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09/04/2013

Langue mère originelle et maître Ioda...


L' hypothèse d'une langue mère ou protolangue originelle, postule l'existence d'un idiome vieux d'au moins 50 000 ans, parlé par les populations homo sapiens primitives, et qui aurait été le premier langage de l'être humain.
Toutes les langues découleraient indirectement de celle-ci.


Le linguiste américain Merritt Ruhlen  né en 1944 est le principal défenseur de cette thèse évidemment controversée notamment du fait de l'absence de toute validation statistique.

 

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Merritt Ruhlen  L'origine des langues : sur les traces de la langue mère  Belin, coll. " Débats ", 1996


D'autres recherches , en génétique cette fois, menées en 1991 par l'italien Cavalli-Sforza tendent à démontrer une corrélation entre les affinités génétiques et les affinités linguistiques. Ces travaux penchent donc aussi en faveur de l'hypothèse d'une langue originelle, qui se serait ensuite différenciée...


 NB L'autre explication  avancée pour justifier  l'existence de racines communes des mots de base parmi les diverses langues est l'explication physiologique. Pourquoi les mots « mama » et « papa »  par exemple sont-ils utilisés dans des langues aux quatre coins du monde.
Le linguiste russe Roman Jakobson a avancé dans les années 1950 la solution physiologique : certains sons, parmi les plus simples à prononcer pour le bébé humain, comme m, p et a, apparaissent très tôt et s'associeraient aux concepts sémantiques les plus basiques.


Pour en revenir à l'hypothèse d'une protolangue, de nouvelles recherches estiment que cette langue était tournée à l'envers, comparée à la plupart des langues vivantes.


Un article du blog nbcnews.com  reprend ces travaux pour évoquer sa ressemblance avec le dialecte de Yoda, le maître Jedi légendaire de Star Wars.

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Publiée à la National Academy of Sciences, l'étude montre que la langue d’origine de tous les hommes était construite sur le même modèle d’ordonnancement des mots: Sujet, Objet puis Verbe (SOV) soit, par exemple:" je /du mammouth/ mange".

On sait que de nos jours l’ordre des mots diffère d’une langue à l’autre. L’anglais et le français, comme d'autres langues modernes ont adopté l’ordre SVO: " je /mange /du riz" , alors que le latin, comme d'autres langues mortes adoptaient l’ordre SOV .

Parmi les plus de 2000 langues mortes et vivantes étudiées , les deux chercheurs ont montré que plus de la moitié étaient construites sur le modèle SOV et que toutes les autres dérivaient du SOV.
Ils ne savent pas toujours pourquoi l'ordre des mots a changé ainsi.

Dans un article sur son blog écrit en 2005, Goeffrey K.Pulum, un linguiste écossais spécialisé dans l’étude de l’anglais, explique que la syntaxe propre à Yoda peut se voir de deux façons.

La première, la plus fréquemment utilisée par Yoda concerne les phrases à une seule proposition. Elle est construite selon l’ordre objet sujet verbe (OSV, comme dans "Le côté obscur de la Force/ redouter/ tu dois"), qui  était  celui de très peu de langues réellement existantes. (Certaines langues amérindiennes d’Amazonie, très rares comme le Xavante, l’Apurinã, le Urubu-Kaapor, ou le Warao respectaient cet ordre.)

Dans son blog Pulum a retenu une autre formulation, de type SOV, que Yoda utilise beaucoup moins, comme dans :

"Ta confiance en ton apprenti / un peu trop grande / me paraît"

Lien:  http://www.slate.fr/lien/45197/yoda-jedi-langue-ancetres-...

06/04/2009

Avoir affaire...

  ou avoir à faire?

 On peut parfois hésiter entre les expressions avoir affaire et avoir à faire. Outre la prononciation identique, la parenté d’origine y est peut-être aussi pour quelque chose. En effet, l’origine du nom affaire est à faire, c’est-à-dire « ce qui est à faire ». Bien que les deux graphies aient longtemps été possibles, la graphie avoir affaire est maintenant celle qui prévaut. Notons que le nom affaire y est au singulier.

 

Le sens de cette expression est « se trouver en présence de quelqu’un, en rapport avec quelqu’un ». Elle peut, dans certains contextes, impliquer une menace, un rapport de force. C’est habituellement la préposition à qui introduit le complément qui suit, généralement une personne. L’emploi de la préposition avec est jugé vieilli. Celui de la préposition de (avoir affaire de) est également archaïque et l’expression a alors un sens différent, celui de « avoir besoin de ».

 Exemples :

 - Dans ce métier, tu auras affaire à toutes sortes de personnes.

- J’ai eu affaire à un homme de principes.

- Ce n’est pas souvent qu’on a affaire à un connaisseur.

- S’il continue, il aura affaire à moi.

- Qu’ai-je affaire (ou à faire) de ses cadeaux et de ses flatteries?

 Par ailleurs, suivi d’un complément direct, l’expression avoir à faire signifie « devoir s’acquitter d’une obligation ». On l’emploie aussi dans ce sens sans que le complément soit exprimé.

 Exemples :

 - Malgré sa situation particulière, il a à faire son travail comme tout le monde.

- Ne m’attends pas, j’ai beaucoup à faire avant de quitter le bureau.

 

 Pour en savoir davantage, vous pouvez consulter l’article   Faire affaire et faire des affaires  (Office québécois de la langue française...)