Un ordinateur se hisse au plus haut niveau du jeu de go.

 Lee Sedol, sud coréen et numéro trois mondial au classement officiel (mais souvent considéré comme le meilleur joueur au monde), a concédé sa défaite, aujourd'hui 9 Mars 2016, face au programme Alphago  au terme d’une partie très très serrée , la première d' une série de cinq matches.

Le programme Alphago est conçu par Deep Mind de Google.

Une analyse de la première partie (en direct):

Un peu plus sur le jeu de Go...

***Historique et régles***

 

 

Pour les régles ce site me parait  très clair : Aperçu des régles

 

En le complétant par celui-ci pour les techniques de jeu et le glossaire

  Le jeu de Go Skyrock

 

 

Et pour l'historique celui-ci Historique du jeu de GO

 

Enfin pour jouer, un incontournable :  KGS

 

 

                        (photo tirée du film" The Go master" de Tian Zhuangzhuang <Hong Kong> 2006)

 

 

En résumé on retient que c'est le plus vieux jeu de stratégie connu , né il y a environ 4000 ans en Chine.

 

Element significatif de son fort intérêt stratégique,le go fut , jusqu'en 1600, une discipline obligatoire de l'académie militaire japonaise.

 

 

 

"Le go arrive en France en 1968, où quelques joueurs se retrouvent dans l'arrière-boutique d'un magasin parisien…

Le club de go de Paris est officiellement créé en 1969 ; suivi en 1970 par la fondation de l’Association Française de Go,

 et  du premier championnat de France individuel."

 

 Maître Lim fort joueur coréen installé en France depuis les années 60 qui initia beaucoup les débuts

et publia les premiers livres en français...

 

 

 

 

Un débutant qui commence entre 20 et 30e kyu  monte les échelons jusqu’au 1er kyu.
A ce niveau il devient shodan et la progression s'inverse:  1er dan, 2 dan, 3 dan jusqu'au 8 dan ou 9 dan amateur...
(A ce stade un joueur atteint  à peu près le niveau d’un 1er dan professionnel.)
En France, aucun joueur  n’a encore atteint ce niveau, en dehors de quelques expatriés.

 

 

 

***Mon essspérience***

 

 

J'ai découvert le jeu de GO en 1979 ou 80 grâce à un ami de passage (bon joueur, à l'époque) qui m'en apprit

les règles au cours de quelques parties sous le soleil provençal.

Pour continuer à jouer je dus à mon tour en propager les bases dans mon entourage.

Ce fut alors une période de découverte en circuit fermé avec des amis du Vaucluse, de la Drôme et d'Ardéche.

Parties mémorables devant la cheminée ou au bord des torrents selon les saisons. Parties qui pouvaient durer 6 heures.

En circuit fermé et sans joueur de bon niveau pour guider la progression, on s'amuse bien mais on prend de trés mauvaises habitudes.

Généralement on développe même un jeu pourri. Efficace contre des joueurs  pris par surprise mais qui ne permet pas vraiment d'évoluer.

A partir de 91, je créai un club local avec un ami et participais aux stages de la Fédération dans l'Ardéche, au chateau de Montéton (en Aquitaine) puis dans les Alpes.

Ce à quoi ressemble le stage fédéral, toujours très festif et convivial...

 

 Je me mis aussi à participer à de nombreux tournois passant de 8iéme kyu à 3iéme environ .

A l'époque je jouais de manière intensive, beaucoup trop d'ailleurs, et je lisais aussi pas mal de bouquins.

Un coréen 1er kyu nous avait rejoint, permis de progresser et nous nous retrouvions pour jouer dans un bar du centre d'Avignon.

Je ne sais plus pourquoi précisément (l'impression de stagner, de ne plus avancer? saturation?) mais à la fin d' une partie je décidais d'arrêter de jouer , du jour au lendemain.

Depuis je ne joue quasiment plus, si ce n'est sur internet de temps en temps (une semaine tous les 6 mois...)  (apparemment on progresse aussi quand on ne joue pas) mais j'y regarde aussi jouer des 9 dan online.

 

 

 

 

***Le plaisir du jeu***

 

Le nombre de parties possibles est quasiment infini (les logiciels-robots ont longtemps stagné dans le niveau  débutant-moyen, mais il y en a désormais quelques uns en dan).

Le but avoué est d'avoir le plus de points de territoires à la fin.

Pour cela il faut entourer le plus de territoires (matérialisé par les intersections) et capturer éventuellement des pierres (ou des groupes) adverses.

 

 

 Pour progresser le joueur doit apprendre à réfléchir en terme d’influence ou de potentiel (on parle du travail des pierres, c'est une notion essentielle que l'on découvre chaque jour un peu mieux...)

Il doit apprendre à garder l'initiative le plus possible.

Il faut anticiper à partir des formes et de leur rayonnement, lire les séquences locales mais garder à l'esprit une vue globale du jeu, pour éviter les encerclements ou se faire scinder un groupe théoriquement vivant en deux groupes morts.