30/01/2025
Un massacre oublié en France, 1967: 8 morts? ou 85 mortts?
Émeutes de mai 1967 en Guadeloupe
Les émeutes de mai 1967 en Guadeloupe sont des affrontements qui se produisent entre gendarmes et manifestants dans l'île lors de grèves consécutives à une agression raciste. Les trois journées de répression les plus importantes à Pointe-à-Pitre le 26, 27 et 28 mai, entraînent la mort de 8 personnes1, bien que ce nombre ait été parfois revu à la hausse.
Le 20 mars 1967, Vladimir Snarsky, propriétaire d’un grand magasin de chaussures à Basse-Terre, lâche son berger allemand pour chasser Raphaël Balzinc, vieux cordonnier noir et handicapé qui installait son étal en face du commerce. Le propriétaire blanc, par ailleurs militant au parti gaulliste UNR, demande ironiquement à son molosse « Dis bonjour au nègre ! ». Cet incident raciste est à l'origine d'émeutes et de grèves à Basse-Terre et Pointe-à-Pitre les jours suivants, si bien que le préfet de l'île, Pierre Bolotte, fait déployer deux escadrons de gendarmerie.
Le 24 mai 1967, les ouvriers du bâtiment de Guadeloupe se mettent en grève pour obtenir une augmentation de salaire de 2,5% et la parité en matière de droits sociaux.
Le 26 mai vers midi, une foule est rassemblée devant la Chambre de commerce de Pointe-à-Pitre et attend pendant que se déroulent des négociations entre organisations syndicales et représentants du patronat. Vers 12h45, ils apprennent d'un représentant syndical que les négociations sont rompues et un bruit court : le représentant du patronat, Georges Brizzard, aurait dit : « Quand les nègres auront faim, ils reprendront le travail ! ».
Les affrontements commencent à coup de grenades lacrymogènes des gendarmes contre conques de Lambi, jets de pierres et bouteilles en verre des manifestants. Déjà dans la matinée du 26 mai, des gendarmes mobiles auraient tiré lors de manifestations violentes de grévistes, faisant plusieurs blessés6. Lorsqu'un gendarme essoufflé, enlève son casque afin de s'essuyer le front et reçoit un coup violent sur la tête, les gendarmes ouvrent le feu provoquant notamment la mort de Jacques Nestor, militant du Groupe d'organisation nationale de la Guadeloupe (GONG). Selon les autorités, « les gendarmes mobiles (non, les CRS), après que quelques coups de feu aient été tirés sur eux, devaient riposter pour se dégager7 ». Un certain nombre d'autres Guadeloupéens seront tués durant les 3 jours d'émeutes et/ou de répression qui s'ensuivent.
Les autorités françaises ont cru initialement que l'insurrection avait été fomentée par le GONG mais il est apparu après enquête que les émeutes étaient spontanées.
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