11/04/2018
3/Craig Murray
Source : Craig Murray, 09/04/2018
Craig Murray né le 17 octobre 1958 à West Runton dans le Norfolk, est un diplomate britannique. Il est ambassadeur du Royaume-Uni auprès de l’Ouzbékistan jusqu’à sa révocation, le 14 octobre 2004.
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"Je n’ai jamais exclu la possibilité que la Russie soit responsable de l’attaque de Salisbury, entre autres possibilités. Mais j’écarte la possibilité qu’Assad lâche des armes chimiques sur la Ghouta. Dans cette guerre extraordinaire, où les djihadistes coupeurs de têtes financés par l’Arabie saoudite bénéficient du soutien aérien israélien et des “conseillers” militaires américains et britanniques, chaque fois que l’armée syrienne est sur le point de prendre le contrôle total d’une enclave djihadiste majeure, au dernier moment où la victoire est à leur portée, l’armée syrienne attaquerait des enfants avec des armes chimiques, sans aucune raison militaire. Nous avons été nourris de ce récit encore et encore et encore et encore et encore.
Nous sommes alors confrontés à une offensive de propagande de la part des politiciens néo-conservateurs, des think tanks et des “associations de bienfaisance” qui réclament une grande pluie de bombes et de missiles occidentaux, et nous sommes accusés d’insensibilité à l’égard des enfants qui souffrent si nous nous faisons des objections. Ceci malgré la certitude que les interventions militaires occidentales en Afghanistan, en Irak et en Libye ont eu des conséquences qui restent à ce jour tout à fait désastreuses.
Je crains que l’orchestration massive de la russophobie au cours des deux dernières années vise à préparer l’opinion publique à un conflit militaire plus large centré sur le Moyen-Orient, mais susceptible de s’étendre, et que nous approchons de ce but. La déconnexion de la classe politique et des médias par rapport à la population générale est telle que les leviers de bonne volonté pour empêcher cela sont, comme dans le cas de l’Irak, extrêmement peu nombreux, car les politiciens tremblent face au chauvinisme des médias. C’est une période extrêmement dangereuse."
Craig Murray
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"Mais de deux choses l’une : soit on a affaire à une manipulation des rebelles en train de perdre, pour faire bombarder l’armée syrienne ; soit on a un gouvernement syrien délirant qui fait ceci (au moment où il allait gagner) pour envenimer la situation (ok, ça semble ridicule, mais bon, comme c’est une hypothèse complotiste…) ; dans tous les cas, il ne faut donc pas réagir par les bombes, puisqu’il s’agit forcément de la volonté du criminel, quel qu’il soit." source
Olivier Berruyer
17:08 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook
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