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10/05/2018

Jacques Cotta

Jacques Cotta est journaliste, réalisateur et producteur de documentaires à la télévision française. Il est aussi écrivain, auteur de plusieurs ouvrages d'enquêtes sur des thèmes comme les travailleurs pauvres et les services publics. Il a produit et réalisé la série télévisée Dans le secret de ... qui lui a valu plusieurs récompenses. Nombre des documentaires réalisés par Jacques Cotta sont réalisés avec Pascal Martin. En 2018, il anime l'émission Dans la gueule du loup pour Le Média.

Un des rares journalistes encore entendu à ne pas alimenter la propagande mais à se poser des questions logiques.

 

 Cliquer deux fois pour visionner en grand écran...

 

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Au fait, et les preuves du chimique, elles sont où?   
Ou que valent les preuves gouvernementales?
Par Jacques Cotta • Actualités • Lundi 30/04/2018 • source


Plus d’une semaine après l’envoi de missiles sur la Syrie par les USA, la France et la Grande Bretagne, une question demeure: où sont donc les preuves irréfutables de l’usage d’armes chimiques de la part des autorités syriennes. Restée dans le flou le plus total avant, pendant et au lendemain des frappes, le silence embarrassé des autorités françaises a commencé a être rompu avec cette preuve… de bonne volonté: « D’ici peu tout sera rendu public ». Mais le temps passe et toujours rien, ou presque…

Un document officiel intitulé « Evaluation nationale - Attaque chimique du 7 avril 2018 (Douma, Ghouta orientale, Syrie) - Programme chimique syrien clandestin » a été rendu public par les ministères des armées et des affaires étrangères le 14 avril. De quoi satisfaire sans doute la curiosité de tout un chacun, surtout pour qui s’inquiète des raisons réelles qui ont conduit à engager un acte de guerre à l’encontre de la Syrie, état souverain, hors de toute décision de l’ONU allant dans ce sens.

Et comme il s’agit de guerre, j’ai la faiblesse de penser que les militaires savent mieux de quoi il s’agit que les conseillers de salon, genre BHL, Kouchner ou autres qui se gargarisent à l’abri, pendant qu’au nom du « droit d’ingérence » le droit international est bafoué et éventuellement que des soldats réels et non virtuels vont jouer leur peau. Le colonel Corvez, par ailleurs invité sur le plateau du magazine que je présente et prépare sur « le Média », « Dans la Gueule du Loup », émission portant justement pour son troisième numéro sur le thème « Syrie, guerre, missiles », a décortiqué le communiqué ministériel. (On trouvera l’émission à l’adresse suivante:
https://www.youtube.com/watch?time_continue=197&v=QzO... )

Qui en est le rédacteur ?

« Il n’est pas médecin puisqu’il considère les déclarations d’odeurs et les images de fumée comme des « symptômes », et il n’est pas militaire puisque la phrase sur « l’utilité d’une couverture aérienne » semble ajoutée par un autre rédacteur et qu’il ignore la signification tactique du verbe « appuyer ». Cependant il déploie avec constance le fameux style de dissertation dit science-poseur attendu des candidats à l’ENA ».

Quelle crédibilité ?

Le style est journalistique (…) à l’opposé de celui du traitant de renseignement. De toute évidence, de par sa forme, ce document n’est pas destiné à élever des informations à un ministre mais à livrer une opinion à la presse…

Quel vocabulaire ?

Il est question du « régime » et « n’est pas une seule fois utilisé « le mot gouvernement pour désigner les autorités légales du pays ». « Les forces pro- régime » sont évoquées pour parler de l’armée régulière syrienne. « Ce vocabulaire typique d’un politicien en campagne serait immédiatement corrigé dans un milieu militaire, et ôte au réquisitoire toute prétention d’objectivité pourtant nécessaire à l’établissement des faits.

Quelles sources, quelle crédibilité ?

Enfin il ne cherche pas à coter séparément la plausibilité de l’information et la fiabilité de la source. Il apparait rapidement qu’aucun agent français n’a visité les lieux ni parlé avec les services médicaux ou les apparentes victimes. Pour reprendre la terminologie du rédacteur, les services d’affaires étrangères du régime français ne ressortent pas grandis de cet exposé d’évaluation nationale.

L’absence de véritable preuve en l’état actuel pose deux questions importantes, l’une aux politiques, l’autre aux journalistes.

Pour les politiques, demeure aujourd’hui la foi dans la parole gouvernementale. « Puisque le gouvernement l’a dit, c’est donc que c’est vrai ! ». Pardi! Si c’était le premier coup du genre, on pourrait excuser ce qui s’apparenterait à une simple naïveté. Mais constatons qu’il n’en n’est rien. Le précédent de Colin Powell à l’ONU, brandissant des fioles pour accréditer l’idée des armes de destruction massive en possession de Sadam Hussein, s’est révélé une manipulation grossières, aux conséquences tragiques pour des dizaines de milliers d’irakiens qui y ont perdu la vie, pour une nation entière qui a été disloquée, détruite, pour une région du monde aujourd’hui dans une instabilité chronique. Colin Powell n’était pas le premier à user du faux à grande échelle. Il y a eu aussi la Roumanie et Timisoara. Ça tombe bien car j’y étais pour tourner « Roumanie, révolution ou manipulation? ». Durant des jours les ondes en France, en Grande Bretagne, aux USA ont déversé la version officielle concernant les fameux charniers. C’était à qui dirait mieux. « 300, 500, 1000 et plus, les corps s’entassent à Timisoara, assassinés par la police et l’armée du dictateur ». J’ai cherché, fait les terrains vagues, suis allé aux adresses indiquées… Mais rien, seuls quelques corps à la morgue, mais point de charnier. Pourtant les informations des rédactions parisiennes continuaient d’annoncer le pire, dans une surenchère folle que rien ne pouvait enrayer. Sans doute la volonté des uns de voir le dictateur affublé de tous les maux était plus forte que la vérité journalistique, pendant que la manipulation politique allait bon train.

Au fait, cela m’amène à ma deuxième question en direction de la presse, de mes confères. A juste titre, beaucoup ont reproché au « média » d’avoir laissé entendre qu’un étudiant avait perdu la vie, ou était sur le point de la perdre à Tolbiac. Ils ont eu raison et la rédaction du média a bien fait de reconnaitre son erreur et de s’excuser pour sa bévue. Mais de Tolbiac à la Douma, il n’y a qu’un pas. Comment les mêmes peuvent-ils accepter les arguments ministériels et gouvernementaux qui relèvent de la croyance et non de la vérité journalistique? Comment peuvent-ils dans leur commentaire accréditer l’idée macronienne des frappes salutaires, au nom d’une « ligne rouge dépassée », alors que rien ne vient vérifier cette hypothèse? La Douma serait-elle moins importante que la faculté de Tolbiac? Méthode pour méthode, excuses pour excuses, la profession ne s’élèverait-elle pas si l’exemple de la rédaction du média qui a reconnu son erreur et s’est excusée était suivi par tous les va-t-en guerre si prompts à regarder la paille dans l’oeil du voisin (en l’occurence c’était une bonne chose), lorsqu’ils ignorent la poutre que se trouve dans le leur.

Jacques Cotta
Le 30 avril 2018

Diadèmes au cinéma

 
 
 
Arrivent en premiers, tous les magnifiques diadèmes et couronnes du film Le seigneur des Anneaux:

Le diadème du mariage d'Arwen (Liv Tyler)


 


 
 
 
 

autre diadème plus simple porté par Arwen:

 


Le premier diadème de Galadriel (Cate Blanchett):





 


Le diadème d'Elrond (Hugo Weaving):



 


celui de Légolas (Orlando Bloom):




Le diadème d'Eowyn (Miranda Otto), dame du Rohan:










Et le casque elfique de Gil Galad (Mark Ferguson) que l'on peut y apercevoir furtivement:

 
 
 
 






D'autres du même style apparaissent ensuite en 2012 dans le film The Hobbit, un voyage inattendu inspiré également de l'oeuvre de Tolkien.(trilogie en cours...)
Galadriel (Cate Blanchett)  y porte  un second diadème:


 

 
 
 
 
 
 


 




Même chose pour Elrond (Hugo Weaving):


 
 



et tous les musiciens de Fondcombe, la cité elfique, en portent aussi:

 




 ainsi que l'elfe Lindir (Bret McKenzie):



on y découvrira également le père de Légolas, le roi Thranduil (Lee Pace) portant couronne:

 
 



Autres films:

 
Monicca Bellucci  jouant la Reine au miroir dans "Les frères Grimm" 
 de Terry Gilliam 2005

"Shakespeare in love" où Gwyneth Paltrow en porte deux:




        

 





Tristan et Yseult  (2006) réalisé par Kevin Reynolds

James Franco (Tristan)     Sophia Myles (Yseult)



Charlize Theron dans  le film Blanche-neige et le chasseur:


 
 

                           




Créatrice de bijoux de joaillerie fine et romantique, Cathy Waterman s'est associée à la costumière Colleen Atwood pour imaginer les bijoux de l'adaptation de ce conte de fée



Ci-dessous couronne en or jaune 22 carats et diamants pour le personnage de la reine Ravenna, interprétée par Charlize Theron



Lily Colins en Blanche neige dans le Blanche neige de  Tarsem Singh 2012 "Mirror mirror"


      Portant une tiare de chez Van Cleef






Robin Wright dans la princesse Bouton d'or



 Alexandre: (Angelina Jolie, Val Kilmer, Colin Farrell)



 




 Plus particulièrement , Angelina Jolie en Olympias mère d'Alexandre



                                                            






dans  Le maître et Marguerite:
(ce n'est pas vraiment dans le film du même nom, mais pour des photos avec Isabelle Adjani utilisées dans une exposition consacrée au roman de Boulgakov)






En revanche, elle en porte bien un dans le film  la reine Margot:



 Diadème spécialement  fabriqué par "Madame Bijoux" (du Faubourg St Antoine) en utilisant une bâte en laiton de chez Janvier-Grusson et des pierres (grenats, perles poires…) tirées de ses collections.

A la question « si vous étiez un accessoire de mode ? » Isabelle Adjani répond : « Une tiare, pour prendre de la hauteur sur la mode. J'ai adoré porter une couronne dans La Reine Margot et j'ai une passion pour les diadèmes. Malheureusement, je ne peux pas en porter parce que je serais immédiatement repérée par les paparazzi. » (paru dans l'Express)






Emily Blunt dans le film Victoria:





dans le Roi-scorpion,
Cassandra (Kelly Hu ):







Natalie Portman dans le film Deux soeurs pour un roi:

 



dans le Choc des Titans,
le roi Céphée (Vincent Regan) :


 la reine Cassiopée (Poly Walker):


et leur fille Andromède (Alexa Davalos):






dans "Il était une fois"  Susan Sarandon en reine Narissa



                                      



dans Prince of  Persia (les Sables du Temps),
la princesse Tamina (incarnée par la divine Gemma Arterton):





et la couronne des rois de Perse:
celle de Sharaman (Ronald Pickup)

 
puis de son fils Tus ( Richard Coyle )
 
 

dans Le monde de Narmia
- "Jadis" (Tilda Swinton ), la sorcière blanche, reine des glaces:

 



 
Cobie Smulders en Wonder Woman:



dans Astérix et Cléopatre:
Cléopatre (Monica Bellucci):

 
dans John Carter (d'après les chroniques de Mars de E R Burroughs)
 


      Lynn Collins dans le rôle de la princesse Dejah Thoris




Sophia Loren dans Scandale à la cour 1960
 
 
 
dans Harry Potter,
le diadème perdu de Serdaigle.






                                                                        ***



En création télévisée:

Annabelle Wallis dans la série télé  "Les Tudors":




Dans la série anglo-saxonne Camelot (2011)
-Eva Green en Morgane 





 
 
 
- Claire Forlani en reine Igraine (mère d'Arthur)



 
 


- et Tamsin Egerson en reine Guenièvre





Dans la série télévisée française Kaamelott:



La fée Viviane, dame du lac (Audrey Fleurot)




Alexandre Astier (le roi Arthur)





Merlin  (Jacques Chambon)




Dans la série Le trône de fer (Game of thrones):

Couronne du roi Robert Baratheon (Marc Addy)




Celle de son "fils" Joffrey (Jack Gleeson):



 et celle de son frère Renly (Gethin Anthony):



la petite tiare de la reine puis régente Cersei née Lannister (Lena Headey):




Et un étrange pectoral pour  Daenerys Targaryen (Emilia Clarke):



Quelques couronnes, parures et diadèmes de la série britannique Merlin.
(photos envoyées par Céline)

La reine Guenievre (Angel Coulby):

                             


 Le roi Arthur (Bradley James) et sa couronne royale
                               
                                    



 Le roi Uther (Anthony Stewart Head)




 La fée Morgane (Katie McGrath)




Autres personnages :



Le château de Pierrefonds dans l’Oise, près de Compiègne a été l'un des lieux de tournage, représentant le château de Camelot.

 

 

04/05/2018

Question

 

Les idées ont-elles une existence si personne ne les pense?

 

 

Le spectre d'Atacama

 

Ce roman scientifique invite à partager la quête de la vérité dans la peau d’un scientifique, d’une physicienne rescapée d’un séjour quantique et d’un as de l’informatique.

Alain Connes Jacques Dixmier Danye Chéreau

Éditeur : Odile Jacob (31/01/2018)

La pilule rouge de Cassie...

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Cassie Jaye (née le 1er mai 1986) est une actrice et réalisatrice américaine , surtout connue pour ses films documentaires. Son film de 2016 The Red Pill sur le mouvement des droits des hommes est aujourd'hui son film le plus connu.

A contre courant du "féminisme radical ambiant", The Red Pill (la pilule rouge) est un documentaire, qui donne la parole à des groupes de défense des droits des hommes et à des féministes !

Elle y parle (entre autres) du taux de suicide, du décrochage scolaire et de la violence conjugale qui touche les hommes occidentaux.

Cassie Jay se livre aussi à la caméra en documentant son parcours et l’évolution de sa réflexion. Elle a commencé ce documentaire avec des préjugés sur les groupes « masculinistes », pensant que c’était des extrémistes qui détestaient les femmes. Pour se rendre compte au fil des interviews que ces groupes d’hommes demandaient seulement que leur voix soit entendues, que leurs droits soient reconnus.

Accueil du film:

A Ottawa en décembre 2016, une représentation du film a été annulée. Quand le film a finalement été présenté dans une autre salle que celle prévue initialement, des manifestantes(s)s traitaient les spectateurs qui allaient voir le film de "nazis".     En Australie une pétition a circulé pour empêcher la diffusion du film et même pour empêcher la réalisatrice d’entrer au pays... Une projection à Melbourne a été annulée!

En Angleterre, des groupes de pression ont tenté en vain d'empêcher les projections du film.

Des féministes, qui n’ont même pas vu le film, seulement des extraits, sont allées jusqu’à qualifier le documentaire de misogyne.

Cassie Jaye, a eu toutes les difficultés du monde à financer son film. Des compagnies avaient peur d’être associées à ce sujet aussi controversé ! Elle a dû se tourner vers une campagne de sociofinancement pour boucler son budget.

 

« C’est dérangeant que des gens (qui n’ont jamais vu mon film) mettent tant d’effort à vouloir le censurer. Ces gens croient tout ce que les médias « mainstream »  véhiculent au sujet des MRA (Men’s Right’s Activists). Dans mon film, je déboulonne le mythe voulant que ce sont des misogynes. Ce sont des hommes qui sont pour l’égalité des droits, pour qu’on reconnaisse autant les droits des hommes que les droits des femmes. »

A la fin du film, Jaye déclare qu'elle ne  se considère plus comme  féministe et qu'elle croit maintenant que «le féminisme n'est pas la route vers l'égalité des genres» mais elle se voit encore  «comme défenseur des droits des femmes et le sera toujours...

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02/05/2018

Et ça continue...

Encore et encore...

C'est titré, avec un aplomb incroyable: Bureau de Vérif  Fake news sur les attaques chimiques .

Il y en a qui n'ont pas de doute et qui croient détenir la vérité, au point d' affirmer qu'un journaliste britannique pourtant reconnu intègre par tous ses confrères (Robert Fisk) est parti en vrille depuis qu'il défend un point de vue "différent" sur la Syrie (il ne pense pas que ce soit le "régime en place" qui utilise des armes chimiques).Il a enquêté sur place, peu après les faits.(voir ici)

Pour Maxime Darquier et CPolitique, la version officielle est une certitude évidente, une vérité absolue, voire un dogme. La remettre en cause sur un point particulier, ou à l'occasion d'un événement précis , c'est être dérangé, partir en vrille. (Bientôt mûr pour  l'hôpital psychiatrique?)

Il y a pourtant de nombreux doutes sur la question.Et elle mérite mieux que cette réponse baclée et méprisante de ce magazine, du coup peu crédible.

-Le général Jim Mattis lui-même, actuel secrétaire américain à la Défense, a déclaré le 8 février 2018 ne pas avoir de preuve formelle que la Syrie ait jamais utilisé d’armes chimiques, y compris en 2013 et en 2017, lorsque la Maison-Blanche ordonna le bombardement en rétorsion de la base aérienne de Chayrat.

J'ai cité ici-même d'autres journalistes qui rapportent les mêmes témoignages que Robert Fisk (notamment l'américain Pearson Sharp, et  l'allemand Uli Gack).

De plus cette affirmation d'une attaque chimique ne tient apparemment que sur une vidéo des controversés "casques blancs", qui a été en partie mise a mal par les témoignages de participants retrouvés vivants (dont le petit  Hassan Diab et son père, qui apparaissent d'ailleurs dans le début de l'argumentaire de Cpolitique.)

Or dans cette vidéo (ci-dessus) du (bien mal nommé) bureau de Vérif, Maxime Darquier n'y accorde bizarrement aucun crédit (déni ?) et ne se base que sur un très court extrait du reportage sur place d'un autre journaliste, Seth Doane (CBS), extrait sorti du contexte et qui en réalité ne prouve pas grand chose. (un témoin y dit : "du gaz s'est répandu autour de nous, ça avait une odeur de chlore...")

D'autant plus que son reportage plus complet  accessible sur  le site CBS est beaucoup moins clair, et on peut même en conclure que Seth Doane a de gros doutes...

cf la dernière phrase:

"et si des experts en armements se rendent dans cet immeuble [là où se trouvait le cylindre jaune censé être le vecteur des gaz chimiques], ils trouveront une scène qui pourrait avoir été trafiquée, et Jeff j’ai pu moi-même assister à des témoignages qui peuvent être parfois confus, et contradictoires." BV

source: https://www.cbsnews.com/news/syria-inside-douma-the-site-of-apparent-chemical-attack-2018-04-16/

Bref, il  n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir...
Et quand la propagande mainstream est en marche, il y a tout un troupeau de moutons qui bêlent, sans se poser de questions.

Ou qui mentent effrontément  à l'insu de leur plein gré.

 A suivre...

                                                                                   ***

Ajout du 17 Mai:

Le point en 5 vidéos assez complètes et claires sur le sujet (par Trouble Fait)

https://youtu.be/6qSa7iIHoA4

https://youtu.be/ZQIBIlo-ols

https://youtu.be/B6fCw5hAq4w

et du 20 mai

https://www.youtube.com/watch?v=g0C4vAfM02I

https://www.youtube.com/watch?v=6q_boDBXG1c

01/05/2018

Propriétés quantiques à l'échelle macroscopique

Philippe Guillemant

source

1er Mai 2018 FB

"Un résultat important pour déboulonner la croyance mécaniste et matérialiste selon laquelle les lois de l'univers à l'échelle quantique et à notre échelle macroscopique seraient différentes, une croyance maintenue dogmatiquement tout simplement pour préserver le déterminisme macroscopique fondamental pour les équations mais qui nous prive de notre libre arbitre.

Je le répète sans cesse depuis bientôt 10 ans dans mes livres et conférences: la mécanique classique (celle de notre échelle) n'est pas déterministe. Comment je le sais ? Parce que j'ai passé ma vie à faire des calculs le plus souvent très complexes et que depuis les plus révélateurs, ceux de ma thèse d'il y a 30 ans, où j'envoyais des dizaines de millions de photons virtuels dans une enceinte pour faire des calculs de température de surface résultant de leur émission - absorption - diffusion - réflexion etc., j'ai compris que ces calculs ne pouvaient en aucun cas être déterministes. Je n'ai toutefois pas osé parler de ces calculs de thèse via mon autobiographie dans "Le pic de l'esprit" de peur que cela ne rebute le lecteur (j'ai censuré pas mal de paragraphes). C'était ce qui m'avait donné l'idée d'envoyer ces photons au hasard selon la méthode mathématique de Monte Carlo.

Tout cela c'était il y a 30 ans mais ce n'est que depuis quelques mois que j'ai enfin réussi à publier cette affaire qui implique tout de même de rajouter 6 dimensions à l'espace-temps, excusez donc du peu.... de retard.

Mais ce n'est pas tout, car ce n'est que depuis encore plus récemment (quelques semaines) que j'ai enfin trouvé par mes calculs de billard comment démontrer cette fois-ci que les propriétés quantiques découlent de la mécanique classique dès lors que l'on suppose que nous vivons dans un espace-temps classique discret, c'est à dire à densité d'information finie. Et que me disent ces calculs ? Tout simplement que la différence entre le quantique et le macroscopique est juste une question de délai: un tout petit délai qui différencie notre échelle de l'échelle quantique:

- A l'échelle quantique ce délai est quasiment nul car une seule interaction* (voir plus loin) suffit à rendre quantique une particule. C'est pourquoi on arrive à maintenir des états quantiques dans la fenêtre du présent.
- A l'échelle macroscopique ce délai n'est plus négligeable car il faut beaucoup d'interactions* (ou de vibrations induites) pour rendre quantique un objet macroscopique et en conséquence les états quantiques ne peuvent plus faire partie du présent.

Ceci veut dire que notre réalité est selon mes conclusions bel et bien quantique à notre échelle, mais seulement dans notre futur plus ou moins proche: un futur lointain s'il s'agit d'interactions entre objets à l'échelle planétaire, mais a contrario un futur extrèmement proche s'il s'agit d'interactions à l'intérieur de systèmes vivants.

C'est la raison pour laquelle il est très important, pour conquérir son libre arbitre, d'agrandir l'épaisseur de temps de notre conscience, c'est à dire notre attention. Augmenter son attention, grâce à la méditation par exemple, permet de faire entrer le champ des possibles de la réalité quantique de notre futur proche dans notre "rayon temporel d'attention", permettant ainsi de transformer le temps en espace pour nos choix."

                                                                                          ***

 

Plus sur l'intrication quantique

La physique quantique aussi valable à notre échelle ? (sur futura-sciences.com)

28/04/2018

“les médiocres ont pris le pouvoir”

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Né en 1970, Alain Deneault est canadien francophone.Il a écrit en 2008 Noir Canada : pillage, corruption et criminalité en Afrique.Et en 2015 La Médiocratie.
 
Entretien publié dans Télérama Idées en 2015 et mis a jour en 2018...
 
Sous le règne de la médiocratie, la moyenne devient une norme, le compromis domine : idées et hommes deviennent interchangeables. Il faut résister à la révolution anesthésiante, alerte le philosophe Alain Deneault.

C'est d'une « révolution anesthésiante » qu'il s'agit. Celle qui nous invite à nous situer toujours au centre, à penser mou, à mettre nos convictions dans notre poche de manière à devenir des êtres interchangeables, faciles à ranger dans des cases. Surtout ne rien déranger, surtout ne rien inventer qui pourrait remettre en cause l'ordre économique et social.

« Il n'y a eu aucune prise de la Bastille, rien de comparable à l'incendie du Reichstag, et l'Aurore n'a encore tiré aucun coup de feu, écrit le philosophe Alain Deneault qui enseigne la pensée critique en science politique à l'Université de Montréal. Pourtant, l'assaut a bel et bien été lancé et couronné de succès : les médiocres ont pris le pouvoir. » Explications.

 

Qu'entendez-vous par « médiocratie » ?

En français, il n'existe pas d'autre mot que celui de « médiocrité » pour désigner ce qui est « moyen ». « Supériorité » renvoie à ce qui est supérieur, « infériorité » à ce qui est inférieur, mais « moyenneté » ne se dit pas. Il y a pourtant une distinction sémantique entre la moyenne et la médiocrité, car la moyenne relève le plus souvent d'une abstraction : revenu moyen, compétence moyenne, c'est-à-dire une place au milieu d'une échelle de valeurs. La médiocrité, en revanche, est la moyenne en acte.

La médiocratie désigne ainsi un régime où la moyenne devient une norme impérieuse qu'il s'agit d'incarner. C'est l'ordre médiocre érigé en modèle. Il ne s'agit donc pas pour moi de stigmatiser qui que ce soit, mais plutôt de comprendre la nature de cette injonction à être médiocre qui pèse aujourd'hui sur des gens qui ne sont pas forcément enclins à l'être.

Quelle est cette injonction ? D'où vient-elle ?

La médiocratie vient d'abord de la division et de l'industrialisation du travail qui ont transformé les métiers en emplois. Marx l'a décrit dès 1849. En réduisant le travail à une force puis à un coût, le capitalisme l'a dévitalisé, le taylorisme en a poussé la standardisation jusqu'à ses dernières logiques. Les métiers se sont ainsi progressivement perdus, le travail est devenu une prestation moyenne désincarnée.

Aux yeux d'un grand nombre de salariés, qui passent de manière indifférente d'un travail à un autre, celui-ci se réduit à un moyen de subsistance. Prestation moyenne, résultat moyen, l'objectif est de rendre les gens interchangeables au sein de grands ensembles de production qui échappent à la conscience d'à peu près tout le monde, à l'exception de ceux qui en sont les architectes et les bénéficiaires.

A l'origine de la médiocratie, vous insistez également sur la montée en puissance de la « gouvernance »…

C'est le versant politique de la genèse de la médiocratie. D'apparence inoffensive, le terme de gouvernance a été introduit par Margaret Thatcher et ses collaborateurs dans les années 80. Sous couvert de saine gestion des institutions publiques, il s'agissait d'appliquer à l'Etat les méthodes de gestion des entreprises privées supposées plus efficaces.

La gouvernance, qui depuis a fait florès, est une forme de gestion néolibérale de l'Etat caractérisée par la déréglementation et la privatisation des services publics et l'adaptation des institutions aux besoins des entreprises. De la politique, nous sommes ainsi passés à la gouvernance que l'on tend à confondre avec la démocratie alors qu'elle en est l'opposé.

Dans un régime de gouvernance, l'action politique est réduite à la gestion, à ce que les manuels de management appellent le « problem solving » : la recherche d'une solution immédiate à un problème immédiat, ce qui exclut toute réflexion de long terme, fondée sur des principes, toute vision politique du monde publiquement débattue. Dans le régime de la gouvernance, nous sommes invités à devenir des petits partenaires obéissants, incarnant à l'identique une vision moyenne du monde, dans une perspective unique, celle du libéralisme.

Etre médiocre, ce n'est donc pas être incompétent ?

Non. Le système encourage l'ascension des acteurs moyennement compétents au détriment des super compétents ou des parfaits incompétents. Ces derniers parce qu'ils ne font pas l'affaire et les premiers parce qu'ils risquent de remettre en cause le système et ses conventions. Le médiocre doit avoir une connaissance utile qui n'enseigne toutefois pas à remettre en cause ses fondements idéologiques. L'esprit critique est ainsi redouté car il s'exerce à tout moment envers toute chose, il est ouvert au doute, toujours soumis à sa propre exigence. Le médiocre doit « jouer le jeu ».

Que voulez-vous dire ?

« Jouer le jeu » est une expression pauvre qui contient deux fois le même mot relié par un article, c'est dire son caractère tautologique. C'est une expression souriante, d'apparence banale et même ludique. Jouer le jeu veut pourtant dire accepter des pratiques officieuses qui servent des intérêts à courte vue, se soumettre à des règles en détournant les yeux du non-dit, de l'impensé qui les sous-tendent. Jouer le jeu, c'est accepter de ne pas citer tel nom dans tel rapport, faire abstraction de ceci, ne pas mentionner cela, permettre à l'arbitraire de prendre le dessus. Au bout du compte, jouer le jeu consiste, à force de tricher, à générer des institutions corrompues.

La corruption arrive ainsi à son terme lorsque les acteurs ne savent même plus qu'ils sont corrompus. Quand des sociétés pharmaceutiques s'assurent que l'on guérisse à grands frais des cancers de la prostate pourtant voués à ne se développer de manière alarmante que le jour où ceux qui en sont atteints auront 130 ans. Quand l'université forme des étudiants pour en faire non pas des esprits autonomes mais des experts prêts à être instrumentalisés.

Le recteur de l'Université de Montréal l'a affirmé sur le ton de l'évidence à l'automne 2011 : « Les cerveaux doivent correspondre aux besoins des entreprises. » Des entreprises qui justement siègent au conseil d'administration de l'université, même si celle-ci demeure largement financée par l'Etat. Le recteur de notre principale université francophone rejoignait ainsi, presque mot pour mot, les propos de Patrick Le Lay, alors PDG de TF1, affirmant en 2004 que sa chaîne vendait « du temps de cerveau disponible » à Coca-Cola.

Jouer le jeu, c'est aussi, où que l'on soit, adopter le langage de l'entreprise privée…

Dans l'ordre de la gouvernance, le service public disparaît et sa terminologie avec. Le patient d'un hôpital, l'usager du train ou du métro, le spectateur d'une salle de concert, l'abonné d'un musée, tous deviennent des « clients ». A la radio d'Etat, au Québec, un journaliste culturel m'a récemment demandé si j'étais « consommateur de théâtre ». Et la bibliothèque nationale, quand je suis en retard pour rendre les livres que j'ai empruntés, m'envoie un courriel qui commence par « Cher client ». Ces mots ne sont pas anodins. Ils sont révélateurs. Ils en disent long sur la révolution anesthésiante que nous vivons aujourd'hui.

Vous placez l'expert au centre de la médiocratie. Pourquoi ?

L'expert est souvent médiocre, au sens où je l'ai défini. Il n'est pas incompétent, mais il formate sa pensée en fonction des intérêts de ceux qui l'emploient. Il fournit les données pratiques ou théoriques dont ont besoin ceux qui le rétribuent pour se légitimer. Pour le pouvoir, il est l'être moyen par lequel imposer son ordre.

L'expert s'enferme ainsi dans les paramètres souhaités par telle entreprise, telle industrie, tel intérêt privé. Il ne citera pas Coca-Cola dans une étude sur l'obésité parce que la marque a financé l'étude. Il affirmera que les variations climatiques ne sont pas liées à l'activité industrielle parce que Exxon Mobil subventionne ses recherches. Il nous faudrait un nouveau Molière pour faire subir aux experts le sort que l'auteur du Malade imaginaire a réservé aux médecins de son temps.

La médiocratie ne pousse-t-elle pas aussi à l'affadissement du discours politique ?

Sans surprise, c'est le milieu, le centre, le moyen qui dominent la pensée politique. Les différences entre les discours des uns et des autres sont minimes, les symboles plus que les fondements divergent, dans une apparence de discorde. Les « mesures équilibrées », « juste milieu », ou « compromis » sont érigées en notions fétiches. C'est l'ordre politique de l'extrême centre dont la position correspond moins à un point sur l'axe gauche-droite qu'à la disparition de cet axe au profit d'une seule approche et d'une seule logique.

Dans ce contexte médiocre, règne la combine. Les gouvernants se font élire sur une ligne politique et en appliquent une autre une fois élus, les électeurs profitent des municipales pour protester contre la politique nationale, votent Front national pour exprimer leur colère, les médias favorisent ces dérapages en ne s'intéressant qu'aux stratégies des acteurs. Aucune vision d'avenir, tout le jeu politique est à courte vue, dans le bricolage permanent.

Comment résister à la médiocratie ?

Résister d'abord au buffet auquel on vous invite, aux petites tentations par lesquelles vous allez entrer dans le jeu. Dire non. Non, je n'occuperai pas cette fonction, non, je n'accepterai pas cette promotion, je renonce à cet avantage ou à cette reconnaissance, parce qu'elle est empoisonnée. Résister, en ce sens, est une ascèse, ce n'est pas facile.

Revenir à la culture et aux références intellectuelles est également une nécessité. Si on se remet à lire, à penser, à affirmer la valeur de concepts aujourd'hui balayés comme s'ils étaient insignifiants, si on réinjecte du sens là où il n'y en a plus, quitte à être marginal, on avance politiquement. Ce n'est pas un hasard si le langage lui même est aujourd'hui attaqué. Rétablissons-le.