Futurs possibles
08/04/2020
Je suis optimiste car c'est, in fine, la stratégie la plus efficace.
Cela n'empêche en rien la lucidité et le réalisme.
Je suis à la fois révolté par cette dérive totalitaire hallucinante, sidéré surtout par le consentement obtenu mais confiant malgré tout dans une issue heureuse à venir, de façon encore imprévisible (mais symbolisée par les bénéfices lmmédiats déja spectaculaires 1).
Nous vivons actuellement le début d'un changement de paradigme*.
Astrologiquement, cela est une absolue certitude à l'échelle du siècle or, dans ce siècle, sur le papier, nous vivons bien actuellement " le moment clef ".
Nous sommes sensés tourner le dos peu à peu au vieux monde, c'est à dire au monde bourgeois capitaliste matérialiste mécaniste déterministe, tissé sur la planète depuis 500 ans jusqu'au mondialisme ultralibéral prédateur des dernières décennies (dans l'idéal: à la pollution, la spéculation, la 5G, Bigpharma, etc.).
D'ici 2024 des orientations pourraient donc clairement aller dans cette nouvelle direction.
Pourtant le futur qui se dessine aujourd'hui (avec le recours injustifiable à des méthodes de dictature, le confinement global en particulier) relève plus d'une dystopie transhumaniste ultrasécuritaire que d'un monde plus ouvert à l'esprit, au respect de la nature et à l'autonomie des individus.
Le corps y est vu comme une machine, une mécanique.Les libertés comme un paramètre ajustable, non essentiel.
L'esprit est nié.
Des hommes intelligents mais athées déclarent que voir un sens (un message) dans une épidémie est une absurdité, une superstition archaïque, que tout cela n'est que le produit du hasard.
C'est justement ça le souci, le concept desséché que l'on doit dépasser: cet aveuglement face au sens et cette "religion" du hasard.
Contrairement à l'article que je relaie ci-dessous, je ne crois pas que les bénéfices écologiques de la crise actuelle (et du confinement) relèvent d'une vision superficielle, je pense qu'ils sont consubstantiels à cet épisode planétaire et ont valeur d'exemple, de ce vers quoi pointe le doigt. Qu'ils sont des germes semés dans l'imaginaire collectif et vont faire leur chemin de façon paradoxale.
Je ne sais pas comment pourra émerger concrètement, cette sortie positive alors qu' on voit fleurir, ici ou là, le zèle sadique de certains policiers pour faire appliquer des mesures ubuesques, la collaboration, une solidarité de pacotille, la culpabilisation, la délation ou la résignation, comme autant de pousses vénéneuses.
En parallèle, la prise de conscience grandit malgré tout. Un certain éveil. Et c'est ce degré de conscience en hausse qui pourrait provoquer de façon inattendue les corrections de trajectoire, faire bifurquer certains choix et renverser la dynamique que certains pouvoirs en place (trop confiants) essaient d'orienter vers Bigbrother et l'ultrasécuritaire.
Ci-dessous l' article (de Reporterre) dont je partage (au premier degré) le constat alarmant, même si je persiste à penser que ce n'est qu'un mauvais moment à passer (voire peut-être même le premier d'une série, jusqu'en 2022 ou un peu plus).
Ceci dépendant, je crois, de la rapidité de la prise de conscience.
Ce qui se joue dans les esprits et sur le terrain c'est juste de quoi sera fait le futur de la planète.
Vivre dans un monde ultrasécurisé , aseptisé et technologique, sans liberté réelle, ou résister et bifurquer vers autre chose à définir et à créer.
* Les ultralibéraux et les transhumanistes parlent aussi de changement de paradigme, mais ce n'est pas le même, c'est l'inverse.A mon sens, une hérésie historique, une chimère non viable, un cauchemar.
Le monde qui vient n’a rien d’une utopie, c’est un cauchemar
27 mars 2020 / Michel Lepesant
« Ce qui est en train de se passer est une expérimentation totalitaire dans laquelle la fin affichée – “sauver des vies” – justifie tous les moyens », écrit l’auteur de cette tribune. Alors que le confinement dure et que la pandémie perdure, ce qui vient n’est « ni l’insurrection ni la grève générale, c’est une dystopie ».
Michel Lepesant est « (p)artisan de la décroissance ». Il anime le blog Décroissance, où va-t-on et est l’auteur de Décroissances, où va-t-on ?, aux éditions Utopia, 2013.
Une analyse superficiellement écologiste pourrait trouver dans cette pandémie des raisons d’espérer : réduction des transports inutiles (tout particulièrement aériens), prévision d’un ralentissement de la croissance et donc prévision d’une baisse des pollutions (par exemple, la chute de l’activité en Chine a diminué en février les émissions de gaz à effet de serre de l’équivalent de la production annuelle des Pays-Bas)…
Une analyse superficiellement critique pourrait même se réjouir que le confinement va donner à chacun le temps et l’occasion de se poser la question du sens réel de la vie qualifiée « auparavant » d’ordinaire, au point peut-être de se mettre à espérer déboucher sur une critique réveillée du consumérisme quotidien : rien de plus bizarre aujourd’hui que de consacrer quelques minutes à regarder des publicités télévisées dont les contenus si peu « essentiels » sont si évidemment en décalage avec la situation vécue.
On pourrait même croire, à écouter par exemple Sibeth Ndiaye évoquer « un changement de paradigme », que ces temps de crise sont en train de fournir la preuve « par le fait » qu’un changement de cap est possible. Mais quand le premier exemple concret qu’elle fournit est celui d’une relocalisation de l’industrie automobile des pièces détachées, comment ne pas penser qu’on part de très loin... et qu’aucun horizon d’utopie ne semble en réalité se profiler.
Tout au contraire, ce qui vient n’est ni l’insurrection ni la grève générale, c’est une dystopie. Au 19e siècle, les socialistes les plus utopiques voyaient dans les expérimentations minoritaires les semences de la transformation sociale.
Mais ce qui est en train de se passer est une expérimentation ni minoritaire, ni majoritaire, mais totalitaire, dans laquelle la fin affichée – « sauver des vies » – justifie tous les moyens. Quand on se souvient à quel point dans les temps précédents le gouvernement français a déjà fait preuve d’insensibilité, on peut s’attendre à ce que la suite lui donnera tout le temps d’accentuer sa violence économique, sociale et politique.
C’est la dystopie économique qui vient : trop tard pour réviser une politique antérieure (RGPP) qui aujourd’hui – par faute de moyens – détermine une stratégie d’improvisation. C’est même l’occasion, sinon l’aubaine, pour accélérer les processus de dématérialisation des activités : télétravail, téléconsultation, la culture en 1 clic, la web-école… Que penser d’une société qui maintient le « travail » tout en interdisant de partir en vacances ?
La dystopie sociale s’installe sous le nom de « distanciation sociale », car c’est d’isolement individuel qu’il s’agit. Et en traitant aujourd’hui d’« imbéciles » les réfractaires au confinement, Castaner continue dans cette logique sociocidaire de la réduction de toute responsabilité à sa seule dimension individuelle que toutes les réformes récentes du gouvernement tentent d’imposer : de la réforme des retraites à celle des lycées, en passant par la réforme de l’assurance-chômage… Que penser surtout d’une société qui ne semble capable de penser le confinement que sur le modèle de l’emprisonnement (il va sans dire que c’est évidemment dans les lieux d’enfermement que les situations sont les plus inhumaines : prisons, Ehpad…) ?
La dystopie politique se renforce quand se multiplient ces listes qui inventorient les lieux, déplacements, activités, comportements autorisés : tout ce qui n’est pas permis devient interdit. Que penser d’une société dans laquelle cette inversion du permis et de l’interdit semble ne susciter aucun débat public ? Et après ?
Bien loin des scénarios d’effondrement ou de décroissance choisie, comment ne pas constater qu’après 2001, 2008, chaque crise a été l’occasion d’une accélération des formes les moins humanistes de la vie en commun ? Comment osent-ils ? Mais « ils » oseront. Et « nous » que ferons-nous ?
Après la crise, viendra le temps des factures. Qui peut croire qu’un seul gouvernement dans le monde en profitera pour imposer un prélèvement sur les plus grandes fortunes ? Par exemple, de façon « exceptionnelle », sur cinq ans, un prélèvement de 20 % sur les patrimoines au-delà d’un milliard d’euros : faisons au moins le calcul, histoire de rêver. Mais qui peut croire qu’à l’occasion de la pandémie, c’est l’utopie qui viendra ? Et pourtant nous devons l’espérer.
source Reporterre
Une analyse superficiellement écologiste pourrait trouver dans cette pandémie des raisons d’espérer : réduction des transports inutiles (tout particulièrement aériens), prévision d’un ralentissement de la croissance et donc prévision d’une baisse des pollutions (par exemple, la chute de l’activité en Chine a diminué en février les émissions de gaz à effet de serre de l’équivalent de la production annuelle des Pays-Bas)…
Une analyse superficiellement critique pourrait même se réjouir que le confinement va donner à chacun le temps et l’occasion de se poser la question du sens réel de la vie qualifiée « auparavant » d’ordinaire, au point peut-être de se mettre à espérer déboucher sur une critique réveillée du consumérisme quotidien : rien de plus bizarre aujourd’hui que de consacrer quelques minutes à regarder des publicités télévisées dont les contenus si peu « essentiels » sont si évidemment en décalage avec la situation vécue.
On pourrait même croire, à écouter par exemple Sibeth Ndiaye évoquer « un changement de paradigme », que ces temps de crise sont en train de fournir la preuve « par le fait » qu’un changement de cap est possible. Mais quand le premier exemple concret qu’elle fournit est celui d’une relocalisation de l’industrie automobile des pièces détachées, comment ne pas penser qu’on part de très loin... et qu’aucun horizon d’utopie ne semble en réalité se profiler.
Ce qui est en train de se passer est une expérimentation totalitaire
Tout au contraire, ce qui vient n’est ni l’insurrection ni la grève générale, c’est une dystopie. Au 19e siècle, les socialistes les plus utopiques voyaient dans les expérimentations minoritaires les semences de la transformation sociale.
Mais ce qui est en train de se passer est une expérimentation ni minoritaire, ni majoritaire, mais totalitaire, dans laquelle la fin affichée – « sauver des vies » – justifie tous les moyens. Quand on se souvient à quel point dans les temps précédents le gouvernement français a déjà fait preuve d’insensibilité, on peut s’attendre à ce que la suite lui donnera tout le temps d’accentuer sa violence économique, sociale et politique.
C’est la dystopie économique qui vient : trop tard pour réviser une politique antérieure (RGPP) qui aujourd’hui – par faute de moyens – détermine une stratégie d’improvisation. C’est même l’occasion, sinon l’aubaine, pour accélérer les processus de dématérialisation des activités : télétravail, téléconsultation, la culture en 1 clic, la web-école… Que penser d’une société qui maintient le « travail » tout en interdisant de partir en vacances ?
La dystopie sociale s’installe sous le nom de « distanciation sociale », car c’est d’isolement individuel qu’il s’agit. Et en traitant aujourd’hui d’« imbéciles » les réfractaires au confinement, Castaner continue dans cette logique sociocidaire de la réduction de toute responsabilité à sa seule dimension individuelle que toutes les réformes récentes du gouvernement tentent d’imposer : de la réforme des retraites à celle des lycées, en passant par la réforme de l’assurance-chômage… Que penser surtout d’une société qui ne semble capable de penser le confinement que sur le modèle de l’emprisonnement (il va sans dire que c’est évidemment dans les lieux d’enfermement que les situations sont les plus inhumaines : prisons, Ehpad…) ?
La dystopie politique se renforce quand se multiplient ces listes qui inventorient les lieux, déplacements, activités, comportements autorisés : tout ce qui n’est pas permis devient interdit. Que penser d’une société dans laquelle cette inversion du permis et de l’interdit semble ne susciter aucun débat public ? Et après ?
Bien loin des scénarios d’effondrement ou de décroissance choisie, comment ne pas constater qu’après 2001, 2008, chaque crise a été l’occasion d’une accélération des formes les moins humanistes de la vie en commun ? Comment osent-ils ? Mais « ils » oseront. Et « nous » que ferons-nous ?
Après la crise, viendra le temps des factures. Qui peut croire qu’un seul gouvernement dans le monde en profitera pour imposer un prélèvement sur les plus grandes fortunes ? Par exemple, de façon « exceptionnelle », sur cinq ans, un prélèvement de 20 % sur les patrimoines au-delà d’un milliard d’euros : faisons au moins le calcul, histoire de rêver. Mais qui peut croire qu’à l’occasion de la pandémie, c’est l’utopie qui viendra ? Et pourtant nous devons l’espérer.
source Reporterre
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-Le blog de Liliane
-G Delepine contre le confinement dans Agora-vox
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-Histoire de masques.
-Passage en force de la 5G (pétition)
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ajout du 15 avril : - la fin des 12 étoiles.
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