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12/05/2024

Le totalitarisme sociétal



Le totalitarisme sociétal est un projet oligarchique (financé par des milliardaires) de déconstruction des structures sociales existantes. Mais quand le fossé entre le récit et la réalité est trop grand, l'imposture éclate par ses excès les plus flagrants qui provoquent des contradictions internes.








Comment vous êtes-vous retrouvées nez à nez avec l’idéologie transgenre durant votre parcours de féministes et quelles ont été les motivations qui vous ont poussées à écrire cet ouvrage en collaboration ?

Dora Moutot : Marguerite et moi-même évoluions dans les milieux féministes sans nous connaitre mutuellement. Pour ma part, après avoir quitté le monde du journalisme, j’ai créé un compte Instagram à succès promouvant une sexualité épanouie des femmes hétérosexuelles, que j’avais appelé @tasjoui. En 2019, des militants queers et transgenristes sont venus me reprocher de ne pas être suffisamment « inclusive » et m’ont enjoint de parler de « pénis de femme ».

Ne connaissant pas véritablement l’idéologie transgenre, j’ai initialement trouvé cette demande farfelue, mais drôle. J’ai refusé, revendiquant un fait simple : il existe deux sexes et être une femme, c’est biologique. À partir de là, mon monde s’est écroulé. Accusée d’être transphobe, j’ai subi un harcèlement lunaire de la part des fous furieux du transgenrisme, qui ont exigé des marques pour lesquelles je produisais du contenu à travers ce compte Instagram de résilier leur contrats partenaires avec moi. Je les ai perdus un à un. C’est par le biais de ces tribulations que j’ai rencontré l’idéologie transgenre.

Marguerite Stern : (...) Dora et moi-même étions les seules féministes bénéficiant d’une certaine exposition dans les médias et sur les réseaux sociaux à avoir osé prendre la parole contre l’idéologie transgenre. Harcelées, menacées, insultées quotidiennement, nous avons fini par nous rencontrer puis nous rapprocher l’une de l’autre, car nous subissions toutes les deux le même traitement.

(...) Et depuis sa publication, Transmania est effectivement la cible de violentes attaques. Notre campagne d’affichage a été censurée par l’afficheur privé JC Decaux, SOS homophobie a porté plainte contre nous et nous avons reçu des menaces de mort à plusieurs reprises.

Vous dénoncez une « esthétique de la violence » faisant partie intégrante du mouvement transgenre et allez même jusqu’à dénoncer des « pratiques fascistes ». Quelles sont les causes de cette violence ?

Marguerite Stern : La violence fait partie intégrante du mouvement transgenriste. Structurellement. On le voit par exemple aux mantras que ses activistes répètent inlassablement : « Kill the TERF » (acronyme de Trans-Exclusionary Radical Feminist : féministe radicale qui exclut les personnes trans), « Une TERF, une balle », « Sauve un trans, tue une TERF »... Cette esthétique de la violence s’observe également au travers de l’apologie de la défense armée. (...)

Aborder les causes à l’origine de cette violence nous conduit à un sujet tabou : la forte occurrence de comorbidités psychiatriques au sein de la population trans (troubles du spectre autistique, troubles de la personnalité borderline, dépression, anxiété...), qui se greffe à des logiques d’embrigadement sectaires.

Enfants et jeunes adultes sont amenés à croire que leurs parents sont transphobes s’ils s’opposent à leur transition. S’isolant de leurs familles, ils rejoignent ensuite une communauté trans formant une sorte de bulle repliée sur elle-même et tournant en boucle toute la journée sur la haine d’un ennemi commun : les TERFs. La désignation d’un ennemi commun est un phénomène bien connu en psychologie, qui permet de créer une psychose collective. Par exemple, Dora et moi-même sommes accusées d’être responsables du « génocide trans » et d’avoir du sang sur les mains. Or, que fait-on lorsqu’on se croit en danger de mort ? On riposte.


[...]


Comment les idéologues transgenres sont-ils parvenus à imposer leur vision du monde dans toutes les strates de la société, que ce soit à l’école, dans les médias, ou encore dans les institutions ?

Dora Moutot : Le phénomène transgenre a connu une accélération notable à partir des années 2010 suite à des investissements financiers colossaux par des groupes de pression en soutien aux revendications de cette minorité. Aux États-Unis, en 2021, un rapport de LGBT Funders nous apprend que 36 millions de dollars ont été investis pour faire avancer ce programme idéologique par le biais d’une nébuleuse d’ONG pro-trans.

Notre travail s’est appuyé sur les recherches menées par la journaliste d’investigation Jennifer Bilek, première femme à s’être penchée sur les investissements massifs de certains milliardaires militant pour les « droits trans ». Parmi eux, on compte Jon Stryker, petit-fils de l’inventeur du lit d’hôpital. Héritier d’une entreprise américaine spécialisée dans la fabrication de matériel médical, qui, en 2022, a généré un chiffre d’affaires de plus de 18 milliards de dollars, il verse chaque année environ 30 millions de dollars à la fondation Arcus, dont il est le créateur, en vue d’œuvrer à la normalisation du transgenrisme.

Autre grand financier de la cause transgenre : Jennifer Pritzker, anciennement « James », héritier des hôtels Hyatt. Pour sa part, il oriente ses fonds vers les hôpitaux et universités. Deux millions de dollars ont par exemple été investis par ses soins pour créer la première chaire d’études sur le trangenrisme à l’université Victoria, en Colombie-Britannique. Parmi les autres « bienfaiteurs » de la cause transgenre figurent également George Soros, l’ex-femme de Jeff Bezos, Peter Buffett, fils de Warren Buffett, ou encore Roy P. et Sheri Disney, héritiers de Walt Disney.

Pour institutionnaliser le transgenrisme, ces individus fortunés créent en premier lieu des fondations, elles reversent ensuite des fonds à diverses ONG agissant au quotidien dans divers domaines tels que la politique, le juridique, le médiatique, etc. Par exemple, l’association américaine qui s’occupe du lobbying auprès des médias se nomme GLAAD (Gay & Lesbian Alliance Against Defamation). Financée en 2020 à hauteur de 17 millions de dollars, elle a mis au point, en association avec Associated Press, l’équivalent de l’Agence-France presse (AFP), un guide et un lexique visant à faire en sorte que les journalistes emploient la novlangue transgenre.

Sur le plan politique, l’entrée au gouvernement de Rachel Levine au poste de secrétaire adjoint à la Santé des États-Unis a été rendue possible grâce au travail de lobbying du LGBTQ+ Victory Institute, un institut qui a reçu 10 millions de dollars de l’Arcus Foundation pour former et faire élire des politiciens LGBT. Malgré les scandales sanitaires retentissants qui ont éclaté au sein la clinique du genre Tavistock en Grande-Bretagne ou de l’hôpital Karolinska en Suède, cet homme transféminin fait publiquement la promotion de la transition des enfants et des bloqueurs de puberté, soutenant par exemple en 2022 que « les soins d’affirmation du genre sont essentiels pour la jeunesse trans et peuvent sauver des vies ».

Les ONG transgenristes comptent également parmi leurs investisseurs des laboratoires pharmaceutiques, comme Gilead, désireux de booster les ventes de son médicament préventif contre le sida, le Truvada, auprès de la population transgenre. D’après Global Philanthropy, les hommes trans sont 49 fois plus susceptibles de contracter le VIH que les autres adultes... Il y a aussi le laboratoire AbbVie, fabriquant du Lupron, un bloqueur de puberté. AbbVie verse des dons, notamment au Trevor Project, qui soutient les jeunes LGBT, et au GenderCoolProject, association promouvant le transgenrisme chez les enfants.

Il faut savoir que certains des laboratoires produisant ces hormones de synthèse utilisées pour la transition, comme Endo Pharmaceuticals, sont les mêmes qui ont été condamnées en justice pour marketing trompeur lors de la crise des opioïdes, responsable du décès de plus de 500 000 personnes...

Le lobbying transgenriste a aussi produit ses effets au niveau du monde de l’entreprise. En France, dans certaines d’entre elles, il faut par exemple accepter de prononcer le pronom « iel ». Aux États-Unis, de plus en plus de sociétés font la promotion de leurs assurances remboursant les transitions sexuelles. Pourquoi ? Car leur niveau d’inclusivité est noté à travers le « système d’indice d’égalité des entreprises » (CEI), créé par la Human Rights Campaign (HRC), une association financée, entre autres, par la fondation Soros et le géant pharmaceutique Gilead.

Ce CEI entre dans le cadre du mouvement ESG (Environnemental, Social et de Gouvernance d’entreprise), que les fonds d’investissement comme BlackRock et Vanguard suivent de près pour savoir s’ils décident ou non d’accorder des investissements... Résultat, alors qu’en 2000, seulement 3 % des entreprises du classement Fortune 500 intégraient l’identité de genre dans leurs politiques de non-discrimination, elles étaient 83 % en 2024. On peut dire que la HRC a bien bossé.

source

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12/04/2024

Capitalisme du désir

28/05/2023

Un peu de recul sur l'historique Covid. (censuré)



Le Dr David Martin (https://www.wipo.int/meetings/en/2006/scp_of_ge_06/speake...), spécialiste mondial des brevets, prend la parole au Sommet International du Covid (https://www.youtube.com/watch?v=bFLPWWCAHfQ&ab_channel=Cr...), le 9 mai 2023, au Parlement Européen.
Intervention très peu relayée dans la presse on devine pourquoi.
Il décortique l'historique du Covid et démontre d'une certaine façon "une guerre contre l'humanité", préparée de longue date, qui est menée ces dernières années, le tout, preuves à l'appui.
Un élément de plus pour contrer le narratif officiel et ceux qui le tiennent.Et s'en détacher.

La vidéo a été censurée par facebook comme il fallait s'y attendre mais reste accessible sur Odysee

Lien de secours https://odysee.com/@ExcaliburTraduction:4/International-C...



***

Je rajoute aussi l'avis dubitatif (pour le moins) d'Yves Rasir


Un peu fâché sur Louis Fouché


On pourra raconter à nos petits-enfants qu’on y était. Avec ses 4.000 participants enthousiastes, ses 40 intervenants de renom (Jean-Dominique Michel, Philippe Guillemant, Alexandra Henrion-Caude, Michel de Lorgeril, Henri Joyeux, France Guillain, Eduard Van den Bogaert, Philippe Résimont…) et ses 150 exposants (dont les éditions Néosanté), le Congrès de Médecine Intégrative qui s’est tenu le week-end dernier dans le Jura aura vraiment tenu toutes ses promesses. Comme le cadre était magnifique, le soleil aussi radieux que les visages et l’organisation irréprochable, la réussite de cet événement peut franchement être qualifiée de totale. Dommage peut-être qu’il ait manqué de musique durant ce Woodstock de la résistance. Avec HK sur scène, sûr que la farandole finale du dimanche soir serait restée gravée dans la mémoire des festivaliers. Personnellement, je suis très satisfait d’avoir suscité un intérêt qui s’est traduit par des dizaines de nouveaux abonnements à notre revue, et aussi par le passage à notre stand de nombreux abonnés fidèles qui tenaient à nous féliciter et nous remercier pour le travail accompli. Toutes ces marques de soutien et de gratitude, ça fait forcément plaisir et ça encourage à garder le cap. Mon seul regret, c’est de ne pas avoir pu discuter plus de 5 minutes avec le parrain de ce congrès, le Dr Louis Fouché. Avant et après sa conférence conclue par une standing ovation, le très populaire médecin-anesthésiste a été tellement sollicité par ses admirateurs qu’il m’a été impossible de tailler une bavette et de peler un œuf avec lui. (*)

Une nouvelle doxa made in America

Car si je reste « fan » du fondateur de RéinfoCovid et que je suis bien content d’avoir contribué à sa notoriété en lui consacrant 3 interviews en 3 ans dans notre mensuel, je suis quelque peu déçu et fâché par sa dernière apparition sur les réseaux sociaux. Dans la vidéo que voici, Louis Fouché confie en effet qu’il a été médusé par l’allocution du Dr David E. Martin lors du sommet qui s’est tenu mi-mai au parlement Européen. Il a été à ce point scotché par la présentation du businessman américain qu’il a tout pris pour dollar comptant et qu’il est désormais convaincu que le virus est bien une création de laboratoire développé à des fins bioterroristes. Dans ma lettre du 17 mai, j’ai pour ma part exprimé une opinion très différente, que je me permets de reproduire ici : « Lors de l’International Covid Summit qui vient de se tenir au parlement européen, le Dr David Martin a expliqué que le projet de « militarisation de la nature » remonte aux années 60 et que sa concrétisation peut se suivre à travers la succession de brevets sur des séquences génomiques. Plus de cent patentes concernent les coronavirus et les vaccins destinés à les combattre. OK, mais en quoi ce bricolage informatique atteste-t-il de la létalité du virus chimérique dans la réalité ? Et les expériences dont parle le Dr Martin, qui peut affirmer qu’elles ont été couronnées de succès ? À mon sens, le ramdam scientifico-médiatique sur cette lubie de gain de fonction est plutôt une fiction gagnante qui permet de faire diversion. La théorie de la virologie dangereuse se substitue à celle du virus dangereux, mais c’est la même fumisterie du fléau infectieux qui sert d’écran de fumée et qui est servie à la crédulité des masses. Pendant que toute l’attention est attirée sur le « nouveau coronavirus » et son étrange « site de clivage de la furine », on oublie que des armes bien réelles et bien mortelles ont été déployées par les autorités dans le cadre de la pseudo-pandémie planifiée ». Malgré mon commentaire critique, des tas d’internautes m’ont envoyé la vidéo où David Martin « sidère » l’assistance. Et depuis sa sortie, j’ai reçu au moins 20 fois celle où Louis Fouché partage sa conversion à la thèse du gain de fonction et de l’arme biologique. Ne vous donnez pas cette peine, chers lecteurs : cela fait trois ans pour ma part que j’entends les propos du Dr Martin et cela fait trois ans que je n’y trouve pas le moindre soupçon d’argumentaire convaincant. Oui, des savants frapadingues s’amusent à bricoler des virus pour les rendre plus virulents ou plus contagieux. Oui, Big pharma était à l’affut du jackpot vaccinal et a breveté certaines séquences génomiques retrouvées dans le sars-cov-1 et le sars-cov-2. Mais je ne vois toujours pas un commencement de preuve que les créations de labo peuvent infecter un être humain et le rendre malade. Manipulés ou non, le caractère pathogène des virus n’a d’ailleurs jamais été établi selon les postulats de Koch. Une bio-arme, le vilain coco ? Dans les fameuses diapositives qui ont frappé Fouché et que France-Soir a divulguées en bas de cet article confus, je n’aperçois pas non plus un début de preuve qu’une particule virale ait pu être transformée en instrument meurtrier. Beaucoup de chercheurs ont cherché, soit, mais rien ne démontre qu’ils ont trouvé quoi que ce soit. Ce qui me sidère, moi, c’est que le narratif du Dr Martin, par ailleurs proche du Congrès Américain et actif dans le secteur des tests diagnostiques et de la technologie sans fil, soit adopté sans sourciller par la résistance. De Robert Kennedy à Jean-Dominique Michel en passant maintenant par Louis Fouché, les lanceurs d’alerte se plient à cette nouvelle doxa made in America sans se poser de question. Surprising !

Même Fouchier ne suit pas Fouché…

De mon côté, je pense qu’il faudrait continuer à écouter Didier Raoult qui, dernièrement encore, a réaffirmé ne pas croire à l’hypothèse de l’origine artificielle, alors qu’il est lui-même reconnu internationalement comme expert en armes biologiques (le gouvernement US lui avait demandé d’enquêter après l’affaire de l’anthrax en 2001). Je pense aussi que les autorités chinoises, qui contestent l’implication du labo P4 de Wuhan, ne sont pas nécessairement en train de mentir pour étouffer un méga-scandale potentiel. Je pense surtout qu’il faut examiner les sources disponibles avec un scepticisme de bon aloi, voire avec une défiance toute zététicienne. La semaine dernière, j’ai encore lu un livre (« Covid-19, les dossiers dangereux », du grand reporter Philippe Aimar) qui prête foi à la thèse bioterroriste. Cet ouvrage est très intéressant, son auteur apporte beaucoup d’éléments troublants, notamment la série de morts suspectes qui ont précédé et jalonné la pseudo-pandémie, mais il échoue à démontrer que celle-ci soit le produit d’un virus militarisé. Dans un chapitre, le journaliste rappelle utilement que la panique au gain de fonction remonte aux « découvertes » du néerlandais Ron Fouchier. Chercheur et professeur à l’Erasmus Medical Center de Rotterdam, ce virologue réputé a prétendu il y a une douzaine d’années être parvenu à faire muter l’agent infectieux de la grippe aviaire et à le rendre plus dangereux. Tout le monde a crié au fou – Néosanté aussi à l’époque – et le chercheur batave a lui-même annoncé qu’il suspendait ses travaux par précaution, avant de se raviser sous la généreuse pression (9,5 millions de dollars) de la Fondation Bill & Melinda Gates. Officiellement effrayés par la possibilité que le A/H5N1 modifié tombe en de mauvaises mains, les États-Unis ont alors demandé la censure des publications du Pr Fouchier, ce qui entraîna 8 mois de débats agités mais n’empêcha pas le « découvreur » et son équipe de publier un article dans la revue Science. Qu’apprend-t-on dans cette étude ? Quelque chose d’épouvantablement terrifiant (lol) : à force d’inoculations répétées, les scientifiques sont arrivés à « transmettre » le virus aviaire à des mammifères, en l’occurrence des furets, et à faire mourir une partie d’entre eux. Et c’est tout ? Oui, c’est tout. Depuis 2012 et jusqu’à aujourd’hui, le scénario cauchemardesque et apocalyptique de la pandémie virale dévastatrice repose essentiellement sur la mort de quelques mustélidés torturés à Rotterdam. Ce matin, j’ai visionné en vitesse une conférence donnée en décembre dernier par Ron Fouchier. Non seulement le virologue hollandais ne dit rien de neuf mais il n’émet à aucun moment l’hypothèse que la grippe covid puisse être issue d’un coronavirus « weaponisé ». Si même Fouchier n’accrédite pas Fouché, pourquoi faudrait-il s’apeurer ? Jusqu’à preuve du contraire, ce qu’on appelle virus n’est pas militairement manipulable.

Les voix et la voie snobées par Louis

Si je défends bec et ongles mon point de vue « virorassuriste », c’est d’abord parce que je pense qu’on nous balade depuis le début pour occulter le véritable arsenal déployé en 2020. Pendant que les partisans de la zoonose naturelle et ceux de l’origine artificielle se disputent sur la place publique, on ne parle pas (assez) des hydrogels développés par la DARPA (l’agence de recherche du Pentagone), des nanomatériaux médicaux déjà inclus dans des médicaments ou des vaccins, et du très toxique oxyde de graphène identifié dans les fioles par des chercheurs indépendants et déjà omniprésent dans notre environnement. La piste virologique permet d’escamoter la piste d’un empoisonnement chimique inavouable et probablement « multicanal ». Quand donc le Dr Martin dressera-t-il la liste des multiples brevets déposés sur les applications des dérivés de graphène au cours de la dernière décennie ? N’oublions pas que depuis la nuit des temps, les stratèges s’ingénient à leurrer l’ennemi pour mieux lancer leurs attaques. Si je campe sur mes positions virosceptiques, c’est ensuite parce que de nombreux médecins et scientifiques ont profité de la mascarade covidienne pour démonter la théorie pasteurienne du germe. Pour les bilingues passifs que cela intéresse, je signale que ces voix dissidentes, pour la plupart anglo-saxonnes, participent le 20 juin prochain à un grand événement baptisé « The end of covid », la mise en ligne de 90 visioconférences dézinguant de fond en comble le narratif covidiste. À cette occasion, le mythe du méchant virus misanthrope et celui du gain de fonction angoissant seront sans doute expédiés par le fond. Enfin, je ne crois pas à la thèse bioterroriste car je suis pour l’heure très emballé par la vision des virus selon Jeff Green, dont je vous parlais la semaine dernière et qui fait l’objet d’un long dossier dans le Néosanté de juin. D’après cette théorie audacieuse mais solidement argumentée, les virus existent mais ne sont ni exogènes ni contagieux puisqu’ils apparaissent spontanément dès qu’un organisme doit se dépolluer. Ce sont des sortes de mini « Kärchers » enzymatiques qui entrent en action quand le terrain est gravement perturbé. Pour préparer notre conversation espérée, j’avais envoyé à Louis Fouché un numéro numérique de notre mensuel en le priant poliment de le lire car Jef Green représente, à mes yeux une passionnante voie de compréhension du monde viral. À ma grande déception, Louis ne l’avait pas encore fait lorsque nous nous sommes brièvement parlé dans le Jura. Et à mon vif désappointement, l’initiateur du Conseil Scientifique Indépendant m’a balancé que « Néosanté niait les virus » et que ce n’était pas sa tasse de thé. Aurions-nous commis un crime de lèse-consensus, cher Dr Fouché ? Primo, nous ne nions pas l’existence des virus mais nous donnons la parole aux médecins et aux microbiologistes qui vont jusque-là, nuance ! Excusez-nous de faire un boulot journalistique. Secundo, on peut admettre l’existence des virus et les disculper complètement, ce que fait magistralement Jeff Green. Lui aussi, qui est canardé des deux côtés, mérite d’être écouté. Et tertio, rien de sérieusement étayé ne permet d’affirmer que l’hypothétique virus couronné a été transformé avec succès en arme de guerre. En adhérant si candidement à ce discours militaro-pasteurien, Louis Fouché me semble bien parti pour se fourvoyer et pour ajouter à la colossale escroquerie des maladies prétendument virales et tout-terrain. C’est fâcheux et ça me fâche un peu.

Yves RASIR

(*) Ma correctrice bretonne me signale que « peler un œuf » est une expression belge. Elle signifie avoir une franche explication, régler un différend. Voir ici pour mieux comprendre ce belgicisme.

08/07/2022

Le chant du cygne (l'agonie de l'Occident).


Article de Thierry Meyssan sur le site Réseau Voltaire (Source)

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Le président Joe Biden et le Premier ministre Boris Johnson lors du sommet du G7 à Elmau (Allemagne).

Les sommets du G7 en Bavière et de l’Otan à Madrid devaient annoncer la punition par l’Occident du Kremlin pour son « opération militaire spéciale en Ukraine ». Mais, si l’image donnée a mis en avant celle de l’unité des Occidentaux, la réalité atteste de leur déconnexion des réalités, de leur perte d’audience dans le monde et en définitive de la fin de leur suprématie.

Alors que les Occidentaux se persuadent que l’enjeu est en Ukraine, le monde le voit affronter le « piège de Thucydide » [1]. Les relations internationales continueront-elles à s’organiser autour d’eux ou deviendront-elles multipolaires ? Les peuples jusqu’ici soumis s’affranchiront-ils et accéderont-ils à la souveraineté ? Sera-t-il possible de penser autrement qu’en termes de domination globale et de se consacrer au développement de chacun ?

Les Occidentaux ont imaginé un narratif de l’« opération militaire spéciale » russe en Ukraine qui fait l’impasse sur leur propre action depuis la dissolution de l’Union soviétique. Ils ont oublié leur signature de la Charte de la Sécurité européenne (dite aussi déclaration d’Istanbul de l’OSCE) et la manière dont ils l’ont violée en faisant adhérer un à un presque tous les anciens membres du Pacte de Varsovie et une partie des nouveaux États post-soviétiques. Ils ont oublié la manière dont ils ont changé le gouvernement ukrainien en 2004 et le coup d’État par lequel ils ont placé au pouvoir à Kiev des nationalistes bandéristes en 2014. Ayant fait du passé table rase, ils accusent la Russie de tous les maux. Ils refusent de remettre en question leurs propres actes et considèrent, qu’à l’époque, ils sont passés en force. Pour eux, leurs victoires font le Droit.

Pour préserver ce narratif imaginaire, ils ont déjà fait taire les médias russes chez eux. On a beau se prétendre « démocrates », il vaut mieux censurer les voix discordantes avant de mentir.

Ils abordent donc le conflit ukrainien, sans contradiction, en se convaincant qu’ils ont le devoir de juger seuls, de condamner et de sanctionner la Russie. En faisant chanter de petits États, ils sont parvenus à obtenir un texte de l’Assemblée générale des Nations-unies qui semble leur donner raison. Ils envisagent maintenant de démanteler la Russie comme ils l’ont fait en Yougoslavie et ont tenté de le faire en Iraq, en Libye, en Syrie et au Yémen (stratégie Rumsfeld/Cebrowski).

Pour ce faire, ils ont commencé à isoler la Russie de la Finance et du Commerce mondial. Ils ont coupé son accès au système SWIFT et aux Lloyds, l’empêchant d’acheter et de vendre tout autant que d’assurer son transfert de marchandise. Ils pensaient ainsi provoquer son effondrement économique. De fait, le 27 juin 2022, la Russie s’est avérée incapable d’honorer une dette de 100 millions de dollars et l’agence de notation Mody’s l’a déclarée en défaut de paiement [2].

Mais cela n’a pas eu l’effet escompté : tout le monde sait que les réserves de la Banque centrale russe regorgent de devises et d’or. Le Kremlin a payé les 100 millions, mais n’a pas pu les transférer en Occident du fait des sanctions occidentales. Il les a placés sur un compte bloqué où ils attendent leurs débiteurs.

Pendant ce temps, le Kremlin qui n’est plus payé par les Occidentaux s’est mis à vendre sa production, notamment ses hydrocarbures, à d’autres acheteurs, particulièrement à la Chine. Les échanges ne pouvant plus être effectués en dollars le sont en d’autres monnaies. Par conséquent, les dollars que leurs clients utilisaient d’habitude refluent vers les États-Unis. Ce processus avait déjà commencé il y a plusieurs années. Mais les sanctions unilatérales occidentales l’ont brutalement accéléré. L’énorme quantité de dollars qui s’accumule aux USA y provoque une hausse des prix massives. La Réserve fédérale fait tout son possible pour la partager avec la zone euro. La hausse des prix se propage à grande vitesse sur tout le continent ouest-européen.

La Banque centrale européenne n’est pas un organisme de développement économique. Sa mission principale est de gérer l’inflation à l’intérieur de l’Union. Constatant qu’elle ne peut absolument pas ralentir la brusque hausse des prix, elle tente de l’utiliser pour diminuer sa dette. Les États membres de l’Union sont donc invités à compenser, par des baisses d’impôts et des allocations, la baisse du pouvoir d’achat de leurs « citoyens ». Mais c’est un cercle sans fin : en aidant leurs citoyens, ils se lient les pieds et les mains à la Banque centrale européenne, ils s’enchaînent un peu plus aux dettes US et s’appauvrissent encore.

Il n’y a pas de remède à cette inflation. C’est la première fois en effet que l’Occident doit éponger les dollars que Washington a imprimé avec insouciance durant des années. La hausse des prix en Occident correspond au coût des dépenses impériales des trente dernières années. C’est aujourd’hui et aujourd’hui seulement que l’Occident paye ses guerres de Yougoslavie, d’Afghanistan, d’Iraq, de Libye, de Syrie et du Yémen.

Jusqu’à présent les États-Unis tuaient tous ceux qui menaçaient la suprématie du dollar. Ils ont pendu le président Saddam Hussein qui la refusait et ont pillé la Banque centrale iraquienne. Ils ont torturé et lynché le guide Mouamar el-Kadhafi qui préparait une nouvelle monnaie panafricaine et ont pillé la Banque centrale libyenne. Les sommes gigantesques amassées par ces États pétroliers ont disparu sans laisser de traces. On a seulement vu des GI’s embarquer des dizaines de milliards de dollars emballés dans de grands sacs-poubelles. En excluant la Russie des échanges en dollar, Washington a lui-même provoqué ce qu’il redoutait tant : le dollar n’est plus la monnaie de référence internationale.

La majorité du reste du monde n’est pas aveugle. Elle a bien compris ce qui se passe et s’est précipitée au Forum économique de Saint-Pétersbourg, puis a tenté de s’inscrire au sommet virtuel des Brics. Elle réalise —un peu tard— que la Russie a lancé le « Partenariat de l’Eurasie élargie », en 2016 et que son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, l’avait solennellement annoncé à l’Assemblée générale de l’Onu, en septembre 2018 [3]. Durant quatre ans, quantités de routes et de chemins de fer ont été construits pour intégrer la Russie dans les réseaux des nouvelles « routes de la soie », terrestres et maritimes, imaginés par la Chine. Il a donc été possible de déplacer en quelques mois les flux de marchandise.

Le reflux des dollars et le déplacement des flux de marchandise provoquent une hausse plus marquée encore du prix des énergies. La Russie, qui est l’un des premiers exportateurs d’hydrocarbures au monde, a vu ses revenus augmenter considérablement. Sa monnaie, le rouble, ne s’est jamais aussi bien portée. Pour y faire face, le G7 a fixé un prix plafond du gaz et du pétrole russe. Il a ordonné à la « communauté internationale » de ne pas payer plus cher.

Mais la Russie ne va évidemment pas laisser les Occidentaux fixer les prix de ses produits. Ceux qui ne veulent pas les payer aux prix du marché ne pourront pas les acheter et aucun client n’a l’intention de se priver pour faire plaisir aux Occidentaux.

Le G7 tente d’organiser, au moins au plan intellectuel, sa suprématie [4]. Cela ne fonctionne plus. Le vent a tourné. Les quatre siècles de domination occidentale sont terminés.

En désespoir de cause, le G7 a prit l’engagement de résoudre la crise alimentaire mondiale que sa politique a provoqué. Les pays concernés savent ce que les engagements du G7 veulent dire. Ils attendent toujours le grand plan de développement de l’Afrique et autres miroirs aux alouettes. Ils savent que les Occidentaux ne peuvent pas produire les engrais azotés et qu’ils empêchent la Russie de vendre les leurs. Les aides du G7 sont uniquement des pansements sur des jambes de bois chargés de les faire patienter et de ne pas remettre en question les principes sacrés du libre-échange.
Le sommet de l’Otan à Madrid était une manifestation d’unité et de puissance. Mais ses Etats membres étaient convoqués pour signer ce que Washington et Londres avaient décidé pour eux. Leur unité n’était qu’une forme de servitude dont beaucoup songeaient à s’affranchir.

La seule option possible pour le sauvetage de la domination occidentale, c’est la guerre. Il faut que l’Otan parvienne à détruire militairement la Russie comme jadis Rome avait rasé Carthage. mais c’est trop tard : l’armée russe dispose d’armes bien plus sophistiquées que l’Occident. Elle les a déjà expérimentées depuis 2014 en Syrie. Elle peut à tout instant écraser ses ennemis. Le président Vladimir Poutine a exposé devant ses parlementaires, en 2018, les progrès stupéfiants de son arsenal [5].

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Le sommet de l’Otan de Madrid était une belle opération de communication [6]. Mais ce n’était que le chant du cygne. Les 32 États membres ont proclamé leur unité avec le désespoir de ceux qui craignent de mourir. Comme si de rien n’était, ils ont d’abord adopté une stratégie pour dominer le monde durant les dix prochaines années, désignant la « croissance » de la Chine comme un sujet de préoccupation [7]. Ce faisant ils ont admis que leur but n’est pas d’assurer leur sécurité, mais bien de dominer le monde. Ils ont alors ouvert le processus d’adhésion de la Suède et de la Finlande et envisagé de s’approcher de la Chine avec, pour commencer, une possible adhésion du Japon.

Le seul incident, rapidement maîtrisé, aura été la pression turque qui a contraint la Finlande et la Suède à condamner le PKK [8]. Incapables de résister, les États-Unis ont lâché leurs alliés, les mercenaires kurdes en Syrie et leurs leaders à l’étranger.

Sur ce, ils ont décidé de multiplier par 7,5 la Force d’action rapide de l’Otan, en la faisant passer de 40 000 à 300 000 hommes, et de la stationner à la frontière russe. Ce faisant ils ont violé une fois de plus leur propre signature, celle de la Charte de la Sécurité en Europe, en menaçant directement la Russie. En effet, celle-ci n’a pas la possibilité de défendre ses immenses frontières et ne peut assurer sa sécurité qu’en veillant à ce qu’aucune force étrangère n’installe de base militaire à ses frontières (stratégie de la terre brûlée). D’ores et déjà, le Pentagone fait circuler des cartes prospectives du démantèlement de la Russie qu’il espère mettre en œuvre.

L’ancien ambassadeur russe à l’Otan et actuel directeur de Roscosmos, Dmitry Rogozin, leur a répondu en publiant sur son compte Telegram les coordonnées de tir des centres de décisions de l’Otan, salle du sommet de Madrid comprise [9]. La Russie dispose de lanceurs hypersoniques, pour le moment impossibles à intercepter, qui peuvent porter une charge nucléaire en quelques minutes sur le siège de l’Otan à Bruxelles et sur le Pentagone à Washington. Pour qu’il n’y ait pas de méprise, Sergueï Lavrov a précisé, faisant allusion aux Straussiens, que les décisions martiales de l’Occident n’étaient pas prises par les militaires, mais au département d’État US. C’est lui qui serait la première cible.

La question est donc : les Occidentaux joueront-ils le tout pour le tout. Prendront-ils le risque d’une Troisième Guerre mondiale pourtant déjà perdue, juste pour ne pas mourir seuls ?

Thierry Meyssan

Notes
1] Destined For War : Can America and China escape Thucydides’s Trap ?, Graham T. Allison, Houghton Mifflin Harcourt (2017).

[2] « Government of Russia : Missed coupon payment constitutes a default », Moody’s, June 27, 2022.

[3] “Remarks by Sergey Lavrov to the 73rd Session of the United Nations General Assembly”, by Sergey Lavrov, Voltaire Network, 28 September 2018. « Onu : naissance du monde post-occidental », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 2 octobre 2018.

[4] « Communiqué des chefs d’Etat et de gouvernement du G7 d’Elmau », Réseau Voltaire, 28 juin 2022.

[5] “Vladimir Putin Address to the Russian Federal Assembly” by Vladimir Putin, Voltaire Network, 1 March 2018. « Le nouvel arsenal nucléaire russe rétablit la bipolarité du monde », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 6 mars 2018.

[6] « Ce qu’il faut retenir du Sommet de l’OTAN 2022 à Madrid », Réseau Voltaire, 29 juin 2022.

[7] « OTAN 2022 Concept Stratégique », Réseau Voltaire, 29 juin 2022.

[8] “Turkiye, Sweden, Finland Memorandum”, Voltaire Network, 28 June 2022.

[9] « La Russie menace les centres de décision occidentaux », Réseau Voltaire, 28 juin 2022.

05/07/2022

Guerres et économie

Posté sur son blog le 4 Juillet 2022 par Jp Petit, un bon résumé des divers types de guerre, dont on voit aujourd'hui l'apothéose chaotique.

(source https://www.jp-petit.org/nouv_f/videos_liens/Liens_et_videos.htm)

Pour un état, il y a de multiples façons de mener ce qu'on peut qualifier d'actions de guerre. Les guerres ne sont jamais présentées comme des actions agressives. D'ailleurs le terme "ministre de la défense" a progressivement remplacé celui de "ministre de la guerre". Quant aux guerres, elles sont présentées comme menées, c'est bien connu, pour préserver les intérêts de nations, pas ceux de petits groupes d'hommes (...).

La première façon plus conventionnelle de mener une guerre est de faire se battre ses propres soldats dans une région frontalière, comme ce fut le cas lors de la première guerre mondiale. Opération hautement dommageable humainement et matériellement, pour la nation impliquée, quoique profitable pour les vendeurs d'armes.

La seconde est d'envoyer se battre et se faire tuer ses propres soldats sur des terres étrangères, comme ce fut le cas dans les différents conflits qui se situèrent en terre afghane.

La troisième formule consiste à envoyer se faire tuer les citoyens d'autres pays, comme c'est le cas actuellement en Ukraine.

La quatrième consiste à contraindre un ennemi potentiel à consentir des dépenses de plus en plus lourdes pour sa défense comme le firent les Américains vis à vis de l'URSS jusqu'à ce que cette charge entraîne l'effondrement de celle-ci. Durant les vingt années qui viennent de s'écouler l'Amérique les USA tentèrent de reconduire cette stratégie, qui leur avait si bien réussi, en dénonçant les accords SALT, où les deux grandes puissances s'interdisaient de se doter d'armes anti-missiles. Les dépenses liées au fait de se doter d'un tel "bouclier" auraient une fois encore été telles que la Russie, incapable de se payer à la fois "le beurre et les canons" se serait effondrée à son tour. Mais les Russes échappèrent à ce piège en développant et secret des armes nouvelles, hypersoniques, révolutionnaires, ainsi que des drones sous-marins opérant à très grandes profondeur et grande vitesse, capables de percer toutes ces défenses. La "parité stratégique" fut donc rétablie avec un budget de dépenses militaires dix fois inférieur à celui de Etats-Unis. La Chine pourra évoluer dans ce sens si s'instaurent entre elle et la Russie des accords stratégiques et de transferts de technologies adéquats.

La cinquième façon de mener une guerre est de mettre en oeuvre des sanctions d'ordre économique contre une autre nation, appuyées par des actions similaires menées par des alliés. L'efficacité est alors discutable, car elles ne frappent que les populations civiles, comme ce fut le cas vis à vis de l'Iran.

La sixième façon de mener une guerre se situe sur le plan de l'idéologie et se mène dans la sphère médiatique. Hitler, se déplaçant en avion et utilisant la radio, usa très efficacement d'une telle "arme", avec le succès que l'ont sait. Le complément consiste évidemment, soit à supprimer physiquement toute possibilité d'opposition (assassinats, camps d'internement), soit de discréditer celle-ci, en diffusant entre autre de fausses informations. Cette guerre médiatique est essentielle pour "fabriquer l'ennemi" et dresser sa population contre celui-ci. Pour pouvoir user d'une telle "arme" toute oligarchie, dans tous pays, devra au préalable s'assurer un contrôle médiatique sans faille (ce qui est pratiquement le cas en France).

La septième façon, est de soutenir chez l'ennemi tout mouvement d'indépendance, de nature ethnique (ou/et) religieuse, afin d'affaiblir celui-ci, quitte à ce que ce soutien puisse à terme se traduire par l'émergence de mouvements similaires, contre ses propres citoyens, ou ressortissants, ou corps expéditionnaire, voire sur son propre sol.

La huitième façon se situe sur le terrain monétaire. La monnaie est un instrument de conquête, d'hégémonie. On peut dominer, dans un conflit, en faisant s'effondrer la monnaie d'un adversaire. On peut mener des conquêtes en contraignant d'autres pays a accepter sa monnaie comme "monnaie de référence". Le prêt est aussi une arme terrible. En soudoyant des chefs d'états et des responsables politiques on peut alors amener des pays à s'endetter. Quand le constat de la faillite s'impose il est alors aisé de monnayer un "soutien", une "aide", contre des avantages concernant les matières premières produites dans le pays "cible", son industrie, les taxes, les flux commerciaux et la main d'oeuvre locale. On peut ainsi mener des actions neo-coloniales et s'approprier de larges fraction des forces vives d'un pays avec ... du papier.
En quoi le fait de posséder "la monnaie de référence" donne-t-il un avantage majeur ? Tout accroissement de la masse monétaire par le pays qui la détient (et fait marcher la planche à billets) est automatiqement générateur d'inflation (voir l'Economicon) . Si l'usage excusif la dite monnaie imposée, le phénomène se trouve "dilué" à une échelle panétaire. Le pays dominant fait alors payer par l'ensemble de ses économies le prix de cette opération de "fausse monnaie" que représente toute impression de nouveaux billets. Si d'autres monnaies concurrencent cette monnaie dominante, cette dernière peut se voir refusée par des partenaires économiques. L'effet de "dilution" ne pourra alors plus s'opérer : si le dollar cesse d'être une monnaie de référence, qui ne pourra dès lors plus circuler qu'à l'intérieur des USA, toute création de nouveaux "billets verts" entraînera immédiatement l'inflation à l'intérieur du pays .


La neuvième se situe sur le terrain de la production industrielle est des activités commerciales. L'arme repose alors sur modicité du poids salarial, la capacité d'organisation et de gestion du transport de produits manufacturés. Sur ce terrain le "dominant" absolu est la Chine. Il est moins coûteux (et plus rapide!) en France de commander quelque chose en Chine qu'aux fournisseurs de son propre pays. L'impact est évidemment le déséquilibre des balances commerciales et l'effondrement de l'industrialisation locale (en France, la démonstration n'est plus à faire).

La dixième relève d'actions prédatrices menées, non par un pays, mais relevant de l'union des oligarchies de plusieurs pays. C'est ce que mènent "les dirigeants de l'Union Européenne", non élus. L'adoption d'une monnaie commune supprime toute possibilité de spéculation monétaire entre ressortissants des différents pays membres, comme ce fut le cas dans le passé, ce qui est un point positif. La généralisation de l'interdiction pour les pays de "faire marcher la planche à billets" en imposant (traité de Maaschrift du 1° janvier 1994) que toute création de monnaie se traduise par un emprunt "sur les marchés internationaux", auprès des systèmes bancaires, s'oppose à tout accroissement incontrôlé de la masse monétaire, générateur d'inflation (voir l'Economicon). L'avantage présenté est la maîtrise de la masse monétaire qui est censée croître en même temps que l'activité économique (dans l'idée d'une "croissance théorique idéale" de 3%). En échange de "prêts à taux variables, allant jusqu'au taux zéro", "d'aides", on peut alors contraindre les dirigeants d'un pays à "accroître sa rentabilité" en réduisant ses dépenses sociales et en autorisant "la libre circulation des personnes et des biens", ceci permettant aux investisseurs d'implanter des activités industrielles et commerciales dans des zones à plus faibles coûts salariaux. présentée commes une politique visant à l'intérêt collectif, elles profitent en fait aux oligarchies des pays membres, "où les riches de viennent de plus en plus riches et les pauvres de plus de plus pauvres". La France est un exemple d'une telle retombée. Le but ultime est évidemment la Mondialisation, présentée comme stabilisatrice, globalement bénéfique, et inévitable.

Le conflit ukrainien marque une date historique, celle de la brutale et complète faillite de ce mouvement de mondialisation. Les sanctions économiques, si elles profitent au USA, vont se retourner dramatiquement contre les pays européens qui les auront appliquées. Sur le plan monétaire, au lieu de s'effondrer, comme ce qui était visé, le rouble se maintient. La situation entraîne une réorientation drastique des flux énergétiques, en particulier la cessation d'exportation d'hydrocarbures depuis la Russie vers l'Europe, (et ... le Japon!) et leur redirection (rapide, moins de 2 ans) vers la Chine et l'Inde. La situation économique et monétaire mondiale se radicalise. Encore dépendante de ses exportations en direction des pays européens, la Chine modère ses propos, avançant ses pions à pas feutrés. Une de ses démarches a consisté à monter son stock d'or à 24.000 tonnes, le plus important du monde, au fins d'appuyer sa propre monnaie, le Wuan, sur celui-ci. La Russie mène de son côté le même mouvement de discrète thésaurisation, dans le même but ultime : entraîner la chute du dollar en tant que monnaie de référence. Car là est est point faible des Etats-Unis. Dans le passé deux actions militaires, terriblement dommageables, humainement, socialement et économiquement, ont sanctionné des velléités de rebellion (Saddam Hussein voulait se faire payer son pétrole en euros, Khadafi voulait créer une monnaie africaine). Les USA réalisent que leur principal ennemi n'est pas la Russie, mais la Chine, dont ils dénoncent ... l'impérialisme économique !

Si l'existence des arsenaux nucléaires des uns et des autres ne rendait pas les choses si compliquées et dommageables, une III° guerre mondiale aurait déjà éclaté, ou serait sur le point de naître.
J'ai été très lié d'amitié avec feu François Meyer, professeur de philosophie de la faculté des lettres d'Aix en Provence, où je fus également enseignant, à l'époque où il existait encore ... d'authentiques philosophes. En 1974 celui-ci publia cet ouvrage :

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Meyer avait récolté toutes les données concernant les différentes croissances possibles (nombres d'êtres humains au mètres carré, consuméristes, environnementales, pollution, etc) à une époque où l'intérêt pour ces questions était à peine naissant. On était deux ans après la publication du rapport du club de Rome, en 1972, signalant "que la croissance aurait nécessairement une limite". Meyer voyait dans toutes ces croissances une évolution exponentielle avec des constantes de temps très voisines. La conclusion de cette étude était l'émergence d'une situation ingérable que Meyer situait en ... 2024. En 1974 c'était loin ...

Il semble que notre planète entre, sur tous les plans (y compris celui des connaissances scientifiques) dans une phase critique majeure de son évolution. Et si cela se confirmait ce que je pense, cela signifierait qu'il existerait une possibilité de prédire des évènements des décennies à l'avance, en analysant simplement des chiffres, ce que Meyer avait fait.

18/03/2022

Propagande et contrepropagande


Les mondialistes occidentaux parlaient d'un Poutine isolé, fou, malade, affaibli et très agacé, en train de perdre la confiance du peuple russe...
Celui-ci apparait dans un stade de 100000 personnes rempli à ras bord lors d'un meeting pour célébrer l'annexion de la Crimée.
On voit les commentateurs surpris et plutôt embarrassés par cet événement qui colle mal avec leur narratif habituel.

Ils relèvent malgré tout la dimension religieuse ou messianique de son discours , mais en le qualifiant d'impérialiste. On pourrait le voir aussi bien comme un anti-impérialiste anti-mondialisme et souhaitant un monde multipolaire (Chine, Inde, Brésil, Afrique) face à l'Empire mondialiste USA et ses vassaux européens (dont l'OTAN, par exemple, qui s'est montré plus agressif et fauteur de troubles que protecteur).

L'avenir le dira...




Ne pas rester idiot sur l' Ukraine ...


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Lara Logan, née le 29 mars 1971 à Durban, est une journaliste et correspondante de guerre sud-africaine.
Elle travaille depuis 2002 pour CBS News, au sein de laquelle elle est correspondante en chef pour la politique internationale (foreign affairs, politique étrangère).

Elle a notamment été correspondante de guerre, embarquée aux côtés des forces armées américaines, sur les théâtres de guerre en Afghanistan et en Irak.


15/03/2022

Géopolitique