13/04/2021
Hutte de sudation et intention...
La hutte à sudation des amérindiens : Une bonne suée !
Article publié le 20 Novembre 2013 (source)
Aujourd’hui où dans notre monde occidental tout semble si déréglé que nombre de nos concitoyens semblent se tourner vers les pratiques ancestrales que n’ont pas perdues les peuples premiers dans leur grande sagesse, les rituels chamaniques sont légion sur la toile.
Aussi, vous saurez que tous les sites que vous trouvez proposant des expériences de hutte de sudation (ou sweat lodge) demandant rémunération sont des profanations aux rituels sacrés amérindiens. Tout comme il convient de se méfier de toutes les personnes qui s’autoproclament chamanes ou guérisseuses.
La pratique des bains de vapeur qu’elles soient du nord de l’Amérique ou du centre repose sur des critères de purification du corps et de l’esprit. Elles sont toutes, comme peuvent l’être toutes les cérémonies autochtones basées sur des principes très stricts et définis dont cet article n’a pas vocation à révéler ni à approfondir car il n’est qu’article d’éveil comme le sont tous ceux de ce blog.
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: Un autochtone prépare la tente de la suerie en 1953. On peut y voir quelques perches arquées, plantées dans le sol moussu, et une couverture de laine pour retenir la vapeur.
Pourquoi est-il sain de suer ?
Les bienfaits pour le corps
Il est connu depuis longtemps à travers le monde que la sudation est considérée comme une pratique thérapeutique ainsi qu’une fonction physique indispensable.
Éliminer les toxines de la peau est une fonction vitale.
La température supérieure à 37 °c permet de brûler les maladies et éliminer les virus et les bactéries qui ne supportent pas les températures élevées.
Les glandes endocrines majeures sont stimulées par la montée en température et les impuretés sont chassées quand les capillaires se dilatent car le cœur augmente ses pulsations pour satisfaire la demande en sang.
Quand les bains de vapeur utilisent des pierres chaudes, le processus de vapeur qui se dégage lorsque l’eau entre en contact avec les pierres élimine les ions négatifs qui se relâchent dans l’air. Les ions négatifs sont ce qui permet de contrer la fatigue et la tension.
La transpiration aide l’élimination des graisses, de la fatigue chronique, physique et mentale, elle agit sur la mauvaise digestion, elle relâche les muscles et soulage donc les contractures, elle améliore la circulation sanguine, augmente
La production de leucocytes (globules blancs) permettant alors d’améliorer le système immunitaire.
Les bienfaits pour l’esprit
Pour les amérindiens, le procédé est un rite qui contribue à la communication avec les esprits.
Pour Richard Kistabishi, ancien chef de la première nation Abitibiwinni (algonquins), il s’agit de nos jours d’un remède pour l’âme qui se déroule de manière individuelle. Alors qu’il se retrouve seul dans la tente de sudation, l’individu doit réfléchir à trois points précis. Tout d’abord, il doit penser à ce qu’il a vécu au cours des derniers jours, puis à ce qu’il aimerait changer dans sa vie. Ensuite il doit se concentrer sur l’un des points qu’il aimerait changer.
Chez les peuples d’Amérique du nord, il existait déjà des huttes de sudation lorsqu’arrivèrent les premiers européens. Dans cette partie de l’Amérique, les rituels sont toujours basés sur la même pratique avec des variantes selon les groupes : les pierres sont chauffées à l’extérieur de la hutte, transportées ensuite à l’intérieur. Les meilleures pierres à employer dans une loge de sueur sont ignées. Les roches de lave tiennent la chaleur plus longtemps et ne s'émiettent pas quand l'eau est versée sur elles. Des pierres rondes au sujet de la taille de la tête d'un homme sont préférées. Les pierres qui ont du quartz en elles, ou celle qui ont du granit blanc ne doivent jamais être employées, parce que elles éclatent parfois quand elles sont chauffées et arrosées.
On ferme hermétiquement puis on place les herbes sur les pierres : genévrier, foin d’odeur puis ensuite l’eau pour provoquer la vapeur. Quand il n’y a plus de vapeur, les participants quittent la hutte.
Quand les missionnaires découvrirent cette pratique à leur arrivée sur le nouveau continent ils décidèrent que c’était une pratique malsaine et firent tout pour l’éradiquer.
Voici quelques exemples de pratiques des plus courantes :
L’inipi des lakotas
C’est le modèle le plus répandu chez les sioux lakota qui le nomme inipi.
Il se déroule dans une tente, « ini tipi » qui possède une armature constituées de 12 à 16 jeunes branches de saule sur lesquelles on tend des peaux ou des couvertures. L’entrée se situe vers l’ouest. Les pierres sont mises à chauffer à l’extérieur puis placées sur le sol de la hutte dans un puits central. Parfois arrosées pour créer la vapeur, elles produisent une chaleur vive qui fait transpirer les participants nus à l’intérieur. Les pierres sont amenées dans la hutte à quatre reprises pour honorer chaque point cardinal. La cérémonie dirige des prières à Wakan Tanka, le grand esprit ou grand mystère qui imprègne tout l’univers. Réalisé dans le cadre d’une guérison, d’une séance d’expiation ou d’un rite de passage, avant certaines danses sacrées (la danse du soleil en particulier).
Contre-Indications:
Dans la tradition Indienne, l'Inipi n'est pas autorisée pour les femmes qui ont leurs règles "Moontime" = "Période Sacrée". En effet, pendant cette période, les femmes vivent un processus de purification déjà très profond considéré comme une cérémonie en soit.
Elles ne pourront participer à une Inipi qu'une fois la moontime passée, c'est à dire après le quatrième jour.
Mais les femmes en période de lunes (ayant leurs règles) ont leur propre hutte. Elle se nomme Moon Lodge et on la construit sur le bord du quadrilatère de la grande hutte.
02:26 Publié dans Spiritualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook