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17/01/2019

Un policier met en cause le gouvernement.

Un policier (menacé par sa hiérarchie pour "déloyauté") dénonce la gestion du maintien de l'ordre par le gouvernement dans le cadre du mouvement des gilets jaunes.

Aude Lancelin: "Un policier brise le silence sur le Média TV ce soir.

Un homme d'honneur, membre du syndicat de police Vigi. Un courage exceptionnel."

C'est vrai que ça change de la langue de bois habituelle.

08/01/2019

Une répression policière encore jamais vue:blessures de guerre et mutilations.

Bien peu de média en parlent.

C'est pourtant essentiel à la compréhension du moment et cela fait du bien d'entendre dénoncer cela calmement.

Aude Lancelin: "Des milliers de personnes blessées, de véritables "blessures de guerre" de l'aveu même de certains syndicats de policiers, un déchaînement de violences jamais vu, même en 68, de la part des forces de l'ordre. Et les médias dominants n'en parlent pas, ou presque pas, préférant bestialiser les Gilets jaunes, présentés comme une foule déchaînée, main dans la main avec le pouvoir pour préparer une répression accrue."

sur twitter :  allo - c'est pour un signalement -

 Oui tout est sous nos yeux et la prise de conscience ne semble pas agiter grand monde ( à part les manifestants qui  subissent cela chaque semaine...)

Le déni de ces victimes est total de la part du gouvernement, et des grands médias (à l'exception d'"Envoyé spécial"). C'est très inquiétant.

 

  1. ZINEB REDOUANE, 80 ans, a été tuée par une grenade lacrymogène reçue en plein visage à Marseille le 1er décembre 2018.
  2. JEROME H. a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD 40 à Paris le 24 novembre 2018. Cagnotte de soutien CLIQUEZ ICI.
  3. PATRICK, a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD 40 à Paris le 24 novembre 2018.
  4. ANTONIO B., 40 ans, vivant à Pimprez, a été gravement blessé au pied par une grenade GLI F4 à Paris le 24 novembre 2018. Cagnotte de soutien, CLIQUEZ ICI.
  5. GABRIEL, 21 ans, apprenti chaudronnier vivant dans la Sarthe, a eu la main arrachée par une grenade GLI F4 à Paris le 24 novembre 2018.
  6. XAVIER E., 34 ans, vivant à Villefranche sur Saône, a eu une fracture de la mâchoire, du palais, du plancher de l’orbite, de la pommette, plusieurs dents cassées et la lèvre coupée par un tir de LBD 40 à Villefranche sur Saône le 24 novembre 2018.
  7. SIEGFRIED, 33 ans, vivant près d’Epernay, a été gravement blessé à la main par une grenade GLI F4 à Paris le 24 novembre 2018.
  8. MAXIME W., a été brûlé à la main et a perdu définitivement l’audition à cause d’une grenade GLI F4 à Paris le 24 novembre 2018.
  9. CEDRIC P., apprenti carreleur vivant à la Possession (Réunion), a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD 40 à la Possession le 27 novembre 2018. Cagnotte de soutien CLIQUEZ ICI
  10. FRANCK D., 19 ans, a perdu son oeil à cause d’un tir de LBD 40 à Paris le 1er décembre 2018. Cagnotte de soutien CLIQUEZ ICI.
  11. GUY B., 60 ans, a eu la mâchoire fracturée par un tir de LBD 40 à Bordeaux le 1er décembre 2018. Cagnotte de soutien CLIQUEZ ICI.
  12. AYHAN, 50 ans, technicien Sanofi vivant à Joué-les-Tours, a eu la main arrachée par une grenade GLI F4 à Tours le 1er décembre 2018. Cagnotte de soutien, CLIQUEZ ICI.
  13. BENOIT, 29 ans, a été gravement blessé à la tempe (œdème cérébral) par un tir de LBD 40 à Toulouse le 1er décembre 2018. Il a été placé en coma artificiel. MAJ : il est sorti du coma après 20 jours, le 21 décembre 2018.
  14. MEHDI, 21 ans, a été gravement blessé lors d’un passage à tabac à Paris le 1er décembre 2018.
  15. MAXIME I., 40 ans, a eu une double fracture de la mâchoire à cause d’un tir de LBD 40 à Avignon le 1er décembre 2018.
  16. FREDERIC R., 35 ans, a eu la main arrachée par une grenade GLI F4 le 1er décembre 2018 à Bordeaux.
  17. CHRISTOPHE L. a eu le nez fracturé et le front ouvert par un jet de CANON A EAU le 1er décembre 2018 à Paris.
  18. LIONEL J., 33 ans, a été blessé à la tempe (7 points de suture + 1 plan sous-cutané) par un tir de LBD 40 le 1er décembre 2018 à Paris.
  19. KEVIN P. a été brûlé au second degré profond à la main gauche (15 jours d’ITT) par une capsule de gaz lacrymogène le 1er décembre 2018 à Paris.
  20. MATHILDE M., 22 ans, a été blessée à l’oreille (25 points de suture, acouphènes, lésions internes légères avec troubles de l’équilibre) par un tir de LBD 40 à Tours le 1er décembre 2018.
  21. DORIANA, 16 ans, lycéenne vivant à Grenoble, a eu le menton fracturé et deux dents cassées par un tir de LBD 40 à Grenoble le 3 décembre 2018.
  22. ISSAM, 17 ans, lycéen vivant à Garges les Gonesse, a eu la mâchoire fracturée par un tir de LBD 40 à Garges-les-Gonesse le 5 décembre 2018.
  23. OUMAR, 16 ans, lycéen vivant à Saint Jean de Braye, a eu le front fracturé par un tir de LBD 40 à Saint Jean de Braye le 5 décembre 2018.
  24. JEAN-PHILIPPE L., 16 ans, a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD 40 le 6 décembre 2018 à Bézier.
  25. RAMY, 15 ans vivant à Vénissieux, a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD 40 ou une grenade de désencerclement à Lyon le 6 décembre 2018.
  26. ANTONIN, 15 ans, a eu la mâchoire et la mandibule fracturées par un tir de LBD 40 à Dijon le 8 décembre 2018. Cagnotte de soutien CLIQUEZ ICI.
  27. THOMAS, 20 ans, étudiant vivant à Nîmes, a eu le sinus fracturé par un tir de LBD 40 à Paris le 8 décembre 2018. Cagnotte de soutien, CLIQUEZ ICI.
  28. DAVID, tailleur de pierre vivant en région parisienne, a eu la maxillaire fracturée et la lèvre arrachée par un tir de LBD 40 à Paris le 8 décembre 2018. Cagnotte de soutien, CLIQUEZ ICI.
  29. FIORINA L., 20 ans, étudiante vivant à Amiens, a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD à Paris le 8 décembre 2018.
  30. ANTOINE B., 26 ans, a eu la main arrachée par une grenade GLI F4 à Bordeaux le 8 décembre 2018.
  31. JEAN-MARC M., 41 ans, horticulteur vivant à Saint-Georges d’Oléron, a perdu son œil droit à cause d’un tir de LBD 40 à Bordeaux le 8 décembre 2018.
  32. ANTOINE C., 25 ans, graphiste freelance vivant à Paris, a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD 40 à Paris le 8 décembre 2018. Cagnotte de soutien, CLIQUEZ ICI.
  33. CONSTANT, 43 ans, technico-commercial au chômage vivant à Bayeux, a eu le nez fracturé par un tir de LBD 40 à Mondeville le 8 décembre 2018.
  34. CLEMENT F., 17 ans, a été blessé à la joue par un tir de LBD 40 à Bordeaux le 8 décembre 2018.
  35. NICOLAS C., 38 ans, a eu la main gauche fracturée par un tir de LBD 40 à Paris le 8 décembre 2018.
  36. YANN, a eu le tibia fracturé par un tir de LBD 40 à Toulouse le 8 décembre 2018.
  37. PHILIPPE S., a été gravement blessé aux côtes, avec hémorragie interne et fracture de la rate par un tir de LBD à Nantes le 8 décembre 2018
  38. ALEXANDRE F., 37 ans, a perdu son œil droit à cause d’un tir de LBD 40 le 8 décembre 2018 à Paris.
  39. MARIEN, 27 ans, a eu une double fracture de la main droite à cause d’un tir de LBD 40 le 8 décembre 2018 à Bordeaux.
  40. FABIEN, a eu la pommette fendue et le nez fracturé par un tir de LBD 40 le 8 décembre 2018 à Paris.
  41. EMERIC S., 22 ans, a eu le poignet fracturé avec déplacement du cubitus par un tir de LBD 40 le 8 décembre 2018 à Paris.
  42. HICHEM B. a eu la main gauche fracturée par un tir de LBD 40 le 8 décembre 2018 à Paris.
  43. HANNIBAL V. a été blessé à l’œil par un tir de LBD 40 le 8 décembre 2018 à Paris.
  44. MANON M. a eu le pied (2ème métatarse) fracturé par un tir de LBD 40 le 8 décembre 2018 à Nantes.
  45. ALEXANDRA a été blessée à l’arrière de la tête par un tir de LBD 40 le 8 décembre 2018 à Paris.
  46. MARTIN C. a été blessé à proximité de l’œil par un tir de LBD 40 le 8 décembre 2018 à Marseille.
  47. GUILLAUME P., a eu une fracture ouverte de la main avec arrachement des tendons à cause d’un tir de LBD 40 le 8 décembre 2018 à Nantes.
  48. AXELLE M., 28 ans, a eu la mâchoire fracturée et des dents cassées par tir de LBD 40 le 8 décembre 2018 à Paris.
  49. VANESSA L., 33 ans, a eu l’orbite de l’œil fracturée par un tir de LBD 40 le 15 décembre 2018 à Paris.
  50. ETIENNE K., a eu une triple fracture de la mandibule gauche à cause d’un tir de LBD 40 le 15 décembre 2018 à Paris.
  51. LOLA V., 18 ans, a eu une triple fracture de la mâchoire, des dents cassées et la joue ouverte le 18 décembre 2018 à Biarritz. Cagnotte de soutien, CLIQUEZ ICI.
  52. source
  53. images des blessés (hard)

17/12/2018

Acte 5, la répression préventive...

Autre compte rendu de la façon dont le pouvoir a voulu reprendre la main en empêchant une manifestation d'ampleur sur Paris pour ce 15 Décembre.

Par: Cerveaux non disponibles

A noter qu'en régions le mouvement loin de s'essouffler a continué sur la même lancée (Avignon, Bordeaux, Toulouse en particulier mais pas que !)

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ACTE 5 : VICTOIRE DU POUVOIR. DÉFAITE DE LA DÉMOCRATIE.

Ils auront donc réussi à avoir leur image tant espérée : des Champs Élysées presque vide de Gilets Jaunes. Des rues de Paris plutôt calmes et sous contrôle. Le gouvernement et les médias vont pouvoir annoncer la fin du mouvement, lassé par les violences et/ou convaincu des mesures de Macron.

Sauf qu'à y regarder de plus près (exercice que les médias semblent avoir abandonné depuis longtemps), la situation semble bien plus complexe.

Oui, le pouvoir a réussi son coup.
Mais non, ce n'est pas une défaite des Gilets Jaunes.
En revanche, il s'agit d'une défaite très violente, par KO, sur la démocratie et sur le droit de manifester et la liberté d'expression.

En ce samedi 15 décembre, sous une pluie glaciale, la ratp décide de fermer 56 stations de métro. Tous les axes menant aux Champs Elysées sont totalement bloqués par des grilles et des fourgons de CRS. Des fouilles ont lieu dans toutes les gares et principaux péages menant à Paris.Certains bus de GJ sont même bloqués plusieurs heures. Pour arriver vers les Champs, il faut donc marcher plus d'une heure.

Les rassemblements annoncés par différents collectifs à Gare du Nord, à Opéra ou encore à République sont systématiquement nassés, pendant plusieurs heures. Impossible pour les manifestants de ressortir pour rejoindre d'autres Gilets Jaunes.

Forcément, aux alentours des Champs, la foule est beaucoup moins nombreuse que les samedi précédents. Et ceux qui réussissent à arriver sur l'avenue n'auront pas un meilleur sort que les milliers de GJ nassés ailleurs : les CRS ont en effet décidé de disloquer en permanence la mobilisation pour éviter qu'un groupe trop important de Gilets Jaunes se forme. On aperçoit alors plusieurs unités de CRS foncer dans la foule et séparer les GJ par petits groupes.

Lassés par cette stratégie agressive empêchant toute dynamique de groupe, les manifestants désirant sortir des Champs doivent alors passer par de nouvelles fouilles ! Et là, pour quitter l'avenue, il faut abandonner tout matériel de protection (lunette, masque) mais aussi son Gilet Jaune (cf photo). Preuve que les consignes dépassent de très loin celle du maintien de l'ordre .

Autre exemple frappant : vers 16h, un millier de manifestants arrive à former un petit cortège aux abords de la rue de Rivoli. La Fanfare Invisible est présente. L'ambiance est très festive et totalement pacifique. La Fanfare commence à lancer des chants repris par plusieurs centaines de Gilets Jaunes. Tout le monde danse, sans se soucier des forces de l'ordre. Quelques minutes plus tard, alors qu'aucun manifestant n'avait jeté le moindre projectile, les CRS inondent le ciel et les rues de gaz lacrymogène. Là encore, il ne s'agissait plus de maintenir l'ordre mais bien de disperser tous les Gilets Jaunes et d’empêcher les images d'une foule nombreuse, motivée et pacifique.

[ Mise à jour - une vidéo du gazage : https://www.facebook.com/parallelidea/videos/224236463933... ]

Le gouvernement va donc pouvoir de nouveau bomber le torse et mépriser le mouvement social. Les médias vont se contenter d'avoir vu les Champs à moitié vides et aucune voiture brulée pour en déduire que le mouvement s'essouffle.

Mais les très fortes mobilisations dans de nombreuses villes en région montrent que c'est tout le contraire. Et le cas parisien offre une vision déformée par la stratégie ultra agressive du pouvoir qui a transformé Paris en nasses géantes et empêché tout rassemblement.

Mais que Macron et son monde ne se réjouissent pas trop vite. Les Gilets Jaunes sont loin d'avoir baissé les bras. Il va falloir être ingénieux et déterminés pour réussir à contourner la machine à casser les manifs mise en place jours après jours par Castaner.

Et que le reste de la société (médias, syndicats, partis ou simplement citoyens) s'inquiètent de la dérive clairement autoritaire de ce gouvernement. Ce qui se passe actuellement préfigure une nouvelle approche du maintien de l'ordre qui assume restreindre les libertés des opposants politiques sur l'autel de la sécurité. Accepter cette situation pour avoir (enfin) la paix sociale et économique serait une erreur historique, et pas que pour les Gilets Jaunes.

L’image contient peut-être : une personne ou plus, personnes debout et plein air