15/04/2009
Sérendipité
Sérendipité...
La sérendipité est la démarche ou l'état d'esprit qui consiste à trouver quelque chose d'intéressant de façon imprévue, en cherchant (ou pas) tout autre chose.
Cette approche "heuristique" est bien sur éternelle mais le mot lui-même est relativement récent.
Il provient de l'anglais "serendipity" mot créé par Horace Walpole (considéré aujourd'hui comme le précurseur du roman gothique et du conte absurde) en 1754 dans une lettre à son ami Horace Mann.
Il y cite un conte persan, les Trois Princes de Serendip, publié en Italie en 1557.
(Serendip est le nom du Sri Lanka en vieux persan)

Dans cette histoire le roi de Serendip envoie ses trois fils à l'étranger parfaire leur éducation.
Ils y connaissent de nombreuses aventures au cours desquelles, ils utilisent des indices infimes grâce auxquels ils reconstituent par déduction des faits dont ils ignoraient tout.
Ils y décrivent par exemple avec précisions un chameau qu'ils n'ont pas vu : " J'ai cru, seigneur, que le chameau était borgne, en ce que j'ai remarqué d'un côté que l'herbe était toute rongée, et beaucoup plus mauvaise que celle de l'autre, où il n'avait pas touché ; ce
qui m'a fait croire qu'il n'avait qu'un œil, parce que, sans cela, il n'aurait jamais laissé la bonne pour manger la mauvaise".
Walpole précise dans sa lettre que les jeunes princes font simplement preuve de sagacité, et que leurs découvertes sont purement fortuites.
Ce serait alors une autre version de la démarche déductive que décrit avec fascination Edgar Alan Poe, ou de celle d'un Sherlock Holmes.
Mais ce n'est plus tout à fait le sens qu'on y met aujourd'hui puisqu' on définit la sérendipité comme une découverte, provoquée par une attitude d'esprit, qui consiste à rebondir sur les conséquences d'une aventure, d'une rencontre, d'une recherche ou d'une expérience.
L'accent s'est donc déplacé de l'aspect déductif d'un raisonnement pointu vers l'aspect d' adaption aux circonstances, tout en revendiquant ces heureux hasards comme favorisés par un état d'esprit, qu'il s'agit d'adopter.
Certains considèrent qu'on ne peut parler de sérendipité que quand on cherchait bien quelque chose au départ, et que l'on reconnaît que ce qu'on a trouvé a plus grande valeur que ce que l'on cherchait.
Sérendipité ne veut pas simplement dire qu'on a de la chance, mais qu'on a également l'intelligence nécessaire pour reconnaître l'intérêt de ce qu'on a trouvé par hasard et pour l'exploiter.
L'homme qui est tourné vers la sérendipité, on le nomme inventeur, aventurier, créateur ou traqueur d'indices.
Il reconnait les anomalies, les incohérences subtiles, les infîmes différences ou les exceptions qui peuvent engendrer du neuf.
Selon un dicton connu, " des milliers de gens avaient déjà vu tomber des pommes avant Isaac Newton et aucun n'en avait imaginé pour autant la gravitation universelle ".
Pour Paul Valéry : " Il fallait être Newton pour apercevoir que la Lune tombe, quand tout
le monde voit bien qu'elle ne tombe pas".

Diverse définitions:
Daniel B. Klein la définit ainsi:" La sérendipité est une découverte majeure qu'une personne ne recherchait pas, qui
modifie sa propre interprétation de ce qu'il était en train de faire, et qui se révèle évidente au découvreur ".
En sociologie, il s'agit de l'observation d'une anomalie stratégique qui n'a pas été anticipée, et qui peut être
" à l'origine d'une nouvelle théorie ".
D'après Yves-Michel Marti et Bruno Martinet:" la sérendipité est l'art de trouver la bonne information par
hasard".
Pasteur:"le hasard favorise l'esprit préparé".
Certains managers parlent de coïncidence, de contingence, d'autres de chance ou de hasard sans oublier la notion de foi.
La nature joue bien souvent son rôle (par l'eau,le feu,la neige,le chaud,le froid).
Dans d'autres cas, la fatigue ou le manque de concentration du découvreur déclenche l'effet de sérendipité.
(Par lapsus, rêve, coïncidence ou acte manqué notamment.)
-L'invention du Nutella, par exemple, est un effet de contingence en deux fois. Une première fois, les noisettes sont substituées au cacao, plus nombreuses dans la région concernée. La deuxième fois, l'inventeur bénéficie de la canicule qui fait fondre sa crème.
On a beaucoup étudié la notion de sérendipité dans le management (matérialisme oblige), où le meilleur entrepreneur sera attentif à ce qui lui semble anormal.
Soit, parce que tous les éléments sont présents pour la réussite, mais rien ne fonctionne.
Soit, inversement (on appelle ça l'effet Merton), tout semble a priori concourir vers un échec, pourtant les résultats sont positifs.
Par exemple, un commercial n'a pas le look de l'emploi ou n'est pas à l'heure à ses rendez-vous mais pourtant il fait partie des meilleurs vendeurs. Quel est son truc ?
Toutes ces anomalies et exceptions lorsqu'elles sont remarquées servent de bases d'inflexion à la réflexion de nouvelles découvertes.
Généralement, les organisations modernes essaient de découvrir ces anomalies ptentiellement fécondes d'inovation.
Par exemple, Arthur Fry de chez 3M s'interroge sur ce qu'il peut faire avec « une-colle-qui-ne-colle-pas », la réponse est
le post-it.
En tant que processus de créativité, dans l'art ou les affaires, la sérendipité s'associe très bien avec d'autres méthodes :
le brainstorming d'Alex Osborn,
la synectique de William Gordon,
la pensée latérale d'Edward de Bono,
la carte mentale de Tony Buzan,
le «circept » ou concept circulaire de Michel Fustier,
les flashs d'intuitions,
les illuminations,
l'analyse,
l'improvisation,
les démarches oniriques,
l'identification,
la relaxation hypnagogique,
la méthode Triz qui propose, par comparaison ou benchmarking, de partir de ce qui a fonctionné ailleurs pour trouver une solution à son propre problème sans oublier les techniques projectives.
Être là au bon endroit (ou la synchronicité, comme la dénomme Carl Gustav Jung) joue aussi favorablement pour la sérendipité.
Comme la sérendipité ne peut pas être planifiée, les entreprises ne peuvent que créer les conditions favorables et vraisemblables à son émergence.
Mais pour les Grecs, ou toute une lignée d'artiste (surréalisme, mouvement Panique, improvisation, free jazz) cet état d'esprit est exactement ce qui définit le travail conscient de l'artiste:
créer le cadre, au travers duquel va jaillir l'inspiration, la création.
Selon les chercheurs Foster et Ford, l'interaction sociale entre des gens de différents types de connaissance peut être
aussi bénéfiques. La proximité physique, la création de moments de contacts
entre des personnes aux spécialités différentes et des filtres relais efficaces facilitent les découvertes accidentelles.
Les cadres marketing et commerciaux de la société Colgate Palmolive étaient réunis en séminaire spécial pour savoir
comment accroître la vente des tubes de dentifrice. Plusieurs jours passèrent sans que d'idée n'émerge. Puis, un soir, épuisé et désabusé, un responsable demande à la femme de ménage qui passait par là pour nettoyer les bureaux,
à une heure où d'habitude plus personne ne la voit, ce qu'elle ferait, elle, à sa place. Et, là un grand tonnerre de
sérendipité s'abattit. "Vous n'avez qu'à élargir l'orifice d'ouverture !" Son idée permit de faire croître rapidement les
ventes. En effet, les gens, habitués à une certaine pression sur le tube avait gardé leur geste quotidien et consommaient
donc plus de dentifrice.CQFD.
Le zapping et surf.
L'utilisation de la technologie, liée à la consommation des médias, est source de sérendipité : télécommande de la
télévision, changement au hasard des stations de radio ou parcours de page en page sur internet.

En 2005, trois chercheurs australiens, LEONG Tuck W, VETERE Frank et HOWARD Steve, ont fait une étude sur l'impact du shuffling, à partir du livre de J. McCarthy et P. Wright (Technology as Experience). Ils mettent en valeur la sérendipité et l'apprentissage qu'ont les
individus à interagir avec la technologie.
Certains fabricants comme Apple ont inséré dans leur produit (ipod), un procédé
qui choisit au hasard des morceaux de musique sur une liste préétablie (bibliothèque musicale). Selon leur étude, le
shuffling provoque chez les interviewés, l'impression de surprises auditives « comme dans une caverne d'Ali Baba ». Ces
expériences ressenties reposent sur des aspects sensuels, émotionnels et d'imagination de dialogue. Ce procédé
provoque ainsi plaisirs et dépendances car il met en relation le consommateur avec une découverte non anticipée et infinie.
C'était déja l'effet recherché dans certains jeux comme les cadavres exquis ou l'ouverture de livres au hasard.
L’heure de l'ordinateur et de l’hypertexte
Avec le développement des Technologies de l'information et de la communication, la sérendipité a pris une dimension
toute particulière dans la recherche documentaire actuelle sur ordinateur et particulièrement sur Internet.
Découvertes, inventions et vocations sérendipiennes:
La sérendipité remonte jusqu’à la création de l'humanité. La création du feu est-elle une découverte sérendipitienne ?

Les témoignages ou les documents nous manquent pour l'attester. Mais, on suppose que oui, soit par l'observation de la
foudre ou de l'entrechoquement de deux silex. Le pain et le vin (vinaigre de xérès, vin de madère) sont aussi caution à
l'interrogation de découvertes sérendipiteuses. Sur tous les continents, le phénomène de la sérendipité est présent.
Elle s'immisce là où on ne l'attend pas.
21:46 Publié dans Notes diverses | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : serendip, heuristique, zapping, sérendipité | Facebook
06/04/2009
Avoir affaire...
ou avoir à faire?
On peut parfois hésiter entre les expressions avoir affaire et avoir à faire. Outre la prononciation identique, la parenté d’origine y est peut-être aussi pour quelque chose. En effet, l’origine du nom affaire est à faire, c’est-à-dire « ce qui est à faire ». Bien que les deux graphies aient longtemps été possibles, la graphie avoir affaire est maintenant celle qui prévaut. Notons que le nom affaire y est au singulier.
Le sens de cette expression est « se trouver en présence de quelqu’un, en rapport avec quelqu’un ». Elle peut, dans certains contextes, impliquer une menace, un rapport de force. C’est habituellement la préposition à qui introduit le complément qui suit, généralement une personne. L’emploi de la préposition avec est jugé vieilli. Celui de la préposition de (avoir affaire de) est également archaïque et l’expression a alors un sens différent, celui de « avoir besoin de ».
Exemples :
- Dans ce métier, tu auras affaire à toutes sortes de personnes.
- J’ai eu affaire à un homme de principes.
- Ce n’est pas souvent qu’on a affaire à un connaisseur.
- S’il continue, il aura affaire à moi.
- Qu’ai-je affaire (ou à faire) de ses cadeaux et de ses flatteries?
Par ailleurs, suivi d’un complément direct, l’expression avoir à faire signifie « devoir s’acquitter d’une obligation ». On l’emploie aussi dans ce sens sans que le complément soit exprimé.
Exemples :
- Malgré sa situation particulière, il a à faire son travail comme tout le monde.
- Ne m’attends pas, j’ai beaucoup à faire avant de quitter le bureau.
Pour en savoir davantage, vous pouvez consulter l’article Faire affaire et faire des affaires (Office québécois de la langue française...)
03:43 Publié dans Notes diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : orthographe, grammaire, langue, affaire, faire | Facebook
13/03/2009
Incipits...

Aden Arabie (1931) Paul Nizan :
J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie.
Salammbô (1862) Gustave Flaubert :
C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar.
Jacques le Fataliste (1773) Denis Diderot :
Comment s’étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment s’appelaient-ils ? Que vous importe? D’où venaient-ils ? Du lieu le plus prochain. Où allaient-ils ? Est-ce que l’on sait où l’on va? Que disaient-ils ?

Tristes Tropiques (1955) Claude Levi-Strauss:
Je hais les voyages et les explorateurs
Moby-Dick (1851) Herman Melville :
Appelez-moi Ismaël. Il y a quelques années de cela — peu importe combien exactement — comme j’avais la bourse vide, ou presque, et que rien d’intéressant ne me retenait à terre, l’idée me vint de naviguer un peu et de revoir le monde marin. (traduction de Philippe Jaworski)
Du côté de chez Swann (1913) Marcel Proust :
Longtemps je me suis couché de bonne heure.
L'Étranger (1942) Albert Camus :
Aujourd’hui, Maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas.
Mémoires de guerre (1954) Charles de Gaulle :
Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France... Le sentiment me l’inspire aussi bien que la raison.
Aurélien (1944) Louis Aragon :
La première fois qu’Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide.
Cent ans de solitude (1967) Gabriel García Márquez :
Bien des années plus tard, face au peloton d'exécution, le colonel Aureliano Buendia devait se rappeler ce lointain après-midi au cours duquel son père l'emmena faire connaissance avec la glace.
Les Racines du mal (2003) Maurice G. Dantec :
Adreas Schaltzmann s’est mis à tuer parce que son estomac pourrissait.
Madame Bovary (1857) Gustave Flaubert :
Nous étions à l’étude, quand le Proviseur entra, suivi d’un nouveau habillé en bourgeois et d’un garçon de classe qui portait un grand pupitre.
Germinal (1885) Émile Zola :
Dans la plaine rase, sous la nuit sans étoiles, d’une obscurité et d’une épaisseur d’encre, un homme suivait seul la grande route de Marchiennes à Montsou, dix kilomètres de pavé coupant tout droit, à travers les champs de betteraves.
Manifeste du Parti communiste (1848) Karl Marx et Friedrich Engels :
Un spectre hante l'Europe : le spectre du communisme.
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11/03/2009
Espèce d'anacoluthe!
Ce n'est pas seulement une injure du Capitaine Haddock,

" Exilé sur le sol au milieu des huées /
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher "
(Baudelaire, « L'Albatros » dans Les Fleurs du Mal)
Son but est alors de renforcer l'énoncé et de le mettre en valeur en créant un effet de surprise.
Autres exemples:
" Vous voulez que ce Dieu vous comble de bienfaits
Et ne l'aimer jamais ? "
(Racine, Athalie, I, 4.)
Mais le monde des ruptures syntaxiques s'avère beaucoup plus riche et précis que cela,
parmi les diverses anacoluthes existantes, on trouve en effet quelques figures de style au nom à coucher dehors...
- Le zeugma (rupture de la symétrie syntaxique):
le verbe y régit à la fois un complément d'objet et une subordonnée:
" Ah ! savez-vous le crime et qui vous a trahie ? "
(Racine, Iphigénie)
ou bien il régit une proposition infinitive et une conjonctive:
"Il lui a ordonné de se taire et qu'il lève haut les mains."
(C'est une construction stylistique qui, peu à peu, est passée dans le langage courant.)
- La tmèse (qui intercale un mot ou une expression, entre deux autres habituellement liés.)
1/disjonction syntaxique :
" Les hommes parlent de manière, sur ce qui les regarde, qu'ils n'avouent d'eux-mêmes que de petits défauts. "
(La Bruyère)
"Telles,immenses, que chacune Ordinairement/ se para D'un lucide contour..."
(Mallarmé)
2/disjonction sémantique :
" des pommes bien vieilles de terre "
- Le solécisme
L'exemple classique encore en usage de faute syntaxique dans la correspondance administrative :
(le sujet sous-entendu de la circonstancielle et le sujet de la principale sont différents)
" Dans l'attente de votre réponse, veuillez agréer, Monsieur l'assurance de mes sentiments les meilleurs… "
" Il s’est vu décerner le premier prix. "
(Bien sur, le plus souvent, il ne s'est pas vu en train décerner ce prix, mais en train de le recevoir.
C'est le contexte qui permet de comprendre le sens réel.)
- L’anastrophe
( renversement de l'ordre habituel des termes d'une expression ou d'une phrase )
" Le nez de Cléopâtre, s'il eût été plus court, toute la face de la terre aurait changé. "
(Blaise Pascal, Pensées)
(Ce procédé met l'esprit en attente...)
"D'amour vos beaux yeux, Marquis,mourir me font.
(Molière)
" Toutes les dignités que tu m'as demandées,
Je te les ai sur l'heure et sans peine accordées. "
( Corneille, Cinna)
"Jamais cela ne surviendra"
avec notamment les inversions grammaticales "sujet-verbe" , "sujet-complément" ou "verbe-complément".
« Il viendra quand viendront les dernières ténèbres. »
(Victor Hugo)
- L'anantapodoton
( consistant à omettre l'un des termes d'une expression alternative dans une phrase.)
" Pour les uns, c'est un grand homme, mais ça se discute. "
("pour les autres", attendu, ne vient pas)
"On trouve des erreurs dans ce document. D'autre part, certains mots sont illisibles. "
(id pour "D'une part")
22:29 Publié dans Livres, BD... | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, romans, figure de style, tintin | Facebook
23/02/2009
Créations textiles rétro décalées ...
Un nouveau site de mode alternative où l'on peut découvrir à mini prix et en pièces uniques (faites à la main à partir de tissus de récupération réincarnés pour une deuxième vie):
accessoires de mode, sacs, grigris , fanfreluches, pochettes, jupons et autres tuniques...
Rétro et ludique.
http:// lia-creation.fr/ site fermé depuis
Têtes de mort aux yeux en coeur y côtoient tapisserie, carreaux , rayures, pois et scénes champêtres.
















21:59 Publié dans Modes & Bijoux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jupes, jupons, sacs, tuniques, salopettes, mode, vêtements, pochette, stylisme, grigris | Facebook
02/02/2009
Caméo: le syndrôme d' Hitchcock
.
Un caméo (de " cameo appearance", formule apparue au XIX iéme dans l'univers théatral),est l'apparition fugace dans un film, (une piéce ou un récit) d'un acteur, d'une personnalité, de l'auteur ou du réalisateur.
C'est Hichcock qui a porté à son comble cette pratique ludique et sympathique.
Le caméo est avant tout un bref clin d'œil, la plupart du temps anecdotique et n'intervenant pas sur le cours de l'histoire.
Il est parfois ouvertement indiqué, mais peut aussi n'être décelable que par les seuls spectateurs avertis.
03:02 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cameo, cinema, hitchcock | Facebook
29/01/2009
Bois morts



01:52 Publié dans Dessins, art graphiques... | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bois morts, photos | Facebook
21/01/2009
Ernest Pignon-Ernest
Dans le style art pictural de rue, même si ce ne sont pas des anamorphoses, mais plutôt du trompe l'oeil, il faut citer Ernest Pignon-Ernest, artiste français né à Nice en 1942.
Ernest Pignon-Ernest a commencé par des dessins d'architecture.
« Depuis 25 ans, cet artiste d'origine niçoise réalise des interventions urbaines. Il procède chaque fois de la même manière. Il choisit une ville, par hasard, par défi ou par nécessité. Il marche longtemps, de jour et de nuit, dans les rues. Il s'imprègne des odeurs, des bruits, des couleurs, des matières qui l'entourent. Il s'immerge ensuite dans les livres, les récits, les romans qui parlent de l'histoire et des légendes qui s'y rattachent. Naples l'ancienne lui a offert ses matériaux denses, sa lumière brutale, son architecture baroque et son riche passé. »
Il a collé des images peintes, dessinées ou sérigraphiées sur du papier , contre les murs des cités, dans des cabines téléphoniques...
Les témoignages photographiques accentuent cette fusion et en gardent les traces. Ernest Pignon-Ernest dénonce l'art construit pour les musées et expositions.

ses murs de dessins taille réelle.
" J'ai tendance à penser que Naples, les Napolitains, leur mode de vie,
leur organisation, leur philosophie, constituent une espèce de conservatoire
vivant des valeurs de notre culture humaniste, la dernière tribu d'irréductibles,
disait Pasolini, inflexible face au rouleau compresseur du système anglo-saxon,
médiatique et libéral. La mort, ses représentations et les rites qu'elle suscite
depuis le fond des temps se rencontrent à chaque pa
s dans les rues... Je suis allé là-bas pour interroger notre culture. "



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