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06/03/2020

Les champs morphogénétiques...


Dans cette période de changement de paradigme que nous vivons, une notion importante devrait s'affirmer de plus en plus dans la mesure où elle pallie au manque d'explication pour de nombreuses constatations faites en biologie.


D'autant que cette théorie contribue à réintroduire la notion de conscience dans un champ scientifique qui l'avait exclue , par dogmatisme matérialiste déterministe mécaniste.

Enfin, elle est assez raccord avec des notions essentielles apportées par la physique quantique et qui ne peuvent que se diffuser de plus en plus largement dans la mémoire/conscience collective..

C'est la notion de champ morphogénétique.


Je reprends ci-dessous une compilation d'extraits, pédagogiques, très abordables donnée par Kali sur Agoravox.


***



-Historique de la notion de champ morphogénétique

Hans Driesch (1867-1941), embryologiste et philosophe, fut l’un des premiers chercheurs à avoir tourné le dos à la vision strictement matérialiste et mécaniste qui prévalait au XIXème siècle. Ses expériences sur les blastomères d’oursin démontraient que l’ensemble de l’embryon est plus que la somme de ses parties. Driesch en prélevait des éléments et ceux-ci se régénéraient ; l’ensemble se reconstituait. Il en déduit qu’il était impossible d’analyser ou de comprendre l’embryon d’une manière purement matérialiste.



Mais, c’est en 1922 que l’idée de champs morphogénétiques (abrégés ultérieurement en “morphogéniques“ et même “morphiques “) a été introduite par Alexander Gurwitsch, en Russie, puis en 1925, de manière indépendante, par Paul Weiss, à Vienne. A. N. Whitehead (1861-1947) scientifique et philosophe, affirma qu’il existe une propriété définie de complétude qui permet aux organismes de se développer et qui ne peut être réduite à une analyse des parties. Von Bertallanfy (1901-1972) a procédé en 1933, dans son livre Modern Theories of Developement, à la synthèse de ces différentes approches avec son paradigme organismique3 qui décrit le développement des systèmes ouverts (biologiques) par différence avec les systèmes physiques soumis à la loi d’entropie.



Une génération plus tard, C.H. Waddington (1905-1975) a poussé l’idée des champs morphogéniques un pas plus loin avec son concept de chréode, ou “zone de développement canalisé“, ou “attracteur de développement dans le temps et dans l’espace“.



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C’est Rupert SHELDRAKE (né le 28.06.1942), biologiste spécialiste de biochimie et de chimie cellulaire, qui donnera toute son ampleur au concept de champ morphogénique en faisant le réservoir de la mémoire de l’univers et la source de ce qu’il appelle “la causalité formative“.



Comment s’est forgé le concept de champ morphogénétique ?



R. Sheldrake écrit que “la mémoire est inhérente à la nature“. Il considère que “les systèmes naturels, tels que des colonies de termites, des pigeons, des orchidées, des molécules d’insuline héritent d’une mémoire collective renfermant tous les phénomènes concernant leur espèce, aussi distants soient-ils dans l’espace et dans le temps“. Il donne de nombreux exemples de comportements animaux instinctifs (la façon de se gratter des mammifères et des oiseaux, la capacité des araignées de tisser, dès leur naissance, des toiles caractéristiques de leur espèce, la manière dont les guêpes de boue australiennes construisent leur nid, etc.) dont il dit qu’ils ne peuvent être inscrits dans les gènes. Ce sont les fameux caractères acquis lamarckiens. Il précise : “Le comportement héréditaire, comme la forme héréditaire, est influencé par les gènes, mais n’est ni “génétique“, ni “génétiquement programmé“.



Pour expliquer ce qui ne relève pas du “génétique“ dans l’explication de la transmission des comportements héréditaires les généticiens parlent d’”effet du milieu“. Mais la définition qu’ils donnent de ce “milieu“ est extrêmement vague puisqu’elle englobe “l’ensemble des informations qui ne sont pas contenues dans les gènes“.



Nous voici en pleine tautologie ! Il convient donc de parler à propos de l’ADN non de “programme génétique“ mais de “patrimoine génétique“. Et R. Sheldrake écrit que, puisque toutes nos cellules comprennent à peu près le même ADN et se développent malgré tout selon des schémas différents, c’est bien qu’il y a en dehors d’elles une source d’information qui oriente leur action. Cette source d’information c’est le champ morphogénique de l’espèce.



Qu’est-ce qu’un champ morphogénétique (ou morphique) ?



C’est, comme son étymologie l’indique, un champ générateur de forme (morphos en grec). peut-on le définir ? “Les champs morphiques, comme les champs connus de la physique, sont des régions d’influences non matérielles s’étendant dans l’espace et se prolongeant dans le temps. Quand un système particulier cesse d’exister - lorsqu’un atome est désintégré, qu’un flocon de neige fond, ou qu’un animal meurt - son champ organisateur disparaît du lieu spécifique où existait le système. Mais dans un autre sens, les champs morphiques ne disparaissent pas : ce sont des schèmes d’influence organisateurs potentiels, susceptibles de se manifester à nouveau, en d’autres temps, et d’autres lieux, partout où et à chaque fois que les conditions physiques sont appropriées. Quand c’est le cas, ils renferment une mémoire de leurs existences physiques antérieures“. Et, plus la population étudiée comporte d’individus plus le champ morphogénique s’enrichit du comportement de tous ses individus.



Mais, de même qu’on ne connaît les champs de gravitation, les champs électriques ou magnétiques que par leurs effets, les champs morphogéniques ne peuvent être décelés que par les actions qu’ils influencent.



Actions influencées par le champ morphique.



On peut comparer le champ morphogénique d’une part à un gigantesque réservoir de la mémoire de l’espèce, c’est sa fonction passive, d’autre part à un inducteur d’organisation, c’est sa fonction active ou téléologique. Et cet inducteur d’organisation fonctionne de mieux en mieux grâce à l’apprentissage des membres de l’espèce.



Sheldrake donne l’exemple des mésanges bleues qui, en Angleterre, ont appris à percer les capsules qui ferment les bouteilles de lait déposées par le laitier le matin à domicile : “Une analyse minutieuse des données a montré que la propagation de l’habitude s’est accélérée avec le temps, et que le comportement a été découvert par des mésanges individuelles“. MC Dougall réalisa en Angleterre des expériences sur les rats pour leur apprendre à choisir entre deux sorties d’une cage, l’une éclairée mais assortie d’une forte décharge électrique et l’autre sombre mais sans choc électrique. La première génération de rats commit 165 erreurs, la trentième n’en commettait plus que 20. La même expérience réalisée à 20 000 km de là, en Australie, montra que les rats australiens avaient bénéficié de l’apprentissage de leurs confrères anglais... Et tout ceci est naturellement transposable à l’homme."



Extrait d'Effervesciences N°48,

provenant du site :

http://www.effervesciences.com/


Réflexions



Rupert Sheldrake est l'un des scientifiques les plus contestés de sa génération. Les scientifiques en général, n'aiment pas que l'un des leurs s'adonne à des recherches sur des sujets aussi farfelus que la télépathie et autres fariboles.



Si la physique quantique n'avait donné des résultats rapides en termes d'effets de ses théories, sans doute aurait-elle été contestée car elle flirte avec le surnaturel, quand on pense au chat à la fois mort et vivant et au principe de simultanéité. Encore aujourd'hui les physiciens "cosmologistes" ne sont gère aimés de leurs pairs.



Cependant si on considère que le cerveau humain (ou animal) n'est pas un organe de stockage de l'information mais de "lecture/ecriture", comment tout cela fonctionne-t-il ?



Le cerveau serait-il comme un processeur d'ordinateur qui va se servir dans une espèce de disque dur virtuel collectif que serait ce champs morphique ? Cette opération permettrait donc au cerveau de résoudre des problèmes, avec des informations stockées par d'autres cerveaux ailleurs et à un autre moment, ce qui permettrait aux espèces d'évoluer en permanence en s'enrichissant des progrès des autres individus de la même espèce.



Les neurosciences n'ont pas encore localisé la mémoire dans le cerveau. Quand des expériences sont menées avec des stimulis mémoriels, il semble que plusieurs zones du cerveau soient sollicitées simultanément. Cela ne signifie pas que les informations y soient stockées.



Si le cerveau est un émetteur/récepteur qui va piocher dans un champs morphiques des informations, qui sont en résonnance avec ce dont il a besoin, alors ces champs sont forcément quantiques car "non localisés". Par ailleurs, l'évolution de leur contenu reste imprévisible car il dépend des décisions prises à chaque instant.



Propos divers de Rupert Shedrake




Du magazine Clés - Novembre 2011 – Propos recueillis par Patrice van Eersel



Q : Trois décennies après vos premiers écrits, votre théorie demeure controversée. Vous dites qu’elle s’appuie sur des faits vérifiables. Lesquels ?



RS : L’un des meilleurs exemples demeure celui des cristaux. Quand des chimistes inventent une nouvelle molécule, ils ont généralement du mal à la faire cristalliser. Mais une fois que l’un d’eux a réussi, les autres y parviennent plus aisément partout. Comme si un nouveau champ de forme avait été créé à travers l’espace-temps et qu’il suffisait en quelque sorte de le capter. Une molécule nouvelle peut aussi cristalliser sous différentes formes, mais dès que l’une d’elles s’impose, son champ devient dominant et les autres formes disparaissent. Ce fut récemment le cas du Ritonavir, un médicament contre le sida, qui s’est hélas mis à cristalliser sous une forme qui en supprimait l’effet thérapeutique. On a dû dépenser des fortunes pour trouver une autre façon d’administrer cette molécule.



L’autre exemple type est psychologique : celui des rats de laboratoire. Une fois qu’un rat a réussi à deviner l’issue d’un labyrinthe, tous les autres rats de la planète trouvent plus facilement la solution. Vous avez aussi les tests de QI : depuis qu’ils ont été inventés, le niveau moyen de l’« intelligence » humaine n’a cessé de s’élever – de 30% depuis 1920, comme l’a montré le politologue James R. Flynn. Il ne semble pourtant pas que nos congénères soient de plus en plus intelligents, mais en 90 ans, des foules ont répondu aux mêmes tests, qui sont automatiquement devenus plus faciles à résoudre.




Bibliographie de Rupert Shekdrake



Une nouvelle science de la vie, Le Rocher, 1983.

L’Âme de la nature, Albin Michel, 2001.

Les pouvoirs inexpliqués des animaux, J’ai Lu, 2005.

Ces chiens qui attendent leur maître et autres pouvoirs inexpliqués des animaux, Le Rocher, 2001.

Sept Expériences qui peuvent changer le monde, Le Rocher, 2005