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18/02/2019

Statistiques volontairement trompeuses...

Ou comment mentir en disant la vérité,

mais une partie seulement de la vérité, sans mise en perspective...

 

Annoncer qu'il y a eu en 2018 une progression de 74% des actes antisémites

c'est exact si l'on se base sur ces statistiques ci-dessous

(issues à la fois du ministère mais aussi du SPCJ, lié au CRIF)

mais c'est tendancieux  si on ne dit que ça, hors contexte et sans présenter le graphique ci-dessous

(rappelant les chiffres depuis 1998).

 

Le chiffre de 2018 est en réalité sous la moyenne des chiffres de 2000 à 2017

(583 plaintes dont 358 pour menaces, 102 pour atteintes aux biens, 80 pour actes de violences et 1 homicide).

Or les médias dans leur immense majorité* n'ont cité que le seul chiffre anxiogène de 74% d'augmentation sur 2017,

cela à l'occasion fortuite de la découverte de  2 ou 3 tags dans un contexte social contestataire très particulier et quelques jours avant le repas du CRIF alors que l'on apprend que des élus LREM vont présenter un projet de loi liberticide assimilant antisionisme et antisémitisme.

Ne pas se poser de question dans ces circonstances, c'est être un bouddha éveillé.

Ou un journaliste endormi ?

Il suffit de regarder ce graphique pour constater qu'il y a pas "une explosion inédite des actes antisémites"

mais un simple retour vers la moyenne de cette courbe.

(En comparaison, de 2001 à 2002 l'augmentation fut supérieure à 325%

et il y a déja eu 8 années avec des chiffres bien plus hauts.)

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L'image est tirée du site du ministère mais j'y ai ajouté la dernière colonne pour 2018.

 

C'est ce que l'on peut appeler manipuler l'information par omission,

en focalisant sur 1 aspect qui semble corroborer  ce que vous voulez faire passer comme message.

 

C'est le même principe pour l'interprétation des sondages d'opinion

dont on met en avant ce qui va dans le sens que l'on souhaite

Idem pour les statistiques scientifiques ( vaccinations, résultats d'expériences)

auxquelles on peut faire dire des choses très différentes

selon les critères retenus, et les dates de début et fin.

Séquencer des stats c'est les détourner ...

Moralité?

Au vu de ces chiffres calculés notamment par le très controversé CRIF ( la police ne pouvant procéder à aucun recensement par confession religieuse) le problème de l’antisémitisme n'apparait pas particulièrement crucial en cette période.
Il semble surtout convoqué et instrumentalisé par une classe dominante en perdition, pour détourner l’attention des problèmes sociaux du pays.

Les médias alignés unanimes et leurs chroniqueurs/éditorialistes, scandalisés sur commande, hurlent aujourd'hui à la recrudescence inquiétante de l’antisémitisme en France pour faire passer au second plan les revendications des Gilets jaunes ou l'affaire Bénalla.C'est triste.

Mais cela ne prend plus (plusieurs organisations et personnalités juives ont d'ailleurs protesté).

* Note du 20 Février: J'ai vu sur Cnews ce soir enfin, pour la première fois, la courbe qui relativise ce chiffre.Sans que les conséquences à en tirer ne soient toutefois clairement déduites par les journalistes.

NB du 20: Effet très pervers de cette surenchère opportuniste: les croix gammées provocatrices du cimetière alsaciens  ne seraient probablement pas apparues sans ce battage médiatico-politique.

L'antisémitisme n'est pas combattu mais utilisé par le pouvoir.

Rony Brauman

Par Rony Brauman

"Non, antisionisme et antisémitisme ne sont pas synonymes"

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ancien président de Médecins sans frontières, professeur associé à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris.

Article de fin Mars 2016, toujours d'actualité, puisqu'un projet de loi hallucinant (datant de manuel Valls) pour faire de l'antisionisme un délit, est  ressorti  par LREM  en plein mouvement des Gilets jaunes.

                                                                             ***

Selon Manuel Valls, l’antisionisme est « tout simplement le synonyme de l’antisémitisme et de la haine d’Israël ». Prononcée le 7 mars lors du dernier dîner annuel du Crif (Conseil représentatif des juifs de France), organisme principalement dédié à la défense des gouvernements israéliens successifs auprès des autorités françaises, cette accusation vise à faire peser un soupçon indistinct d’infamie sur les mouvements de solidarité avec les Palestiniens. Voire à les criminaliser, comme on le constate avec la pénalisation des appels au boycott des produits israéliens en provenance des territoires occupés.

Passons sur le fait qu’il est permis – et même valorisé – dans notre pays d’appeler à la guerre (en Irak, au Darfour, en Syrie, en Libye) mais illicite de protester par un boycott de consommation contre une politique coloniale. Intéressons-nous plutôt aux rapports entre sionisme et antisémitisme, en nous souvenant en premier lieu que la majorité des juifs du monde, et notamment les Français, furent opposés au sionisme jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale et que même alors, la majorité des juifs d’Europe ne choisit pas la Palestine après la shoah. Pas plus que les juifs russes fuyant les pogroms à la fin du XIXe siècle, dont seul 1 % se rendit en « Terre promise ».

Quant aux juifs français engagés dans le soutien au capitaine Dreyfus, tous ne suivirent pas Théodore Herzl, fondateur du sionisme, qui fit de ce procès inique le déclencheur de son projet national. Lorsque Herzl affirmait que l’affaire Dreyfus marquait l’échec du modèle républicain d’intégration des juifs, d’autres voyaient dans le foyer national juif un « piège tendu par l’antisémitisme »1. Et c’est dans une logique tout impériale que Lord Balfour, ministre britannique des Affaires étrangères lui apporta son soutien en novembre 1917, durant la Première Guerre mondiale.

On peut certes être antisioniste par haine des juifs, qui pourrait le nier ? Mais on peut n’être pas moins antisémite et un sioniste ardent.

Que l’on puisse sans contradiction être prosioniste et antisémite devrait tomber sous le sens, puisqu’il s’agissait, dès l’origine, de débarrasser l’Europe de ses juifs, projet commun des uns et des autres avant que surgisse la folie hitlérienne. La dimension biblique comptait dans ce soutien, les courants évangéliques anglais de l’époque, comme leurs homologues contemporains aux Etats-Unis, voyant dans le rassemblement des juifs en Palestine l’actualisation du récit de l’ancien testament et le prélude à l’avènement du Messie.

Les plus fervents et les plus radicaux des défenseurs d’Israël en toutes circonstances se recrutent d’ailleurs parmi ces évangéliques américains, lesquels véhiculent les plus classiques des stéréotypes antisémites tout en soutenant les plus durs des colons israéliens. L’avenir qu’ils réservent aux juifs laisse songeur quant aux alliances de l’Etat hébreu : selon l’interprétation évangélique de la Bible, les juifs devront en effet se convertir ou périr lors du Jugement dernier hâté par leur regroupement en Palestine.

On peut certes être antisioniste par haine des juifs, qui pourrait le nier ? Mais on peut n’être pas moins antisémite et un sioniste ardent, ce que notre Premier ministre semble ignorer. Estimer que la création d’Israël fut une décision funeste, y compris pour les juifs, relève de la liberté d’opinion, au même titre que l’opinion contraire. Telles sont, stricto sensu, les significations des mots antisioniste et sioniste. Les deux positions, regards opposés mais également légitimes sur un événement historique, peuvent se nourrir de l’antisémitisme, comme elles peuvent y être totalement étrangères.

L’antisionisme est pour beaucoup une simple opposition à la stratégie d’occupation des territoires palestiniens et aux exactions qui l’accompagnent.

Les saisies de terres, destructions de maisons, emprisonnements administratifs, extensions de colonies, voilà ce qui nourrit aujourd’hui la critique d’Israël et de sa politique du fait accompli. Si le sionisme historique est pluriel, sa forme contemporaine est monocolore, largement sous le contrôle des colons. Et l’antisionisme est pour beaucoup une simple opposition à la stratégie d’occupation des territoires palestiniens et aux exactions qui l’accompagnent.

Voilà ce que cherche à masquer le Crif, principal porte-voix du gouvernement israélien en France, désormais détrôné dans ce rôle par le Premier ministre.

  • 1. Voir l’article de Gilles Manceron, « Au croisement de trois histoires : antisémitisme, sionisme et droits des Palestiniens », Trop, c'est trop, 9 mars 2016.

rEGINA sPEKTOR

De "vieux schnocks ringards" soutiennent le mouvement

Au moment où des rats quittent le navire succombant aux injonctions et aux amalgames de tous ordres, il est à noter que ce week end, trois artistes, "vieille France" , souvent présentés comme ringards ou réacs par l'aristocratie médiatique se sont affichés ouvertement aux cotés des gilets jaunes.

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Brigitte Bardot aux "gilets jaunes" : "Ne lâchez rien... Je vous soutiens"

 

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Samedi soir, Jean-Marie Bigard était au Colisée, la nouvelle salle des fêtes de Meaux, pour présenter son one-man-show. L’humoriste, soutien affiché des gilets jaunes, a partagé des photos et une vidéo sur sa page Facebook officielle.

 

 

Pierre Perret: "Ce mouvement ne doit pas s'arrêter ! "" Il est nécessaire!"

Il dénonce aussi  les amalgames et l'instrumentalisation des casseurs  par le pouvoir.

 

Bonus !

 

Ajout du 27 Février:

Même Patrick Sébastien s'y met.