31/01/2019
Quelques éclairages sur le maintien de l'ordre...
Au fil des semaines deux syndicats policiers mettent clairement en cause le gouvernement dans sa gestion du maintien de l'ordre..
(Vigi et Policiers en colère)
Ce n'est pas seulement de l'incompétence au niveau du commandement mais une volonté politique délibérée d'instrumentaliser la violence pour décrédibiliser le mouvement de protestation.
-La manière de laisser faire les black blocs par exemple est très suspecte (car ils sont connus et pourraient être appréhendés avant , pendant ou après). Ils semblent être " utilisés " et servent de prétexte à réprimer.
-Les CRS peuvent nasser la foule sur une place sans aucune sortie disponible et ce sans le savoir, car seule la hiérarchie est au courant.(Voilà en un exemple comment on provoque les tensions de manière insidieuse en opposant manifestants et force de l'ordre.) Seul le commandement a une vue globale de la situation et porte donc toute la responsabilité des incohérences multiples observées (à la suite de ses ordres) qui sont les vraies sources de dérives violentes.
-Manque de formation des unités mobiles de la BAC, BRI et autres qui ne sont formées ni au maintien de l'ordre des foules, ni à l'usage des LBD. (La BAC semble à l'origine de beaucoup des mutilations subies...)
01:35 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alexandre langlois, bercoff, maintien de l'ordre | Facebook
30/01/2019
L'obéissance immorale
Il est utile de rappeler de temps en temps l'expérience de Milgram (1960/63) qui avait pour but de mesurer le niveau d'obéissance à un ordre même contraire à la morale de celui qui l'exécute.
Expérience réitérée plusieurs fois avec le même résultat. La plupart des variantes permettent de constater un pourcentage d'obéissance maximum proche de 65 %.
Plus d'une personne sur deux accepte de torturer un inconnu si celà lui est ordonné dans un certain cadre par une forme d'autorité (perçue comme légitime).
Cette notion de légitimité est donc essentielle.
* cette expérience est régulièrement controversée mais elle est aussi corroborée par d'autres, les chiffres dépendant des variantes, des sujets (homme ou femme) et des contextes.
L’expérimentateur (E) amène le sujet (S) à infliger des chocs électriques à un autre participant, l’apprenant (A), qui est en fait un acteur.
La majorité des participants continuent à infliger les prétendus chocs jusqu'au maximum prévu (450 V) en dépit des plaintes de l'acteur.
>>> Analyse de la désobéissance
Une analyse plus pointue des résultats de Milgram a démontré que les sujets qui avaient désobéi à l'autorité n'avaient pas tant réagi à la souffrance qu'à la première demande de la victime de faire cesser l'expérience, à 150 V.
La capacité du sujet à percevoir chez sa victime un droit capable d'invalider le droit de l'autorité de conduire son expérimentation serait l'élément nécessaire à la désobéissance, tandis que l'escalade de la souffrance, de nature quantitative et graduelle, n'amènerait pas de changements cognitifs suffisants.
23:41 Publié dans Politique, Science | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook
29/01/2019
On vit une époque formidable...
Sur le mouvement des Gilets Jaunes:
On a pu assister, interloqués, pendant deux mois au déni total de la part des grands médias (journalistes, éditorialistes, invités politiques pour la plupart) sur les violences de la répression politico-policière qui avait lieu (et que l'on suivait facilement sur Internet au travers des Lives sur Facebook ou Youtube ), avant de voir le sujet apparaître dans les journaux télévisés seulement début Janvier. C'est assez inouï. Une telle inertie (ou aveuglement volontaire) est coupable de la part de ceux qui auraient du constituer un contrepouvoir mais qui se sont comportés en complices d'une dérive autoritaire et répressive.
Après quoi certains journalistes se demandent pourquoi ils ne sont pas aimés...
(Ceux qui traitent équitablement le sujet sont respectés, c'est le mensonge ou la mauvaise foi qui sont détestés).
Jusque là les commentateurs ne parlaient que des violences des manifestants, pourtant moindres (et plus matérielles que physiques). Violences qui n'étaient d'ailleurs pas forcément imputables qu 'aux gilets jaunes (cf black blocs ou pillages de jeunes banlieusards début Décembre).
(A l'exception d'un reportage tardif sur France 2 ou de l'interview décisive de David Dufresne par le MédiaTV.)
*
Or il y a en parallèle à cette dérive répressive brutale du maintien de l'ordre (politique), une répression judiciaire rarement vue, quantativement et qualitativement, une justice d'exception appliquée aux Gilets Jaunes, (et à eux seuls).
De cela aussi peu de médias parlent...
Pourtant on peut constater ici ou là que des peines de prison ferme avec mandat de dépot sont appliquées en comparution immédiate à des individus pacifiques n'ayant strictement rien fait de vraiment répréhensible, si ce n'est être au mauvais endroit au mauvais moment, participer à une manifestation non déclarée, à un blocage de rond-point ou avoir voulu déposer une plainte contre Luc Ferry pour ses propos tendancieux. (cf Abdel Zahiri 4 mois fermes, actuellement en détention, sur Avignon).
Beaucoup ne veulent pas y croire parce que cela semble en effet incroyable, mais renseignez vous mieux, c'est bien la réalité actuelle !!!
Ce n'est heureusement pas systématique, mais les abus sont nombreux, surtout si vous êtes un peu dérangeant et actif. Il suffit parfois du témoignage d'un policier assermenté, contre soi. Là aussi c'est assez inouï, et c'est un abus évident de pouvoir, dans le deux poids deux mesures.
Il faut le dénoncer, car quand l'eau tiède bouillera il sera trop tard, vous serez cuits!
Heureusement face à la complicité abusive de certains juges, il y a des avocats et des juristes qui relèvent le niveau de l'in Justice d'Etat
03:58 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook