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03/02/2014

Gong !

 

     File:Gong1974.jpg

 

Gong

- I Never Glid Before - Live 1973  (tiré de l'album Angel's Egg)

 

Gong est un groupe de space rock, rock progressif et free-jazz fondé à partir de 1967 par l'Australien Daevid Allen, guitariste de Soft Machine (dont Robert Wyatt était batteur). Alors installé à Paris et mêlant musiciens français et britanniques.

                     

 

Daevid Allen, joyeux lutin et farfadet du rock, avait imaginé créer Gong suite à une vision  au cours d'une pleine lune de 1966 où Il vit des intelligences supérieures, les "Octave Doctors", qui le regardait jouer sur une scène devant un public en expérimentant avec eux une connexion  qui avait la qualité de "l'amour intense". C'est ce qu'il raconte sur son site.

                          

Avec Magick Brother en 69 et surtout le "cultissime" Camembert électrique en 71,Gong sera avec Ange et  Magma un des groupes qui fera le plus de concerts en France dans le circuit alors florissant des MJC.

Le camembert :

Daevid Allen ("Bert Camembert") - guitar, vocals, bass guitar on *
Gilli Smyth ("Shakti Yoni") - space whisper
Didier Malherbe ("Bloomdido Bad De Grass") - saxophones, flute
Christian Tritsch ("Submarine Captain") - bass, lead guitar on *
Pip Pyle - drums

Le projet de Gong s'est métamorphosé de nombreuses fois (c'est une galaxie!), et Allen ne rate pas une occasion de faire évoluer sa créature, morte et reformée. (cf  Gong est mort, vive gong!)

Article plus complet

Site officiel (en anglais)

                                          

Shapeshifter (1992)

02/02/2014

Un journaliste, un vrai ?

De nos jours, beaucoup trop de journalistes servent complaisamment le pouvoir en place, au lieu de jouer leur rôle de contre-pouvoir et d'investigation.

Ce n'est pas moi qui le dit mais  Seymour Hersh grande figure du journalisme aux USA (depuis la guerre du Viet-Nam), très sévère avec ses confrères actuels.

Les médias américains sont "lamentables"   

Le lauréat du prix Pulitzer explique comment sauver le journalisme.
La presse devrait "virer 90 % des rédacteurs et promouvoir ceux qui sont incontrôlables".-

.../

Le gouvernement Obama ment de façon systématique, soutient-il, et pourtant aucun des titans des médias américains, que ce soit les chaînes de télévision ou les grands journaux, n'ose le défier. "C'est lamentable, ils sont plus qu'obséquieux, ils ont peur de s'attaquer à ce type [Obama]", grince-t-il dans un entretien accordé à The Guardian.

"Il fut un temps où, quand on se trouvait dans une situation où il se passait quelque chose de grave, que le président et ses sbires avaient la haute main sur le récit des événements, on pouvait être à peu près sûr qu'ils [les médias] feraient tout leur possible pour raconter les faits. Plus maintenant. Maintenant, ils profitent de choses comme ça pour voir comment faire réélire le président."     /...

  source (article entier du courrier international)            

                                                              ***

Hauts faits de Seymour Hersh (né à Chicago en Avril 1937)

    -révélation du Massacre de Mỹ Lai au Viêt Nam en novembre 1969, ce qui lui vaudra le prix Pulitzer en 1970
    -révélation du projet Jennifer (tentative de récupération de l'épave du sous-marin soviétique K-129)
    -révélation en 1974 des activités de la CIA sur le territoire américain contre les mouvements pacifiques et autres opposants sous le couvert de contre-espionnage, ce qui forcera à la démission James Jesus Angleton, le chef du contre-espionnage de la CIA.
    -révélation de l'existence de l'Office of Special Plans ou OSP du département de la Défense américain dans l'article Selective Intelligence
   

et tout récemment en décembre 2013, il avance que Barack Obama a menti quand celui-ci a « accusé le président Bachar el-Assad pour une attaque gaz sarin qui a tué des centaines de civils syriens en août 2013 ».

version confirmée par un article du MIT

"Seymour Hersh a des idées extrêmes pour régler les problèmes du journalisme – fermer les rédactions de NBC et ABS, virer 90% des directeurs de rédaction et revenir au travail de base du journalisme qui, selon lui, consiste à être un outsider.

Il n’en faut pas beaucoup pour énerver Hersh, le journaliste d’investigation qui a été le cauchemar des présidents US depuis les années 60 et fut un jour décrit par le parti républicain comme « ce que le journaliste compte de plus proche d’un terroriste ».

Il est en colère contre la frilosité des journalistes aux États-Unis, contre leur incapacité à défier la Maison Blanche et à incarner un messager impopulaire de la vérité. Ne lui parlez même pas du New York Times qui, d’après lui, passe « tellement plus de temps à servir les intérêts d’Obama que je n’aurais jamais pu l’imaginer » - ou de la mort d’Oussama Ben Laden. « Rien n’a été fait à propos de cette histoire, c’est un gros mensonge, pas un seul mot n’est vrai », dit-il à propos du raid des US Navy Seals en 2011."

source Investig'action

Pour rappel:

Le massacre de Mỹ Lai

File:My Lai massacre.jpg

Ce massacre survenu durant la guerre du Viêt Nam, a été perpétré le 16 mars 1968 par des soldats américains contre plus de 300 civils vietnamiens, dont beaucoup de femmes et d'enfants, dans le hameau de Mỹ Lai. Le massacre a d'abord été caché par l'armée américaine. L'indignation soulevée par ce massacre, lorsqu'il fut révélé un an et demi plus tard par un reportage du magazine Harper's, fut le point de départ d'un scandale international.

                                                      

                                                              ***

Même chose en France: dans les grands médias* , pour ce qui est de l'information sur tout sujet un peu sensible, régnent au mieux un conformisme prudent et de la diversion, au pire des mensonges et de la désinformation.

(Pour la météo et les résultats sportifs ça peut aller...)

Rares sont les journalistes indépendants, ils sont confinés dans des îlots régulièrement remis en question (Cf Taddéi, Ménard etc...)

Quand aux dissidents, aux iconoclastes, aux radicaux, ils ne peuvent plus guère exister que sur Internet.

Internet, seul espoir de trouver certaines infos, certaines analyses, même si on y rencontre le meilleur et le pire, les intox et les rumeurs les plus délirantes, ou la preuve des mensonges officiels les plus cyniques.

Il faut chercher, soupeser le pour et le contre, vérifier, trouver ses sources, cela n'a plus grand chose à voir avec "ouvrir le robinet télévisuel de la manipulation" routinière. Bon courage.

 *La plus grande partie des médias est détenue par cinq empires financiers (dont 2 marchands d'armes): Bouygues (TF1 etc...), Dassault (Figaro,Express), Lagardère (Europe1,Hachette, Grasset, Paris-Match etc...), Bertelsmann (groupe RTL, M6), Vivendi-Universal (canal+, SFR).

Plus Vincent Bolloré (Direct 8, CSA) et Bernard Arnault (Les Echos)

Ceci explique presque tout.

 

 

 

01/02/2014

Liberté

 

"Ce que l'homme voudrait ce sont les avantages de l'indépendance sans avoir aucun des devoirs et des duretés de la liberté car la liberté est dure à vivre
la liberté est terrible
la liberté est aventure
la liberté est dévorante, exigeante, un combat de chaque instant car autour de nous ne cessent de se multiplier les pièges pour nous enlever la liberté mais surtout parce que la liberté en elle-même ne nous laisse aucun repos ...
elle exige de se dépasser
elle exige la remise en question incessante de tout
elle suppose une attention toujours en éveil : jamais d'habitude jamais d'institutions
la liberté me demande d'être toujours neuf toujours disponible de ne jamais me cacher derrière les précédents ou les échecs passés
elle entraîne des ruptures et des contestations
la liberté ne cède jamais à aucune contrainte et n'exerce elle-même aucune contrainte car précisément il n'y a de liberté que dans un contrôle permanent de soi-même et dans l'amour de celui qui m'est proche."

 

..//..

 

"Nous en avons aujourd'hui un exemple explosif : ce n'est pas vrai que le français actuel souhaite la liberté il veut surtout le confort et la sécurité dans tous les domaines :
sécurité par la police, sécurité sur les routes, sécurité pour la maladie le chômage, la solitude, la vieillesse, sécurité à l'égard des enfants et cela en échange de la liberté en effet la liberté peut tout vous donner en vous demandant d'être …
... sauf la sécurité. La sécurité est toujours et inévitablement payée du prix de la liberté que ce soit la sécurité assurée par un maître privé ou par une compagnie d'assurance, puissances capitalistes, ou par l'organisme de sécurité sociale, qui par la voix des fichiers informatiques devient agent de contrôle général et total, ou par la police, qui sert inévitablement à toutes fins, ou par l'état qui grandit et se bureaucratise du fait même des protections que nous lui demandons : indemnités en cas de catastrophe naturelle, plan orsec et cetera ...

Il y a une exacte contre-partie : plus tu veux être assuré et garanti contre tout moins tu es libre ... ce n'est plus le tyran qui aujourd'hui est à craindre mais notre propre besoin effréné de sécurité. La liberté, elle, se paie inévitablement de l’insécurité et de la responsabilité. Or l'homme moderne cherche avant tout à n’être responsable de rien mais il veut l'air de liberté l'apparence de liberté
il veut voter
il veut un pluripartisme
il veut voyager
il veut se choisir son médecin
il veut choisir son école ...
... et pour ces bricoles on ose parler de liberté ..."

Jacques ELLUL