01/04/2013
Magie ou paradoxe ?
Le magicien, Norberto Jansenson, réalise un tour assez étonnant avec une sorte de damier composé de 63 tuiles en céramique. (7x9)
Vous avez tout observé?
En regardant mieux la vidéo au ralenti et notamment les quadrillages, on comprend qu'il s'agit en réalité de la très bonne mise en image d'un paradoxe géométrique /illusion d'optique que dévoile également l'image ci-dessous.
Evidemment la surface du carré noir provient du fait que ces deux grandes surfaces multicolores ne sont pas des triangles rectangles mais des quadrilatères.
Les hypothénuses des petites triangles rouges et bleus ne sont pas alignées. (Dit autrement, les angles aigus des triangles rectangles rouges et bleus ne sont pas égaux).Entre le rouge et le bleu il y a donc un angle concave en haut et convexe en bas.
C'est cette légère différence qui représente la surface du carré noir.
Le tour mis en image utilise cet effet visuel, les tuiles et le quadrillage détournent l'attention, la surface globale n'est évidemment pas la même et la surface des tuiles n'est pas non plus toujours égale...
01:40 Publié dans Dessins, art graphiques..., Jeu de stratégie, énigmes, Notes diverses, Science | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paradoxe, magie, illusion, triangles, jansenson | Facebook
29/03/2013
Chaussures elfiques...
S'il vous prend l'envie de vous vêtir en être plus elfique, pour mieux sentir le tellurisme dégagé par le sol moussu des forêts, alors il existe des chaussures plus adaptées que des talons aiguilles ou des chaussures de sécurité.
Cela dit, il y en a aussi avec talons , aiguille ...
ou fronde
voire entrelacs
00:15 Publié dans Modes & Bijoux, Notes diverses, Photos | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : elfes, elfique, chaussures, chaussons | Facebook
25/03/2013
Sans peur et sans vertige?
Mustang Wanted, un jeune Ukrainien, publie depuis quelques mois photos et vidéos illustrant ses prouesses acrobatiques aux sommets de buildings,de ponts ou de grues...
Cela rappelle un peu les célèbres clichés de scènes quotidiennes des travailleurs qui ont pris part à la construction des gratte-ciel de New York entre 1920 et 1935...
Lunch atop a skyscraper
Déjeuner au sommet d’un gratte-ciel
Le plus connu à coup sur, son auteur est Charles Clyde Ebbets. C’est l’une des photographies les plus vendues au monde. Elle a été prise à New York le 29 septembre 1932, et a été publiée par le New York Herald Tribune. ( Prise au 69ième étage sur 70 que comporte l’immeuble du Rockefeller Center.)
Mais en 1907, pas moins d'un homme sur sept y était encore tué en travaillant !
Peu à peu ce furent les indiens Mohawks, principalement, qui furent employés pour leur capacité à installer des poutres d’acier à de très grandes hauteurs.
Pourquoi les Mohawks (une des 6 nations iroquoises) ?
"En 1886, une compagnie canadienne construisait un pont routier au dessus du fleuve Saint Laurent prés de la réserve indienne de Kahnawake. Cette compagnie engagea un certain nombre de Mohawks comme journaliers sur le chantier. Les contremaîtres se rendirent compte que les indiens aimaient escalader les structures en acier en semblant n’éprouver aucun vertige ni aucune peur à ces hauteurs."
A la fin des années 20, plusieurs équipes de travailleurs indiens commencèrent à construire les buildings de New York:
L’Empire State Building,le pont Georges Washington, la tour Chrysler, le World Trade Center...
Des articles de la presse locale s'interrogeaient pour savoir si ces indiens ne connaissaient pas le vertige.
Les photographes aussi prenaient des risques.
Pas moins de six générations d’Indiens Mohawks, premiers travailleurs du ciel, ont ainsi contribué à dessiner la silhouette de New York dans le ciel.
01:30 Publié dans Histoire, Notes diverses, Photos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mustang wanted, acrobatie, vertige, mowhaks, iroquois, travailleurs du ciel, skywalker, spiderman | Facebook
10/03/2013
Pas des plus évident...
Vous auriez mis un S à évident?
Le chat que j'héberge en ce moment me demande parfois comment faire l'accord après des plus, des moins, des mieux ?
(ça c'est les jours de pluie quand il écrit à sa mère en employant des expressions des plus chatiées.)
Le principe:
• On ne fait pas d'erreur en mettant au pluriel l'adjectif (ou le participe) qui suit DES PLUS, DES MOINS, DES MIEUX, MAIS certaines conditions permettent parfois de laisser l'adjectif au singulier.
Ces expressions signifient PARMI LES PLUS, LES MOINS, LES MIEUX
exemples:
- des situations des plus complexes
- un carburant des moins chers
- un texte des mieux écrits
- une veste des plus mal coupées
"Alors quand peut on laisser l'adjectif qui suit au singulier?" (insiste mon chat, qui lit par dessus mon épaule, en ce moment même)
-1 quand l'adjectif (ou le participe) est en lien avec un pronom neutre
- Cela est des moins évident.
- Il me serait des plus difficile de danser.
-2 quand l'adjectif (ou le participe) est en lien avec une proposition
- Marcher sur l'eau sans éclabousser est des plus difficile.
- Trouver un poil de moustache sur un chat est des moins ardu.
-3 Exceptions et cas particuliers:
-Certains adjectifs variables deviennent parfois adverbes , invariables.
ex:
- Hélèna se sentait des moins bien. (cad: vraiment pas bien)
-Quand il ne peut pas y avoir d'autres personnes ou choses auxquelles on puisse comparer le sujet, l'adjectif reste au singulier. (en gros, DES PLUS équivaut alors à TRÈS )
ex:
- Charlotte était des plus contente de sa pâtisserie.
- Cette mère est des moins satisfaite de sa troisième fille.
Parfait, même le chat a compris, cette fois.
19:49 Publié dans Notes diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : des plus, des moins, expressions, langage | Facebook
01/03/2013
Le cerveau du chat...
Vous connaissez surement cette illusion d'optique dite "des serpents tournants"(conçue par le japonais Akiyoshi Kitaoka)...
Apparemment le cerveau humain ne parvient pas toujours à interpréter avec justesse ce qu'il voit, d'autres explications suggèrent que c'est lié à la structure même des celllules de l'oeil (conflit de rémanences des images).
Peu importe, en l'occurence on découvre ici que les chats sont eux aussi victimes de cette même illusion d'optique (géométrique) qui n'est donc pas liée qu'au cerveau (ou à l'oeil) humain.
19:52 Publié dans Dessins, art graphiques..., Jeu de stratégie, énigmes, Notes diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chat, chats, illusions, optique, serpents tournants | Facebook
30/06/2012
Une année en 40 secondes...
Ou les 4 saisons...
01:52 Publié dans Film, Notes diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : une annnée, un an, nature, saisons | Facebook
16/06/2012
Carte du monde des richesses
Ou plus précisément des revenus moyens par habitants...
par région et zone géographique et non par pays...
De - de 1000 $ en marron jaunâtre (Afrique, Asie) jusqu'à + de 12000 $ en bleu clair (Europe,USA, Canada, Japon,Corée sud, Australie, Arabie)
02:11 Publié dans Notes diverses, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : riches, richesse, revenus moyens, mappemonde, carte | Facebook
10/06/2012
Espèce d'anacoluthe ! (2ième édition)
Anacoluuuuuuuuuuuthe!!!
Ce n'est pas seulement une injure du Capitaine Haddock,

" Exilé sur le sol au milieu des huées /
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher "
(Baudelaire, « L'Albatros » dans Les Fleurs du Mal)
Son but est alors de renforcer l'énoncé et de le mettre en valeur en créant un effet de surprise.
Autres exemples:
" Vous voulez que ce Dieu vous comble de bienfaits
Et ne l'aimer jamais ? "
(Racine, Athalie, I, 4.)
***
Mais le monde des ruptures syntaxiques s'avère beaucoup plus riche et précis que cela,
parmi les diverses anacoluthes existantes, on trouve en effet quelques figures de style au nom à coucher dehors...
- Le zeugma (rupture de la symétrie syntaxique):
le verbe y régit à la fois un complément d'objet et une subordonnée:
" Ah ! savez-vous le crime et qui vous a trahie ? "
(Racine, Iphigénie)
ou bien il régit une proposition infinitive et une conjonctive:
"Il lui a ordonné de se taire et qu'il lève haut les mains."
(C'est une construction stylistique qui, peu à peu, est passée dans le langage courant.)
- La tmèse (qui intercale un mot ou une expression, souvent des adverbes, entre deux autres habituellement liés. C'est une variante de l'hyperbate.)
1/disjonction syntaxique :
" Les hommes parlent de manière, sur ce qui les regarde, qu'ils n'avouent d'eux-mêmes que de petits défauts. "
(La Bruyère)
"Telles,immenses, que chacune Ordinairement/ se para D'un lucide contour..."
(Mallarmé)
2/disjonction sémantique :
" des pommes bien vieilles de terre "
- Le solécisme
L'exemple classique encore en usage de faute syntaxique dans la correspondance administrative
(le sujet sous-entendu de la circonstancielle et le sujet de la principale sont différents)
" Dans l'attente de votre réponse, veuillez agréer, Monsieur l'assurance de mes sentiments les meilleurs… "
" Il s’est vu décerner le premier prix. "
(Bien sur, le plus souvent, il ne s'est pas vu en train décerner ce prix, mais en train de le recevoir.
C'est le contexte qui permet de comprendre le sens réel.)
- L’anastrophe
( renversement de l'ordre habituel des termes d'une expression ou d'une phrase )
" Le nez de Cléopâtre, s'il eût été plus court, toute la face de la terre aurait changé. "
(Blaise Pascal, Pensées)
(Ce procédé met l'esprit en attente...)
"D'amour vos beaux yeux, Marquis,mourir me font.
(Molière)
" Toutes les dignités que tu m'as demandées,
Je te les ai sur l'heure et sans peine accordées. "
( Corneille, Cinna)
"Jamais cela ne surviendra"
avec notamment les inversions grammaticales "sujet-verbe" , "sujet-complément" ou "verbe-complément".
« Il viendra quand viendront les dernières ténèbres. »
(Victor Hugo)
- L'anantapodoton
( consistant à omettre l'un des termes d'une expression alternative dans une phrase.)
" Pour les uns, c'est un grand homme, mais ça se discute. "
("pour les autres", attendu, ne vient pas)
"On trouve des erreurs dans ce document. D'autre part, certains mots sont illisibles. "
(id pour "D'une part")
- L'hyperbate (L'hyperbate consiste à ajouter un mot ou un ensemble de mots ainsi mis en évidence à une phrase qui paraît finie )
"Quelle, et si fine, et si mortelle,
Que soit ta pointe, blonde abeille "
(Paul Valéry, Charmes.)
« Albe le veut, et Rome; il leur faut obéir »(Pierre Corneille, Horace, II, 6)
L'hyperbate est souvent une forme de mise en relief de mots, rejetés en fin de phrase.
" Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme !"
(Paul Verlaine, Sagesse.)
« Quelques braves gens mourraient, dont c'était le métier »
(Marguerite Yourcenar, L'œuvre au noir)
* faux zeugma (source Wikipédia)
Il existe un genre populaire de construction parodique à simple prétention humoristique, où l’alliance est artificielle et le comique issu de l’irrésolution du zeugma qui tient du coq-à-l’âne.
« Il parlait en anglais et en gesticulant »
dans cette phrase, le verbe principal ne régit pas directement « en gesticulant » qui est un gérondif indépendant. L’alliance est forcée autour de la préposition « en », par une simple symétrie syntaxique, aux fins d’humour.
« J’ai traversé la France et une crise de désespoir ».
On ne peut trouver, même de loin, un lien logique entre un parcours terrestre et une crise morale. Ce qui crée la surprise drôlatique.
Dans la culture contemporaine, Pierre Desproges inventa des exemples de faux-zeugmas dans son Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des bien nantis. Entre autres, « Prenant son courage à deux mains et sa winchester dans l'autre, John Kennedy se tira une balle dans la bouche ». Il les fabriquait en série : « Après avoir sauté sa belle-sœur et le repas du midi, le Petit Prince reprit enfin ses esprits et une banane »
NB: Note déja postée en Mars 2009 à l'exception de l'hyperbate et du faux-zeugma.
16:57 Publié dans Livres, BD..., Notes diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : anacoluthe, zeugma, tmèse, haddock, éthymologie, figure de style, solécisme, anastrophe, anantapodoton, grammaire | Facebook