02/11/2014
Hiroshi Hirata et les samouraïs...
Hiroshi Hirata était présent, fin Janvier 2009, au Festival international de la bande dessinée d'Angoulême.
Maître du gekiga ( forme de manga destiné à un public adulte), il est l'auteur de plusieurs monuments de la littérature nippone comme Satsuma ou Zatoichi .
Biographie
Hiroshi Hirata est né à Tokyo en février 1937.
Victime des bombardements, sa famille s'installe à Nara.
À l'époque, le manga ne l'intéresse pas mais il participe déjà au journal de son collège et admire les illustrations des romans historiques.
A 17 ans, il perd son père et doit abandonner ses études pour aider sa famille. Il travaille alors dans une entreprise d'équipement.
En 58, grâce à un ami , il publie sa première histoire "Le Sabre tueur d'amour et de haine", puis fait paraître six autres histoires dans ce même magazine.
Un libraire l'incite à lire "Endiguement de Horeki" qui raconte l'histoire du fief de Satsuma.
Cet épisode de l'histoire l'intrigue et le pousse à approfondir des recherches sur l'histoire du Japon.
Il fréquente assidument librairies et bibliothèques...
En 1965, il part pour Tokyo.
A la fin des années 1960, le gekiga est à la mode au Japon: deux de ses publications, "Misère de la voie du samouraï" et "Ecole de sabre kanzashi" rencontrent un nombreux public.
Au début des années 1970, il devient l'incontournable auteur de gekiga, spécialiste de l'histoire du Japon et des samouraïs.
En 69 commence la série "L'âme des samouraïs" ,
puis en 72 "Épouse à vie" et "Prêteur de vie" en 1973.
En 1978 son œuvre exposée au Comic Convention de Saint Diego aux États-Unis.
En 1984, après une année de pause (pendant laquelle il exerce le métier d'électricien), il commence une nouvelle série "36 stratégies de Kuroda".
Depuis 1983, il ne cesse de travailler sur de nouveaux projets,
il signe son autobiographie en 1990, "Histoire d'un père",
et pousuit aujourd'hui son métier de gekiga-ka avec "36 stratégies
de Kuroda" et "Le Nouveau prêteur de vie".
Hiroshi Hirata est aussi un maître calligraphe reconnu.
Bibliographie
Le sabre tueur d'amour et de haine (Aizô-hissatsuken, 1958)
Zatoichi (1967)
Histoire de Nisha (Nisha-den, 1967)
Rivière de sang (Chishio-gawa, 1967)
Misère de la voie du samouraï (Bushido muzan den,1968)
École de sabre kazashi (Kazashi kenpô, 1968).
L'Âme du Kyudo (Kyudô shikon, 1969)
Épouse à vie (Shimatsu zuma, 1972)
Prêteur sur vie (kubidai hikiukenin, 1973)
Satsuma - l'honneur de ses samouraïs (1977-1982) 6 vol
36 stratégies de Kuroda (Kuroda sanjûroku kei, 1983)
Histoire d'un père (Otôsan monogatari, 1990)
Le Nouveau prêteur sur vie (Shin Kubidai hikiukenin, 1997)
Une interview sur le site "du9": http://www.du9.org/Hirata-Hiroshi
Un article sur l'expo d'Angoulême(et photos) sur le site "clan Takeda" http://www.clan-takeda.com/article.php?id=801
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20/04/2014
Passes magiques...
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04:26 Publié dans Livres, BD..., Notes diverses, Spiritualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : passes magiques, castaneda, tenségrité | Facebook
18/04/2014
Aype Beven
Aype Beven est un dessinateur de comics.
Ses dessins mettent en scène de célèbres personnages de bande dessinée telle que Catwoman, Batman, Wonder Woman, Harley Quinn ou encore Hellboy. Mais pas seulement...
A découvrir.
02:18 Publié dans Dessins, art graphiques..., Livres, BD... | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : aype beven, bd, comics, bande dessinée | Facebook
30/03/2014
Le colporteur
Roger Chapman parcourt les routes de l'Angleterre à la fin du XVe siècle.
De livres en livres, d'aventures en aventures, il avance en âge, alternant vie de famille et cheminement solitaire...
Ses voyages à pied (balle au dos) ou en chariot, plus rarement à cheval, nous permettent de visiter l'Angleterre de l'époque car il s'y trouve mêlé régulièrement à diverses enquêtes ou énigmes par un espiègle hasard et souvent malgré lui, ou à l'insu de son plein gré.
Entre Londres et Bristol, mais aussi en Ecosse ou en France, il rencontre divers personnages parfois haut placés et connus de l'histoire d'Angleterre.
Kate Sedley (née le 30 juillet 1926 à Bristol) vient de sortir le 22iéme roman de la série depuis 1991 et c'est toujours aussi plaisant:
Mais tant qu'à faire c'est plus agréable de commencer par le début
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06/03/2014
Isidore Isou
Isidore Isou, de son vrai nom Jean-Isidore Isou Goldstein, né le 29 janvier 1925 à Botosani, en Roumanie, et mort le 28 juillet 2007 à Paris, fut un poète, peintre, cinéaste et économiste français.
Il est le créateur du lettrisme (1945).
Le lettrisme, renonçant à l'usage des mots, s'attache au départ à la poétique des sons, des onomatopées, à la musique des lettres.
Mais son oeuvre la plus connue est surement Le Soulèvement de la jeunesse , paru en 1949,(et dont le vrai titre est Traité d’économie nucléaire) où il met en évidence les véritables forces novatrices qui animent les sociétés humaines...
Il y décrit les notions d'externe/exclu ou interne/inclus (au système) et montre l’apport fondamental des couches externes et exclues de la population qui, pour lui, sont les seules capables d’aboutir à une « révolution créatrice permanente » pratique et spirituelle.
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13/02/2014
Novlangue
Le mot, masculin, novlangue est la traduction française d'Amélie Audiberti pour le mot anglais Newspeak inventé par George Orwell dans son roman 1984 (publié en 1949). Il désigne la langue officielle d’Océania, pays fictif où se déroule ce roman.
Ce langage a pour but de favoriser la parole officielle et d'empêcher l'expression de pensées critiques ou décalées.
Syme, responsable du dictionnaire dans ce roman :
"—Nous détruisons chaque jour des mots, des vingtaines de mots, des centaines de mots. Nous taillons le langage jusqu’à l’os."
"— Ne voyez-vous pas que le véritable but du novlangue est de restreindre les limites de la pensée ? À la fin, nous rendrons littéralement impossible le crime par la pensée car il n’y aura plus de mots pour l’exprimer. "
Une des techniques consiste à supprimer toutes les nuances de la langue pour ne conserver que des concepts manichéens afin d' éliminer toute réflexion élaborée.
Si tu n'es pas pour, tu es contre, il n'y a pas de milieu.
Ce type de simplification binaire permet de favoriser les raisonnements émotionnels, et d'éliminer tout débat argumenté, toute discussion dépassionnée.
Or une mauvaise maîtrise de la langue rend les gens manipulables puisque la pensée dépend des mots dont on dispose.
Dit avec humour:
***
Hors du contexte de ce roman, le mot novlangue est, depuis, passé dans l'usage courant (au féminin, par analogie avec "la" langue) et il désigne péjorativement tout langage destiné à déformer ou à distordre une réalité.
En ce sens on peut le rapprocher de la langue de bois qui en usant d'amalgames, de flou artistique et de lieux communs tend à endormir l'assistance, à dissimuler une impuissance ou à éviter certains sujets.
Les deux s'opposent au langage de vérité et participent aux discours des idéologies dominantes.
Ce fut le cas dans la Russie soviètique, ou dans n'importe quelle dictature mais c'est encore le cas dans notre monde libéral "démocratique".
La novlangue s'illustre particulièrement de nos jours en écoutant ou en lisant les représentants des gouvernements en place et leurs relais (notamment les principaux médias alignés).
Voir ci-dessous quelques exemples réels du langage gouvernemental actuel:
La novlangue utilise divers procédés et techniques pour empêcher ou altèrer tout vrai débat critique et diaboliser les opposants:
-Inversion ou perversion du sens de mots qui peuvent signifier le contraire de ce qu’ils exprimaient auparavant (ex: gauche pour droite, citoyen pour consommateur, sécurité pour répression, réforme pour déconstruction, terroriste pour résistant, libération pour annexion, etc.)
-Eléments de langage et marqueurs répétitifs que martèle l’idéologie dominante (valeurs de la république, débat démocratique, laïcité, associations multiculturelles, économie de marché, égalité des droits, mesures de sécurité, droit de l'homme, justice, etc.)
-Anathèmes qui visent à disqualifier les adversaires du système, à les exclure du jeu et à les rejeter à l'extérieur sans discussion possible ( terroriste, complotiste, antisémite, fachiste, raciste, islamiste, propos nauséabond, secte, etc.) On est pas très loin de l'excommunication, ou de la mise au ban.
-Amalgames ("entre musulmans et islamistes", "entre délinquance et maladie mentale" "entre antisionistes et antisémites" "entre chomeurs et fainéants") ou mensonges cyniques ("armes de destruction massives en Irak" , "la quenelle est un salut nazi inversé" )
mais elle évite aussi
-certains mots tabous ou presque autour de concepts non orthodoxes que l’idéologie dominante s’efforce de supprimer (exploitation, riches, pauvres, catholiques, classe ouvrière, nation, frontières, patrie, occupation, colonisation, noirs, juifs, arabes, capitalisme, indépendance, dissidence)
07:25 Publié dans Livres, BD..., Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : 1984, orwell, océania, big brother | Facebook
09/02/2014
Fanzines underground des seventies...
Un fanzine est un « journal libre », underground, souvent sans existence officielle (une large majorité des fanzines n'avaient/n'ont pas de dépôt légal).
Très répandus dans les années 70, ils n'étaient soumis à aucun impératif de vente mais seulement à la liberté d' expression dans l'esprit de la contre-culture (poésie, SF, dessin et BD, écologie, contestation, anarchisme, pacifisme, dissidence, drogue initiatique, exploration, créativité).
Ils étaient parfois juste photocopiés ou ronéotypés et agraffés.
"L'âge d'or" des fanzines de ce type va, en gros, de 1970 à 1977 (dans les années 80, graff'zines, ils se sont plus tournés vers la musique punk ou le "mouvement alternatif").
-Il en existe encore (par internet: le e-zine ou webzine) et il en existait aux USA dès 1930.-
On se les procurait dans certains lieux ( librairies, disquaires, lycées, universités, cinémas indépendants) lors de concerts et surtout par correspondance, d'un fanzine à l'autre ou par le biais d'Actuel.
Un réseau d'échanges et de communication , précurseur du Net en quelque sorte, s'est alors tissé sur tout le territoire.
Voici une liste alphabétique non exhaustive mais assez complète des principaux fanzines de l'époque (de 1970 à 77) un peu partout en France:
A COMME… ( Moulins )
APINIOU ( Saint Mandé )
ASHRANN BITHUNE ( Quillan )
ASPHALTE ( Toulouse )
AUTRE ( Marseille)
BEUARK (Troyes )
BARABAJAGAL ( Allier )
BARBARE ( Gap )
BAZOOKA ( Paris )
CANAILLE Le ( Paris )
CANARD du 13 ème Le ( Paris)
CHEVAL D’ATTAQUE + CAVALIER SEUL ( Paris )
CITRON HALLUCINOGENE Le ( Draguignan )
CLAMPIN LIBERE Le ( Lille )
COMBAT NON VIOLENT
COTE d’ALERTE La ( Dijon )
CRAYON NOIR Le ( Ardèche )
CRECELLE NOIRE La ( Paris )
CRIEE La ( Marseille )
CRISPUR ( Paris )
DEMAIN puis PARLE NOUS DE DEMAIN ( Paris )
DERIVE (Paris )
DIRTY ( Antony )
DOCKS ( Marseille )
DRAGON ROUGE ( Fougères )
ECCHYMOSE L’ ( Caen )
ELAN ( Linselles )
ESCARGOT l’ ( Paris )
ESSAIS ( Angoulême )
ESTRASSA ( Nice puis Cuers )
ET APRES ( Lyon )
FAITS DIVERS ( Lyon )
FALATOFF ( Soisy sous Montmorency )
GARE DU NORD ( Paris )
GERANONYMO ( Paris )
HAGA ( Toulouse )
HOP ( Aurillac )
KANAR ( Steenvorde )
KHANIBAL ( Choisy le Roi )
LOLITA ( Montpellier )
MAGNUS
MARGE ( Paris )
MEFI ( Marseille )
NOTUNG + Le PETIT LABORIEUX ( Levallois )
ŒDIPE ( Talence )
OREILLE L’ ( Hainault )
ORGONE ( Montpellier )
OR VERT ( Salon de Provence )
PARLONS EN ( Clichy /Asnières)
PRESSE PIRATE La (Angoulême )
PRISME ( Morans )
QUETTON Le ( Cherbourg )
RICTUS OCCITAN Le (Toulouse)
SOROR ( Campus de Nanterre )
STARSCREWER the ( Berguette)
STP ( Poitiers )
TEXTICULES du HASARD Les (Avignon )
TREPONEME BLEU PALE Le (Paris )
TRACES ( Le Pallet )
USS’M FOLLICH ( Strasbourg )
VACHE ENRAGEE La (Avranches )
VROUTSCH ( Strasbourg )
ZOUNDS ( Suresnes )
00:08 Publié dans Dessins, art graphiques..., Livres, BD..., Notes diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : underground, fanzines, contre-culture | Facebook
05/02/2014
Actuel
Phénomène emblématique des années 70, Actuel fut un magazine mensuel publié en France , d'abord underground (de 1967 à 75) puis "magazine de société" (de 1979 à 94)...
Dans sa toute première version, en 1967, Actuel fut d'abord un fanzine (ils foisonnaient à l'époque) spécialisé dans le jazz d'avant-garde et les musiques alternatives.
A partir de 68, il se consacre à la contre-culture commence à s’ouvrir au rock , à la BD, aux voyages et à la culture hippie, ainsi qu’a des sujets de société (contestation politique, féminisme, drogue, écologie).
***
Actuel Novapress.
Mais c'est la reprise du titre en mai 1970 par Jean-François Bizot qui, tout en restant proche du courant initial, va lui donner un nouvel essor.C'est en effet le mensuel parallèle le plus lu, le plus vendu en France entre 1970 et 1975.
On y trouve notamment des pages colorées (parfois psychédéliques) de "petites annonces gratuites", véritable "forum internet avant l'heure", permettant échanges et contacts variés d'un bout à l'autre de la France.
"Elles instaurent une véritable complicité entre les lecteurs et le journal : c’est là que se retrouvent ceux qui veulent mettre leurs rêves et leurs idées en pratique : fonder une communauté, créer un groupe de rock, ou simplement rechercher de nouveaux amis partageant les mêmes aspirations."
cliquer dessus pour agrandir
Jean-François Bizot, Michel-Antoine Burnier, Patrick Rambaud, Cécile Maugendre et Jean-Pierre Lentin en constituent la charpente rédactionnelle.
Le "vrai" Actuel (underground) cesse en Octobre 75 après 58 numéros , d'une façon inattendue puisque le journal se saborde, avec panache, estimant ne pas se renouveler et ne rien avoir à dire dans l'immédiat, et ce,alors que c'est la première année où le journal est bénéficiaire...
Mort fort honorable.
Hélas, Actuel renaît de ses cendres en octobre 1979 et deviendra le magazine "branché" de référence dans les années 1980-90.
Récupéré par le système en quelque sorte.
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Dans ces deux périodes successives, Actuel symbolise assez bien cette époque transitoire.
Avec le recul on peut se poser quelques questions sur les conséquences de cette épopée libertaire...
Son coté positif fut d'avancer vers un idéal de liberté, d'explorer de nouvelles idées, d'expérimenter la vie en communauté, ou de faire tomber certaines frontières mais son coté négatif fut peut-être (du fait de la déconstruction de ces frontières) de rendre "possible" dans le subconscient collectif l'émergence de l' ultra libéralisme sauvage basé sur la sur-consommation (permissivité, consumérisme, dictature des désirs, publicité omniprésente)
(lire Clouscard sur ce sujet avec le concept libéral/libertaire)
A méditer...
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