04/02/2024
Tests inutiles et divers biais scientifiques (2020/2022)
Petit retour en arrière sur les délires scientifiques de 2020/2022
HYDROXYCHLOROQUINE, PAS LA PANACÉE
Par Pierrre Chaillot
Le 22 mai 2020, The Lancet a publié un article à charge contre l’utilisation de l’hydroxychloroquine (HCQ) en concluant à une toxicité folle de ce produit. Les résultats étaient tellement démesurés en termes de létalité trouvée que de nombreux scientifiques se sont levés contre cette étude et il s’est avéré que même les données avaient été forgées de toutes pièces. Cet épisode est désormais connu sous le nom “Lancetgate”. La fraude scientifique a toujours existé, mais celle-ci a brillé par son manque de finesse. Un deuxième article est venu en remettre une couche, prétendant prouver que 17 000 personnes seraient décédées à cause de HCQ, mais en utilisant une formule mathématique fausse ! À ce niveau, certains amis chercheurs commencent à se demander s’ils ne le font pas exprès. Ces différents scandales ont eu pour conséquence de sacraliser l’HCQ comme remède efficace contre la Covid-19 dans un grand nombre d’esprits, dont le mien à l’époque du premier épisode. Le schéma classique du médicament efficace et pas cher, rendu interdit par une collusion entre le pouvoir et Big pharma (ce qui est certainement une des raisons de tout ce cirque). Toutefois, ma compréhension de la crise a changé lorsque j’ai découvert qu’il n’y a pas la moindre définition cohérente de ce qui est appelé “Covid-19”. Il n’y a aucun symptôme spécifique à ce “truc”, et seul un résultat de test est utilisé pour cataloguer un patient dans cette case, quels que soient ses symptômes. On aurait donc trouvé un médicament qui soignerait efficacement tout type de symptôme, ce que l’on appelle : la panacée. Nous avons eu dans l’histoire récente le mercure, puis le pétrole, et maintenant l’HCQ.
Toujours les tests
La molécule a été ardemment promue par le désormais célèbre Didier Raoult, Directeur de l’IHU Méditerranée Infection, dont la préconisation immédiate a été de tester tous les individus. On note qu’il mentionne dans son CV être membre du Conseil d’Administration de la Fondation Mérieux. Inversement, Alain Mérieux est membre fondateur du Conseil d’Administration de l’IHU. Or, l’Institut Mérieux est une holding qui possède notamment Biomérieux qui a obtenu très tôt l’autorisation de la FDA de commercialiser ses tests Covid, qui lui ont fait “exploser ses bénéfices”. Il y a un conflit d’intérêt évident à promouvoir l’utilisation massive de tests, tout en étant en étroite proximité avec un fabricant. De surcroît, il y a un réel problème avec ces tests qui ont créé de toutes pièces une épidémie de “cas” en lieu et place de l’épidémie de “malades”, au sens de “personnes présentant des symptômes caractéristiques”, normalement admise comme définition. Or, comme je le montre dans mon livre “Covid-19 : ce que révèlent les chiffres officiels”, il n’y a pas le moindre rapport entre un test positif et un malade. Il n’y a juste pas de lien statistique entre les deux concepts lorsque l’on étudie les statistiques du Ministère de la santé. Certaines personnes soutiennent (à juste titre) que ce résultat est dû au fait que les tests ont été majoritairement mal faits, avec un trop grand nombre de cycles. Or l’IHU de Marseille a seulement montré qu’il y a un lien statistique entre le nombre de cycles réalisés en PCR et la “culture virale” (technique consistant à déposer un prélèvement sur des cellules pour observer si elles meurent). Ce lien est loin d’être parfait, mais surtout, les deux techniques n’ont pas de lien avec le fait d’être malade ! Leur étude montre même que plus on trouve de virus, et moins on est malade… Ce résultat est fondamental puisqu’il fait tomber toutes les justifications concernant les mesures coercitives de ces dernières années, mais aussi la prétendue efficacité vaccinale, sans oublier tous les produits miracles pour “guérir du Covid”.
Tests et HCQ
L’IHU de Marseille a diffusé en préprint les résultats d’une étude réalisée à partir des données de 30 423 patients. Elle montre un odds ratio de 0,5 pour les patients HCQ concernant le décès, autrement-dit un risque deux fois moindre de mourir pour les patients de l’étude ayant reçu l’HCQ que pour ceux qui ne l’ont pas reçue. La première limite de l’étude est que seuls 4538 patients de la cohorte, soit 15% ont été traités à l’hôpital. Donc une écrasante majorité des patients était à domicile. Il est impossible de savoir la totalité des médicaments qu’ils ont pris ou non. Cela laisse donc une forte inconnue au modèle. Le point principal qui réfute toute preuve d’efficacité de HCQ dans ce contexte, c’est la définition prise pour “Covid-19”. Ici l’HCQ est dite utilisée pour traiter des “malades du Covid-19”. Or l’article précise “Les données incluses étaient celles de patients âgés de ≥ 18 ans atteints d’un COVID-19 prouvé par PCR quels que soient les symptômes (asymptomatiques ou symptomatiques)”. Il ne s’agit donc pas de gens “malades”, mais juste de gens avec des PCR positifs. On note que cette précision, pourtant fondamentale, a été retirée de l’article final publiée chez Elsevier . Les auteurs insistent d’ailleurs “Plus le traitement est prescrit tôt, plus la durée avec une concentration sanguine efficace (> 1 mg/mL) est longue avant que des complications ne surviennent.” Autrement dit, moins on est malade avant de prendre l’HCQ, moins on est malade après. L’étude confirme que l’HCQ n’est pas un poison, mais n’apporte aucun indice d’amélioration de l’état du patient. Cette analyse transporte le biais majeur: l’absence de définition correcte d’un “malade du Covid-19”. Un résultat de test ne fait pas un malade. Toutes les études, mêmes de bonne foi, font cet amalgame, tout simplement parce qu’il n’y a aucun symptôme spécifique au gloubiboulga appelé Covid-19. Cette étude de l’IHU n’a jamais été attaquée par les covidistes sous cet angle, puisqu’ils utilisent à outrance le même biais ! Dénoncer l’incohérence des tests fait tomber toutes les mesures imposées à la population et toute la politique de vaccination. Le détail complet des odds ratio concernant le décès montre de parfaites évidences. Nous l’avons dit, les patients HCQ présentent un odds ratio de 0,5. Cela signifie que le groupe “sans HCQ” a un risque de décès 2 fois supérieur au groupe HCQ. Du côté de l’âge, le fait d’avoir plus de 89 ans présente un odds ratio de 90 par rapport au fait d’avoir moins de 50 ans, soit un risque de décès 90 fois supérieur. Voilà un odds ratio vraiment très significatif : plus on vieillit et plus on décède ! Le Covid-19 n’a rigoureusement rien changé. On retrouve ici un des grands résultats de cette période : chaque année, il décède en France 600 000 personnes, en écrasante majorité des personnes âgées. On met toujours une cause de décès sur le certificat, mais ce qui nous rapproche tous du décès, c’est de vieillir. Depuis 2020, une grande panique s’est emparée du monde, alors que la moyenne d’âge des prétendus “morts du Covid” est plus élevée que la moyenne d’âge des morts de d’habitude ! On montre juste, avec ce résultat, que distribuer de l’HCQ à des personnes âgées ne les rend pas éternelles non plus.
Un soupçon colossal
Autre élément très significatif : l’odds ratio des non-hospitalisés est de 0,05. Cela signifie que le groupe hospitalisé a un risque de décès 20 fois plus grand que le groupe non hospitalisé. C’est encore une évidence : quand on est hospitalisé, c’est qu’on est vraiment malade. Cela montre d’ailleurs le danger d’utiliser les odds ratio en tant que facteur de causalité. Comme le coup des chapeaux bleus, une conclusion stupide serait de vouloir interdire l’accès aux hôpitaux parce qu’on y meurt plus souvent qu’en dehors ! Ce résultat est toutefois révélateur que l’on n’a pas d’information pertinente sur l’état de santé du patient. Sinon c’est lui qui porterait l’information statistique et pas la case “hospitalisé ou non”. On s’amuse également de voir que la période du 23/11/2020 au 21/03/2021 a un odds radio de 2 par rapport à la période de référence, celle de la prétendue “première vague”. Cela signifie qu’à cette période les patients sont davantage décédés, et c’est pile pendant la vague de vaccination anti covid des personnes âgées. On aurait vraiment aimé rajouter le statut vaccinal, et surtout le fait d’être fraîchement vacciné. Le soupçon est colossal.
Enfin, les auteurs nous donnent les résultats de deux modèles. Dans le modèle qui ne tient compte que de la variable HCQ, l’odds ratio est de 0.16. Cela signifie que le groupe HCQ a un risque de décès 6 fois inférieur au non-HCQ. Or, lorsque l’on introduit les variables de date, d’âge, de sexe et d’hospitalisation, le groupe HCQ a seulement un risque de décès 2 fois inférieur au non-HCQ. Cela signifie que la superbe efficacité de l’HCQ venait du fait que cette molécule a été distribuée en grande majorité à des patients jeunes non-hospitalisés. C’est-à-dire, des personnes qui ne risquent pas de décéder. Les variables cachées faisaient la réelle différence. Nous savons qu’il reste encore au moins deux variables cachées : l’état de santé général des patients (comorbidités) et leur degré de maladie. On ne peut exclure que le peu d’efficacité restant ne soit qu’un artefact de ces deux aspects manquants.
Le biais d’enregistrement
Dans l’article final, d’autres modèles ont été ajoutés complétant les résultats :
Le même modèle que celui que nous avons détaillé, mais réduit aux seuls 4538 personnes réellement hospitalisées. Ce dernier montre des odds ratios quasiment identiques au modèle général. Or, le biais est identique : nous ne savons pas pourquoi ces personnes ont été hospitalisées. Elles ont juste un test positif, mais peuvent être venues pour une raison qui n’a rien à voir avec un problème respiratoire. Il est évident que les personnes les plus fragilisées par la raison de leur venue à l’hôpital, n’ont pas reçu d’HCQ.
Un modèle sur 16 063 patients, toujours sans notion de symptôme, mais ajoutant les comorbidités et état vaccinal anticovid comme variables. On commence par s’étonner que toutes les périodes de vaccination antigrippale et anticovid aient été sorties de l’étude. On note que les positions de l’IHU de Marseille à ce sujet ont été maintes fois répétées. On se demande ce que l’on trouve dans ces données. En retirant ces données, l’étude conclut à une efficacité vaccinale. C’est parfaitement normal puisque les vaccinés sont moins souvent testés que les non vaccinés. Être vacciné protège d’être déclaré mort du Covid. Ensuite, on trouve des résultats attendus : les personnes obèses, immunodéficientes ou atteintes d’un BPCO ont un plus grand risque de décès que les autres. On s’étonne que les âges soient regroupés en seulement deux catégories. Plus on les regroupe, et plus on donne de l’importance à l’efficacité de HCQ, puisque les plus âgés en ont moins reçu que les jeunes. Avec ce modèle, en dégradant les classes d’âge et en n’ayant toujours aucune notion de symptôme, le groupe HCQ meurt toujours deux fois moins que l’autre. On en conclut toujours qu’il n’en a pas été donné aux personnes les plus à risque de décéder.
Quelle que soit la manière dont on traite ces données, on ne peut se défaire du biais d’enregistrement : mais qu’est-ce qu’un malade du Covid ? Réponse : un patient avec un test positif. Mais comment peut-on créer un médicament qui soigne un test positif ? Les nez qui coulent “Covid” s’assèchent, les toux grasses “Covid” cessent, les maux de ventre “Covid” disparaissent, les nausées “Covid” s’estompent, les maux de tête “Covid” s’envolent, et le plus important les asymptomatiques Covid vont beaucoup mieux. Nous avons vécu une complète escroquerie ces dernières années. Un combat essentiel a été de se battre contre les vaccins qui ont montré leur dangerosité et ont failli être obligatoires (ceux-là, parce qu’il en reste 11 quand même, le combat pour faire prendre conscience de ce sur quoi ils reposent est loin d’être fini). Le danger de la “victoire”, est d’oublier le fondement de cette escroquerie : la redéfinition de la maladie. L’oubli total de l’humain dans cette histoire, pour remplacer la rencontre entre un patient et un soignant, par un curage de nez, une réaction chimique, un résultat et un protocole préétabli avec son médicament miracle. Tant que nous n’aurons pas collectivement tiré les leçons de cette histoire, la porte reste ouverte au retour du délire collectif pour la prochaine “pandémie”.
HYDROXYCHLOROQUINE, PAS LA PANACÉE
Par Pierrre Chaillot
Le 22 mai 2020, The Lancet a publié un article à charge contre l’utilisation de l’hydroxychloroquine (HCQ) en concluant à une toxicité folle de ce produit. Les résultats étaient tellement démesurés en termes de létalité trouvée que de nombreux scientifiques se sont levés contre cette étude et il s’est avéré que même les données avaient été forgées de toutes pièces. Cet épisode est désormais connu sous le nom “Lancetgate”. La fraude scientifique a toujours existé, mais celle-ci a brillé par son manque de finesse. Un deuxième article est venu en remettre une couche, prétendant prouver que 17 000 personnes seraient décédées à cause de HCQ, mais en utilisant une formule mathématique fausse ! À ce niveau, certains amis chercheurs commencent à se demander s’ils ne le font pas exprès. Ces différents scandales ont eu pour conséquence de sacraliser l’HCQ comme remède efficace contre la Covid-19 dans un grand nombre d’esprits, dont le mien à l’époque du premier épisode. Le schéma classique du médicament efficace et pas cher, rendu interdit par une collusion entre le pouvoir et Big pharma (ce qui est certainement une des raisons de tout ce cirque). Toutefois, ma compréhension de la crise a changé lorsque j’ai découvert qu’il n’y a pas la moindre définition cohérente de ce qui est appelé “Covid-19”. Il n’y a aucun symptôme spécifique à ce “truc”, et seul un résultat de test est utilisé pour cataloguer un patient dans cette case, quels que soient ses symptômes. On aurait donc trouvé un médicament qui soignerait efficacement tout type de symptôme, ce que l’on appelle : la panacée. Nous avons eu dans l’histoire récente le mercure, puis le pétrole, et maintenant l’HCQ.
Toujours les tests
La molécule a été ardemment promue par le désormais célèbre Didier Raoult, Directeur de l’IHU Méditerranée Infection, dont la préconisation immédiate a été de tester tous les individus. On note qu’il mentionne dans son CV être membre du Conseil d’Administration de la Fondation Mérieux. Inversement, Alain Mérieux est membre fondateur du Conseil d’Administration de l’IHU. Or, l’Institut Mérieux est une holding qui possède notamment Biomérieux qui a obtenu très tôt l’autorisation de la FDA de commercialiser ses tests Covid, qui lui ont fait “exploser ses bénéfices”. Il y a un conflit d’intérêt évident à promouvoir l’utilisation massive de tests, tout en étant en étroite proximité avec un fabricant. De surcroît, il y a un réel problème avec ces tests qui ont créé de toutes pièces une épidémie de “cas” en lieu et place de l’épidémie de “malades”, au sens de “personnes présentant des symptômes caractéristiques”, normalement admise comme définition. Or, comme je le montre dans mon livre “Covid-19 : ce que révèlent les chiffres officiels”, il n’y a pas le moindre rapport entre un test positif et un malade. Il n’y a juste pas de lien statistique entre les deux concepts lorsque l’on étudie les statistiques du Ministère de la santé. Certaines personnes soutiennent (à juste titre) que ce résultat est dû au fait que les tests ont été majoritairement mal faits, avec un trop grand nombre de cycles. Or l’IHU de Marseille a seulement montré qu’il y a un lien statistique entre le nombre de cycles réalisés en PCR et la “culture virale” (technique consistant à déposer un prélèvement sur des cellules pour observer si elles meurent). Ce lien est loin d’être parfait, mais surtout, les deux techniques n’ont pas de lien avec le fait d’être malade ! Leur étude montre même que plus on trouve de virus, et moins on est malade… Ce résultat est fondamental puisqu’il fait tomber toutes les justifications concernant les mesures coercitives de ces dernières années, mais aussi la prétendue efficacité vaccinale, sans oublier tous les produits miracles pour “guérir du Covid”.
Tests et HCQ
L’IHU de Marseille a diffusé en préprint les résultats d’une étude réalisée à partir des données de 30 423 patients. Elle montre un odds ratio de 0,5 pour les patients HCQ concernant le décès, autrement-dit un risque deux fois moindre de mourir pour les patients de l’étude ayant reçu l’HCQ que pour ceux qui ne l’ont pas reçue. La première limite de l’étude est que seuls 4538 patients de la cohorte, soit 15% ont été traités à l’hôpital. Donc une écrasante majorité des patients était à domicile. Il est impossible de savoir la totalité des médicaments qu’ils ont pris ou non. Cela laisse donc une forte inconnue au modèle. Le point principal qui réfute toute preuve d’efficacité de HCQ dans ce contexte, c’est la définition prise pour “Covid-19”. Ici l’HCQ est dite utilisée pour traiter des “malades du Covid-19”. Or l’article précise “Les données incluses étaient celles de patients âgés de ≥ 18 ans atteints d’un COVID-19 prouvé par PCR quels que soient les symptômes (asymptomatiques ou symptomatiques)”. Il ne s’agit donc pas de gens “malades”, mais juste de gens avec des PCR positifs. On note que cette précision, pourtant fondamentale, a été retirée de l’article final publiée chez Elsevier . Les auteurs insistent d’ailleurs “Plus le traitement est prescrit tôt, plus la durée avec une concentration sanguine efficace (> 1 mg/mL) est longue avant que des complications ne surviennent.” Autrement dit, moins on est malade avant de prendre l’HCQ, moins on est malade après. L’étude confirme que l’HCQ n’est pas un poison, mais n’apporte aucun indice d’amélioration de l’état du patient. Cette analyse transporte le biais majeur: l’absence de définition correcte d’un “malade du Covid-19”. Un résultat de test ne fait pas un malade. Toutes les études, mêmes de bonne foi, font cet amalgame, tout simplement parce qu’il n’y a aucun symptôme spécifique au gloubiboulga appelé Covid-19. Cette étude de l’IHU n’a jamais été attaquée par les covidistes sous cet angle, puisqu’ils utilisent à outrance le même biais ! Dénoncer l’incohérence des tests fait tomber toutes les mesures imposées à la population et toute la politique de vaccination. Le détail complet des odds ratio concernant le décès montre de parfaites évidences. Nous l’avons dit, les patients HCQ présentent un odds ratio de 0,5. Cela signifie que le groupe “sans HCQ” a un risque de décès 2 fois supérieur au groupe HCQ. Du côté de l’âge, le fait d’avoir plus de 89 ans présente un odds ratio de 90 par rapport au fait d’avoir moins de 50 ans, soit un risque de décès 90 fois supérieur. Voilà un odds ratio vraiment très significatif : plus on vieillit et plus on décède ! Le Covid-19 n’a rigoureusement rien changé. On retrouve ici un des grands résultats de cette période : chaque année, il décède en France 600 000 personnes, en écrasante majorité des personnes âgées. On met toujours une cause de décès sur le certificat, mais ce qui nous rapproche tous du décès, c’est de vieillir. Depuis 2020, une grande panique s’est emparée du monde, alors que la moyenne d’âge des prétendus “morts du Covid” est plus élevée que la moyenne d’âge des morts de d’habitude ! On montre juste, avec ce résultat, que distribuer de l’HCQ à des personnes âgées ne les rend pas éternelles non plus.
Un soupçon colossal
Autre élément très significatif : l’odds ratio des non-hospitalisés est de 0,05. Cela signifie que le groupe hospitalisé a un risque de décès 20 fois plus grand que le groupe non hospitalisé. C’est encore une évidence : quand on est hospitalisé, c’est qu’on est vraiment malade. Cela montre d’ailleurs le danger d’utiliser les odds ratio en tant que facteur de causalité. Comme le coup des chapeaux bleus, une conclusion stupide serait de vouloir interdire l’accès aux hôpitaux parce qu’on y meurt plus souvent qu’en dehors ! Ce résultat est toutefois révélateur que l’on n’a pas d’information pertinente sur l’état de santé du patient. Sinon c’est lui qui porterait l’information statistique et pas la case “hospitalisé ou non”. On s’amuse également de voir que la période du 23/11/2020 au 21/03/2021 a un odds radio de 2 par rapport à la période de référence, celle de la prétendue “première vague”. Cela signifie qu’à cette période les patients sont davantage décédés, et c’est pile pendant la vague de vaccination anti covid des personnes âgées. On aurait vraiment aimé rajouter le statut vaccinal, et surtout le fait d’être fraîchement vacciné. Le soupçon est colossal.
Enfin, les auteurs nous donnent les résultats de deux modèles. Dans le modèle qui ne tient compte que de la variable HCQ, l’odds ratio est de 0.16. Cela signifie que le groupe HCQ a un risque de décès 6 fois inférieur au non-HCQ. Or, lorsque l’on introduit les variables de date, d’âge, de sexe et d’hospitalisation, le groupe HCQ a seulement un risque de décès 2 fois inférieur au non-HCQ. Cela signifie que la superbe efficacité de l’HCQ venait du fait que cette molécule a été distribuée en grande majorité à des patients jeunes non-hospitalisés. C’est-à-dire, des personnes qui ne risquent pas de décéder. Les variables cachées faisaient la réelle différence. Nous savons qu’il reste encore au moins deux variables cachées : l’état de santé général des patients (comorbidités) et leur degré de maladie. On ne peut exclure que le peu d’efficacité restant ne soit qu’un artefact de ces deux aspects manquants.
Le biais d’enregistrement
Dans l’article final, d’autres modèles ont été ajoutés complétant les résultats :
Le même modèle que celui que nous avons détaillé, mais réduit aux seuls 4538 personnes réellement hospitalisées. Ce dernier montre des odds ratios quasiment identiques au modèle général. Or, le biais est identique : nous ne savons pas pourquoi ces personnes ont été hospitalisées. Elles ont juste un test positif, mais peuvent être venues pour une raison qui n’a rien à voir avec un problème respiratoire. Il est évident que les personnes les plus fragilisées par la raison de leur venue à l’hôpital, n’ont pas reçu d’HCQ.
Un modèle sur 16 063 patients, toujours sans notion de symptôme, mais ajoutant les comorbidités et état vaccinal anticovid comme variables. On commence par s’étonner que toutes les périodes de vaccination antigrippale et anticovid aient été sorties de l’étude. On note que les positions de l’IHU de Marseille à ce sujet ont été maintes fois répétées. On se demande ce que l’on trouve dans ces données. En retirant ces données, l’étude conclut à une efficacité vaccinale. C’est parfaitement normal puisque les vaccinés sont moins souvent testés que les non vaccinés. Être vacciné protège d’être déclaré mort du Covid. Ensuite, on trouve des résultats attendus : les personnes obèses, immunodéficientes ou atteintes d’un BPCO ont un plus grand risque de décès que les autres. On s’étonne que les âges soient regroupés en seulement deux catégories. Plus on les regroupe, et plus on donne de l’importance à l’efficacité de HCQ, puisque les plus âgés en ont moins reçu que les jeunes. Avec ce modèle, en dégradant les classes d’âge et en n’ayant toujours aucune notion de symptôme, le groupe HCQ meurt toujours deux fois moins que l’autre. On en conclut toujours qu’il n’en a pas été donné aux personnes les plus à risque de décéder.
Quelle que soit la manière dont on traite ces données, on ne peut se défaire du biais d’enregistrement : mais qu’est-ce qu’un malade du Covid ? Réponse : un patient avec un test positif. Mais comment peut-on créer un médicament qui soigne un test positif ? Les nez qui coulent “Covid” s’assèchent, les toux grasses “Covid” cessent, les maux de ventre “Covid” disparaissent, les nausées “Covid” s’estompent, les maux de tête “Covid” s’envolent, et le plus important les asymptomatiques Covid vont beaucoup mieux. Nous avons vécu une complète escroquerie ces dernières années. Un combat essentiel a été de se battre contre les vaccins qui ont montré leur dangerosité et ont failli être obligatoires (ceux-là, parce qu’il en reste 11 quand même, le combat pour faire prendre conscience de ce sur quoi ils reposent est loin d’être fini). Le danger de la “victoire”, est d’oublier le fondement de cette escroquerie : la redéfinition de la maladie. L’oubli total de l’humain dans cette histoire, pour remplacer la rencontre entre un patient et un soignant, par un curage de nez, une réaction chimique, un résultat et un protocole préétabli avec son médicament miracle. Tant que nous n’aurons pas collectivement tiré les leçons de cette histoire, la porte reste ouverte au retour du délire collectif pour la prochaine “pandémie”.
22:28 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook