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18/04/2018

Intermède

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Tubular bells

 

Mike Oldfield's
-Steve Hillage
-Fred Frith
-Mick Taylor
-Mike Ratledge
-Terry Oldfield

 

Mike Oldfield est âgé de dix-sept ans lorsqu'il entreprend de composer une véritable symphonie rock.

Il est alors bassiste et guitariste au sein du groupe The Whole World, qui accompagne Kevin Ayers. Au début de 1971, il enregistre, de façon artisanale, une démo où tous les grands thèmes de l'album sont déjà, pour la plupart, construits et enchaînés. Dans les mois qui suivent, il ne trouve aucune maison de disques prête à publier un album sans paroles chantées ni batterie. À l'automne 1971, Mike Oldfield rencontre des membres de Virgin (à l'époque seulement distributeur de disques), en train de démarrer le nouveau studio d'enregistrement The Manor, près d'Oxford, et leur soumet sa maquette. Ce n'est seulement qu'un an plus tard, quand Richard Branson a décidé de lancer un nouveau label discographique, qu'il est recontacté, signé et admis à enregistrer pendant les jours où le studio n'est pas loué. Mike Oldfield a alors dix-neuf ans.  (wikipédia)

 

Tubular Bells est le premier album du musicien britannique Mike Oldfield.

Album de musique purement instrumentale, c'est une des plus grosses ventes des années 1970 au Royaume-Uni et le succès fondateur de l'empire Virgin.

Le thème introductif est mondialement célèbre comme thème caractéristique du film L'Exorciste.

L’intrication quantique a lieu à la fois dans le temps et l’espace

Le monde quantique révèle parfois d’étranges phénomènes. L’un des processus décrit par la mécanique quantique et activement étudié par les physiciens est l’intrication quantique. Deux particules intriquées ne forment plus qu’un seul système solidaire dans l’espace… mais aussi dans le temps. 

 

Durant l’été 1935, les physiciens Albert Einstein et Erwin Schrödinger ont entretenu une riche et vive correspondance épistolaire à propos des implications théoriques de la naissante mécanique quantique. Ils se sont principalement entretenus sur ce que Schrödinger appellera plus tard « l’intrication » : lorsque deux systèmes quantiques (par exemple des particules) sont intriqués, ils ne forment alors plus qu’un seul système unique partageant le même espace mathématique – la mesure de l’un entraîne instantanément la mesure de l’autre.

Jusqu’à sa mort, Einstein est resté persuadé que l’intrication révélait l’incomplétude de la mécanique quantique. Schrödinger, quant à lui, pensait qu’elle représentait la caractéristique majeure de cette nouvelle physique ; pour autant, il ne l’a pas accepté facilement. « Je sais, bien sûr, comment cet hocus pocus fonctionne mathématiquement, mais je n’aime pas ce genre de théorie » écrivait-il à Einstein le 13 juillet 1935.

En 1935, Einstein et ses collègues publient des travaux sur l’intrication conduisant au principe de « non-localité » de la mécanique quantique – un étrange lien doit exister entre les deux particules intriqués. Le père de la relativité parlera même « d’action fantomatique à distance ». Aujourd’hui, l’intrication a été testée avec succès à plusieurs reprises, sur des distances toujours plus grandes.

L’aspect non-local de la mécanique quantique concerne généralement la spatialité de l’intrication. Mais existe-t-il également une « non-localité temporelle » ? Une étude de l’université hébraïque de Jérusalem de 2013 a répondu par l’affirmative en montrant que deux photons n’ayant jamais coexisté pouvaient être intriqués. De précédentes expériences avaient déjà montré des corrélations temporelles dans l’intrication en utilisant une technique appelée « échange d’intrication » permettant de retarder la mesure de l’une des deux particules intriquées.

intrication temporelle

Mais le physicien Eli Megidish et ses collègues sont allés encore plus loin en démontrant l’établissement

de l’intrication entre des photons n’ayant jamais coexisté. Pour ce faire, il ont tout d’abord créé une paire

de photons « 1-2 » intriqués (étape I). Ensuite, ils ont mesuré la polarisation (direction de l’oscillation

lumineuse) du photon 1, faisant ainsi disparaître ce dernier (étape II). Les physiciens ont par suite

envoyé le photon 2 à travers le dispositif, tout en créant une nouvelle paire de photons intriqués

 « 3-4 » (étape III).

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Xenia Fedorova

Xenia Fedorova  la jeune patronne de la chaîne russe RT France, est accusée par l'Elysée de participer activement à la vague des « fake news ». Elle défend au contraire son offre d'information « alternative ». Un entretien décapant. (source Les Echos)

©Samuel Kirszenbaum pour Les Echos Week-End

Main de fer glacée dans un gant de velours soyeux ? Placide, bras croisés et regard candide, Xenia Fedorova toise son visiteur derrière ses longs cils courbés. À seulement 37 ans, la présidente et directrice de l'information de RT (ex-Russia Today) affiche le flegme des vieux briscards de l'info rompus aux coups tordus. Espionne, simple James Bond Girl à la sauce moscovite, ou cosaque de l'info sabre au clair ? Dans son bureau d'angle vitré du quai du Point du Jour, à la limite entre Paris et Boulogne, dans la même tour que BBC Worldwide France, la patronne de RT France reprend sa respiration. Comme un félin prêt à bondir ? Celle qui a été stigmatisée comme l'émissaire de la machine à « fake news » du Kremlin par Emmanuel Macron, en mai dernier, se voit plutôt en startupeuse frugale. Et se défend bec et ongles.

« Nous ne sommes pas un organe de propagande ou d'influence. C'est une vision démodée. Je pense qu'on veut nous faire taire. Nous ne sommes toujours pas autorisés à suivre les conférences de presse de l'Elysée », s'insurge Xenia Fedorova, un mois après le lancement de la version française de RT sur le réseau de Free. Elle affirme apporter une offre inédite et utile. « Je suis de plus en plus sceptique sur les médias traditionnels qui traitent tous les mêmes sujets avec les mêmes angles. 'Le Monde' et 'Le Figaro', comme la plupart des grands médias, publient beaucoup de copier-coller des dépêches de l'AFP, Reuters ou AP. Nous voulons promouvoir une approche alternative de l'info : c'est pourquoi nous avons créé Ruptly [agence de contenus vidéos, NDLR] à Berlin. Initialement, notre modèle était assez proche de CNN, mais désormais nous voulons créer notre propre modèle en mettant l'accent sur le 'live' et le direct », insiste celle qui a rejoint RT il y a douze ans déjà.

Dès 2005, Xenia Fedorova a participé au lancement de RT en langue anglaise, à Moscou. Elle voulait être diplomate, mais devient finalement journaliste, comme sa mère. Cinquième d'une famille de sept enfants, elle a perdu très jeune son père, scientifique de l'armée dans le domaine spatial. Après des études de journalisme à Moscou et un MBA à la School of Creative leadership de la Steinbeis University à Berlin, elle devient productrice spécialisée sur l'international. Son principal mentor - même si elles ont le même âge - est la pétulante Margarita Simonian, fille d'un modeste réparateur de frigos arménien devenue l'ambitieuse patronne du groupe RT, proche du président Poutine. « Je continue à apprendre tous les jours auprès d'elle », murmure-t-elle avec déférence.


 

« Longuement préparée pour le rôle »

©Francois Mori/AP/SIPA

Pourquoi l'a-t-on retenue ? « Je suis douée pour lancer des start-up. J'ai l'expérience des projets compliqués. J'imagine que c'est pour cette raison que j'ai été choisie. » « Elle fait partie des bébés Simonian et a été préparée à ce rôle depuis longtemps : elle n'a pas été sélectionnée pour sa connaissance de la langue ou des codes français », estime l'universitaire Cécile Vaissié, auteur des Réseaux du Kremlin en France (éditions Les Petits Matins), en notant que le lancement de RT France a même été repoussé pour lui permettre de perfectionner son français, encore très limité, alors que son anglais est impeccable. « Lorsqu'on aborde des sujets importants, je préfère parler en anglais pour éviter les malentendus », s'excuse la journaliste.

« Xenia Fedorova défend clairement une approche incisive pour se démarquer du politiquement correct des médias mainstream », la défend Alexandra Kamenskaya, ex-cheffe du bureau parisien de l'agence publique RIA Novosti à Paris, l'ancêtre de Sputnik, l'agence multimédia issue de la réorganisation de l'information russe en 2014. « Ce n'est pas au président à décider qui est journaliste ou qui ne l'est pas ! » tempête de son côté l'économiste russophile Jacques Sapir, qui anime sur la chaîne une émission avec Jean-Marc Sylvestre. La présidente de RT France a bien besoin d'alliés dans la guérilla qui l'oppose aux hommes du président Macron. «Il faut être vigilant mais il ne faudrait pas diaboliser RT a priori. Attendons de voir leur traitement de l'info », estime Caroline Janvier, jeune députée de LREM (La République en marche), qui préside le groupe d'amitié franco-russe à l'Assemblée nationale. En revanche, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, compare volontiers la chaîne au site ultraconservateur américain Breitbart News et s'agace, en privé, que la chaîne russe ait pu chercher à nouer des conventions de stages avec diverses écoles de journalisme, y compris celle de Sciences Po.

« Nos débuts ont été très difficiles, soupire Xenia Fedorova. Les discussions avec le CSA [Conseil supérieur de l'audiovisuel, NDLR] ont été longues. La chute du rouble nous a ralentis et j'ai dû quitter la France pour l'Allemagne où j'ai dirigé Ruptly pendant un an et demi. Je pensais que l'Allemagne était le pays le plus bureaucratique et le moins flexible en Europe et j'ai découvert que ce n'était pas le cas. » Elle reconnaît qu'après le désistement d'Hélène Carrère d'Encausse en septembre 2017, la formation du comité d'éthique de la chaîne imposé par le CSA a été laborieuse - Jean-Luc Hees, l'ex-patron de Radio France, l'ex-ministre LR Thierry Mariani, la diplomate Anne Gazeau-Secret, et les journalistes Jacques-Marie Bourget et Majed Nehmé l'ont récemment rejoint.

Au nom des grands principes

Mais aujourd'hui est venu le temps de la riposte. D'abord la réponse aux accusations : « Tous les grands médias ont répandu des fake news sur le fait que nous diffusions des rumeurs sur l'homosexualité d'Emmanuel Macron. Or, nous n'avons jamais donné la parole à Nicolas Dhuicq [l'ancien député LR avait évoqué le soutien d'un 'très riche lobby gay' à Emmanuel Macron, NDLR]. Nous ne sommes pas Sputnik, nous ne faisons même pas partie de la même organisation, même si l'Etat finance les deux. » Elle n'a de cesse d'éviter tout amalgame avec le site douteux, au format plus tabloïd, dirigé en France par Nathalie Novikova, autre « bébé » RT. « C'est comme si on blâmait Radio France pour ce que diffuse France Télévision », tente de convaincre Xenia Federova. Reste que Cécile Vaissié assure du contraire : « Ils essaient de distinguer les deux, mais c'est la même maison. » De son côté, la directrice de Sputnik France, Nathalie Novikova, insiste sur le fait que le site qu'elle dirige n'a pas relayé les « rumeurs » évoquées par Sputnik International sur Macron.

Au sujet du projet de loi anti-fake news, annoncé par Emmanuel Macron le 3 janvier, elle prévient : « C'est un projet dirigé contre vous, pas seulement contre nous. Nous sommes un excellent prétexte dans cette affaire. Le plan du gouvernement va bien au-delà de ce qu'ils disent. Qui va décider ce que sont les fake news ? Bien sûr nous allons souffrir en tant que médias alternatifs, mais c'est surtout une nouvelle étape dans la réduction de la liberté de la presse en France. » Elle va jusqu'à invoquer - le plus sérieusement du monde - les « exemples du passé en Union soviétique ».

Dans l'immédiat, RT France poursuit ses discussions avec Orange et SFR en vue d'élargir sa diffusion. « Mais tout dépendra des pressions qu'ils subiront », affirme sa présidente, décidément dans une posture de bouc émissaire.

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