1/3 Découvertes sérendipiennes...
20/04/2009
Découvertes sérendipiennes.
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-Sur terre, mer et dans l'espace...
L'Amérique, découverte par Christophe Colomb alors qu'il cherchait à rallier l'Inde.
La ruée vers l'or : James Wilson Marshall, charpentier, construit une scierie dans le Sierra Nevada en 1848 sur l'American River, à Coloma pour le compte de John Sutter. Le 24 janvier, il inspecte le cours d'eau au bord de son atelier. Il a soudain l'œil attiré par un scintillement au fond de la tranchée. Et, il déclenche, malgré lui, la ruée vers l'or de l'ouest américain.
La découverte, par Katy Paine, de la communication des éléphants par infrasons. Katy Paine, étudiante en biologie, chantait dans la chapelle de l'université de Cornwell. Alors qu'elle se trouve à côté de l'orgue, elle entend une vibration de l'air.
Pourtant l'organiste vient de terminer de jouer. Plus les notes étaient basses, plus l'impression de vibration était courte.
Par contre, plus les notes étaient aigues et plus les vibrations étaient longues. Elle comprend qu'elle ressent ce qu'elle ne peut pas entendre. Trente années plus tard, elle se trouve à côté d'éléphants et est surprise de retrouver les mêmes sensations kinésiques et auditives de sa jeunesse. Elle vient de découvrir la communication infrason des éléphants.
-Dans l'espace : l’astronomie
Pluton fut découverte en 1930 par un hasard fortuit. En effet, des calculs basés sur les mouvements d'Uranus et de Neptune et qui se révélèrent ultérieurement faux avaient prédit la présence d'une planète au delà de Neptune.
Clyde W. Tombaugh de l'observatoire Lowell en Arizona entreprit alors une étude minutieuse du ciel qui le conduisit tout de même à découvrir Pluton.
Ce sont des erreurs de calcul qui ont conduit les astronomes à chercher au bon endroit !
Celle d'Uranus découverte par hasard en 1781 par William Herschel qui pensait observer une comète.
-Dans le passé : l’archéologie et la paléontologie
Les archéologues ont bénéficié, très souvent de la sérendipité pour découvrir des témoignages du passé : les barrages qui ont eu des effets inattendus, des lacs qui se sont asséchés, l'action des bombes, le creusement de tunnels par des enfants, le terrassement pour de nouvelles constructions, l'attention de promeneurs etc.
La Vénus de Milo:
Le buste de la statue est mis au jour en avril 1820 à Milo, une île de la mer Égée, faisant alors partie de l'empire ottoman, par un paysan nommé Yorgos Kentrotas à la recherche de pierres pour bâtir un mur autour de son champ.
Par hasard, un élève officier de marine français, Olivier Voutier, assiste à la découverte.
Passionné par l'archéologie, alors une discipline récente, il incite le paysan à continuer à creuser.
Apparaissent alors la partie inférieure de la statue et quelques fragments appartenant de toute évidence à la statue, comme le nœud du chignon. En l'état, le buste n'a déjà plus ses bras, comme en témoigne le dessin exécuté sur place par Voutier. Celui-ci prévient Louis Brest, vice-consul de France à Milos, pendant que le paysan, poursuivant sur sa lancée, met au jour d’autres fragments, dont deux piliers hermaïques, deux blocs inscrits, qui seront ensuite rejoints par un troisième, une main mutilée tenant un fruit (mais d’un travail trop rudimentaire pour appartenir à la statue) et des morceaux de bras.
La pierre de Rosette:
En juillet 1799, se poursuivaient des travaux de terrassement dans une ancienne forteresse turque édifiée à l'embouchure de la branche occidentale du Nil, non loin de la bourgade de Rachid (que nous francisons en Rosette) : une flotte anglo-turque venait de débarquer sur la plage voisine d'Aboukir une armée qu'une charge de Murat devait bientôt mettre en déroute.
Les travaux étaient dirigés par un jeune officier du génie, qui avait juste passé, en Égypte même, son examen de sortie de l'École polytechnique :
Pierre-François-Xavier Bouchard. Soudain son attention fut attirée par un bloc de pierre noire, haut de près d'un mètre, écorné à sa partie supérieure et sur le côté : il portait des inscriptions en trois sortes de caractères : en haut des hiéroglyphes finement ciselés, au centre 32 lignes d'une graphie cursive, en bas 54 lignes d'un texte en grec.
L'ingénieur des Ponts et Chaussées M.A. Lancret, en mission dans le Delta, adressa à ses collègues de l'Institut d'Égypte un rapport qui fut communiqué le 29 juillet. Le 15 septembre 1799, on peut lire dans le n° 37 du Courrier d'Égypte : "Cette pierre offre une grand intérêt pour l'étude des caractères hiéroglyphiques ; peut-être en donnera-t-elle la clef."
Les manuscrits de la Mer Morte:
Le 29 novembre 1947, le Professeur A. Sukenik, spécialiste de paléographie judaïque à Jérusalem fait une annonce à propos d'une découverte archéologique exceptionnelle. Le même jour, l'ONU décide du partage de la Palestine entre Juifs et Arabes.
Sans réelle connexion, le professeur A. Sukenik présente ce jour les Saints Manuscrits de la mer Morte, découverts fortuitement par deux jeunes Bédouins dans la région de Qumran (désert de Judée) quelques semaines auparavant. Dans de nombreuses grottes surplombant la mer Morte, les fouilles ont révélées près de 100'000 fragments de vieux textes juifs, répartis en 870 manuscrits différents, dont 220 sont des textes bibliques de l'Ancien Testament. Les plus récents de ces écrits daterait du IIIe siècle av. J.-C.. Outre les textes bibliques, de manuels ou de livres cantiques, les manuscrits présentent des extraits de l’Ancien testament. Le Livre d’Isaïe, le plus important des rouleaux découverts, relate l’histoire du peuple juif.
Les ruines de Pompéi:
Ensevelie par le Vésuve en 79, la ville d’Herculanum fait l’objet, pour la première fois en 1738, de fouilles archéologiques.
Découvertes par hasard en 1709, ses ruines ont suscité la curiosité de tous et notamment de Charles III de Bourbon, roi de Naples.
Ce dernier dirige alors les recherches afin d’enrichir ses collections royales. Les fouilles se poursuivront dans les années suivantes et jusqu’au XXIe siècle, révélant de nombreuses ruelles, maisons et objets divers particulièrement bien conservés.
Palenque: Cette pyramide maya située dans l’état du Chiapas abrite une merveille archéologique. C’est par hasard que l’archéologue Alberto Ruz Lhuillier y découvrit une tombe en 1952. Le «temple des écritures», c’est ainsi que se nomme la pyramide, a fait sensation dans le milieu de l’archéologie et a permit d’établir un lien indéniable avec les pyramides funéraires d’Egypte.
Machu pichu:
Bien que la découverte soit attribuée à Bingham, Simon Waisbard, chercheur de Cusco,
affirme que la trouvaille est due au hasard, Enrique Palma, Gabino Sanchez et Augustin Lizárraga
furent les premiers à visiter ces vestiges archéologiques et à graver leur nom sur une pierre,
le 14 juillet 1901. En réalité, l'archéologue anglais cherchait la ville de Vitco,
le dernier refuge des Incas et lieu de résistance contre les Espagnols.
La découverte de Bingham se réduirait à la diffusion d'un fait pour la science.
Cependant, ce jour ne fut pas un hasard, mais une investigation exténuante basée
sur les informations fournies par des paysans en plus de nombreuses années de voyage
et exploration de la zone.
Le travail méticuleux d’un historien explorateur remet aujourd’hui en doute cette affirmation puisque des documents témoignent de la venue antérieure en cette cité, en 1860, d’un prospecteur de mine allemand répondant au nom de Augusto R.Burns.
Selon toute vraisemblance, cet homme, propriétaire d’une scierie, obtint la permission d’accéder à la région de Machu Picchu pour y exécuter des travaux de déboisement. Une recherche minutieuse permit de mettre la main sur des écrits personnels de cet homme qui traitent de ses fonctions en tant qu’exploiteur d’un lieu sacré durant une période de quatre années.
L'homme de Néandertal
Au mois d'août 1856, dans le cadre de l'exploitation d'une carrière, des ouvriers vidèrent une petite cavité de cette vallée, la grotte de Feldhofer.
Ils y découvrirent des ossements et un fragment de crâne qu'ils remirent à Johann Carl Fuhlrott, instituteur d'Elberfeld, passionné d'histoire naturelle.
Squelette reconstitué d'un homme de NéandertalPar un heureux hasard, le toponyme Neandertal signifie « vallée de l'homme nouveau ».
Découverte de l’homme de Cro-Magnon (1868) (Source : Encyclopedia Universalis)
C’est en 1868, lors de la construction de la voie ferrée de Périgueux à Agen, que furent découverts fortuitement, par Louis Lartet, au fond de l’abri-sous-roche de Cro-Magnon, près du village des Eyzies-de-Tayac (Dordogne), les restes de cinq squelettes humains dont la disposition évoquait l’idée de sépulture.
L'homme de la Ferrassie
Les premières découvertes au Grand Abri de La Ferrassie datent de 1895, suite au terrassement d'une route nationale (RN 12). Il faut attendre 1909, pour que Denis Peyrony découvre le premier squelette humain de La Ferrassie (Dordogne)
Aurignac, site éponyme de l'Aurignacien
En 1852, un ouvrier agricole, Monsieur Bonnemaison occasionnellement carrier, à la recherche de cailloux pour empierrer la route, découvre une cavité dans le vallon de Rodes (ou Rhodes) à Aurignac. Il retire un os assez long en plongeant le bras dans l'orifice. Il soupçonne la présence d'une cavité souterraine. Il creuse alors dans le talus pendant plusieurs heures. Il découvre un certain nombre de squelettes humains. Le géologue Édouard Lartet entreprend huit ans plus tard de montrer que cette découverte prouve l'existence de l'homme avant le Déluge.
Découverte des iguanodons de Bernissart, 1er avril 1878. Dans la fosse Sainte-Barbe du Charbonnage de Bernissart, les mineurs perçaient une galerie de recherche à 322 mètres de profondeur. Quittant soudainement le terrain houiller, ils creusèrent des argiles dégageant une forte odeur de marécage, pour en extraire une série de fragments dont la consistance évoquait celle du bois pétrifié. Remontés à la surface, ces objets insolites n’allaient pas tarder à révéler leur nature : il s’agissait d’ossements d’iguanodons. Les reptiles dinosauriens sont en parfait état et mesurent près de10 mètres de long. Ils sont exposés à l'Institut royal de sciences naturelles de Bruxelles.
En 1887, les tablettes de Tell el-Amarna sont déterrées par un paysan en Égypte. Il découvre plusieurs centaines de tablettes portant des inscriptions cunéiformes. Il s’agit d’une correspondance vers 1360 avant JC entre Akhénaton et les dirigeants de la Syrie et de la Palestine ainsi qu’avec les rois de Babylone, d’Assyrie et du Mitanni.
La découverte fortuite de Tanis en 1939 par Pierre Montet qui cherchait Pi-Ramsès (capitale de la XIXe dynastie égyptienne) et Avaris (capitale des Hyksôs). Cet événement fut occulté par le déclenchement de la seconde guerre mondiale et le souvenir du trésor de Toutânkhamon.
Découverte de la grotte de Lascaux, le 12 septembre 1940. Grâce à leur chien qui s'était engouffré dans un trou, quatre jeunes périgourdins découvrent la grotte de Lascaux près de Montignac. Stupéfaits de trouver des peintures sur les parois, ils alertent leur instituteur Léon Laval. Quelques jours plus tard, le préhistorien Henri Breuil atteste qu'il s'agit de peintures pariétales du Paléolithique supérieur. Il baptise alors la grotte : "La chapelle Sixtine du Périgordien". Le 27 décembre 1940, le site est classé monument historique.
Le 11 juillet 1975, 3000 statues de soldats sont découvertes en Chine par des paysans en creusant un puits. Il s'agit de la découverte d'un immense tombeau (20 000 m²) du premier empereur du pays Qin Shihuangdi près de Xi'an. Il contient les statues de plus de 6000 soldats et chevaux en terre cuite grandeur nature. Entamé en 221 avant Jésus-Christ, le chantier aurait duré 36 ans et près de 700 000 ouvriers y auraient travaillé. Les guerriers ont tous des visages différents et sont armés, disposés en ordre de bataille.
Le 20 septembre 1991, deux grimpeurs allemands, Erika et Helmut Simon, découvrent "Otzi". C'est dans les Alpes italiennes, à 3 210 mètres d'altitude, qu'ils aperçoivent un bâton dépassant de la glace. Il s'agit d'un homme, vieux de plus de 5 300 ans et conservé par le froid. Cet ancêtre alpin, aurait mangé pour dernier repas du bouquetin et des céréales. Il est actuellement exposé au musée archéologique de Bozen en Italie. En septembre 2002, les chercheurs concluent qu'il n'avait pas été tué par le froid mais par une flèche.
Le 18 décembre 1994, découverte de la grotte Chauvet. Jean-Marie Chauvet, Éliette Brunel et Christian Hillaire découvrent une grotte préhistorique sur le cirque d’Estre en Ardèche. La grotte est ornée de peintures du Paléolithique supérieur (Aurignacien) et est jonchée d’ossements animaux.
En 1997, découverte de Nécropolis. Jean-Yves Lempereur est appelé en renfort le 27 juin par le directeur des Musées et des sites archéologiques d'Alexandrie. La construction de l'autopont qui doit relier le port ouest de la ville à la route du Caire fournit cette découverte fortuite de la cité des morts d'Alexandrie. Le plan d'ensemble de la ville antique avec le tracé de ses artères apparaît alors, conforme à la trame des rues dessinée par Dinocrate de Rhodes, le premier architecte urbaniste.
En 1991, le plongeur Henri Cosquer a découvert par hasard la grotte qui porte son nom dans les fonds sous-marins de Marseille
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Découverte de l'astrolabe dit de Champlain. Il a été découvert par hasard, en août 1867, par un garçon dénommé Edward George Lee. Un vieux pin rouge est tombé dans un ruisseau. Le père du garçon avait tronçonné l'arbre en trois billots.
Grâce à ses bœufs il tire sur un billot pour l'extirper de terre. Sa surprise est de découvrir un objet rond jaune avec des figures dessus, une arme, pointu à un bout et émoussé à l'autre bout.
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