En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
À force de tergiverser sur la forme féminine de l'adjectif (partisanechez Robert, partisante chez Larousse version électronique), il était écrit que l'on finirait par ne plus savoir orthographier le substantif.
Emprunté de l'italien partigiano, lui-même dérivé de parte (« partie ; parti »), ledit substantif s'est d'abord écrit partysan, selon le Dictionnaire historique.
La forme féminine partisane, attestée dès la fin du XVe siècle, fut aussi bien employée comme substantif que comme adjectif : Vous n'aviez point de partisane plus sincère (Voltaire). Telle estoit lors l'affection partisane (Agrippa d'Aubigné, cité par Littré). Toutefois, note Thomas, « l'usage de ce féminin se perdit et l'on vint même à en critiquer l'emploi ; ce qui amena la forme barbarepartisante réservée au style très familier », par analogie avec les mots en -ant. Et les spécialistes de se gausser de la séduisante Ninon de Lenclos, qui écrivit en son temps : Comme femme, je suis partisante des modes.
De nos jours, l'Académie, après avoir longtemps considéré partisan comme exclusivement masculin à l'instar de témoin (Elle en est un bon témoin → Elle en est un fervent partisan), s'est enfin résolue à tolérer la forme partisane comme nom (pour désigner une personne qui soutient un parti, se déclare en faveur de quelqu'un) – en la qualifiant toutefois de rare – et comme adjectif (qui se dit de quelqu'un qui témoigne d'un certain parti pris), mais le mal est fait : le t injustifié de l'adjectif partisante a fini par rejaillir sur le substantif. À la décharge de notre journaliste, la graphie partisant se serait rencontrée sous la plume de Richelieu, mais Girodet n'en a cure et recommande d'« éviter absolument la forme incorrecte partisante ».
Il ne reste donc plus qu'à en prendre son parti : partisan(e) s'écrit comme courtisan(e).
Remarque : Ceux qui, à l'instar de Girodet, rechignent à recourir au substantif partisane pourront employer un synonyme (adepte) ou une tournure différente (soutenir, défendre, prendre le parti de, être favorable à).
Ces marque-pages sont constitués: -d'une tige courbe (forme de fin cimeterre)en laiton qui se glisse entre 2 pages d'un livre pour en marquer un passage.
-d'un motif décoratif estampé en cuivre qui en habille la couverture. Ils sont proposés en version dorée ou argentée selon votre choix et patinés à l'ancienne.
Nombre de structures en béton bâties dans l'antiquité par les Romains sont toujours debout aujourd'hui. Même battues par les vagues pendant plus de 2.000 ans, elles continuent de résister à l'érosion. Mieux : elles se renforcent. Comment ? Une équipe de chercheurs américains propose une explication.
Exposées à l'assaut des vagues et de l'eau salée, les structures de béton construites en mer par nos ancêtres romains semblent gagner en résistance et en stabilité au fil des siècles. Au grand étonnement des ingénieurs modernes d'ailleurs qui, souvent, voient leurs propres structures s'effondrer en seulement quelques décennies.
Pour résoudre le mystère, des géologues de l'université de l’Utah ont étudié les microstructures de ce matériau d'une incroyable longévité. Et, surprise, ils ont découvert que l'eau de mer qui peut filtrer au travers de ces structures est responsable de la croissance de minéraux entrelacés, eux-mêmes à l'origine d'un accroissement de la cohésion du béton.
Sur cette photo prise au microscope, on observe la matrice de ciment romain (C-A-S-H pour calcium-aluminium-silicium hydratés) formée à partir de cendres volcaniques, de chaux et d’eau de mer ainsi que les cristaux de tobermorite qui la renforcent.
Le béton romain, en effet, était construit à partir de cendres volcaniques. Les composants de celles-ci sont dissous par la percolation de l'eau de mer, permettant ainsi à des minéraux comme une tobermorite ou la phillipsite de croître dans cette ambiance hautement alcaline. La forme particulière que prennent les cristaux de ces minéraux renforce la résistance du béton à la fracture.
Les chercheurs espèrent désormais retrouver la recette exacte du béton romain. Ou plutôt, une recette de substitution, car si les Romains pouvaient exploiter de nombreuses cendres volcaniques, ce n'est pas le cas dans le monde moderne. Quoi qu'il en soit, il faut un peu de temps au béton romain pour qu'il se renforce au contact de l'eau de mer. Néanmoins, il pourrait servir dans des contextes particuliers, comme le projet d'exploitation de l'énergie marémotrice à Swansea (Royaume-Uni) qui nécessiterait quelque 120 années d'exploitation pour devenir rentable.
Une équipe de chercheurs américains a réussi à percer le mystère autour de l’incroyable résistance du "béton romain". Son secret résiderait dans sa composition et la présence d'un ingrédient très particulier. Plus de 2.000 plus tard, certaines bâtisses construites à l’époque de l’Empire romain faiblissent avec le temps mais ne cèdent pas. Quel est le secret de ces constructions en béton qui semblent intouchables ? Des scientifiques américains pensent aujourd'hui avoir trouvé la réponse, résolvant ce qui est quasiment devenue une énigme au fil du temps.
En comparant le béton moderne et la version romaine, ces chercheurs de l’Université de l’Utah (États-Unis) ont en effet confirmé que le second était bien plus résistant, en particulier lorsqu'il s'agissait de constructions semi-marines comme des jetées ou des structures portuaires. Plus étonnant, les études ont déterminé que le matériau s'était même renforcé avec le temps. Une composition savamment pensée Le secret du béton romain réside en réalité dans sa composition : un mélange de chaux, de cendres et roches volcaniques mais également d’eau de mer. Et contre toute attente, c’est l’eau salée qui constituerait l’élément fort du mélange. Elle provoquerait une réaction chimique avec les matériaux volcaniques, amenant à la création de minéraux qui renforceraient le béton. Une prouesse vivement saluée par les scientifiques. "Les Romains ont consacré [à cette recette] énormément de travail, c'était des gens très très intelligents", s'est réjouie pour The Guardian, Marie Jackson, géologue à l’Université de l’Utah et principal auteur de l’étude publiée dans la revue American Mineralogist. Mais les scientifiques n'en sont pas restés là. Au cours d'une précédente étude, ils avaient déjà analysé des échantillons prélevés au cœur de structures romaines et découvert la présence d'un minéral très particulier : de la tobermorite alumineuse. C'est "une substance rare, qui est difficile à fabriquer", écrivent-ils. La naissance d'un minéral rare et difficile à fabriquer Fabriquer ce minéral en laboratoire requiert des températures élevées pour n'obtenir qu'une petite quantité de tobermorite alumineuse. Outre cette substance, les scientifiques ont constaté la présence d'un autre minéral appelé phillipsite. Comment ceux-ci parviennent-ils à se former dans le béton romain ? Auparavant, les scientifiques pensaient que c'était simplement la réaction chimique provoquée par ’assemblage des différents éléments précédemment évoqués qui favorisait l’apparition de ces minéraux. Le mélange aurait généré une certaine chaleur conduisant à de la "tobermorite alumineuse". Après avoir une nouvelle fois analysé ces échantillons, Jackson et son équipe ont toutefois fait la découverte d’un autre processus de fabrication de la substance. "En revenant sur le béton, j'ai trouvé une grande quantité tobermorite qui croissait à travers le tissu du béton, souvent en association avec phillipsite [un autre minéral]", a-t-elle expliqué. L'eau de mer, l'allié du béton d'antan Plus concrètement, l'équipe a constaté qu'au fil du temps, l’eau de mer s’est infiltrée à travers le béton ce qui a permis la dissolution des cristaux et des verres volcaniques, qui ont alors été remplacés par de la tobermorite alumineuse et le phillipsite. Et c'est l'augmentation de ces cristaux à la forme plate qui a permis avec le temps de renforcer le matériau avec l'âge. Le béton moderne lui, n’est pas supposé subir de tels changements et se dégrade donc lorsqu’il est en contact avec certains matériaux. Et pourquoi ne pas s'inspirer des Romains pour modifier notre fabrication ? Malheureusement, "la recette a été complètement perdue", a souligné Jackson. Par ailleurs, les Romains étaient plutôt chanceux quant aux roches dont ils disposaient. Cette recherche "ouvre une perspective complètement nouvelle de la façon dont le béton peut être produit - que ce que nous considérons comme des processus de corrosion peut en fait produire du ciment minéral extrêmement bénéfique et conduire à une résistance continue", a conclu Marie Jackson. Publié par Manon Costantini, le 08 juillet 2017
Extrait du livre « 100 expressions à sauver » de Bernard Pivot de l’académie Goncourt.
(Edité en 2008 chez Albin Michel).
-
Locution argotique, peau de balle ! signifie Rien ! La peau sans les balles, sans les balloches, sans les testicules, à quoi ça peut servir ? A rien ! Qu’est ce que le balai de crin ajoute à la peau de balle ? il ajoute rien a rien.
La verve populaire qui aime bien les assonances amusantes, genre: "Je veux mon neveu" , "A la tienne Etienne " ou encore " à l’aise Blaise " et " Cool Raoul " a fait rebondir la balle dans le balai.
Absurde mais rigolo. Qu’en pense le dico des académiciens ?
Peau de balle et balai de crin !
Devant le corps amoché de l’artiste, le narrateur se dit qu’il va avoir besoin d’argent :
« Je fais un petit inventaire. Je n’ai pas pensé à réclamer ma dernière quinzaine à M. Edmond et il a oublié de me la régler. J’ai dix-sept mille francs. J’ai eu beau fouiller l’artiste : peau de balle et balai de crin. » Jean Giono, Les Grands Chemins.
Quatre décennies après un tour du monde à moto en solo, Anne-France Dautheville, devenue égérie de mode, voit le récit de ce périple réédité. Rencontre.
Par Baudouin Eschapasse Publié le 23/07/2017 à 09:19 | Le Point.fr
Il y a tout juste 45 ans, Anne-France Dautheville partait sur les pistes de l'Est... à moto. Seule femme entourée de plus de 90 motards à participer au raid Orion, elle « traçait » la route dans le sillage des personnages d'Easy Rider, sorti en 1969 sur grand écran. Son objectif, à l'époque ? Atteindre Ispahan, l'ancienne capitale de l'Empire perse au XVIe siècle.
Cette jeune fille de « bonne famille » (elle a grandi rue Lauriston, dans le 16e arrondissement de Paris et fait sa scolarité au lycée La Fontaine) pilote alors une grosse 750 Guzzi. Arrivée en Iran, elle décide, sur un coup de tête, de poursuivre la route jusqu'en Afghanistan puis au Pakistan. À son retour, à l'automne, elle se met à écrire un livre de souvenirs contant ses péripéties. Une demoiselle sur une moto, paraît en janvier 1973 chez Flammarion. Cet ouvrage donnera envie de prendre le large à toute une génération.
Se doutait-elle en achetant son premier deux-roues, en septembre 1968, dans une petite échoppe de la rue Montmartre, que ce petit 50 cm3 la ferait à ce point sortir d'un chemin tout tracé ? « Je réalise aujourd'hui seulement à quel point la moto m'a fait échapper à un destin prédéterminé », confie-t-elle. Anne-France Dautheville n'a pas participé aux événements de Mai 68 ; cette année n'en bouleverse pas moins sa vie. Un voyage sur la Côte d'Azur, cheveux aux vents, lui donne le goût des chevauchées motorisées. Elle qui, à Paris, travaille pour des agences de publicité (Walter-Tompson puis Havas) se rend compte qu'elle n'est pas faite pour vivre en sédentaire.
Circum-déambulation
« Moi qui avais reçu une éducation stricte, digne du XIXe siècle, les voyages m'ont ouvert l'horizon. J'en suis revenue complètement transformée », émet-elle. Comment reprendre une vie étriquée après avoir pris goût au grand large ? La jeune femme, ancienne étudiante en lettres à la Sorbonne, ne se voit pas retourner au bureau. Son existence d'avant, faite de « métro-boulot-dodo », lui semble bien fade. Elle rend les clefs de son appartement de location à Boulogne-Billancourt et entame, en guise de défi, un tour du monde en solo à bord d'une petite Kawasaki « tout juste bonne à faire l'aller-retour entre mon domicile et les Champs-Élysées », plaisante-t-elle aujourd'hui.
Le voyage est mouvementé. Anne-France Dautheville s'attelle, à son retour, à l'écriture d'un deuxième livre. Sorti en 1975, cet ouvrage, intitulé Et j'ai suivi le vent, reparaît aujourd'hui à la petite bibliothèque Payot Voyageurs. Elle y décrit les tribulations qu'elle vient de vivre du Canada à l'Alaska, elle y raconte aussi sa découverte du Japon et de l'Inde. Elle se rit rétrospectivement des soucis mécaniques qui se sont enchaînés pendant son voyage, mais mesure qu'ils étaient peut-être une bénédiction : « L'occasion en tout cas de belles rencontres avec de bonnes âmes toujours prêtes à me porter secours quand j'étais difficulté. Si je ne devais retenir qu'une chose de cette histoire, ce serait la bienveillance dont m'ont entouré ces inconnus », émet-elle. À New Delhi, elle retrouve un ami : Emmanuel de Nicolay, qui effectuera, quelques années plus tard, une « promenade » de 35 000 kilomètres entre Paris et Le Cap. En attendant, Anne-France est déjà repartie en direction de l'Afghanistan.
Ce pays ne ressemble pas à celui qu'elle a visité un an auparavant. En quelques mois, le pays a bien changé. Impossible de retrouver le nectar de cerise qui avait fait ses délices lors de son premier séjour. L'alcool est désormais prohibé. Un coup d'État, fomenté par Mohammad Daoud Khan, a renversé le roi Zaher Shah, le 17 juillet 1973. L'ambiance est lourde à Kaboul. La jeune femme prend la poudre d'escampette pour rejoindre Bâmyân. Elle dormira au sommet de ses grands Bouddhas de pierre que les talibans ont réduits en poussière en 2001.
Une vie... sur la route
La route du retour ressemble à un chemin de croix. Traversant l'Iran, la Turquie puis la Bulgarie, Anne-France Dautheville retrouve Paris en novembre 1973, quatre mois après en être partie. Mais revient-on jamais d'un tel périple ? La jeune femme n'aura de cesse que de repartir. Elle largue régulièrement les amarres pour sillonner l'Asie, l'Afrique, l'Australie ou encore l'Amérique du Sud. « Quand je repense à ces années, je me dis que je me suis amusée comme une folle », résume-t-elle dans un grand rire.
Entre deux périples, elle campe chez des amis. Quand elle a besoin de gagner un peu d'argent, elle propose un reportage à un journal ou écrit un livre : alternant romans, ouvrages de jardinage et dictionnaires sur les plantes, son autre grande passion. Un jardin secret qu'elle cultive avec soin dans sa maison de Brie où elle a trouvé refuge, après trente années d'errance.
Un grave accident de voiture, survenu il y a cinq ans, la contraint de fait à l'immobilité ou plutôt à « un grand voyage intérieur ». Cette mésaventure n'entame pas son enthousiasme. « Au contraire, cette expérience m'a conduite à rassembler les pièces de puzzle de mon existence et à prendre conscience de la chance extraordinaire qui m'avait accompagnée pendant toutes des années. » Deux ans plus tard, la créatrice Clare Waight Keller la contacte pour lui proposer de devenir l'égérie de la collection hiver 2016-2017 de la maison Chloé. « La figure de bikeuse, incarnée par Anne-France, est très inspirante pour ma génération. L'esprit de liberté qu'elle insuffle à travers ses récits est dynamisant », explique alors la designeuse britannique, depuis passée chez Givenchy.
Et j'ai suivi le vent, Anne-France Dautheville, petite bibliothèque Payot Voyageurs, 363 pages, 8,9 €
Attali : « La démocratie a échoué, maintenant ça suffit, on met de l'ordre ».
Jacques Attali, éminence grise du Pouvoir en France, porte-parole de la finance, conseiller de tous les présidents, parrain d’Emmanuel Macron, déclare sans ambage que la démocratie est un leurre, que l' Europe nous est imposée, que l'État d'urgence restera permanent et que l'Homme deviendra peu à peu un robot marchandisé !