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19/01/2017

Arlissa bis

18/01/2017

Bruno Guigue Transition

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«L’année écoulée s’inscrit dans une phase de transition, entre deux états du monde»

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Ex-haut fonctionnaire, Bruno Guigue est un analyste politique français, enseignant en relations internationales à l’Université de La Réunion et chroniqueur en politique internationale.

Sputnik : L'année 2016 est terminée. Pour beaucoup, elle a été associée aux tensions montantes entre la Russie et les États-Unis, et plus globalement entre la Russie et l'Occident politique. Quelles sont les principales analyses que vous feriez de l'année passée?
 
Bruno Guigue :  L'année écoulée s'inscrit dans une phase de transition, extrêmement critique, entre deux états du monde. La roue tourne, et le neuf chasse l'ancien. Les USA sont encore la première puissance économique mondiale, mais la Chine est en passe de les détrôner. La situation sociale aux États-Unis est désastreuse. La violence y est omniprésente. Les USA sont un pays riche, mais ses habitants sont pauvres. 15 % des Américains dépendent de l'aide alimentaire, et le taux d'endettement des ménages est vertigineux.
L'élection de Donald Trump, en réalité, est le symptôme d'un profond malaise. À l'intérieur comme à l'extérieur de leurs frontières, les États-Unis ressemblent à un colosse aux pieds d'argile. En encerclant la Russie, en la diabolisant, les dirigeants américains renouent avec les pratiques de la guerre froide, mais cette agitation belliciste est un aveu de faiblesse. Si Washington provoque Moscou en mobilisant son armada, c'est pour tenter de conjurer, de manière pathétique, un déclin irréversible. Les USA sont une superpuissance chancelante qui joue au matamore parce qu'elle sait que ses jours sont comptés.
 
Sputnik : Cette opposition russo-étasunienne s'est traduite par une différence d'approche évidente en Syrie, qui restait largement à la Une de l'actualité. Quelles leçons en tirez-vous?
 
Bruno Guigue: Sur le théâtre syrien, il y a une énorme différence entre Moscou et Washington. Les Russes font ce qu'ils disent et ils disent ce qu'ils font. Les Américains ne font pas ce qu'ils disent et ils ne disent pas ce qu'ils font. La Russie intervient en Syrie à la demande expresse d'un État souverain qui est son allié historique dans la région. Elle combat la pègre mercenaire qui tente d'abattre cet État sur mandat des puissances occidentales et des pétromonarchies du Golfe. Avec 5 000 soldats et 70 avions, elle a aidé le gouvernement syrien à libérer la deuxième ville du pays et à restaurer sa souveraineté, peu à peu, sur une part croissante du territoire national.
De leur côté, les USA prétendent livrer bataille aux organisations terroristes, mais en réalité ils les utilisent contre Damas. Ils accréditent une distinction entre des rebelles « extrémistes » et « modérés » qui n'existe que sur le papier, et ils en fournissent eux-mêmes la preuve en les soutenant sans distinction! Chaque fois que Daech attaque les forces gouvernementales syriennes, par exemple, les avions de la coalition restent cloués au sol. Contrairement à l'intervention russe, l'intervention américaine est illégale en droit international et elle favorise les terroristes en prétendant les combattre.
 
 Sputnik : La récente coordination des approches entre la Russie et l'Iran, principaux soutiens du gouvernement syrien, avec la Turquie — qui a longtemps gardé une approche ouvertement anti-Assad — le tout en vue de contribuer ensemble à la résolution du conflit syrien, a montré qu'il était possible d'atteindre des résultats prometteurs, sans pour autant y inclure les représentants US et plus généralement les élites occidentales. Partagez-vous cet avis? Est-ce, selon vous, un signe que cette région du Proche et du Moyen-Orient devrait élargir ce genre d'initiative à l'instar de celle entre la Russie, l'Iran et la Turquie?
 
Bruno Guigue: La coopération diplomatique entre la Russie, l'Iran et la Turquie en vue de mettre fin au conflit syrien est une gifle monumentale pour Washington et ses satellites. Les États-Unis sont éjectés comme des malpropres d'une scène syrienne où ils ont additionné les « false flags » et les coups tordus. Pour la première fois, une négociation sur un conflit majeur est engagée sans Washington, qui doit se résoudre à faire tapisserie pendant que Moscou mène la danse. L'avenir dira si les négociations inter-syriennes sous ce triple parrainage aboutiront à une solution négociée. Mais en attendant, les Occidentaux sont condamnés à approuver en public un processus qui les destitue de leur prééminence sur la scène internationale.

 Les pourparlers qui auront lieu à Astana, capitale du Kazakhstan, symbolisent le basculement du monde vers de nouveaux pôles de puissance. Toutes proportions gardées, c'est un événement comparable à la conférence de Bandoeng, qui marqua en 1955 l'émergence d'un « tiers-monde » assoiffé d'indépendance et résolument non-aligné. Les puissances occidentales ayant démontré leur capacité de nuisance au Moyen-Orient, toute initiative consistant à se passer de leurs services est un exemple à suivre si l'on veut tuer dans l'œuf l'ingérence néo-coloniale et permettre aux puissances régionales de régler elles-mêmes leurs propres affaires.

Sputnik: Une nouvelle administration, celle du président élu Donald Trump, prendra officiellement sous très peu le pouvoir aux États-Unis. Certains partagent un optimisme important au vu de certaines déclarations de M. Trump qui laissaient supposer une éventuelle normalisation des relations avec la Russie. D'un autre côté, sa rhétorique anti-chinoise, anti-iranienne et notamment anti-cubaine, des pays ayant des relations fortes avec la Russie, laissent supposer la poursuite de la confrontation. D'autant plus qu'au vu des déclarations récentes de certains représentants de son équipe, les risques d'une poursuite des tensions avec la Russie restent également d'actualité. Quel est votre avis sur la question? 

Bruno Guigue: Personne ne sachant lire dans le marc de café, il est impossible de dire ce que sera la politique étrangère de Donald Trump. La composition de son équipe envoie des signaux contradictoires. Le conseiller à la sécurité nationale est Michael Flynn, chef du renseignement militaire limogé par Barack Obama pour avoir critiqué la politique du président en Syrie. Le secrétaire d'État est Rex Tillerson, l'un des dirigeants du groupe pétrolier ExxonMobil qui s'opposa aux sanctions contre Moscou en 2014. Au secrétariat à la Défense, c'est le général James Mattis, ancien commandant des forces US au Moyen-Orient et partisan notoire de la fermeté à l'égard de l'Iran. Difficile de s'y repérer, mais M. Trump se déclare prêt au dialogue avec Moscou et affirme que les USA n'interviendront plus pour « changer le régime politique » chez les autres. C'est un désaveu explicite des politiques néo-conservatrices! En même temps, il adhère aux thèses israéliennes sur Jérusalem et envisage d'y déplacer l'ambassade US en violation du droit international. Il veut remettre en question l'accord péniblement négocié par son prédécesseur sur le nucléaire iranien. Enfin, il bombe le torse face à la République populaire de Chine.

Sputnik: Que pensez-vous, précisément, de ces déclarations peu diplomatiques à l'égard de la Chine? 
 
Bruno Guigue : Ces déclarations, en fait, rejoignent la critique constante du libre-échangisme économique formulée par Donald Trump durant sa campagne. Elles annoncent un bras de fer de Washington avec les puissances montantes dont la croissance constitue une menace pour l'hégémonie US. La mondialisation des échanges appauvrit l'économie américaine, elle la vide de sa substance en accélérant la désindustrialisation. Invention occidentale, cette globalisation exigée par l'oligarchie se retourne contre les pays qui en ont fait l'alpha et l'oméga de la vie internationale. En 2010, la part des USA dans le PIB mondial était de 25%. Elle sera de 16% en 2025. En 2050, elle sera de 9% contre 33% pour la Chine et 8% pour l'Inde. Pour le nouveau président, le véritable défi sera de freiner, dans une tentative désespérée, le déclin annoncé de l'Empire américain. Et il sait bien que couvrir les océans de porte-avions déployant fièrement la bannière étoilée n'y changera rien.
 
Sputnik: On observe une montée importante des sentiments anti-atlantistes dans les pays européens. Entrevoyez-vous des changements importants en 2017 à ce niveau? Notamment en ce qui concerne le niveau de dépendance de certains pays européens vis-à-vis des USA?
 
Bruno Guigue : En fait, l'allégeance des pays européens à Washington n'a jamais été aussi caricaturale. Champions incontestés de la catégorie, la France et le Royaume-Uni font constamment de la surenchère. Comme si la gesticulation de l'appareil militaire atlantique aux frontières de la Russie ne suffisait pas, ces deux pays multiplient les accusations contre Moscou et prolongent des sanctions absurdes. Il est affligeant de voir le gouvernement français, par exemple, sacrifier ses propres agriculteurs sur l'autel de l'atlantisme en interdisant les exportations vers la Russie. Cette soumission volontaire des gouvernements européens est une honte, et elle finira par provoquer une exaspération légitime. La souveraineté a été bafouée par l'européisme et l'atlantisme, mais heureusement elle est de retour. L'aspiration à l'indépendance nationale — sans laquelle la souveraineté populaire est un leurre — est une constante historique. Chassez-la par la porte, elle reviendra par la fenêtre!

source:

17/01/2017

Arlissa

 

Arlissa Ruppert , plus connue sous le nom de Arlissa (née le 21 septembre 1992 à Hanau , en Allemagne) est une chanteuse-compositrice anglaise de moitié allemande et moitié américaine, élevée au Crystal Palace de Londres . 

18:32 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ruppert |  Facebook

16/01/2017

Essaim de drones et bat bombs

L'armée américaine s'exerce à larguer des essaims de drones depuis des chasseurs.

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Les drones prennent une place de plus en plus importante au sein des forces armées. Rapides et bon marché, ces machines permettent en effet d'effectuer des missions de reconnaissance sur le terrain, de localiser les forces ennemies, ou de coordonner plus efficacement les mouvements des troupes sur les théâtres d'opération.

 

Mais ces machines ont l'inconvénient d'être facilement repérables par l'ennemi de par le vrombissement de leurs moteurs, et peuvent donc être facilement neutralisées . La parade consiste à n'employer non pas un seul, mais tout un essaim de centaines de machines volantes pour accomplir de telles missions de reconnaissance à haut risque. C'est ce à quoi travaille l'armée américaine, relate le département de la défense du pays, dans un communiqué.

 

Y est raconté un test qui s'est déroulé en octobre 2016 en Californie. Trois avions de chasse de type F/A-18 Super Hornets ont largué plus d'une centaine (103 précisément) mini drones de type Perdrix. De petits engins (290 grammes) pourvus de deux ailes et d'une unique hélice motrice, capables de voler une vingtaine de minutes.

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Ces machines ne sont pas conduites par un leader. L'intelligence est distribuée sur l'ensemble de l'essaim, les machines se contentant de gérer des informations de position et de distance avec les autres membres de l'essaim. Ainsi, le groupe demeure opérationnel quelque soit le nombre de drones qui le composent. Un opérateur se contente alors de désigner la zone à survoler et les machines adaptent automatiquement leur plan de vol pour s'y rendre sans se percuter. Comme on peut le voir dans la vidéo de démonstration ci-dessous, les drones peuvent également adopter une formation leur permettant de tourner au dessus d'un point. 

 

                                                           ***

 

 

Cette idée d'essaim largué par avion était déja à la base des Bat bombs (bombes à chauves-souris) qui fut une arme expérimentale de la Seconde Guerre mondiale basée sur des essaims de chauves souris.

Les bombes étaient constituées d'un réservoir contenant de nombreux compartiments. Chacun d'eux contenait une chauve-souris de genre tadaride (Molosse du Brésil) équipée d'une petite bombe incendiaire reliée à un système de déclenchement à retardement.

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Conçu à l'origine par un dentiste de Pennsylvanie nommé S. Adams.
En vacances en 1941 dans le sud-ouest, dans les célèbres grottes de Carlsbad, Adams avait été particulièrement impressionné par les chauves-souris.

Un mois après Pearl Harbor, il envoya son projet à la maison blanche, «Pensez à des milliers d'incendies éclatant simultanément sur ​​un cercle de quarante miles de diamètre pour chaque bombe lâchée».

(Mr Adams fît la connaissance de Mme Roosevelt lors d'un voyage en avion. Le projet sera approuvé par le président  après de nombreuses recherches.)

M. Adams avait observé que les infrastructures Japonaises sont particulièrement sensibles aux engins incendiaires, la plupart des bâtiments étant faits de papier, bambou et autres matériaux hautement inflammables.

Le plan était de larguer les "bombes chauves-souris" sur les villes japonaises.

L'inventeur du Napalm, Louis Fiester fut mis à contribution et créa une charge explosive pouvant être porté par les chauves souris.

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Largué à l'aube depuis un bombardier, le conteneur devait déployer un parachute à mi-chute, puis s'ouvrir pour libérer les chauves-souris.
Les chauves-souris se propageraient partout dans un rayon de 40 miles et à la l'aube, elles iraient se cacher dans les toitures des bâtiments de la ville. C'est à ce moment que les bombes exploseraient.

Chaque “bombe” casier devait contenir 26 plateaux, pourvu chacun de 40 compartiments à chauve-souris. Une mission de ce type aurait mobilisé 10 bombardiers B-24, larguant 100 casiers chacun, déployant 1.040.000 chauves-souris sur la zone cible.

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 Un incident se produisit à la base aérienne de Carlsbad (Nouveau Mexique), où des chauves-souris armées furent relâchées par accident et déclenchèrent un incendie (en allant se réfugier sous un réservoir de carburant).

Suite à l'incident le projet fût transmit en Août 1943 par l’Air Force à la Navy, qui renommera le projet "X-Ray" et donnera le projet aux Marines en Décembre 1943.

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1 : Mr Adams
2 : Largage d'une "bombe casier" (sous son parachute)
3 : Incident de Carlsbad


Après plusieurs expériences et les ajustements opérationnels, le test définitif a été effectuée sur le " Japanese Village "une maquette d'une ville japonaise construite par le Service de guerre chimique à Dugway Proving Grounds, site d'essai dans l'Utah .
Les rapports étaient optimistes, mais au bout de 30 essais et 2 millions de dollars dépensés, le projet a été annulé, au profit de la bombe atomique.

source

15/01/2017

Zappa

Enregistré le 27 août 1974 au KCET à Hollywood.

Frank Vincent Zappa, né le 21 décembre 1940 à Baltimore et mort le 4 décembre 1993 à Los Angeles,
est un musicien, guitariste, auteur-compositeur, interprète, ingénieur du son, producteur,
satiriste et réalisateur américain.
Ses travaux ont trait à plusieurs genres distincts :
rock, jazz et musique classique, ainsi qu'un lien à la musique concrète.
Zappa a aussi occasionnellement été réalisateur de films et de vidéos de musique,
et concepteur de pochettes d'albums qu'il a produit par ailleurs en totalité.
Tout au long de sa carrière, il a sorti plus de soixante albums qu'il a enregistrés avec les Mothers of Invention ou,
pour une bonne partie, sous son propre nom.

14/01/2017

Vieillesse ?

Wang Deshun en plein défilé de mode. Ce célèbre mannequin chinois aime exhiber son corps lors de défilés de haute couture. Mais il fait parler de lui pour une raison bien précise : son âge. En effet, Mr Wang a 80 ans. L’esprit aussi fort que le corps. “La seule chose qui peut vous éloigner du succès, c'est vous même.” À 80 ans, Wang Deshun est plus en forme que jamais.Cet homme qui refuse de vieillir avec un esprit négatif est armé de conviction positive. Outre ses performances et son excellent état de forme, Wang Deshun aime délivrer un message aussi simple que puissant : ne jamais abandonner ses rêves. Il explique qu’à son âge, il a encore des rêves à accomplir, car il y a toujours des potentiels à explorer. Il ajoute que les mannequins seniors ne doivent pas être réduits à proposer des aides auditives ou des conventions obsèques. Il faut redéfinir la notion de vieillesse À lui seul, Wang bouleverse l’idée qu’on peut se faire d’être vieux. Interviewé dans un hôtel de Pékin, il résume la chose ainsi : “la meilleure façon de savoir si vous êtes vieux ou pas est de vous poser cette simple question : Oseriez-vous essayer de faire quelque chose que vous n'avez jamais faite auparavant ?”. Le fait d’apprendre constamment de nouvelles choses est pour lui indispensable afin de ne jamais avoir un esprit ou un physique qui stagne. “Croyez-moi, il y a toujours du potentiel à explorer. Quand vous pensez qu’il est trop tard, tâchez de ne pas devenir votre propre excuse pour abandonner.” Faites du sport avec votre corps et avec votre esprit. Voilà donc l’un des secrets d’éternelle jeunesse de Mr Wang qui affirme avoir toujours été une personne athlétique. Pour lui, la matinée est consacrée à l’apprentissage dont il profite généralement pour lire des livres et l’actualité. Il réserve ensuite ses après-midi à l’activité physique. Tous les jours, il fait 3 heures d’exercice dans un gymnase proche de chez lui en plus de nager près d’un kilomètre. Côté alimentation, le papy le plus sexy du monde avoue ne pas faire très attention. Il ne se restreint pas et mange “tout ce qu’il désire”. Il utilise les plantes ,des produits naturels, des compléments alimentaires et des techniques de méditation pour conserver sa forme. Côté boisson, il consomme toujours de l’alcool, mais moins qu’auparavant. La plupart des cellules d’un corps humain ont moins de 2 ans. Votre intestin se renouvelle intégralement tous les 3 jours. Il en faut 10 pour renouveler les cellules de la rétine. Votre foie, votre pancréas, votre rate et vos poumons sont intégralement renouvelés en 300 à 500 jours. Même votre squelette est intégralement régénéré tous les dix ans. Le vieillissement n’est donc pas lié à l’usure de votre corps, mais à ce que vous en faites. Si vous vieillissez, c’est parce que des déséquilibres ou des carences empêchent vos organes de se régénérer correctement. Règle n°1 : ne jamais arrêter d’apprendre Wang est tout sauf un adepte du sport à la base. Originaire du nord-est de la Chine, il devient acteur de théâtre à 24 ans, commence à apprendre l’anglais à 44 ans, monte sa propre troupe de pantomime à 49 ans, démarre le sport à 50 ans, crée une performance artistique de sculpture vivante à 57 ans, apprend à monter à cheval à 65 ans, commence sérieusement le fitness à 70 ans et arpente son premier catwalk à l’âge de 79 ans. Aujourd’hui, il a 80 ans et est loin d’avoir terminé ! Il a notamment obtenu un rôle dans le film Les Guerriers de L’Empire Céleste et un autre au côté de Jackie Chan dans Le Royaume Interdit. La vieillesse n’est pas une fatalité. "Les gens peuvent changer leur vie autant de fois qu'ils le souhaitent", a t-il dit. “Avoir un but est important pour y arriver”. “Quand il est l'heure de briller, soyez étincelant.” Lors de son 80e anniversaire, loin de paraître fragile, l'acteur, modèle et artiste aux cheveux d'argent portait une chemise blanche et un jeans noir, le dos droit et les yeux brillants d'humour. Il n’y a pas d’âge pour réaliser ses rêves.

Témoignages & Illusions optiques

 

Trés intéressante image pour démontrer que le témoignage humain peut dire tout et son contraire sans qu'il y ait contradiction...

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Selon que l'on regarde d'abord l'image de droite ou de gauche, on voit tourner la silhouette du milieu de droite à gauche ou de gauche à droite...

 

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De la même façon selon que l'on voit un cylindre de dessus ou de coté, (ou selon l'éclairage) on le voit sous forme de rectangle ou de cercle...

 

***

 

Ce que l'on peut en déduire c'est que dans un monde à deux dimensions, un objet en 3 dimensions peut apparaitre de façon contradictoire.

 

 

13/01/2017

« Mensonge, fausse bannière et vidéos », une politique américaine

Un article de Bruno Guigue

Vietnam, Irak, Syrie, trois exemples parmi tant d'autres ! La liste des pays qui ont subi l'ingérence fomentée grâce à la manipulation de l'opinion est interminable (Cuba, Cambodge, Soudan, Nicaragua, Somalie, Serbie, Libye, Yémen, Chili, Venezuela, Honduras, la liste est non exhaustive ..). A chaque fois, cette manipulation repose sur un mensonge inaugural, énorme de préférence, qui fabrique le casus belli requis par l'ingérence en tétanisant l'opinion internationale. Spécialité US, cette production de la guerre par l'invention pure et simple de son motif est la marque de fabrique de la maison-mère.

Pour justifier l'ingérence dans les affaires des autres, Washington manifeste à la fois un véritable génie de l'affabulation et un manque évident d'imagination. Les dirigeants US n'oublient jamais d'inventer une histoire à dormir debout, mais elle a toujours un air de déjà-vu. Le plus étonnant n'est pas que Washington fasse preuve d'une telle répétition dans son répertoire, c'est plutôt qu'on semble le découvrir à chaque fois. En attendant, les faits parlent d'eux-mêmes. L'analyse des conflits du demi-siècle écoulé révèle le même modus operandi, elle fait apparaître les mêmes grosses ficelles.

Premier cas d'école, la guerre du Vietnam. En août 1964, le fameux incident du Golfe du Tonkin fait subitement basculer l'opinion américaine dans le camp belliciste. Des vedettes lance-torpilles nord-vietnamiennes, accuse Washington, ont attaqué le destroyer de la Navy « Maddox » au milieu des eaux internationales le 2 août. Dans un contexte de tensions entre Washington et Hanoï, la Maison-Blanche soutient que cette provocation communiste ne peut rester sans réponse. Mis sous pression, le Congrès des Etats-Unis autorise le président Johnson, le 7 août, à riposter militairement. Dans les mois qui suivent, des centaines de milliers de soldats volent au secours du régime sud-vietnamien et les bombardiers US pilonnent les positions nord-vietnamiennes.

A l'époque, la presse occidentale reprend mot pour mot la version officielle, accréditant la thèse d'une agression des forces communistes nord-vietnamiennes qui seraient donc responsables de l'escalade militaire. Pourtant, cette narration de l'incident est totalement fictive. Elle a été fabriquée de A à Z. En réalité, aucune attaque n'a eu lieu. Le « Maddox » était dans les eaux territoriales nord-vietnamiennes et non dans les eaux internationales. Il a bien tiré 350 obus, mais dans le vide, contre un ennemi parfaitement imaginaire, pour faire croire à une attaque. Mais peu importe. Il fallait démontrer l'agressivité criminelle du camp adverse, lui faire porter la responsabilité d'une guerre totale. Elle fera trois millions de morts, et les USA la perdront.

Deuxième cas d'école, la guerre contre l'Irak. Les attaques terroristes du 11 septembre 2001 fournissent à l'administration Bush un prétexte idéal pour lancer une vaste offensive au Moyen-Orient. Elle passe d'abord par la destruction du régime taliban en Afghanistan (pourtant installé avec la bénédiction de Washington), puis par l'attaque contre l'Irak de Saddam Hussein (mars 2003). Privée de toute légitimité internationale, cette agression militaire contre un Etat qui ne menace personne se prévaut, officiellement, d'un double « casus belli ». Bagdad détiendrait des armes de destruction massive représentant un danger mortel pour la sécurité collective, et le régime baasiste fournirait une aide logistique à l'organisation terroriste Al-Qaida.

Comme pour l'incident du Golfe du Tonkin, cette double accusation est une monstrueuse affabulation. On eut beau faire semblant de les chercher, on n'a trouvé aucune arme de destruction massive en Irak, ni aucune connivence entre le régime irakien et l'organisation terroriste fondée par Ben Laden. En revanche, l'implication des services secrets américains et saoudiens dans les attentats du 9/11 est un secret de polichinelle. La version officielle permet donc d'occulter cette responsabilité (qui reste obscure dans ses détails) en se livrant à une inversion accusatoire. Pour justifier la liquidation d'un Etat qui s'oppose à ses ambitions, Washington l'accuse de ses propres turpitudes. Habituée à avaler des couleuvres, la presse occidentale reproduira servilement l'argumentaire contre Bagdad.

Troisième cas d'école, la Syrie. A partir du printemps 2011, une contestation minoritaire et encouragée de l'extérieur, sur le modèle préfabriqué des « révolutions arabes », réclame la destitution du président syrien. Des provocations et des attentats créent un climat de guerre civile, aggravé par l'aide massive que fournissent à la rébellion armée les puissances occidentales et les pétromonarchies du Golfe. Refroidi par les fiascos afghan et irakien, Washington préfère intervenir contre Damas en utilisant des « proxys », des organisations de mercenaires. Mais une partie de l'establishment, acharnée, veut provoquer la chute de Bachar Al-Assad en persuadant Barack Obama d'infliger des frappes aériennes aux forces syriennes.

Pour justifier cette intervention, il faut évidemment un prétexte. On va vite le trouver ! Par l'horreur qu'il inspire, l'usage de l'arme chimique contre des populations civiles constitue le motif idéal. Le 21 août 2013, des images d'enfants gazés dans la banlieue de Damas font le tour du monde. Faute de preuves, les enquêteurs de l'ONU ne désignent aucun coupable. Une étude menée par le prestigieux MIT révélera que cette attaque ne pouvait provenir que des zones rebelles. Mais c'est trop tard. La machine à mensonges tourne à plein régime. Accréditée par Washington, avalisée par ses alliés, la version officielle est reprise par la presse et les ONG subventionnées. Elle devient « la vérité » sur le conflit syrien, le prétexte de l'ingérence étrangère et le faux-nez du néo-colonialisme.

Vietnam, Irak, Syrie, trois exemples parmi tant d'autres ! La liste des pays qui ont subi l'ingérence fomentée grâce à la manipulation de l'opinion est interminable (Cuba, Cambodge, Soudan, Nicaragua, Somalie, Serbie, Libye, Yémen, Chili, Venezuela, Honduras, la liste est non exhaustive ..). A chaque fois, cette manipulation repose sur un mensonge inaugural, énorme de préférence, qui fabrique le casus belli requis par l'ingérence en tétanisant l'opinion internationale. Spécialité US, cette production de la guerre par l'invention pure et simple de son motif est la marque de fabrique de la maison-mère. Lyndon Johnson invente des vedettes-lance-torpilles, Colin Powell brandit sa fiole de jus de pomme à l'ONU, Barack Obama désigne le coupable d'une attaque chimique organisée par ses protégés. Tout est bon pour édifier le bon peuple.

La formule-clé de cette politique, c'est « mensonge, fausse bannière et vidéos ». Le mensonge est l'élément générateur de la guerre impérialiste, sa matière première, son carburant. La fausse bannière (« false flag ») est son mode opératoire préféré, car il autorise l'inversion accusatoire, l'imputation de ses propres crimes à l'adversaire qu'on veut abattre. Les vidéos, enfin, sont l'instrument de communication qui donne corps à la fable fondatrice. Avec la force persuasive de l'image, avec ses effets de réel, elles permettent de substituer une post-vérité construite à la simple véracité des faits. Ce n'est pas un hasard si le Pentagone a dépensé 500 millions de dollars pour fabriquer de fausses vidéos djihadistes, et si les Casques Blancs, en Syrie, montaient leurs vidéos dans des décors de cinéma.