Alep réunifiée mais exsangue...
12/05/2017
Pour assurer le suivi de la situation d'Alep qui fut dans le faisceau des phares un temps puis abandonnée des projecteurs.
Un article du Télégramme
Bastions de l'opposition au régime de Bachar al-Assad, dès 2012, les quartiers est de la ville d'Alep sont revenus dans le giron du régime syrien, le 22 décembre 2016. Mais les stigmates de la guerre civile sont partout présents. L'ancienne capitale économique du pays mettra du temps avant de se relever.
Une ville défigurée
Depuis le 22 décembre dernier, Alep est réunifiée. Les groupes armés qui tenaient la partie orientale ont été exfiltrés, sous la supervision des Russes. La ville, qui, avant-guerre, représentait 40 % de l'économie syrienne, s'est réveillée défigurée après cinq ans de combats. Le centre historique, bâti autour des souks, de la citadelle et de la mosquée des Omeyades, a beaucoup souffert. « C'est comme si un tremblement de terre s'était abattu sur notre patrimoine », constate, désabusée, Hélène Kilo, ingénieure civile au département des antiquités.
Le bilan est terrible : 30 % du centre historique sont rasés ou quasiment détruits, 30 % sont endommagés et 40 % sont à peu près sortis intacts des combats.
Dans les rues, les portraits de Bachar al-Assad sont partout. Le raïs syrien apparaît en costume cravate, en treillis militaire ou en compagnie de Vladimir Poutine. Des slogans de propagande proclament que « Bachar, c'est la forteresse de la résistance ! »
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