mexique, à Kokomo dans l’Indiana (États-Unis), à Bristol (Angleterre), ou encore à Windsor (Canada).
Acouphènes, bruit réel ou hallucination collective ?
À chaque fois, le scénario est le même : une partie de la population se plaint d’entendre un bruit persistant. Les personnes qui y sont sensibles affirment que ce son est apparu de manière soudaine et leur vibre dans les oreilles en permanence. Utiliser des bouchons d’oreille ou un casque anti-bruit n’y change rien. Elles continuent à l’entendre en continu, qu’elles soient à l’intérieur ou à l’extérieur et ne parviennent pas à identifier la source de ce vrombissement. Étrange. D’autant que seule une faible fraction de la population est concernée. Alors acouphènes ? Réalité ? Ou hallucination collective ?
De premières études ont été menées à Taos et Kokomo, respectivement en 1993 et 2003, afin de le vérifier (ici). Première certitude le « hum » n’a rien à voir avec des acouphènes. Ces derniers sont des bruits internes (ressentis dans les oreilles ou la tête) qui ne sont pas émis par une source extérieure. De plus, les personnes qui en souffrent les entendent en permanence, où qu’elles se trouvent. Or le « hum » semble en général lié à une aire géographique (une ville, un État). « La plupart des personnes qui le perçoivent ne l’entendent plus lorsqu’elles quittent la zone », selon James P. Cowan, ingénieur en contrôle du bruit qui fut en charge de l’étude menée à Kokomo. La source du « hum » est donc extérieure, localisée. Sachant que la zone peut être très vaste, comme le prouve l’exemple du "Hum de Windsor. Dans ce cas, le bourdonnement ne se limite pas seulement à la ville mais serait aussi entendu à McGregor, distante d’une trentaine de kilomètres, et Cleveland, à plus de 144 kilomètres…
Et même si la fraction de la population capable de l’entendre est assez faible, (entre 2% et 10%), « ces personnes ne sont pas folles », affirme James P. Cowan. « Ce qu’elles entendent est réel ». Au mieux, le « hum » est pour elles extrêmement pénible. Mais dans un certain nombre de cas, il peut même s’accompagner de maux de tête, de nausées, diarrhées, de fatigue et de pertes de mémoire. Reste à savoir d’où il vient. Et c’est bien là le problème.
Un bruit jamais clairement localisé
À Taos, la batterie de mesures réalisées ont mis en évidence un champ électromagnétique élevé , provoqué par les lignes électriques locales, ainsi que des dysfonctionnements d’appareils électriques dans et autour des maisons des « victimes » du « hum », mais aucun signal acoustique n’a été détecté. Conclusion : le « Taos Hum » n’a pas pu être localisé.
À Kokomo, outre un champ magnétique élevé, les scientifiques ont détecté des sons basse fréquence provenant de deux installations industrielles. Une fois l’intensité de celles-ci réduite, certains des habitants qui se plaignaient d’entendre le « hum » ne l’ont plus ressenti. Mais la plupart des personnes affectées ont continué à l’être. Bilan : le « Kokomo Hum » n’a pas non plus été clairement identifié.
Le "Kokomo Hum" n'a pas été clairement identifié.
À Bristol, les médias britanniques ont attribué le « hum » aux ondes émises par l’action des vagues sur le fond marin. Or « cela n’a rien à voir », soupire Fabrice Ardhuin, l’un des auteurs de l’étude sur le sujet. « Ce que nous appelons le bourdonnement de la Terre, ce sont des vibrations qui correspondent au mouvement de la croûte terrestre, qui monte et descend à des fréquences qui se comptent en milli hertz », explique-t-il. « On est loin de quelque chose qui vibre plusieurs fois par seconde. Donc lorsqu’on parle de bruit de la Terre, ce n’est pas au sens audible du terme. » Mais lors de la publication de l’étude, les chercheurs ont employé le mot « bourdonnement », autrement dit « hum ». Beaucoup ont donc sauté sur l’explication « et n’ont rien compris », conclut le chercheur de l’Ifremer. Retour à la case départ donc, et aux coupables habituellement pointés par les experts sur place : les bruits basse fréquence émis par des activités industrielles et/ou les lignes électriques.
Les médias britanniques ont attribué à tort le "Bristol Hum" au "bruit de la Terre".
Quant à Windsor, où le « hum » sévit depuis 2011, les experts estiment que les coupables pourraient être les hauts fourneaux du producteur d’acier américain US Steel situés sur l’île Zug, du côté américain de la rivière Détroit. Mais selon le New York Times, la compagnie fait la sourde oreille et les autorités américaines refusent de coopérer, empêchant les experts de pointer la source exacte du « hum ». Comme l’a résumé l’un des scientifiques, le professeur Colin Novak, essayer d’identifier le « Windsor Hum » revient à « chasser un fantôme ».
Autant d’exemples qui montrent que si les experts ont des pistes sérieuses concernant le « hum », ils n’ont pas vraiment de certitudes, si ce n’est que son origine est humaine et que ses sources sont multiples.
Pourquoi le « hum » n’est-il entendu que par certains ?
Faute d’explication définitive, les théories complotistes et farfelues fleurissent sur internet. Mais pour l’heure, l’explication la plus communément admise est celle du géophysicien David Deming, auteur d’une étude globale sur le sujet en 2004. Selon lui le « hum est plus qu’un simple bruit puisqu’il peut aussi se manifester sous la forme de vibrations ressenties à travers tout le corps ».
« L’explication la plus probable est que certaines personnes ont la capacité d’interpréter des transmissions radio à certaines longueurs d’onde (notamment à basse fréquence) comme du son »
Voilà pourquoi tout le monde n’est pas sensible au « hum ». Selon David Deming, seules 2% à 10% des personnes sont capables de l’entendre, ou plutôt le ressentir, puisqu’il ne s’agit pas d’un son à proprement parler. Et le fait qu’il s’agisse d’ondes radio expliquerait aussi pourquoi le « hum » peut se manifester à divers endroits de la planète, comme le montre la carte ci-dessous, qui ambitionne de recenser les occurrences du « hum ». Cela expliquerait aussi pourquoi le phénomène est relativement récent.
Et dans la mesure où le « hum » n’est « audible » que pour une petite fraction de la population, à qui il pourrit la vie pour dire les choses simplement, il ne faut pas non plus le confondre avec les autres « bruits » non expliqués qui peuvent survenir de manière ponctuelle.
Un site français existe sur ce thème ici
Et une page wikipédia
01:04 Publié dans Notes diverses, Science | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hum, son, sonmystérieux | Facebook
10/02/2020
L'expérience de la gomme quantique à choix retardé...
L’ extraordinaire expérience de la gomme quantique à choix retardé est une expérience de physique quantique qui prolonge celles de Thomas Young* (1801) et aussi celle d'Alain Aspect (1980) en y introduisant ce qui semble être une rétroaction dans le temps.
Elle fut proposée en 1982 par Marlan Scully et Kai Drühl.
Pour mémoire "l'expérience des fentes de Young" illustre la dualité onde-particule : les interférences montrent que la matière ( photons, électrons, neutrons, atomes, molécules,) présente un comportement ondulatoire, mais la façon dont elles sont détectées (impact sur un écran) montre leur comportement de particules (discontinues).
1/ Pour bien saisir, il faut d' abord se remémorer cette variante "aux miroirs" de l'expérience des fentes de Young :
Le photon émis a 1 chance sur 2 de traverser A (pour aller par B, en I) et 1 sur 2 de se réfléchir en A (pour aller par C en I).
On ne sait pas quel chemin il a pris dans ce cas , et on observe une figure d'interférence en I. C'est à dire qu'il s'est comporté comme une onde.
Jusque là tout va bien.
2/ Si on ajoute des détecteurs de photons à ce schéma d'expérience pour savoir quel chemin a pris le photon:
Le fait d'ajouter des détecteurs (on sait s' il est passé par B ou par C) fait effondrer l'état quantique, il n'y a plus d'onde, plus d'interférence.
Le convertisseur bas est un appareil qui, à partir d'un "photon en entrée", crée deux "photons en sortie", intriqués, (et de longueur d'onde double par rapport au photon en entrée). Ces convertisseurs ne détruisent pas l'état quantique du photon, car ils ne font pas de "mesure".
Plus précisément 1 des deux "photons de sortie" est détecté, l'autre pas, mais comme ils sont intriqués, on sait par où est passé le "photon d'entrée".
C'est là qu'intervient la redoutable habileté de cette expérience ...
3/ On ajoute des miroirs semi-réfléchissants en E et D devant les détecteurs K et J. Le photon 1 fois sur 2 traverse et se fait détecter. Une fois sur 2 il est redirigé par réflexion vers F, quatrième miroir semi-réfléchissant du montage, la clef de ce gommage quantique.
Qu'il vienne de E ou de B, le photon en F traversera 1 fois sur 2, et sera réfléchi 1 fois sur 2. De ce fait, les deux détecteurs H et G, détecteront des photons venus indifféremment de E ou de D sans que l'on puisse le préciser. Le miroir semi-réfléchissant F , imaginé par Scully est la gomme quantique: il détruit l'information permettant de savoir par quel chemin est passé le photon.
Il est crucial de noter que les photons qui percutent la plaque photographique en I, le font AVANT que leur jumeau intriqué ne parvienne soit en J/K, soit en G/H.
Constatations:
-Une moitié des photons arrivent en K ou J, (chemin connu par la détection) et on vérifie qu'ils n'ont pas donné d'interférence en I. L'autre moitié arrive en G ou H (sans que l'on connaisse leur chemin malgré la détection) et on voit qu'ils ont produit une figure d'interférence en I.
-Le résultat enregistré en I est fixé AVANT que le photon témoin n'ait été détecté en J/K (chemin connu, pas d'interférence) ou en G/H (chemin indéterminé , interférence).
Comment le photon atteignant I peut-il savoir que son jumeau intriqué sera détecté plus tard en J/K ou non ?
Telle est la question essentielle de cette expérience.
Il semble se comporter irréversiblement, à un instant précis (en I), en fonction de ce qui sera déterminé par hasard un certain temps plus tard (en G/H ou J/k), donc dans le futur,.
Page Wiki sur cette expérience.
Une nouvelle version de cette expérience a été réalisée en utilisant des satellites dans l'espace, sur lesquels des photons issus d'un laser ont rebondi.
La distance qu'ils ont parcourue dans l'expérience est de l'ordre de 3.500 km et pourtant, les résultats obtenus sont toujours conformes aux prédictions de la mécanique quantique.
* Pour se remémorer l'expérience des fentes de Young.
blog source
Appendice:
Exemple: interférences à la surface de l'eau
04:59 Publié dans Science, Spiritualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook
09/02/2020
Technologies venues d'ailleurs
Secret de polichinelle.
En décembre 2017, une enquête du New York Times avait déjà révélé l’existence d’un programme de recherche sur les Objets Volants Non-Identifiés. (Ce programme était financé sur fonds secrets entre 2007 et 2012 à hauteur de 22 millions de dollars par an.)
Il est admis officiellement que la fin des financements publics spécifiques n’a pas mis un terme aux recherches en 2012.
En 2018 le ministère américain de la Défense a déclassifié deux vidéos d’ovnis prises par des pilotes de la Navy et observées par de nombreux témoins à bord du porte-avions.
Lire la suite
(A mettre en perspective avec les avancées technologiques russes en matière de missile.)
source de l'article sur l' INREES (L'inexploré n° 44 Technologie venues d'ailleurs par Aurélie Aimé)
01:21 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook
31/01/2020
Faut-il être hérétique pour innover?
Jean-Marie Souriau le prince des Maths accompagné de son ami Jean-Pierre Petit et ses idées visionnaires qui dérangent tout le "microcosme" scientifique. Ainsi que Jacques Benveniste...
Festival Science Frontières 2000 à Cavaillon
01:42 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean-marie souriau, jacques benveniste, jean-pierre petit | Facebook
26/01/2020
Sérendipité
Sérendipité...
La sérendipité est la démarche ou l'état d'esprit qui consiste à trouver quelque chose d'intéressant de façon imprévue, en cherchant (ou pas) tout autre chose.
Cette approche "heuristique" est bien sur éternelle mais le mot lui-même est relativement récent.
Il provient de l'anglais "serendipity" mot créé par Horace Walpole (considéré aujourd'hui comme le précurseur du roman gothique et du conte absurde) en 1754 dans une lettre à son ami Horace Mann.
Il y cite un conte persan, les Trois Princes de Serendip, publié en Italie en 1557.
(Serendip est le nom du Sri Lanka en vieux persan)

Dans cette histoire le roi de Serendip envoie ses trois fils à l'étranger parfaire leur éducation.
Ils y connaissent de nombreuses aventures au cours desquelles, ils utilisent des indices infimes grâce auxquels ils reconstituent par déduction des faits dont ils ignoraient tout.
Ils y décrivent par exemple avec précisions un chameau qu'ils n'ont pas vu : " J'ai cru, seigneur, que le chameau était borgne, en ce que j'ai remarqué d'un côté que l'herbe était toute rongée, et beaucoup plus mauvaise que celle de l'autre, où il n'avait pas touché ; ce
qui m'a fait croire qu'il n'avait qu'un œil, parce que, sans cela, il n'aurait jamais laissé la bonne pour manger la mauvaise".
Walpole précise dans sa lettre que les jeunes princes font simplement preuve de sagacité, et que leurs découvertes sont purement fortuites.
Ce serait alors une autre version de la démarche déductive que décrit avec fascination Edgar Alan Poe, ou de celle d'un Sherlock Holmes.
Mais ce n'est plus tout à fait le sens qu'on y met aujourd'hui puisqu' on définit la sérendipité comme une découverte, provoquée par une attitude d'esprit, qui consiste à rebondir sur les conséquences d'une aventure, d'une rencontre, d'une recherche ou d'une expérience.
L'accent s'est donc déplacé de l'aspect déductif d'un raisonnement pointu vers l'aspect d' adaption aux circonstances, tout en revendiquant ces heureux hasards comme favorisés par un état d'esprit, qu'il s'agit d'adopter.
Certains considèrent qu'on ne peut parler de sérendipité que quand on cherchait bien quelque chose au départ, et que l'on reconnaît que ce qu'on a trouvé a plus grande valeur que ce que l'on cherchait.
Sérendipité ne veut pas simplement dire qu'on a de la chance, mais qu'on a également l'intelligence nécessaire pour reconnaître l'intérêt de ce qu'on a trouvé par hasard et pour l'exploiter.
L'homme qui est tourné vers la sérendipité, on le nomme inventeur, aventurier, créateur ou traqueur d'indices.
Il reconnait les anomalies, les incohérences subtiles, les infîmes différences ou les exceptions qui peuvent engendrer du neuf.
Selon un dicton connu, " des milliers de gens avaient déjà vu tomber des pommes avant Isaac Newton et aucun n'en avait imaginé pour autant la gravitation universelle ".
Pour Paul Valéry : " Il fallait être Newton pour apercevoir que la Lune tombe, quand tout
le monde voit bien qu'elle ne tombe pas".

Diverses définitions:
Daniel B. Klein la définit ainsi:" La sérendipité est une découverte majeure qu'une personne ne recherchait pas, qui modifie sa propre interprétation de ce qu'il était en train de faire, et qui se révèle évidente au découvreur ".
En sociologie, il s'agit de l'observation d'une anomalie stratégique qui n'a pas été anticipée, et qui peut être " à l'origine d'une nouvelle théorie ".
D'après Yves-Michel Marti et Bruno Martinet:" la sérendipité est l'art de trouver la bonne information par
hasard".
Pasteur:"le hasard favorise l'esprit préparé".
Certains managers parlent de coïncidence, de contingence, d'autres de chance ou de hasard sans oublier la notion de foi.
La nature joue bien souvent son rôle (par l'eau,le feu,la neige,le chaud,le froid).
Dans d'autres cas, la fatigue ou le manque de concentration du découvreur déclenche l'effet de sérendipité.
(Par lapsus, rêve, coïncidence ou acte manqué notamment.)
-L'invention du Nutella, par exemple, est un effet de contingence en deux fois. Une première fois, les noisettes sont substituées au cacao, plus nombreuses dans la région concernée. La deuxième fois, l'inventeur bénéficie de la canicule qui fait fondre sa crème.
On a beaucoup étudié la notion de sérendipité dans le management (matérialisme oblige), où le meilleur entrepreneur sera attentif à ce qui lui semble anormal.
Soit, parce que tous les éléments sont présents pour la réussite, mais rien ne fonctionne.
Soit, inversement (on appelle ça l'effet Merton), tout semble a priori concourir vers un échec, pourtant les résultats sont positifs.
Par exemple, un commercial n'a pas le look de l'emploi ou n'est pas à l'heure à ses rendez-vous mais pourtant il fait partie des meilleurs vendeurs. Quel est son truc ?
Toutes ces anomalies et exceptions lorsqu'elles sont remarquées servent de bases d'inflexion à la réflexion de nouvelles découvertes.
Généralement, les organisations modernes essaient de découvrir ces anomalies ptentiellement fécondes d'inovation.
Par exemple, Arthur Fry de chez 3M s'interroge sur ce qu'il peut faire avec « une-colle-qui-ne-colle-pas », la réponse est le post-it.
En tant que processus de créativité, dans l'art ou les affaires, la sérendipité s'associe très bien avec d'autres méthodes :
le brainstorming d'Alex Osborn,
la synectique de William Gordon,
la pensée latérale d'Edward de Bono,
la carte mentale de Tony Buzan,
le «circept » ou concept circulaire de Michel Fustier,
les flashs d'intuitions,
les illuminations,
l'analyse,
l'improvisation,
les démarches oniriques,
l'identification,
la relaxation hypnagogique,
la méthode Triz qui propose, par comparaison ou benchmarking, de partir de ce qui a fonctionné ailleurs pour trouver une solution à son propre problème sans oublier les techniques projectives.
Être là au bon endroit (ou la synchronicité, comme la dénomme Carl Gustav Jung) joue aussi favorablement pour la sérendipité.
Comme la sérendipité ne peut pas être planifiée, les entreprises ne peuvent que créer les conditions favorables et vraisemblables à son émergence.
Mais pour les Grecs, ou toute une lignée d'artiste (surréalisme, mouvement Panique, improvisation, free jazz) cet état d'esprit est exactement ce qui définit le travail conscient de l'artiste:
créer le cadre, au travers duquel va jaillir l'inspiration, la création.
Selon les chercheurs Foster et Ford, l'interaction sociale entre des gens de différents types de connaissance peut être aussi bénéfiques. La proximité physique, la création de moments de contacts entre des personnes aux spécialités différentes et des filtres relais efficaces facilitent les découvertes accidentelles.
Les cadres marketing et commerciaux de la société Colgate Palmolive étaient réunis en séminaire spécial pour savoir comment accroître la vente des tubes de dentifrice. Plusieurs jours passèrent sans que d'idée n'émerge. Puis, un soir, épuisé et désabusé, un responsable demande à la femme de ménage qui passait par là pour nettoyer les bureaux, à une heure où d'habitude plus personne ne la voit, ce qu'elle ferait, elle, à sa place. Et, là un grand tonnerre de sérendipité s'abattit. "Vous n'avez qu'à élargir l'orifice d'ouverture !" Son idée permit de faire croître rapidement les ventes. En effet, les gens, habitués à une certaine pression sur le tube avait gardé leur geste quotidien et consommaient donc plus de dentifrice. CQFD.
Le zapping et surf.
L'utilisation de la technologie, liée à la consommation des médias, est source de sérendipité : télécommande de la télévision, changement au hasard des stations de radio ou parcours de page en page sur internet.
En 2005, trois chercheurs australiens, LEONG Tuck W, VETERE Frank et HOWARD Steve, ont fait une étude sur l'impact du shuffling, à partir du livre de J. McCarthy et P. Wright (Technology as Experience). Ils mettent en valeur la sérendipité et l'apprentissage qu'ont les individus à interagir avec la technologie.
Certains fabricants comme Apple ont inséré dans leur produit (ipod), un procédé qui choisit au hasard des morceaux de musique sur une liste préétablie (bibliothèque musicale).
Selon leur étude, le shuffling provoque chez les interviewés, l'impression de surprises auditives « comme dans une caverne d'Ali Baba ». Ces expériences ressenties reposent sur des aspects sensuels, émotionnels et d'imagination de dialogue. Ce procédé provoque ainsi plaisirs et dépendances car il met en relation le consommateur avec une découverte non anticipée et infinie.
C'était déja l'effet recherché dans certains jeux comme les cadavres exquis ou l'ouverture de livres au hasard.
L’heure de l'ordinateur et de l’hypertexte.
Avec le développement des Technologies de l'information et de la communication, la sérendipité a pris une dimension toute particulière dans la recherche documentaire actuelle sur ordinateur et particulièrement sur Internet.
Découvertes, inventions et vocations sérendipiennes:
La sérendipité remonte jusqu’à la création de l'humanité. La création du feu est-elle une découverte sérendipitienne ?

Les témoignages ou les documents nous manquent pour l'attester. Mais, on suppose que oui, soit par l'observation de la foudre ou de l'entrechoquement de deux silex. Le pain et le vin (vinaigre de xérès, vin de madère) sont aussi caution à l'interrogation de découvertes sérendipiteuses. Sur tous les continents, le phénomène de la sérendipité est présent.
Elle s'immisce là où on ne l'attend pas.
(note du 15/04/2009)
00:15 Publié dans Histoire, Science, Spiritualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sérendip | Facebook
18/01/2020
Expérimentation
Histoire des expérimentations menant à la découverte des spins et des supra-conducteurs durant l'épopée de la physique quantique (ayant mené notamment aux transistors, disques durs, IRM, laser etc...)
A partir de 8mn 47s à 1h 02mn
02:22 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook
16/01/2020
La ve secrète des arbres...
Peter Wohlleben, forestier en Allemagne, a observé que les arbres de sa région communiquent les uns avec les autres en s’occupant avec amour de leur progéniture, de leurs anciens et des arbres voisins quand ils sont malades. Il a écrit en 2015 le bestseller La Vie Secrète des Arbres (paru en France en 2017)
"Le documentaire, long de 45 minutes, entraîne le spectateur en terre inconnue, sous le sol des forêts, où les racines des arbres forment un énorme réseau : « elles s’entremêlent et se connectent entre elles ». En s’échangeant des informations mais aussi certains éléments nutritifs, les arbres créent des logiques coopératives, même entre des espèces différentes. Ainsi, il peut arriver qu’un arbre aide un voisin plus faible, afin de l’aider à grandir. Ces nouvelles découvertes nous incitent non seulement à ne pas planter des forêts en monoculture, mais aussi à éviter d’abattre tous les arbres d’un même secteur en même temps."
En savoir plus
21:08 Publié dans Film, Science, Spiritualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arbres | Facebook