25/01/2020
Incipits
Aden Arabie (1931) Paul Nizan :
J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie.
Salammbô (1862) Gustave Flaubert :
C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar.
Jacques le Fataliste (1773) Denis Diderot :
Comment s’étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment s’appelaient-ils ? Que vous importe? D’où venaient-ils ? Du lieu le plus prochain. Où allaient-ils ? Est-ce que l’on sait où l’on va? Que disaient-ils ?
Tristes Tropiques (1955) Claude Levi-Strauss:
Je hais les voyages et les explorateurs
Moby-Dick (1851) Herman Melville :
Appelez-moi Ismaël. Il y a quelques années de cela — peu importe combien exactement — comme j’avais la bourse vide, ou presque, et que rien d’intéressant ne me retenait à terre, l’idée me vint de naviguer un peu et de revoir le monde marin. (traduction de Philippe Jaworski)
Du côté de chez Swann (1913) Marcel Proust :
Longtemps je me suis couché de bonne heure.
L'Étranger (1942) Albert Camus :
Aujourd’hui, Maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas.
Mémoires de guerre (1954) Charles de Gaulle :
Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France... Le sentiment me l’inspire aussi bien que la raison.
Aurélien (1944) Louis Aragon :
La première fois qu’Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide.
Cent ans de solitude (1967) Gabriel García Márquez :
Bien des années plus tard, face au peloton d'exécution, le colonel Aureliano Buendia devait se rappeler ce lointain après-midi au cours duquel son père l'emmena faire connaissance avec la glace.
Les Racines du mal (2003) Maurice G. Dantec :
Adreas Schaltzmann s’est mis à tuer parce que son estomac pourrissait.
Madame Bovary (1857) Gustave Flaubert :
Nous étions à l’étude, quand le Proviseur entra, suivi d’un nouveau habillé en bourgeois et d’un garçon de classe qui portait un grand pupitre.
Germinal (1885) Émile Zola :
Dans la plaine rase, sous la nuit sans étoiles, d’une obscurité et d’une épaisseur d’encre, un homme suivait seul la grande route de Marchiennes à Montsou, dix kilomètres de pavé coupant tout droit, à travers les champs de betteraves.
Manifeste du Parti communiste (1848) Karl Marx et Friedrich Engels :
Un spectre hante l'Europe : le spectre du communisme.
(note du 13/03/2009)
19:58 Publié dans Notes diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : incipit | Facebook